Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« trust the lies that slip from my mouth » feat. adrian
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« trust the lies that slip from my mouth » feat. adrian

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    J’avais vu en faisant les boutiques une affiche faisant la «promotion» d’un groupe de discussion et de soutien pour les gens vivant ou ayant vécu de la violence conjugale. Je n’avais personnellement jamais cherché d’aide, je n’en voulais pas. Je ne désirais pas changer ma situation, j’avais bien trop peur et dans un sens, je tenais toujours à lui. Je savais bien sûr qu’il existait un tas d’organisme pour aider les gens comme moi, mais il ne m’était jamais venu en tête de les utiliser. Toutefois, ce groupe de discussion m’attira. C’était anonyme bien sûr, et n’engageait en rien. Les intervenants ne pouvaient pas avertir les autorités si les personnes ne les demandaient pas. On pouvait quitter n’importe quand, n’ayant aucune obligation. Je pris donc le papier et me dit que ça ne pourrait pas me faire de mal de rencontrer d’autres personnes qui vivent les mêmes choses que moi. Peut-être que ça pourrait m’aider d’ailleurs à continuer. Dans la semaine suivante, je me présentai donc à l’endroit indiqué. J’étais nerveuse bien sûr, j’avais peur de devoir prendre la parole. J’arrivai un peu d’avance et m’installai isolée. Je regardais les gens arriver, sans dire un mot. C’était vraiment étrange d’être là, je n’aurais jamais cru devoir aller dans ce genre de groupe. J’avais hâte que les intervenants arrivent, afin qu’ils prennent la parole. Certains parlaient déjà entre eux, ils devaient se connaitre. Je ne savais pas si c’était des gens qui vivaient cela, ou avaient déjà vécu, mais je supposais que j’allais bientôt le savoir. Une intervenante arriva, mais comme il n’était pas encore l’heure de débuter, elle alla simplement discuter avec deux femmes à l’arrière. Je regardais toujours la porte, attendant de voir si d’autres allaient se joindre. Finalement, un homme, un jeune homme plutôt entra et je me figeai. Je l’avais déjà vu lui, je l’avais rencontré à l’hôpital. On avait partagé la même chambre et comme à chaque fois que j’y allais, j’avais trouvé une excuse bidon pour expliquer mes blessures, provenant en réalité de mon mari. Je croisai un instant son regard et baissa immédiatement la tête. Il ne me croirait plus à présent c’est certain. Je le vis aller à l’avant, ce qui signifiait qu’il animait donc la discussion et je me dis à l’instant que c’était une mauvaise idée de venir ici.
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Pour mes études, j'avais pour habitude de participer à toute sorte d'expérience qui pourraient m'être bénéfiques, aussi bien pour mes études que pour mon CV. Lors d'un de mes nombreux cours à l'université, j'avais entendu deux étudiants discuter d'un certain groupe qui consistait à apporter de l'aide ou du soutien à des personnes, hommes ou femmes, qui subissaient ou ont subi des violences conjugales au quotidien. Très intéressé par le sujet, il ne m'en a pas fallu davantage pour appeler le centre et proposer mon aide en tant qu'intervenant.
Une séance était organisée quelques jours plus tard, au centre même, dans les coups de 14 heures. Lorsque j'arrivais sur les lieux, mon discours déjà préparé et en tête, je regardai attentivement les personnes présentes. Toutes, à l'exception de deux individus, étaient des femmes. Mon cœur se mit à battre très vite. Un profond dégoût m'envahit. Je soupirai longuement. Je n'arrivai toujours pas à croire, malgré mes 23 ans, qu'un homme puisse lever la main sur une femme, qui plus est, sa conjointe. Le cœur serré, la gorge nouée par la colère, j'essayai de reprendre mes esprits et de me contenir. C'est lorsque, le sourire aux lèvres, je me dirigeai vers une des intervenantes que je croisais son regard. Le regard d'une jeune fille qui ne me paraissait pas inconnue. Alice?! pensai-je. Au moment où j'allais lui sourire, elle baissa honteusement la tête. Il me fallut quelques secondes pour comprendre sa réaction.
