this fate is our destiny (max)

Ethan m’embrasse sur le front, Bill me câline, je prend la voiture pour partir au centre ville. L’été dernier, nous nous sommes offert des vacances pour partir ensemble, juste après qu’Ethan se soit senti mieux. Foutu cancer, ça nous a bien fait flipper quand même. Depuis, je me suis beaucoup centrée sur moi, oubliant mes amis, presque ma famille , sauf quand mes pères me gueulaient dessus pour que je puisse venir les voir, et puis, après un craquage avec mon frère de cœur, Valentin, j’ai commencé par sortir un peu plus, le voyant un peu plus souvent, même si c’est pas aussi souvent qu’on le souhaite. Je le bombarde régulièrement de sms, j’adore l’embêter, lui envoyer des bêtises etc. Val, c’est le frère que j’ai toujours voulu avoir (ok avec le côté incestueux, mais ça faut pas l’dire). Enfin, beaucoup de choses se sont passées depuis que je suis à Harvard, mais je dois dire que cette année, je l’a sens particulièrement bien. J’ai hâte d’être au Summer Camp, d’être avec mes amis et de me changer les idées avant d’attaquer la rentrée.

Garant ma voiture, je marche sur mes talons, vêtue d’une robe légère et de lunettes de soleils, vu le temps être bien dans ses fringues c’est primordial ! Il fait bon presque un poil trop chaud, mais ça passe. Je rentrer dans le Lorem Ipsum Book, enlevant mes lunettes de soleil et parcourant les livres. C’est alors que ma tête se redresse. Mon cœur fait un raté. Voire plusieurs ratés. Mon visage devient triste. Pourquoi ? Simple. Je vois lui, Maxwell … ou plutôt Max … ou encore Junior quand j’adore l’embête ou JR juste pour encore plus l’embêter. Je ne sais pas quoi faire, est ce que je m’enfuis ? Je cours ? Non. Prenant mon courage à deux mains, je m’avance doucement vers lui « Euh … Hum … Salut … tu vas bien ? » lui lance je avec un sourire maladroit, je ne sais pas franchement ce que ça va donner entre nous, mais notre prise de tête et notre « rupture » amical après son baiser, c’est vraiment la seule qui me rend malade, encore aujourd’hui, même si je n’en parle pas beaucoup.

Que faire ? Que dire ? Qui ? Que ? Quoi ? Pourquoi ? Comment ? J’en sais rien. J’avais envie de le saluer, j’aurais pu partir discrètement, mais je me dis que non. Et puis, il me manque. Il me manque beaucoup. Et j’ai envie de savoir comment il va, ce qu’il fait aussi et tout le reste. La tension est tout de même à son comble à m’en faire mal au cœur, je sais pas pourquoi, mais mon cœur bat comme un fou, mon cerveau est en surchauffe et j’ai envie de m’enfuir. Je déglutie et m’humecte les lèvres tout en hochant la tête « Ouais ça va. Ça te dirait de boire un verre ? Ou … t’es trop occupé … enfin je comprendrais si tu refuses » oooooh Bluuuuue …. Tu t’enfonces ! Je m’affole et bégaie comme une débutante, je rougis, j’essaye de reprendre ma respiration et franchement, je sais plus où me mettre. Il est en droit de refuser après cette grosse foutue dispute qu’on a eu et ce baiser qu’il m’a volé. C’était trop bizarre et devenu trop compliqué, si bien que je me suis enfuie et brûlée les ailes avec Gabriel, un vrai chantier, je puis vous assurer ! Je le regarde, je triture mes mains avec l’impatience de sa réponse, c’est horrible, j’aime pas attendre, dire que j’étais là juste pour récupérer quelques bouquins pour pouvoir passer le temps ou pour bronzer quand je serais au Summer Camp, bah non, je suis là, l’estomac qui me fait mal et la gorge qui devient sèche, c’est assez désagréable. La tension est à son comble, mais finalement, je me demande si … c’est parce qu’on ne sait plus où on doit se mettre … je pense que c’est ça, car s’il voulait m’envoyer boulet, il l’aurait tout de suite fait, hors il ne l’a pas fait, donc bon point non ?

Le stress est palpable aussi bien chez lui que chez moi. Je déglutie, joue avec mes mains et racle ma gorge. Je me demande comment ça va se termine cette histoire entre lui et moi. C'est alors que je lui propose un verre, pour savoir ce qu'il est devenu, il accepte, je souris et hoche la tête « C'est cool .. enfin ... c'est chouette » lui dis je me sentant encore plus débile. Je commence à sortir de la librairie, l’incitant à me suivre. je soupire alors un bon coup et le regarde, toujours marchant vers un Starbuck Coffee « Alors, tu racontes quoi de beau ? » lui demande je curieuse de savoir ce qu'il était devenu après tout ce temps « Tu sais ... je sais qu'avec ce qu'il s'est passé entre nous ... j'aimerais vraiment qu'il n'y ait pas de gêne et on est tout les deux stressés mais tu vois, je suis allée de l'avant donc, te gêne pas, lâche toi, dis moi tout ce que tu veux ... yaura pas de problème » lui dis je dans l'espoir de briser la glace, parce que franchement, j'en ai réellement besoin, ce genre de situation me stress et me donne envie de m'enfuir.