Darnell ✬ Go on bae

Ma cabot m’avait quitté après les aveux de Nayla. Cette même Nayla qui s’en était allée quelques jours après nous avoir tout avoué. Elle était retournée chez ses parents, en Suisse pendant que moi, je rongeais mon os en pensant à Nolwenn qui ne voulait rien d’autre me concernant que de me faire la peau. Mais il ne fallait pas penser à ça. C’était en tout cas ce que me répétait la mini Brooks. Elle voulait que je m’amuse et elle m’avait emmené en boîte pour ce faire. Je comptais la remercier, mais une fois que j’aurai bien oublié la Sparks. Chose qui serait bien difficile à faire. C’était bien la seule femme droite, digne, intègre avec qui j’étais sorti. Je ne pouvais pas me l’enlever de la tête aussi facilement. Jamais de la vie ! Elle demandait des shots au serveur. J’en prenais un en main, le regardant en long, en large et en travers. Est-ce que je devais vraiment boire ? Je savais que oui dans le fond. C’était pas le genre de question que je me posais deux fois de suite. Je choisissais tout de même de suivre la belle brune et de lever mon verre en sa direction. A nous deux miss Brooks ! Je buvais mon cul sec avant de prendre le second shot et de l’enfiler tout aussi rapidement. Tu crois que me bourrer la gueule changera quelque chose ? Je ne sais pas, mais ça a plus entraîner les gens à faire des conneries qu’oublier leurs réels problèmes non ?

Depuis quand ce type devenait raisonnable. Je trouvais cela assez marrant. Ce genre de question qui sort de sa bouche à lui, un ex Mather. C’était l’hôpital qui se foutait littéralement de la charité ou alors, l’église. Enfin l’un des trucs qui curent les gens quoi. Fallait pas trop m’en demander ce soir, je n’étais plus la Lenaïs Dunster, mais la Lenaïs libérée, délivrée, cf la reine des neiges qui te reste dans la tête à vie. Je haussais les épaules en guise de réponse. Je me contentais de me frotter le front. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ! Ca changera peut-être rien à tout le problème, mais en tout cas, tu n’y penseras plus pendant quelques heures et t’amuseras ! Fais pas chier, bois, danse et amuse toi bordel de shit ! ». J’avais ma propre façon de parler. Elle pouvait paraître étrangement bizarre en l’entendant pour la première fois. Mais je m’en fichais pas mal. Je ne pourrai jamais dire que je m’en fichais comme de ma première chemise car mes vêtements, absolument tous, je m’en rappelais et j’y tenais. Je suis une sorte de collectionneuse, une acheteuse compulsive du vêtement. Mais, uniquement du vêtement. Le reste, je m’en fous un peu. « Je veux que tu te lèves et que tu me montres comment tu bouges ton corps ! ». Il savait danser, je le savais et je voulais profiter de cette soirée pour qu’il me le montre enfin. En fait non, je voulais juste profiter de cette soirée pour lui faire oublier tout le reste et si la danse me permettait de le faire, alors, j’étais preneuse.

(Invité)