Quelques semaines auparavant, après une violente bagarre où j'avais terminé à l'hôpital, j'avais rencontré cette fameuse Alice. Elle aussi y était pour coups et blessures et elle m'avait affirmé qu'elle était tombée dans les escaliers à son travail. Et maintenant, je la retrouvai dans ce centre...
J'écarquillai les yeux. Elle était là pour les mêmes raisons que les autres femmes. Elle était là parce qu'elle se faisait battre, elle aussi. Elle m'avait donc menti...
Je marchai d'un pas lent vers la grande salle où allait se tenir la petite conférence. Je ne la quittai pas du regard, les yeux noirs, le visage fermé. S'il y avait bien une chose que je détestais plus que tout au monde, c'était le mensonge et la malhonnêteté. Elle alla s'asseoir comme tout le monde, et leva la tête furtivement dans ma direction. Je lui lançais un autre regard sombre et figé. Elle détourna à nouveau le regard.
Je soupirai à nouveau. Je regardai attentivement les personnes présentes lorsque le premier intervenant commença à parler. J'étais perdu dans mes pensées. J'étais toujours en colère contre Alice. Seulement, je réalisai que ce n'était pas de sa faute, après tout. Je me souvins que si elle était là, c'est parce qu'elle était une femme battue. Elle m'avait caché sa souffrance afin de se protéger. C'était tout à fait humain de sa part.
Puis vint mon tour de prendre la parole. J'hésitais un long moment avant de commencer à parler, ne sachant par où commencer.
« Tout d'abord, j'aimerais vous remercier d'être présents et présentes aujourd'hui. J'imagine que ça ne doit pas être facile, pour aucuns et aucunes d'entre vous. »
Je continuai:
« C'est difficile de trouver les mots justes lorsqu'on se retrouve face à des personnes qui souffrent d'un mal qui nous est inconnu; mais j'espère tout de même y parvenir. Je suis sûr qu'un bon nombre d'entre vous voit ça comme une honte. Se faire battre, avoir des marques sur le corps et la souffrance qui va avec ne sont que le reflet de votre faiblesse. Vous pensez être faibles. On vous le dit, on vous le répète. C'est simple et logique pour vous. Vous passez vos journées à pleurer et vous réalisez peu à peu à quel point il ou elle a raison quand il ou elle vous dit que vous n'êtes rien. Vous ne servez à rien, vous n'êtes bon à rien, vous n'être que de la merde qui respire.  »
Je m'arrêtai un instant, insistant sur chacun des mots que je prononçai afin qu'ils soient plus percutants.
« Mais laissez moi vous dire une chose et je vous prie de bien vouloir m'écouter. Vous êtes sans doute les femmes et les hommes les plus forts que je connaisse. Vous vous demandez sans doute pourquoi? Eh bien tout simplement parce que si un être, un individu est capable de lever la main sur vous pour vous atteindre et vous faire souffrir, c'est que les mots ne suffisent plus. Vous êtes bien trop forts pour être atteints par de simples paroles, si bien, que le seul moyen de vous faire du mal, c'est l'usage de la force. Mais ce n'est pas tout: vous êtes là, aujourd'hui, ici même et j'imagine qu'il faut avoir une force et une volonté de lion pour pouvoir venir dans un lieu pareil lorsque l'on vit ce que vous endurez. Et pour ça, j'aimerais que l'on vous traite comme vous le méritez. Sincèrement, je vous admire. »
Je joignis mes mains et commençai à applaudir. Les intervenants me suivirent, puis l'audience aussi, bien qu'elle semblait hésitante. Mon regard croisait celui d'Alice. Après quelques secondes d'applaudissement, je repris:
« Un sentiment de honte vous habite. Oh que oui, vous avez honte de ce que vous vivez, vous avez de qui vous êtes. Vous avez peur, si bien, que votre seul moyen de protection, c'est le mensonge. Vous mentez aux gens autour de vous parce qu'ils ne comprendraient pas de toute manière, parce que le dire à haute voix rendrait la situation si... réelle. »
Je m'arrêtai, la tête tournée vers Alice.
