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viens encore une fois me sauver
Depuis que j’avais arrêté la drogue je sortais moins c’était une évidence, j’évitais toute tentation possible et côtoyer tous mes anciens camarades de soirée n’était pas forcément une bonne chose pour ma santé, je le savais pertinemment même si l’envie de me manquait pas. Ma séparation avec Adam n’avait pas vraiment arrangé les choses, j’étais fragile et le fait de voir Adam avec une autre que moi m’avait véritablement brisé le cœur et j’avais eu envie durant de nombreuses fois de retomber dans cette spirale infernale qu’était la drogue, j’aimais cet idiot et je n’arrivais pas à l’oublier. Malgré tout petit à petit j’arrivais à faire avec, j’arrivais à vivre sans lui, à l’oublier progressivement, à faire comme si il n’existait plus, j’avais envie qu’il s’efface complétement de ma vie. Ce soir c’était mon soir, cela faisait un moment que je n’étais pas sortie de chez moi, pas sortie de mon loft que je partageais avec Léo et Jeisa et que je ne connaissais que trop bien. J’en avais véritablement marre des soirées canapé devant la télé, je n’étais pas vraiment faite pour ça. J’avais appelé une amie de la mather house pour qu’elle vienne me chercher, il y avait une grosse soirée à Harvard Square dans le parc et je m’étais bien préparée j’avais envie d’attirer un maximum de mec ce soir, au diable Adam, au diable les sentiments, au diable l’amour. La musique à fond dans les oreilles, les amis retrouvaient, tout semblait être parfait pour passer une bonne soirée, j’avais envie que tout ce passe bien, j’avais envie d’oublier l’espace d’un instant que ma vie était redevenue merdique à souhait. Cependant malgré tout petit à petit au fil des heures qui passaient je me sentais de plus en plus oppressé, voir toute cette drogue couler à souhait me rendait de plus en plus nerveuse et j’avais peur du moment obligatoire ou on allait m’en proposer. Pas manqué un ami de longue date complétement défoncé était arrivé juste en face de moi une seringue à la main, instinctivement je l’avais prise … j’en avais envie, terriblement envie, une cigarette à la bouche je commençais progressivement à être prise de panique, une partie de moi me criait haut et fort que ce n’était pas bien, qu’il ne fallait pas, que c’était mal, mais une autre me disait que je pouvais que ça réglerait tous mes problèmes et que je n’aurais plus jamais mal à cause d’Adam. Il fallait que je sorte et vite, je n’en pouvais plus j’étais terrifiée et mes tremblements étaient de plus en plus intensifs. Instinctivement j’avais pris mon portable et j’avais directement appelé Léo, j’avais besoin de lui, j’avais besoin de son soutiens qu’il vienne me chercher, qu’il me réconforte. « Léo … Léo viens me chercher s’il te plait ! J’ai besoin de toi, ça va pas bien du tout, je suis au parc Cambridge Common » lui avais-je dis au téléphone en pleurant tout en regardant la seringue qui se trouvait encore dans ma main, je ne lui avais pas donné plus de précision, je savais très bien que ce que je lui avais dit était vague mais je savais très bien que Léo n’aurait pas vraiment de mal à me trouver, il me trouvait toujours de toute manière, il était mon héros. J’avais fermé les yeux en l’attendant sagement dans un coin du parc près d’un arbre, il faisait chaud et même si il était tard on ne sentait pas la fraicheur de la nuit. J’avais mal, terriblement mal.
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