Siriam Yon Lee ► Arden Cho

Je suis née il y a vingt-quatre ans en Corée à Séoul plus exactement d’un père coréen et d’une mère coréenne, mais j'ai été adopté par mon oncle et sa femme... Je suis née d’un père qui n’est pas le mien, je dois vous expliquer tout ça…

« Tu n’as qu’à quitter ton mari… »
« Non… Es-tu fou ?! »
« Mais il ne t’aime pas…. »
« L’étiquette avant toute chose…. Mais je ne garderais pas notre fille…. »
« Notre fille ?!  »
« Tu as très bien entendu… »

Il y a du bruit dans le couloir, ma mère biologique, une peau de vache sur jambe Elle fait signe à son amant de ne pas faire bruit. Mon père biologique est un type riche qui possède une entreprise. Elle grossit de jour en jour… Ma mère qui va sans doute devoir cacher sa grossesse va se retrouver dans une mauvaise situation…
« Puisque tu as osé me tromper, ta punition sera de garder « notre fille ». Comme ça cela va te donner une bonne leçon. »

Mon père fait une grimace enfin l’amant de ma mère. Il a eu chaud à ses fesses. Sauf que le mari de ma mère elle ne le voit pas de cette oreille. « Quand à vous monsieur, vous allez devoir prendre en charge à vos frais l’éducation de votre fille. Quant à moi, je choisi le prénom après tout, vous ne m’avez pas demandé avant d’aller faire vos actions adultères dans le lit conjugal… » Il s’arrête et il dit à sa femme : « Et oui poussin, comme si tu ne savais pas, je suis au courant depuis le début… Je me demande bien si je ne vais pas demander le divorce. » Le mari de ma mère que je ne connaitrais pas étant donné qu’il ne voudra pas me voir a pensé à tout pour éviter que le déshonneur ne me tombe dessus.

Depuis ma naissance, je n’ai guère eu de la chance avec ma mère. Elle n’a pas voulu de moi. Elle a même essayé de m’étouffer avec un coussin ! Mais le pire dans toute cette histoire c’est qu’elle a aussi essayé de me faire mourir avec le chauffage qu’elle n’avait pas bien réglé exprès bien entendu… Ma mère a un frère qui a tout de suite vu la situation. Mais il ne peut pas agir de suite. Enfin, il envois souvent leur mère pour voir comment je vais.  

Ma grand-mère arrive donc à l’improviste et elle me sauve la peau juste à temps… Elle me récupère, elle me soigne tout d’abord en allant à l’hôpital. Elle est riche très riche, elle vient d’une vieille famille coréenne. Elle sait que je vais avoir une meilleur vie avec elle. Je vais enfin avoir une bonne vie. Elle appelle sa fille pour l’interdire de venir me voir. Vu que personne n’a vu sa grossesse, c’est comme si personne n’a vu que je suis née.


« Dis grand-mère, tu vas me garder longtemps comme ça ? »

Du haut de mes trois ans, je parle souvent à ma grand-mère, elle a du mal parfois, parce que je la fatigue bien vite. Elle me regarde de sa chaise, elle sait que je dois avoir une nouvelle famille. Elle sait que son fils a du mal à avoir des enfants. Elle va faire en sorte que je puisse être adoptée par lui et sa femme. Puis, j’ai eu aussi un début de maux de tête du à mon hypermnésie. Je parle plutôt, je fais des choses plutôt que les autres enfants. Ma mamie se demande même si je ne suis pas surdouée en plus…

« Ma petite fille, on va passez un bon moment ensemble. Mais pour le moment, tu peux aller jouer. »

Ma grand-mère me regarde, je vais bientôt aller à l’école et donc, elle désire que tout se passe bien. De toute façon, je ne vais pas avoir des ennuis de suite. Mon oncle enfin mon futur père adoptif vient me voir souvent, il n’est pas encore parti pour la Chine. Il va essayer de me prendre avec lui. Alors que je suis sur le pas de la porte du salon, j’entends ma grand-mère au téléphone avec mon tonton.