« Mais les Hommes, avec un grand H, ne sont pas tous les mêmes. Certains ne vous veulent aucun mal. Certains sont là pour vous aider. Seulement, agir de la sorte en mentant, en vous cachant derrière la carapace que vous vous êtes construit, vous empêche de voir les personnes qui sont là pour vous. Celles qui veulent vous aider. Nous sommes là pour vous aider. »

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    Il m’en voulait, qu’à voir le regard qu’il m’avait lancé lorsqu’il avait compris. Bien sûr il avait compris, c’était si évident. La fameuse excuse des escaliers, que j’utilisais si souvent, mais que personne n’avait douté pourtant. À présent, il m’en voulait de lui avoir menti je suppose. À présent, je souhaitais disparaitre. Déjà que j’étais mal à l’aise de me présenter ici, connaissant l’un des intervenants, c’était pire. J’avais peur qu’il m’aborde directement, qu’il me pose des questions. Je n’étais pas prête à parler ouvertement de ça, je crois. Simplement les écouter était déjà un bon début pour moi. Heureusement, la session commença et la femme qui était rentrée plus tôt revint à l’avant et pris la parole. Je me concentrai sur elle, essayant d’ignorer Adrian, ce garçon que j’avais rencontré à l’hôpital, que je n’avais jamais cru revoir. Je fus toutefois obligée de le regarder, puisque c’était son tour de parler. J’étais heureuse de voir que, pour l’instant, ils parlaient tout simplement. Ils ne nous demandaient pas de parler de nous, ou de répondre à des questions. On commençait doucement, je suppose. Je replaçai une mèche de cheveux derrière mon oreille et le regardai, tout en l’écoutant attentivement. Il parlait bien et ne me fixait plus, ce qui me calma un peu. Ses paroles… elles me touchaient complètement. Je ne sais comment il faisait, mais il nous comprenait totalement, enfin il me comprenait pour ma part. C’était exactement ce que je ressentais. De la honte tout d’abord, et c’est pourquoi je n’en parlais pas. Je me sentais également faible, de ne pouvoir me défendre ou de me sortir de là. J’aimerais le croire, j’aimerais être forte, mais je ne le suis pas. J’étais perdue dans mes pensées lorsque j’entendis la salle applaudir. Je relevai le regard, ne comprenant pas, et croisai le sien. Il commença ensuite à parler de moi, ou je rêvais. De mon mensonge, de la raison pourquoi je lui avais menti, comme s’il lisait dans ma tête. Je m’en voulais à présent aussi. Je ne m’en rendis pas compte tout de suite, mais des larmes coulaient sur mes joues. Ses paroles me touchaient, et j’avais encore plus honte de faire ça, d’agir de la sorte. Je passai rapidement mes mains sur mes joues et me levai, sortant de la salle comme une flèche. Je ne pouvais pas rester là, je ne pouvais pas rester là à travers tous ces autres personnes qui désiraient sûrement changer. Je n’avais sûrement pas leur force. Je m’arrêtai dans le couloir et m’adossai contre le mur, ne retenant plus les larmes. J’étais totalement faible. Trop faible pour les écouter, trop faible pour parler, trop faible pour changer.

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Je ne la remarquai pas sortir de la salle. J'écoutais attentivement l'intervenant qui parlait, et ce n'est que quelques minutes plus tard, lorsque je cherchai du regard Alice, que je compris qu'elle n'était plus là. Ni une, ni deux, je me dirigeai discrètement au bas de la petite estrade où nous devions prendre la parole, et marchai calmement vers la porte de la salle. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais sur le moment; je voulais retrouver Alice mais... pour lui dire quoi?
Ce n'est que quelques secondes plus tard que je la trouvai dans le couloir, fondant en larmes, seule, assise au sol. Je la regardai de loin. Elle ne m'avait pas vu. La scène me peinait énormément. Je savais que j'étais la cause de ses pleurs et je me sentais terriblement mal. Sans trop réfléchir, je m'avançai vers elle et m'assis à ses côtés, sur le sol. Je tournai la tête vers elle. Elle avait la tête emmitouflée dans ses bras et les épaules qui tremblaient au rythme de ses pleurs. J'hésitai un moment avant de faire quoi que ce soit.
