AND YOU BETTER HOPE SHE'S ALREADY DRUNK ☆ scar

T'avais fini par boire – un peu trop surement. Tu n'avais pourtant pas du tout prévu de finir comme ça, et tu devrais peut-être remercier Angel quand tu le reverrais, comme c'était lui qui avait commencé à te tendre une nouvelle coupe de champagne, juste après que vous soyez retournée vers l'ambiance du bal, et qu'il t'ai demandé de vivre avec lui. T'avais commencé avec un verre, et puis t'avais ressenti le besoin de plus, alors tu t'étais approchée du bar, et t'avais continué. C'était peut-être pour oublier le chaos qu'était devenu rapidement cette soirée, oublier la grosse dispute et les gifles échangées avec ta meilleure amie, quand ce devait être la fête de l'année la plus cool pour toi, pour tous. Tu te sentais maintenant un peu pompette, et tu te sentais tellement mieux – t'allais finir par comprendre ce que les gens trouvaient à la boisson. Ton regard s'étendait sur la piste, et c'est la que tu voyais une silhouette que tu reconnaissais assez, pour l'avoir harcelé depuis quelques mois. Il était debout, ne dansant pas, et tu laissais tes jambes te porter vers lui, faisant un grand sourire. « Hey mon chou ! » Tu t'exclamais comme toujours, passant un bras autour de son cou. « T'as l'air trèèèèès heureux, c'est fou. » Tu disais à nouveau, cette fois-ci ironiquement. Il avait un verre à la main, il devait avoir l'alcool triste, le pauvre.

L’université avait su organisé un bal génial, filles en belle robe, mecs en costume, maquillage, musique récente et bien mixé et bien sûr alcool à flot. Tout cela était génial, superbe, magnifique. J’avais passé le plus clair de mon temps avec Georgia que j’avais invité, cette jeune femme très belle avait été la cavalière parfaite. Nous avions mangé ensemble, nous avons dansé ensemble comme le voulait la tradition et maintenant, j’avais un peu trop bu. J’allais donc les toilettes pour me soulager même si ma démarche n’était pas des plus équilibrés et des plus jolis. C’est alors que je vis Beezus, cette fille était un peu collante mais gentille, je l’avoue…Je mis instinctivement ma main sur mon front avant de lui dire : « Arrête de m’appeler mon chou ! ». Oui ça m’énervait, enfin bref, je ne voyais pas pourquoi elle venait me voir tout de suite, maintenant : « Je suis juste fatigué ! Mais que veux-tu, tu n’as pas compris que je ne répondrais pas à tes questions ? ». Souhaitait-elle autre chose, je comprenais pas.

Dans l'état dans lequel tu étais, tu sentais que le bal touchait bientôt à sa fin pour toi. T'étais pas la plus fétarde, même si tu te faisais un plaisir de t'éclater comme il se le devait lorsque t'étais dans l'ambiance. Mais tout n'avait pas été beau et rose, et tu buvais peut-être pour te morfondre et tenter d'oublier tout ce qu'il s'était passé. Quand t'as vu Scar, c'était tout naturellement que tu t'étais approché de lui, alors qu'il était seul. T'aimais l'embêter, alors qu'il désire ou pas te voir, tu t'en foutais. « Scarinou ? Mon petit lapin ? Mon malicieux cachotier ? » Tu demandais avec un grand sourire angélique quand il se plaignait une nouvelle fois de ce surnom que tu lui donnais. C'était mignooon mon chou, c'était universel, c'était marrant d’appeler un mec comme lui de cette manière. Ta bouche se transformait ensuite en une moue quand il parlait de question dont il ne répondrait pas. Tu te mettais à danser un peu en suivant la musique, tes doigts sur sa nuque. « Mais pourquoooi ? Je t'assure que ça libèrerait un poids monstre de tes épaules. »

Je trouvais Beezus vraiment très jolie, très sexy et elle aurait sans doute pu être une maitresse géniale mais elle m’agaçait à toujours me suivre, j’avais l’impression qu’elle était un chien perdu et que j’étais la seule personne à laquelle elle se rattachait. Cela me faisait mal au cœur mais c’était comme ça, gentiment, méchamment, je n’avais pas pu la faire fuir. Elle arrivait encore à m’énerver, même si j’étais bourré, je ne savais pas comment faire : « Scarinou ! Mais c’est de pire en pire ! Non je t’en prie Beezus, tais-toi là… ». J’étais vraiment en colère et je n’étais pas du genre à être gentil quand j’étais comme ça, le regard noir, le front plissé, non, il ne fallait pas me chauffer décidément. Je soupirais, prenant un nouveau verre, il me fallait bien ça : « Non, je ne parle même pas de ça avec mes amis, pourquoi avec toi ? ». C’est pas parce qu’elle est superbe qu’elle doit se croire mieux que les autres, je soupire, je lui tends mon verre : « Tu veux quoi : boire ? te reposer ? que je t’emmène dans les toilettes ? ». Oui, j’ai jamais été très romantique.

Il était grumpy. Grumpy grumpy grumpy. S'il devenait l'un des nains dans Blanche-Neige, il serait assurément Grincheux. C'était dommage, t'aurais pu croire qu'après qu'il ai bu il soit plus libre, il se sente plus joyeux et foufou, mais ça semblait être tout le contraire. C'était triste tu pensais. Que ce soit dans la vie de tous les jours ou quand il était bourré, il en restait presque le même. Triste. Tu haussais un sourcil, venant tapoter ses lèvres de ton index quand il te demandait de te taire. Quoi, n'étaient-ils pas mignons tes surnoms ? « J'me tais que si j'le veux, t'as pas ce genre de pouvoir sur moi, honey eyes. » Pour la peine t'allais continuer de le faire chier avec ça, fuck yeah. Tu soupirais ensuite, l'observant un instant à travers tes cils. « Parce que je suis incroyable ? » Tu disais en plaisantant, battant des cils, avant d'hausser tes épaules. « Faut parler, s'ouvrir parfois dans la vie. Quand on garde tout pour soi, c'est destructeur. » L'alcool te faisait devenir philosophique, hallelujah. Tu souriais ensuite en coin quand il te faisait plusieurs propositions. « Dans les toilettes pour faire quoi ? » Tu demandais, bougeant tes sourcils de manière suggestive.

La seule différence entre Scar bourré et Scar non bourré était peut être tout simplement que j’étais encore un peu plus cash et sans détour quand j’étais bourré. Je me mis à rire quand elle me répondit que je n’avais pas de pouvoir sur elle, je pris une pose efféminé afin de l’imiter en répétant : « T’as pas de pouvoirs sur moi Honey Eyes ! ». Je me mis à rire, essayant de me détendre au fur et à mesure. C’était drôle de l’entendre dire qu’elle était exceptionnelle, je trouvais ça drôle : « Et sinon t’arrives encore à te chausser avec tes chevilles ? ». Oui parce qu’elle ne manquait tout de même pas d’audace. Je savais que si je lui disais la vérité la jeune maman m’adresserait sans doute plus la parole : « Il vaut mieux que tu ne saches pas sinon tu ne voudrais plus me parler, crois moi le mystère vaut mieux dans mon cas… ». Je ne voulais nullement lui mettre l’eau à la bouche, seulement lui faire comprendre que ce n’était pas une bonne idée. Je me mis à rire quand elle me demanda pourquoi faire, je la regardais avec mon petit air charmeur : « A ton avis, pour faire quoi ? Qu’est ce qu’un garçon et une fille peuvent faire dans un endroit isolé ? ». Je lui offris un clin d’œil.