WILL SPIEGELMAN ► dylan rieder

« […] Will, c’est quelqu’un de spécial. Il est très aimant, très bienveillant et protecteur. Je suis certaine que c’est quelqu’un d’exceptionnelle, et c’est grâce à lui qu’on a décidé avec mon mari de continuer à adopter. Il était notre premier enfant, pas notre dernier. Avec sa présence dans notre vie, on a su qu’on était fait pour aimer, adopter, donner. Puis depuis ce jour, il a tenu un rôle de grand-frère exemplaire, au-delà de nos espérances. Et vous me voyez plus que tout heureuse que mon fils ait pris goût au cinéma, comme son père. C’est une grande fierté. J’espère du plus profond de mon coeur qu’il ira loin, qu’il aura ce qu’il désire. Notre Will a un grand avenir, et nous sommes tellement fiers de lui. Bien entendu, il est au courant. Et jamais nous ne cesserons de le soutenir dans ses projets. […] »
Elizabeth Spiegelman, mère adoptive de Will.

C’est un connard. Je n’ai pas les mots pour décrire à quel point il m’a fait mal. Un jour, c’était rose. J’avais l’impression de compter pour lui. Mais aujourd’hui, je suis insignifiante. Après m’avoir vulgairement baisé, j’étais été mise de côté. Je suis sûrement trop bien pour lui, et lui, il n’a aucun respect. Si vous le voyez pour moi, crachez lui dessus. »
Monica Fisher, une ancienne conquête Will au lycée.

« Ah le Spiegelman, ça c’était un pote. Toujours à pour déconner, pour faire la fête, boire un coup, draguer les jolies filles, se battre quand il le fallait ou encore même pour s’amuser. C’était cool, c’était le bon temps. Je suis bien triste qu’il soit partie de New York. Les rues se souviennent encore de sa droite incontrôlable, de sa descente d’alcool affolante puis de sa résistance aux joints. Ça c’était un mec de la nuit, un mec sur qui on peut compter. Enfin, en tout cas, je sais juste qu’il fallait pas trop lui chercher des histoires. De l’amour à la haine, pour Will, il y a moins d’un pas. Pis il oublie pas du jour au lendemain le grand. […] »
Lucas Thompson, ami perdu de vue.

« Niño ? Bien sûr que je me souviens de lui. C’était une flèche, ici. Une légende, celui qui laisse des traces. Les roues de sa planche ont bien roulé pendant des années sur ce park. Son fantôme hante encore cet endroit. Pour vous raconter son histoire, il a été surnommé Niño par un latino, Pedro, qui venait fouler le béton également. Un ancien, une légende. Il l’a surnommé ainsi le petit, le Will. Je crois que c’est ça, son vrai prénom. Il l’a pris sous son aile Pedro, il lui a montré le style de vie du skate, les valeurs. Il a rapidement appris, pis à eux deux, ils étaient les rois du skatepark. Je me souviens bien des petites filles qui venaient les regarder, ahlala, ces deux-là, ils étaient inséparables. Des duo comme ça, de la beauté et de du savoir à l’état pur, ça ne se voit plus. »
Papi, le petit retraité qui passe ses journées à regarder les jeunes au park.

« Will Spiegelman. Ça ne me dit pas grand chose, je me rappelle de lui comme un gamin qui venait souvent au cinéma. C’était un mordu, celui-là. Toujours présent, trop même. Il a dû en dépenser de l’argent pour voir des films. C’était sûrement plus que du divertissement. »
Jamie, la vendeuse de ticket dans un cinéma.

« […] C’était un garçon toujours fourré chez sa famille, moi je le regardais de loin, je voulais l’approcher mais il me semblait intouchable. Pourtant, j’étais son autre voisine. Mais voilà, c’était comme ça, toujours avec Bird et Theo, puis ses frères et soeurs. J’étais envieuse, j’étais jalouse. Ils étaient tous ensemble, heureux, à s’amuser. Puis moi, j’étais toute seule dans mon coin. Comme à l’école… J’étais pas vraiment aimé, c’était pas le genre à faire attention, c’est ce que je me dis avec le temps. […] »
Lucy Walker, ancienne voisine des Spiegelman.

« Je le connais pas vraiment, juste de nom. Je suis en cours avec lui pour tout vous dire. En cinéma. Je peux juste raconter qu’il est passionné, il aime ça, il est doué. Pis vu que j’aime les ragots, je l’ai déjà vu pleurer devant un film. Ce mec, il fait le dur, mais je suis sûre que c’est un vrai beurre mou dans le fond ! J’aimerais bien me moquer de lui, seulement, de ce que j’ai déjà entendu, il a l’air proche de Eä. C’est pas une chose que j’apprécie. Enfin bon, j’entends beaucoup de rumeurs sur ce mec. Comme le fait qu’il a été adopté, qu’il a des histoires de familles super étrange, une soeur Esmeralda, sa famille trop proche. Moi je suis presque sûr qu’il a déjà couché avec sa cousine ! Après je vous dis ça comme ça. Finalement, c’est juste dommage qu’il soit pas gay. Apparemment c’est un bon coup, ahahah. Vous savez, je le connais juste de nom, gardez tout ça pour vous bien entendu. »
Un étudiant d’Harvard.