LONDRES, 12/05/1989▲
Je n'ai vraiment pas de quoi me vanter sur ma vie, je suis né à Londres, ma mère était simple caissière dans une supérette, mon père un simple ouvrier, la vie était dure, ils le savaient bien avant que je vienne au monde, on habitaient dans un quartier de Londres assez pauvre, le salaire de l'un permettait de payer les factures et le loyer et celui de l'autre, le strict minimum pour pas crever. Malgré ce faible milieu social, ils faisaient tout pour que je sois comblé, je n'ai jamais manqué d'attention de leur part, ils avaient toujours un œil sur moi, ils étaient là pour moi dans toutes les situations, je savais que je pouvais compter sur eux même si pour eux la vie n'était pas facile, même pas du tout, chaque jour. J'étais un garçon plutôt sage, je suivais les règles, j'écoutais, j'obéissais, j'étais pas le parfait modèle de l'enfant exemplaire, ni le pire mais ce garçon qui veut rendre ses parents fiers et heureux.
LONDRES, 02/09/1989 ▲
Ma petite sœur, Melody est née, tout comme moi elle allait voir que la vie qu'elle aura sera celle différente d'une petite fille chanceuse. dans ce milieu, les enfants partent vite en decrescendo, je veux dire, qu'il se lancent dans une voie qui ne les aidera pas plus tard, c'est ça quand on est pauvre, peu de moyens, une éducation non semblable à celle d'un enfant d'un milieu modéré ou aisé, mes parents en avaient conscience, ils s'attendaient à des scènes entre moi et ma sœur, j'étais le chien et elle le chat, je faisais tout pour la faire chier et c'était le même cas pour elle mais bizarrement jamais tout ça n'allait arriver, aussi fou que ça puisse paraître, on s'entendaient à merveille, vous dire que nous disputer était signe que l'un de nous n'allait vraiment pas bien. Tout était parfait finalement, j'oubliais que je vivais dans un quartier pauvre, qu'on avaient pas beaucoup de moyens, je me concentrais sur ma petite sœur et mes parents, peu importe tout ce qui m'entourais, la famille compte plus que tout et je crois que n'importe qui dirait ça enfin toutes belles choses qui nous rendent heureux ont une fin qui nous changent, à jamais.
LONDRES, 18/03/1999 ▲
Âgés de dix ans, ma sœur et moi, on étaient au centre commercial, mon père avait reçu une augmentation, on voulaient s'offrir quelques petits plaisirs, cette une journée si ensoleillée, si bleue, si belle, mes parents, ma sœur et moi ont oubliaient je crois notre vie, on profitaient de l'instant présent, enchaînant les boutiques, ça n'avait pas été comme ça depuis longtemps, c’est même la première fois que ça arrivait. Cette journée si belle, si radieuse prit fin pour moi quand cette voiture arriva droit sur nous, nous étions sur les passages cloutés, et elle arrivait à une vitesse folle, j'entendais le bruit du moteur tourner si vite, mon père nous poussa ma sœur et moi, je retombais quelques mètres plus loin, ma sœur juste à côté, j'avais entendu un gros bruit, celui qui vous intrigue dès l'entente, je tournais la tête, essayant de comprendre ce qu'il se passait, et je les voyais, sur le sol, immobile, des traînées de sang sur plusieurs mètres, et la voiture était à l'arrêt quelques mètres plus tôt laissant derrière elle de belles traces de pneus, je voyais la réalité en face, plus jamais de moments heureux avec eux, plus d'attention de leur part, plus de cadeaux, plus rien, ils étaient mort et ma sœur et moi, de simples et pauvres orphelins.
LONDRES, 22/03/1999 ▲
On nous plaçaient ma sœur et moi dans une famille d’accueil après quelques jours à l'orphelinat, elle ne pourra jamais remplacée celle que j'avais, pour moi ma sœur est ma seule famille. Celle chez qui ont vit ? Juste des personnes qui ont la responsabilité de veiller sur nous, nous héberger, nous nourrir, prendre la relève pour la suite sur ce que mes parents ont fait pendant dix ans, la scène me hante encore. C'était toujours une famille dans un milieu pauvre mais là c'était très différent, un "père" alcoolique, une "mère" bonne à rien, capable de baiser son mari, s'occuper d'elle et faire le minimum pour nous, je crois que ce qui aurait pu arriver avant sur ces enfants qui chutent allait vraiment arriver. Malgré tout, je savais que cette famille avait de l'affection pour nous sinon nous ne serions pas là, les années passèrent, je me remettais peu à peu de la mort de mes parents, c'est certain que j'avais changé, ma sœur le voyait, c'était la seule qui me connaissait par cœur, la seule sur qui ma confiance la plus totale reposait, elle était tout ce que j'avais, c'était mon trésor, ma meilleure amie, ma confidente, elle était tout pour moi, comme j'étais tout pour elle, on le savaient très bien et c'est ce qui nous renforçaient mais j'avais changé.
