Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilitygrace&léo ❝ viens encore une fois me sauver ! ❞
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grace&léo ❝ viens encore une fois me sauver ! ❞

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viens encore une fois me sauver

Depuis que j’avais arrêté la drogue je sortais moins c’était une évidence, j’évitais toute tentation possible et côtoyer tous mes anciens camarades de soirée n’était pas forcément une bonne chose pour ma santé, je le savais pertinemment même si l’envie de me manquait pas. Ma séparation avec Adam n’avait pas vraiment arrangé les choses, j’étais fragile et le fait de voir Adam avec une autre que moi m’avait véritablement brisé le cœur et j’avais eu envie durant de nombreuses fois de retomber dans cette spirale infernale qu’était la drogue, j’aimais cet idiot et je n’arrivais pas à l’oublier. Malgré tout petit à petit j’arrivais à faire avec, j’arrivais à vivre sans lui, à l’oublier progressivement, à faire comme si il n’existait plus, j’avais envie qu’il s’efface complétement de ma vie. Ce soir c’était mon soir, cela faisait un moment que je n’étais pas sortie de chez moi, pas sortie de mon loft que je partageais avec Léo et Jeisa et que je ne connaissais que trop bien. J’en avais véritablement marre des soirées canapé devant la télé, je n’étais pas vraiment faite pour ça. J’avais appelé une amie de la mather house pour qu’elle vienne me chercher, il y avait une grosse soirée à Harvard Square dans le parc et je m’étais bien préparée j’avais envie d’attirer un maximum de mec ce soir, au diable Adam, au diable les sentiments, au diable l’amour. La musique à fond dans les oreilles, les amis retrouvaient, tout semblait être parfait pour passer une bonne soirée, j’avais envie que tout ce passe bien, j’avais envie d’oublier l’espace d’un instant que ma vie était redevenue merdique à souhait. Cependant malgré tout petit à petit au fil des heures qui passaient je me sentais de plus en plus oppressé, voir toute cette drogue couler à souhait me rendait de plus en plus nerveuse et j’avais peur du moment obligatoire ou on allait m’en proposer. Pas manqué un ami de longue date complétement défoncé était arrivé juste en face de moi une seringue à la main, instinctivement je l’avais prise … j’en avais envie, terriblement envie, une cigarette à la bouche je commençais progressivement à être prise de panique, une partie de moi me criait haut et fort que ce n’était pas bien, qu’il ne fallait pas, que c’était mal, mais une autre me disait que je pouvais que ça réglerait tous mes problèmes et que je n’aurais plus jamais mal à cause d’Adam. Il fallait que je sorte et vite, je n’en pouvais plus j’étais terrifiée et mes tremblements étaient de plus en plus intensifs. Instinctivement j’avais pris mon portable et j’avais directement appelé Léo, j’avais besoin de lui, j’avais besoin de son soutiens qu’il vienne me chercher, qu’il me réconforte. « Léo … Léo viens me chercher s’il te plait ! J’ai besoin de toi, ça va pas bien du tout, je suis au parc Cambridge Common » lui avais-je dis au téléphone en pleurant tout en regardant la seringue qui se trouvait encore dans ma main, je ne lui avais pas donné plus de précision, je savais très bien que ce que je lui avais dit était vague mais je savais très bien que Léo n’aurait pas vraiment de mal à me trouver, il me trouvait toujours de toute manière, il était mon héros. J’avais fermé les yeux en l’attendant sagement dans un coin du parc près d’un arbre, il faisait chaud et même si il était tard on ne sentait pas la fraicheur de la nuit. J’avais mal, terriblement mal.   

