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Je ne savais pas trop ce qui m'avait pris de venir traîner à la Winthrop House, mais en tout cas j'y étais. Je me baladais dans les couloirs de la résidence de la confrérie, un peu moins fréquentée à cause du début des grandes vacances. Moi aussi j'aurais pu me la couler douce au soleil aujourd'hui, mais je cherchais mon frangin. Depuis son accident et son amnésie, je le surveillais de près. Je suis sûre qu'il en avait trop marre de m'avoir sur le dos sans arrêt. Mais bon, il était totalement déboussolé et je ne voulais pas qui lui arrive quelque chose de mal. Je ne suis pas une Quincy pour rien ! Quoi qu'il en soit, je me pointais dans la salle commune, fréquentait que par des mecs cet après-midi. OK, c'est trop bizarre une confrérie composée que d'hommes, ou de femmes. Je n'arrivais pas à comprendre comment les Winthrop et les Cabots faisaient pour ne pas s'ennuyer sans la présence constante du sexe opposé. Sans dire un mot, je fis le tour de la salle pour m'assurer que mon aîné ne s'y trouvait pas, puis je sortais dans le couloir. Je suis sûre que Royce n'apprécierait pas que je sois là sans lui, il aurait trop peur que l'un de ses "camarades" me saute dessus. Cette pensée me fit sourire. De toute façon si quelqu'un osait me toucher, il aurait mon poing dans la figure. J'avais pris des cours de boxe depuis décembre, et j'étais prête à me défendre. Mais bon, j'espérais quand même ne pas devoir en arriver là. Je m'apprêtais à monter à l'étage lorsque j'aperçu une chevelure que je pourrais reconnaître entre mille. D'un autre côté je ne connaissais pas beaucoup d'homme ayant de belles boucles blondes comme celles-ci. Je redescendais les quelques marches que j'avais déjà grimpé, je m'approchais silencieusement du jeune-homme qui était dos à moi, et je posais mes mains sur ses yeux. Devine qui c'est ? Avec mon accent hongrois j'étais facilement reconnaissable, mais j'étais d'humeur joueuse, alors laissez-moi me comporter comme une gamine pour une fois.
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