LONDRES, 06/09/2005▲
Les années ont passées, le bambin de dix ans à maintenant seize ans et c'est devenu un vrai chieur, tout le contraire de sa sœur, plus adorable qu'elle, ça n'existe pas. Pour moi, c'est venu au fil de l'âge, une connerie puis une autre et encore une, je les enchaînais, j'avais droit à des leçons de morales de ces deux personnes que je devais appeler "papa" et "maman" mais jamais, ils le savaient ceux qui méritaient ces noms étaient six pieds sous terre, ils voulaient que j'ai une éducation mais je ne la voyais pas comme eux la voyaient, je voulais l'éducation que j'avais décidé et plus je grandissais et plus c'était difficile de me garder en laisse, de me faire respecter ce qui devait être respecter. Même Melody s'y m'était aussi avec les morales, pourtant il n'y a qu'avec elle où j'étais tout sauf un chieur, notre relation fusionnelle m’empêchait de jouer les chieurs, elle était disons, l’exception. Je n'ai jamais été un élève correct, mon attitude, mon caractère, rien ne favorisait alors j'ai vite décroché, c'était pire au lycée, les filles et les fêtes m'intéressaient plus que les cours, j'allais en cours que quand ça me chantais, et le premier à qui ça dérangeait, il s'en prenait une. Qui dit filles dit sexe, qui dit sexe dit attirance et qui dit attirance dit Madelyn, cette fille j'en suis tombé amoureux, j'étais faible et trop sentimental malgré mon côté salaud, j'étais con.
LONDRES, 17/08/2007 ▲
Il pleuvait, Madelyn se tenait sous le porche de cette maison qui m'a accueillit moi et ma sœur, j'étais dans le cadre de la porte d'entrée. Elle pouvait pas me demander de faire ce choix, c'était pas un choix, ça devenait une tragédie avec ce dilemme alors je ne répondais rien du tout, baissant la tête, elle avait ma réponse et elle repartait sous cette pluie, la dernière fois que je la voyais en relevant les yeux. J'avais vraiment été con, la cocaïne, mon addiction pour cette poudre blanche à ruinée mes espoirs avec Madelyn, mon premier rail remontait à six mois, je venais de m'engueuler avec Madelyn pour de la merde, une histoire de jalousie comme à chaque fois et un pote avait un sachet avec cette poudre, j'ai goûté et depuis j'ai jamais pu m'en passer, je suis tombé dans le piège, dans ce cercle infernal. Quand Madelyn m'a quittée, je faisais genre que ça ne me touchais pas mais je sentais mon cœur se briser et ma sœur avait beau être là, ça ne me faisait rien, peu à peu je me renfermais sur moi-même réalisant que tomber amoureux, c'était être faible, je ne voulais plus être faible, c'était plus pour moi, je voulais de la liberté alors je me suis laisser aller me promettant de ne plus jamais être faible et ressentir la moindre chose, ne plus m'attacher, avancer et profiter.
CAMBRIDGE, 29/08/2007 ▲
J'ai littéralement changé, j'ai laissé l'amour derrière moi, je ne me prend plus la tête, je profite de ma vie comme je l'entend sans que personne n'ai rien à me dire. Après le lycée, une fois que Melody et moi avions reçu notre diplôme de fin d'année, parce que oui, j'ai réussis à avoir mon diplôme, je fus le premier surpris, je suis si peu allé en cours que je ne comprend même pas mais bon Melody m'a motivée les derniers mois avant les examens, je la remercierai jamais assez pour ça, le résultat a payé. D'avoir eu mon diplôme c'est une chose qui m'a beaucoup surpris mais plus encore quand j'ai reçus une bourse d'études pour étudier à Harvard, la meilleure université du monde, ma sœur là eu aussi mais c'était pas vraiment une surprise, vu ses résultats exemplaires et excellents mais moi, le déchet scolaire qui à une bourse ? Je crois rêver sincèrement, j'ai des résultats médiocres et le seul talent exploitable c'est le dessin, c'est tout et je ne remercierai jamais assez Melody d'avoir jouée la corde sensible pour convaincre le conseil d’administration de me donner une bourse d'études pour ce talent qui selon leur lettre de recommandation était plus que prometteur. On quittaient Londres, laissant nos problèmes derrière nous, une nouvelle vie s'offrait à nous à Cambridge, on voulaient tout faire pour qu'elle soit meilleure que l'ancienne mais c'était dans nos rêves les plus fous. J'étais toujours accro à la drogue, je dealais pour payer le loyer et les facture de l'appartement dans lequel je me suis installé avec ma sœur, elle détestait cette idée de drogues, j'étais d'accord avec elle, ça me détruisais mais après tout ce que j'ai vécu, nos parents, Madelyn, j'en avais besoin, je savais que je pouvais compter sur elle mais je ne pouvais pas lui expliquer, tout simplement car je n'avais pas de réponses.