Finalement, je la pris dans mes bras, posant une main dans son dos et une autre sur sa tête. Elle continua à pleurer de plus belle, et pour la calmer, je lui caressais le dos.
« Ça va aller maintenant. Je suis là. »
Ce sont les seuls mots qui réussirent à sortir de ma bouche. Je ne savais quoi dire de plus. Je pris sa tête dans mes deux mains et avec mes deux pouces, j'essuyai les larmes qui perlaient ses joues. Je collai mon front au sien et les yeux plongés dans les siens, je pouvais enfin y voir son immense souffrance s'y refléter. Ça m'écorchait le cœur de la voir comme ça.
Je levai la tête légèrement et vins lui embrasser le front. Ce fut un long et tendre baiser où mes lèvres ne voulaient se détacher de son front. C'était comme pour lui dire Ne t'inquiète pas, tu n'as plus à avoir peur maintenant, je vais te protéger. Je ne savais pas si elle l'avait compris comme ça mais j'espérai que ça lui faisait du baume au cœur. Puis je reposai à nouveau sa tête près de mon torse, au creux de mon bras. Et nous restâmes de longues minutes ainsi.
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    Je regrettais amèrement d’être venue à présent. Je n’aurais jamais cru y croiser quelqu’un que je connaissais. En fait, la seule crainte que j’aie eu était d’y voir une personne qui avait vécu cela pendant son enfance, et qui en vivait encore des problèmes aujourd’hui. Toutefois, aujourd’hui, j’avais plutôt crois un intervenant que je connaissais. Je croyais que toutes les personnes que je connaissais ici étaient bien trop jeunes pour faire cela. Apparemment non, et je m’en voulais. Je ne sais pas si j’étais le plus chamboulée par le fait que je le connaisse, qu’il sache maintenant que je lui ai menti, ou par ses paroles. Je m’étais donc rapidement isolée, ne pouvant l’écouter plus longtemps parler de moi. Il comprenait exactement comment je me sentais, mais il n’imaginait même pas comment c’était difficile de se sortir de là. On ne peut pas simplement partir et se sauver de cette personne, et pour deux raisons. Tout d’abord, on aime cette personne. C’est pour cela qu’à la base on s’est mis avec elle, on a emménagé ensemble, etc. On ne peut donc pas se détacher d’elle si facilement. Par la suite, la peur qu’elle nous retrouve et qu’elle nous en veuille encore plus est très grande. Il est donc bien plus facile de supporter en silence. J’étais donc à présent assise contre le mur dans le couloir vide. J’avais le visage caché dans mes bras et les larmes ne cessaient de couler, montrant encore plus comment j’étais faible et vulnérable, voilà pourquoi j’étais une victime. Je sentis soudainement quelqu’un m’entourer et je n’eus qu’à jeter un petit regard pour reconnaitre Adrian. J’étais heureuse de ce geste, mais je n’avais pas envie qu’il me face la morale ou quoi que ce soit. Heureusement, ses paroles furent réconfortantes et je fermai les yeux pour tenter de me calmer, ce qui ne fonctionna toutefois pas. Il m’obligea ensuite à le regarder, et sécha mes larmes. Je le laissai totalement faire, n’ayant plus aucune force. J’aimerais tout simplement me retrouver seule, isolée, et ne plus bouger pour toujours. La tranquillité, la sureté, c’était tout ce que j’avais besoin. Alors qu’il vint embrasser mon front, j’en profitai pour me blottir contre lui, comme pour me cacher, me protéger. Je m’en voulais de lui avoir menti, mais j’en avais tellement l’habitude. Je restai ainsi sans bouger pendant un long moment, puis je relevai légèrement la tête vers lui, le regardant avec mes yeux rougis. « Je suis désolée… » Désolée de quoi? De lui avoir menti. De m’être enfuie de cette manière. D’être faible. De ne pas vouloir d’aide. De tant de choses en fait.
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