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Beezus l'avait laissé tomber pour aller vivre avec son abruti d'Angel, tout juste sorti de prison celui-ci avait prétexté qu'il voulait nouer des liens plus fort avec leur fille et former une véritable famille. Heureusement, Leo avait rapidement comblé le vide creusé par l'absence de sa Bee l'abeille en invitant Grace et Jeisa à emménager avec lui. Ce soir-là, Grace était sortie, ce qui se faisait de plus en plus rare depuis quelques temps. Ce n'était certainement pas lui qui allait s'en plaindre, malgré ses tendances fêtardes, il savait que souvent soirée rimait avec drogue pour la jeune femme et le Mather commençait à avoir du mal à voir sa meilleure amie se bousiller la santé ainsi. Néanmoins, il lui faisait confiance, alors il la laissa partir sans râler, sans lui faire la morale, elle était fragile, mais ce n'était certainement pas en la couvant comme une faible chose qu'il allait l'aider à s'épanouir et reprendre de la force. Quant à Jeisa, elle tournait dans l'appartement, et finalement au bout d'un moment, Leo finit par se coucher, restant cependant joignable, comme s'il avait un pressentiment. Ce ne fut pas raté car alors qu'il commençait à trouver son sommeil, son téléphone sonna, un regard à son écran, il n'attendit pas plus longtemps pour décrocher. La blonde était paniquée, lui demandant de venir la chercher. « D'accord, ne bouge pas j'arrive, t'inquiète pas. » Leo s'habilla en deux temps trois mouvements, prit sa voiture et traversa Cambridge en un rien de temps. Il entra dans le parc et il n'eut pas à chercher longtemps avant de repérer la jeune femme. Il s'approcha sans bruit de Grace, attrapant la seringue qu'elle tenait pour la jeter au loin. Il la prit par le bras pour l'attirer doucement contre lui, caressant lentement ses cheveux d'un geste réconfortant. « Ça va aller. Il s'est passé quoi ? » demanda-t-il finalement en la regardant, dégageant ses cheveux de son visage. « Tu as pris quelque chose ? » Son ton se voulait neutre, il ne voulait pas émettre de jugement, elle était déjà suffisamment paniquée, il ne voulait pas en rajouter une couche, au contraire.
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Je tremblais, j’étais mal, la panique avait envahie mon corps et la seule idée qui m’était venue à l’esprit c’est d’appeler mon meilleur ami pour qu’il vienne me chercher. J’avais envie de partir de cet endroit, j’avais envie de rentrer chez moi et de m’enfermer pour ne plus jamais sortie de ma chambre. J’avais tous pleins d’idées noires dans la tête et tout ça ce n’était pas bon. Les yeux fermés pour ne pas voir la seringue qui était dans mes mains, j’essayais de penser aux moments positif de ma vie qui à vrai dire était plutôt remplie de choses négatives … mais peu importe pour le moment il fallait que je pense au bonheur qu’un jour j’avais pu ressentir. Tout d’un coup alors que j’étais partie dans mes pensées je sentie que quelqu’un avait enlevé la seringue qui était présente dans mes mains, cette personne je savais très bien qui c’était … mon héros, le meilleur de tous les amis que je pouvais avoir, Léo. Il était enfin là, et je finis par ouvrir les yeux, il m’attira ensuite vers lui pour que je puisse me blottir contre lui, j’en avais besoin, j’avais besoin de sa présence pour m’apaiser. Il me demanda ensuite après quelques instant ce qui c’était passé … en y réfléchissant bien c’était complétement idiot de ma part d’avoir réagi comme ça, tout d’un coup, mais ça avait été plus fort que moi, je n’avais pas su me contrôler. « J’ai commencé à paniquer en voyant tout ce monde, je n’avais plus l’habitude de voir autant de personne, je me suis sentie oppressée par tout ça et j’ai encore plus paniqué quand un ami à moi m’a tendu une seringue pour que je me pique avec lui … je suis partie pour m’isoler, je ne savais pas quoi faire d’autre Léo ! » je me sentais bête, il était tard et Léo devait surement dormir quand je l’avais appelé mais mon instinct m’avait directement dit de l’appeler car je savais que c’était la bonne personne dans ce genre de situation pour moi. « Je suis désolée il est tard je t’ai certainement réveillé en t’appelant, je n’aurais pas dû … je n’ai pensé qu’à moi … » lui avais-je honteuse. Il me demanda ensuite si j’avais pris quelque chose, mon corps se mit alors à trembler en entendant cette question qui pourtant était quelque peu banale pour moi, car je l’avais entendu des centaines de fois. « Non … mais je n’arrivais tout simplement pas à lâcher cette seringue qui était dans mes mains … j’avais envie d’en prendre Léo, mais je ne l’ai pas fait ! » Guérir d’une addiction était un combat de tous les jours, interminable, douloureux et de nombreuses personnes n’avaient tout simplement pas la force de réussir ce combat pour s’en sortir une bonne fois pour toute … dans mon cas cela faisait tellement de fois que j’essayais d’arrêter que je finissais presque par perdre espoir qu’un jour je ne sois définitivement plus tentée par cette merde.   

