(leynarlie) ☀ it's been a long day, without you my friend.

La journée s'était passé plutôt normalement. Elle avait été tranquille, à dire vrai. Les dernières semaines furent un peu folles, entre le bal, le voyage en Écosse, ton déménagement, tes entretient d'embauches et tout ça. Ça n'avait pas été tout les jours facile, mais au moins tu n'étais pas seul pour vivre tout cela. Tu avais retrouvé ta moitié, ton âme-soeur et ce, pour ton plus grand bonheur. Ce soir, tu étais bien tranquille dans le salon à regarder des épisodes de Grey's Anatomy en rafales. Emrys était parti avec des potes - chose que tu ne l'empêcherais jamais de faire. Tu étais en mode relax, habillé d'un jogging et d'un t-shirt trop grand pour toi. Ton portable sonna, te tirant néanmoins de ce calme plat. Tu regardas l'afficheur : c'était Leyna qui t'envoyait un texto. Un grand sourire s'afficha sur ton visage alors que tu lui répondis. L'échange de messages dura quelques minutes et tu te décidas à l'inviter chez toi. Bah quoi ? Ça faisait vraiment un bail que tu ne l'avais pas vue et après tout ce que vous veniez de vous dire par message texte, il fallait bien que vous en parliez en vrai ! Elle accepta volontiers ton offre, tu lui indiquas ta nouvelle adresse et en l'attendant, tu fis un peu le ménage. Eh oui, Charlie se laissait déjà allé ! Tu l'attendis sur le canapé, en finissant l'épisode que tu avais commencé. ~

Il y a de ces soirées où tu te retrouves à faire ta valise, réalisant soudainement que certaines personnes te manque tout particulièrement. Ce soir était définitivement l'une de celles là. J'étais excitée à l'idée de partir pour New-York, j'en avais surtout besoin, de me ressourcer. Mais laisser mes amis derrière était difficile surtout en sachant que je n'avais pas revu certains d'entre eux depuis un moment. Voilà pourquoi je décidai d'envoyer un message à mon Charlie adoré. J'avais cru l’apercevoir en compagnie d'Emrys lors du voyage en Écosse mais n'avais toujours pas eu l'occasion d'avoir d'explications là-dessus. C'était ce soir ou jamais. Au fil des messages, nous avions convenu de nous voir, nous avions pas mal de choses à rattraper. Je me rendit donc chez lui sans attendre en prenant tout de même soin de prévenir mes colocs de mon itinéraire. Une fois sur place je ne prit même pas la peine de cogner à la porte, préférant plutôt crier en l'entrouvrant : « T'es là mon chat ? » Cha pour le diminutif de Charlie, mais aussi comme mon animal favoris de tous les temps. Personne d'autre que lui ne pourrait mieux coller à ce surnom affectueux.

Posé sur le canapé devant la télé, tu ne fis même plus attention à l'heure qu'il était. Après tout, Leyna et ses superbes colocs n'habitaient plus si loin de toi, maintenant et elle ne devrait pas prendre trop de temps avant d'arriver. Après quelques minutes, tu entendis la porte s'ouvrir puis une voix résonner. « T'es là mon chat ? » Tu te levas d'un seul bond en reconnaissant la voix de ta belle amie. Tu allas jusqu'à la porte d'entrée qui n'était pas bien loin du salon, et la fit entrer sans plus attendre - bien qu'elle était déjà à moitié dans l'appartement. « Leyna ! » dis-tu simplement avant de venir la prendre dans tes bras pour lui faire une immense caresse. Cette étreinte dura un bon trente secondes. Ça faisait juste vraiment de bien de se retrouver en compagnie d'une si bonne amie. Durant les dernières semaines - pour ne pas dire les derniers mois - tu avais vraiment négligé tes amis. Oui, tu avais été très occupé, mais franchement, tu t'en voulais vraiment. « Bienvenue chez les Freeman-Zacharias ! » dis-tu en riant après t'être éloigné. Tu avais vraiment de la difficulté à croire que prochainement, tu porterais réellement ce nom. Pour l'instant, c'était encore trop irréaliste. « Tu vas bien ? Tu t'es bien rendu ? » t'inquiétas-tu alors, la regardant droit dans les yeux. Ah seigneur, ça faisait tellement de bien de la revoir. Elle était magnifique, en plus ! ~

Pas le temps d'attendre qu'il vienne ouvrir la porte, je pouvais pas croire que Charlie était nu en sachant que je m'en venais quand même. J'étais trop impatiente de le voir que lors qu'il s'approcha je ne me fis pas prier pour rester dans ses bras durant au moins trente bonnes secondes. Ça faisait du bien de me retrouver là après tout ce temps. Comme lui, j'avais un peu mis mes amis de côté, et je me sentais mal pour ça. Peut-être n'avais-je pas beaucoup de temps pour rattraper le temps perdu toutefois je comptais bien le faire du mieux que je pouvais. À commencer par visiter la... demeure Freeman-Zacharias. « Je crois que je vais avoir besoin de temps pour m'habituer à ce nom là ! » Parce que pour l'heure ça me faisait encore un peu grincer des dents. Avec le temps j'avais appris à apprécier Emrys un minimum, il n'était peut-être pas aussi con que l'impression qu'il me donnait il y a de cela deux ans maintenant. Mais ça ne voulait pas pour autant dire que j'étais prête à voir mon Charlie l'épouser. J'allais m'habituer à cette idée... éventuellement. « Ohh ça va ! C'est tout près de chez moi alors y a pas eu de mal. Puis j'avais trop hâte d'être là j'ai presque couru. » Le pire c'est que c'était même pas un mensonge, j'avais pris soin de ne pas mettre de talons pour l'une des rares fois de ma vie afin de pouvoir me déplacer au jogging jusqu'ici. Si c'est pas de l'amour tout ça ?