CAMBRIDGE, 28/02/2013 ▲
L'attentat à eu lieu, ma sœur est partit, je crois que je devrais aussi la rejoindre, la retrouver, retrouver mes parents, tout serait si simple mais je suis toujours là, je me bas chaque jour depuis que j'ai appris qu'elle faisait partit des victimes, la drogue m'est juste indispensable, sans elle je ne pourrais plus, comme je ne pourrai plus continuer sans le soutien de mes amis et de mes proches. Ce monde de débauche dans lequel je suis, les fêtes, la drogue, le sexe, tout ça, c'est à présent mon monde et c'est tout ce qu'il me reste, mon plus grand rêve serait d'arriver à être aussi fort que ma petite sœur, d'en finir avec cette addiction, de quitter ce monde, que ce rêve devienne réalité mais c'est loin d'être une réalité, je peux toujours le rêver mais pas l'exaucer, plus maintenant.
CAMBRIDGE, 05/09/2014 ▲
En un an tellement de choses sont arrivées, des filles qui on su atteindre mon cœur que je croyais irrévocablement en pierre mais à me rendre amoureux ou fortement attaché, je me suis rendu compte qu'au final je suis un sentimental. Des emmerdes, des moments de joies où tout était beau dans le meilleur des mondes mais plus que souvent une réalité à laquelle j'étais rattaché depuis que j'étais ici, toujours dans ce même monde, j'ai tout de même réussi à arrêter la cocaïne à cette période grâce à celle qui à réussi sincèrement à posséder mon corps et mon cœur, j'étais amoureux, nous étions amoureux, Grace St-James, une histoire aussi compliquée que passionnelle et c'est juste avant le Summer Camp de cet été que j'ai décidé de faire un break avec elle, un break pour moi-même, j'étais heureux avec elle mais mon passé m'a rattrapé, il fallait que je retourne à Londres, revenir dans les entrailles d'un passé que j'ai toujours fuit ici mais duquel ne j'ai jamais pu me détaché. et me revoilà après quatre mois d'absence, le connard d'Harvard remet les pieds sur son territoire, il retouche à la cocaïne parce que son passé est salaud et tellement influençable, il rejoue avec les filles, il est redevenu celui qui est arrivé ici il y a sept ans, plus rien ne compte, il est plus sombre, plus secret. je repars à zéro pour la deuxième fois, mon absence s'est fait ressentir chez certains, d'aucune importance pour d'autres, mais je suis de retour, j'abandonne le Mathers, ils reste ma famille mais je ne me sens plus capable de faire parti d'une quelconque confrérie, un étudiant sans couleur.
CAMBRIDGE, 08/06/2015 ▲
Me revoilà de retour à Cambridge, une nouvelle fois oui, je suis parti il y a trois mois parce que j'en pouvais plus d'être ici, l'année dernière avait été compliquée mais celle-là, j'en parle même pas. Je pensais ne jamais revenir, retourner à Londres, continuer ma vie là-bas c'était ce que j'espérais mais je me suis rendu compte que ma vie ici me manquait, que je devais arrêter de fuir, de jouer le lâche et de me réfugié dans mon passé quand je ne maîtrisais plus rien, c'est pour ça que je suis là pour arrêter de jouer au lâche. Tout ce qu'il y a de meilleur en moi se trouve ici et je ne veux pas l'abandonner, c'était une erreur de repartir pour Londres il y a trois mois et je suis sûr de moi cette fois-ci, je ne pars plus, je ne fuis plus, je vais rester ici et reprendre le cours de ma vie là où je l'ai laissé. Harvard à été une porte pour moi, vers un avenir meilleur mais je ne me vois plus là-bas, depuis longtemps je ne sais pas quoi faire de mon avenir et je ne sais toujours pas quoi faire, pourquoi continuer de poser mes fesses là-bas ? Ça n'a plus aucun intérêt. Depuis mon retour, je suis barman au Hobo, je ne peux pas rester sans rien, c'est la seule solution que j'ai trouvé pour le moment, autre que continuer de dealer de la drogue parce qu'au final je pense attendre depuis toujours le bon moment pour arrêter tout ça, toutes mes conneries et me construire une nouvelle page, il faut juste que trouve le moyen de comment rendre ça possible.