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Grace avait vraiment l'air mal et le jeune homme ne regrettait nullement d'être venu, de toute façon, il n'hésitait jamais lorsqu'il s'agissait d'un appel à l'aide de la part de la blonde, cependant il se connaissait, il aurait très bien pu lui dire qu'il arrivait, la laisser finalement en plan en se disant qu'elle était assez grande pour se gérer. En fait non, c'est ce qu'il aurait fait à une époque, avant qu'il ne voit la drogue bouffer la jeune femme peu à peu et qu'il commence à prendre conscience du vrai problème qu'il existait. « J'aurais du venir avec toi. » dit-il simplement. Ce n'était pas un reproche envers elle, bien au contraire, il s'en voulait un peu de ne pas l'avoir accompagné. Leo savait bien qu'il ne pouvait pas toujours être là, à lui tenir la main pour pas qu'elle ne tombe, mais il savait comment c'était, les soirées, les tentations multiples et diverses qui se succédaient, qu'elle verrait sûrement d'anciennes connaissances, les mêmes qui lui avait donné accès aux cochonneries dont elle essayait de se débarrasser maintenant. Elle ne sortait plus, évidemment qu'elle n'avait plus l'habitude de voir du monde et c'est exactement pour cela que Halberstam aurait du participer à cette soirée avec elle, pour pas qu'elle ne panique justement, pour déclencher les choses en douceur. Elle s'excusa ensuite de l'avoir réveillé, il n'en avait rien à faire, vraiment, peu importe l'heure ou l'endroit, elle avait bien fait de l'appeler et dans tous les cas il se serait débrouillé pour venir. « Non, tu as bien fait de m'appeler, je t'en aurais voulu de te laisser dans cette galère sans m'avoir appelé. » Il passa une main dans son dos pour la rassurer, comme si elle avait l'habitude de se gêner avec ce genre de choses d'habitude. Leo sourit légèrement, pour détendre un peu l'atmosphère, pour lui montrer à quel point ça ne le gênait pas et qu'elle n'avait pas à s'en faire pour son sommeil. « Et de toute façon, les soirées sont d'un ennui sans moi, il fallait bien que je fasse un tour par ici ! » Leo demandait confirmation même s'il se doutait qu'elle n'avait rien pris, certes elle était mal, paniquée, les larmes au bord des yeux, mais il l'avait trop souvent vue défoncée pour savoir à quoi elle ressemblait lorsqu'elle prenait quelque chose. « Je sais, je te fais confiance, tu y arrives, tu l'as pas fait, tu aurais pu mais tu l'as pas fait. » Il était fier d'elle, même si ça se voyait à la lueur dans ses yeux qu'elle en avait eu envie, elle n'avait pas cédé, pourtant la seringue était dans ses mains, elle aurait très bien pu le faire. Leo passa son bras autour de sa taille pour la guider. « Viens on rentre. » 
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J’aurais surement dû attendre avant de retourner dans un tel endroit, avec de voir et de côtoyer d’un coup tout ce monde, toutes ses personnes que je connaissais avec qui je ne devais plus forcément trainer sans risquer de retomber dans mes anciens vices, avec toute cette drogue qui circulait à foison et qui bien sûr allait me tenter jusqu’à n’en plus pouvoir. J’aurais dû réfléchir plus longtemps et ne pas me brusquer. Comme quoi avant d’agir, il faut bien réfléchir. Mais après tout, sortir, faire la fête ça avait toujours fait partie de moi et je n’en pouvais plus de faire comme si j’étais une autre personne, de faire comme si toute la Grace d’avant n’existé plus car il était hors de question pour moi de l’abandonner et de rester dans un tel état. Je n’en pouvais plus de cette situation pire qu’ennuyante, j’avais l’impression d’être une vraie grand-mère. Rester toujours au même endroit, ce n’était pas moi, j’avais besoin constamment de côtoyer du monde. « Tu ne pourras pas toujours être avec moi Léo ! » lui avais-je dis encore avec quelques émotions dans la voix. J’avais déjà l’impression d’abuser en l’ayant appelé aussi tard pour qu’il vienne me chercher, alors qu’il me suive pas forcément par plaisir juste pour me surveiller ou cas où je fasse une connerie, non merci, c’était trop dans ses cas là. Il avait passé sa main dans mon dos pour me rassurer, ce qu’il réussit à faire, il avait ce don avec moi et c’était surement pour ça que nous deux on était devenu aussi proche. Il réussit même à me faire rire avec sa petite phrase drôle. « Ta présence est tellement indispensable à Harvard c’est fou ! » lui avais-je dis un léger sourire sur le visage. Il avait raison en me disant que j’aurais pu mais que je ne l’avais pas fait, j’avais su résister et j’en étais quelque peu fière parce qu’après tout il y a quelques mois de cela je n’en aurais pas été capable. « Je veux que cette envie disparaisse une bonne fois pour toute Léo, est-ce que c’est possible tu penses ? Est-ce qu’un jour, je serai définitivement dégoutée de cette merde ? Dit moi que oui Léo, je t’en prie ! » J’en avais besoin, je ne pouvais plus de vivre comme ça, j’en avais marre de me battre sans arrêt. Il finit par passer son bras autour de ma taille pour m’aider à marcher et en même temps me guider pour que l’on rentre. « Il faut que je prévienne la fille avec qui je suis venue … elle va s’inquiéter de ne plus me voir surement ! » lui avais-je dis affaiblis, ma crise de panique m’avait vidé de toutes mes forces.  

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Le jeune homme baissa la tête, bien su qu'il ne pourrait pas être là à chaque fois, qu'ils allaient finir par s'étouffer si Leo venait à sa moindre soirée pyjama-vodka, mais la différence qu'il faisait c'était sa présence actuelle et celle qui aurait du avoir pour l'accompagner. En fait, il était heureux qu'elle ait emménagé avec lui, il est certain qu'il avait pris conscience de certaines choses qu'il avait vu mais pas de cette façon en vivant séparé de Grace. Désormais, il pourrait s'occuper d'elle, lui accorder plus d'attention. Ces derniers temps, il s'était plus préoccupé de ses petits soucis persos que du retour de la blonde dans le monde des vivants. Il comptait bien remédier à ça. « Oui mais alors je veux que tu me promettes de ne pas hésiter à m'appeler si tu as le moindre soucis. Commence pas à culpabiliser, c'est pas avec deux heures de moins de sommeil que je vais rater ma vie. » La rassurer, voilà ce qu'il devait faire, il en avait parfaitement conscience, il devait l'aider, vraiment, ne pas la lâcher, sans être étouffant, il voulait être plus présent. Il lui avait lancé une petite vanne, histoire de détendre l'atmosphère, mais aussi de lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait pas le moins du monde. « Tu en doutais ? Bien sur que je suis indispensable oh ! » s'indigna-t-il faussement avant de rire. Ensuite, il la regarda l'air un peu plus grave, se faisant un peu songeur, il réfléchit alors à tout ça. Puis il prit doucement sa main et la serrant tendrement. « Je pense que tu peux y arriver, tu t'en donnes les moyens en tout cas, je te dis pas que ce sera simple, peut-être qu'il subsistera toujours un peu d'envie quand tu verras les autres faire. Mais tu sais je pense que quand tu seras complètement sevrée, tu vas naturellement t'éloigner des gens qui pourraient te faire replonger. Je te fais confiance Grace. » Leo l'aidait à se diriger, avec toutes les émotions de sa soirée, la blonde semblait désorientée. Il acquiesça. « D'accord je t'accompagne, on lui dit que tu pars et après tu te brosses les dents, pyjama et au lit. » Il rit doucement avant le laisser Grace l'emmener auprès de cette fameuse fille.
 
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