«  Mon fils, mon noble fils, tu dois essayer de récupérer Siriam. Elle ne peut pas aller avec ta sœur…. Elle aura une mauvaise vie. Elle est si douce la petite. » Elle s’arrête et elle reprends la conversation : « Je sais que cela est compliqué, mais tu es l’ainé, il faudra bien que tu agisse en temps voulu. Prépare-toi mon noble fils. » Ma grand-mère s’arrête au moment même ou je m’en vais. J’ai vu qu’elle a raccroché. Je ne suis pas bête, je sais qu’elle ne me dit pas tout. Enfin, je continue mon enfance doucement mais surement.


Huit ans, je suis à l’école depuis un petit moment, j’ai vu ma cousine souvent, elle vient me voir chez Mamie. J’aime bien ma cousine, elle est gentille avec moi. Elle m’aime bien et moi aussi je l’aime bien. Je ne lui ai pas dit, mais mon tonton a enfin eu un poste à  Pékin. Il va m’emmener avec lui. Il a aussi une femme chinoise. Je ne la connais pas, mais bon, j’espère qu’elle est gentille en tous les cas, je vais avoir une drôle de surprise…

«  Siriam vient ma puce, vient voir ta mamie préférée. »
Elle m’appelle du salon. J’arrive, je reviens tout juste de l’école, j’ai d’ailleurs de bons résultats. Je ne travaille pas trop, mais tout me vient facilement. Je pose mon cartable dans l’entrée, et je vois des chaussures. Je reconnais celle de mon tonton. Je déboule en vitesse dans le salon.

« Tonton !!!!!! »

Je lui saute dessus, il se laisse faire, il me prend dans ses bras. Je vois une dame jolie, elle m’est inconnue. Je regarde mon oncle et je lui demande : « C’est décidé, tu vas être mon papa maintenant ?  » Il me regarde surpris, et je continue : « Tu sais, j’ai tout entendu la dernière fois, je n’ai pas oublié. » Je lui fais mon plus beau sourire et je lui dis : « Promis, je serais très sage !  » La dame souris aussi, elle me regarde et elle rit aussi. Je vois la dame et je dis à mon futur papa adoptif : « Elle est très jolie ton amoureuse. » Du haut de mes huit ans, je le vois sourire, il rougi un peu il me dit dans mon oreille qu’elle va devenir ma maman aussi. Je réponds de bonne humeur : « Chouette !!!!!! » Je recule un peu, et je n’ose pas aller voir la dame de suite.

Le diner se passe bien, je suis assise dans le canapé. Puis prise de fatigue, je m’allonge doucement sur les genoux de ma nouvelle maman. Elle n’ose pas trop bouger, puis, je prends son bras pour lui faire comprendre que je ne veux pas qu’elle parte. Elle est un peu bloquée. Mais mon nouveau papa est content aussi. Il sourit. Il sait qu’il va être heureux maintenant.

Le lendemain, ma petite valise est prête. Je tiens le manche d’un côté et ma peluche de l’autre. Je veux faire comme les grands. Je dis au-revoir à ma mamie. Je lui dis que je l’appellerais sur Skype pour avoir de ses nouvelles. De Séoul à Pékin, il n’y a pas beaucoup d’heure d’avion à faire. Je suis assise à côté de maman que j’appelle déjà comme ça. La fin des vacances est finie, cela permet à mon papa de venir avec moi. Il dit à tout le monde que j’étais chez ma mamie ce qui est vrai. Personne ne pose trop de questions. Il ne parle pas de sa vie privée durant son travail.

L’arrivée dans cette nouvelle maison me surprend, enfin, j’aime bien ma nouvelle chambre. Je dois apprendre le chinois, je n’ai pas commencé encore. Je regarde ma mère me dire que je vais devoir apprendre. Je la regarde et je souris. Je dois essayer de m’adapter. Je commence l’école. Tout me rentre tout seul, la professeur principale a aussi convoqué mes parents dans la salle de classe.