Tu étais heureux que ta belle amie ait pu venir si rapidement te rejoindre. C'était devenu de plus en plus rare que vous ayez du temps libre en même temps. C'est malheureusement ça, la vie. On n'est pas toujours synchronisé avec l'horaire de nos amis comme lorsqu'on est au primaire, par exemple. Leyna avait ses petites choses de son côté et toi, tu avais les siennes. Valait mieux ne plus penser au temps que vous aviez perdu, toutefois. Il fallait se concentrer sur le futur. Parlant de futur... « Je crois que je vais avoir besoin de temps pour m'habituer à ce nom là ! » Tu fis un demi-sourire avant de cligner des yeux. « Tu sais... Je crois que je vais en avoir besoin aussi... » dis-tu doucement, comme s'il s'agissait d'une confession de la plus haute importance. C'est vrai que Leyna n'était pas une adepte d'Emrys alors tu ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas sauter de joie. À dire vrai, peu de tes amis l'avait fait, mais tu respectait leurs craintes et leurs doutes. « Ohh ça va ! C'est tout près de chez moi alors y a pas eu de mal. Puis j'avais trop hâte d'être là j'ai presque couru. » Tu souris, vraiment heureux de l'entendre dire qu'elle avait -presque- couru pour venir jusqu'à chez toi. « Tu veux visiter ? » dis-tu, enthousiaste. Tu commenças par lui présenter l'entrée. C'était la petite pièce qui séparait la porte d'entrée à la porte qui menait au salon. Vous avanciez donc jusqu'au grand salon à air ouverte qui donnait sur la salle à manger et la cuisine, tout au fond. « Voici le salon, la salle à manger et la cuisine. » dis-tu en poitant les « pièces » comme si tu étais un agent d'immeuble. Tu en profitas pour t'asseoir sur le canapé. « Très confortable, d'ailleurs ! » dis-tu en lui faisant signe de venir te rejoindre. Être assis, ça allait peut-être vous donner le temps de parler un peu plus de Marshall et... d'Emrys, justement. ~

Cet endroit, j'étais pas encore certaine si j'allais y venir souvent parce que l'idée de Charlie et Emrys ensemble me donnait encore des frissons. Je crois que c'était mon côté protecteur qui ressortait, car je l'avais toujours considérer comme un petit frère. D'un autre côté je savais comment on se sentait quand tout le monde nous répétait sans cesse "ce n'est pas un mec pour toi, il va te blesser" et tout le bla bla qui va avec. On ne choisit pas qui on aime et au fond ce qui était important c'était son bonheur. Voilà pourquoi je ne continuai pas sur mes doutes, préférant uniquement sourire. J'imagine que ça devait être étrange aussi pour lui, passer presque du jour au lendemain de célibataire à fiancé et vivre avec quelqu'un c'est un gros pas. Rassurant, certes, mais un gros pas. J'étais donc excitée de visiter les lieux car bien que ce n’était pas parfait je savais que Charlie avait un goût inné pour la décoration. Et pour le choix des meubles apparemment puisqu’il affirmait que son sofa était confortable. « Tu permets que je valide l’information ? » Même pas qu’il a le temps de répondre que je m’installe là où il me faisait signe. « C’est pas mal… » Rien que ça pour l’instant. Il manque simplement un petit détail pour que ce soit parfait. J’étire mes deux jambes pour les étendre sur ses genoux. « Par contre là c'est bien mieux !» dis-je en rigolant. J’étais vraiment un enfant parfois quand je décidais de m’y mettre.

Tu affirmas à Leyna qu'il te faudrait également du temps pour t'y faire; à ta nouvelle situation amoureuse. Elle ne fit aucun autre commentaire, signe qu'il fallait peut-être éviter le sujet. C'était peut-être trop tôt pour en parler, malheureusement. Face à ta relation avec Emrys, il y a deux clans qui se sont créés. Ceux qui sont très heureux pour toi, qui te soutiennent moralement et se moque éperdument du reste et ceux qui ont du mal à s'y faire parce qu'ils repensent à comment il a pu te traiter durant vos précédentes tentatives. Évidemment, ceux qui sont réticents face à ta remise en couple avec le brun sont ceux qui se soucient cent fois plus de toi; parce qu'ils ne veulent pas que tu souffres, parce qu'ils ne veulent pas te ramasser à la petite cuillère comme l'an dernier, parce qu'ils essaient de te protéger. Tu ne peux pas leur en vouloir pour ça, sincèrement. Sauf que... cette fois, c'était la bonne. Et tu espérais que ces gens réticents soient quand même présents à ton mariage - si grande fête il y a. Tu invitas la jolie Ellington à venir tester ton sofa. Elle s'y installa doucement, tout près de toi. « C’est pas mal… » dit-elle. Tu souris, lui faisant un clin d’œil. « Par contre là c'est bien mieux ! » rajouta-t-elle après s'être étiré les jambes pour venir les poser sur tes genoux. Tu posas naturellement tes mains sur celles-ci, la regardant toujours dans les yeux. « Alors. » débutas-tu, sur un ton sérieux. « Avec Marshall ? ». Voilà, on entrait dans le vif du sujet. La visite pouvait attendre, mais il ne vous restait que peu de temps pour vous raconter les potins de vos vies. ~