« Bonjour Mr et Mme Lee, je vous ai demandé de venir, parce que je pense que votre fille est surdouée. Elle s’ennuie en classe, et elle apprend plus vite que les autres. Je vous conseille d’aller voir un spécialiste pour lui faire faire un test de QI. »

Mes parents ne savent pas quoi répondre, ils laissent l’institutrice parler pendant que je lis un livre en mandarin. Elle les aide à trouver une solution pour moi. De retour à la maison, je sens bien que cela va sans doute être un peu difficile pour eux. Je dois passer un test de QI. Mes parents surpris de voir que mes notes sont vraiment au-dessus de la moyenne à cause de mon côté surdoué. On s’aperçoit que je suis atteinte : d’HYPERMNÉSIE. C’est une mémoire autobiographique extrêmement détaillée et un temps excessif consacré à se remémorer son passé. La capacité de se remémorer les souvenir est mon don, c’est comment dire un truc bien casse pied ! Se souvenir de tout est avant tout un sacré poids à porter. Alors cela fonctionne particulièrement bien, lorsque je regarde les choses je les garde en mémoire. Ensuite si je veux me souvenir de quelques choses que j’ai vu, entendu, lu, senti ou touché. Je peux enregistrer les souvenirs que je me fais à partir de mes cinq sens.

Je me concentre donc pour me rappeler ce que j’ai vu. Sinon, je peux aussi me rendre sur place et essayer de me souvenir. C’est particulier parce que parfois, je ne voudrais pas me souvenir de tout. Il y a certains moments dont j’aimerais oublier l’existence. J’aurais beau me dire de les oublier, il arrive que parfois ils réapparaissent alors que je me souviens de quelque chose. D’ailleurs, les maux  de tête sont récurrents chez moi. Il m’arrive d’en avoir à plus ou moins régulièrement.  Malgré que je veuille ne plus avoir mal à la tête, j’essaye de sentir lorsqu’ils viennent. Mais bon, je me trompe le plus souvent possible. Il y a une chose qui est positive ! On ne peut pas me mentir ! Vous aurez beau tourner autour du pot, je me souviens donc, essayez mais ne comptez pas gagner. Mes parents sont à la fois contents et perdus, ils se demandent bien comment est-ce qu’ils vont faire avec moi. Mais bon, après tout, je suis toujours bien, je ne fais pas trop de bêtises ni rien. Je suis patiemment les choses dans ma petite vie.


Le collège est fini, je viens de rentrer au lycée. Mon père qui est pour moi mon véritable père vu qu’il s’est toujours occupé de moi vient me voir pour me dire que mon père biologique vient de décéder. Je l’observe attentivement, je ne tiens pas à y aller. Je préfère éviter d’avoir des ennuis bien que j’aimerais bien connaître ma mère biologique. Pour avoir la réponse, j’appelle Mamie devant mon père, elle me dit de rester à Pékin qu’elle va s’occuper du cadeau et du reste pour moi.

Tout se passe bien, on m’oublie mais mon père a depuis un moment, des lettres et mots de la part de sa sœur. Je suis même envoyé chez ma cousine pour éviter que l’on me croise en ville durant un petite semaine ou deux. Puis, je reviens par la suite à Pékin. Le lycée arrive, je vais pouvoir être bien. Sauf qu’un journaliste a eu le don de nous suivre ma mère et moi. On a évité le pire. Mais on sent que maintenant cela va être plus difficile pour moi de me cacher. Mon père a alors pris la décision de préparer des papiers pour parler de notre secret : que je suis sa nièce en réalité et qu’il m’a adopté parce que mon imbécile de mère biologique m’a abandonnée…

Le lycée est assez calme, je suis dans une école pour riche, on ne me pose pas de questions. Je peux éviter les ennuis. Je commence à apprécier ce calme. Je rentre le soir fatiguée par tous ses cours, mais finalement, je peux réussir tout ça. Je vois mes parents avec la liste des universités. Il y en a une aux États-Unis. Je souris, je vais aller à NY !!!!!

Voilà cela fait sept ans que je suis dans cette université. J’ai évité les ennuis bien que mon père la première année a du faire une déclaration publique comme quoi il m’a adopté pour que j’ai une meilleur vie. Ma Mamie passe le voir plus souvent et tout s’arrange elle ne parle plus trop à sa fille mais à ses petits enfants.