you know you want me (anya)

Dès la seconde où Walt avait accidentellement posé les yeux sur elle à l'université, il savait que c'était elle. Indéniablement. Il aurait pu largement se tromper c'est vrai, à près tout des jolis blondinettes bien foutues aux jambes interminables, aujourd'hui, ça court les rues - au plus grand plaisir de Walt et de plus, la quantité de drogue qu'il avait ingurgité ce matin pouvait lui jouer des tours. Comme avec Caleb. Toutes ces hallucinations. Oui, elle aurait pu être une hallucination sauf que son instinct lui criait bien fort qu'il ne se trompait pas : Anastasiya Kataïeva se trouvait bien à Harvard, tout comme lui. Comme le destin ou le hasard ou le cheval (Raiponce référence rpz) était bien foutu. Et après toutes ces années, bordel, elle n'avait pas changé d'un poil. A son plus grand ravissement. Et après toutes ces années, il ne l'avait pas oublié, pas oublié son défi personnel. Qu'il comptait bien achever un jour ou l'autre. Même des années après. Même quand ils seront âgés de 80 ans s'il le fallait. Mais il n'oublie pas. Dès lors, Walt s'était empressé de chercher des informations sur la vie actuelle de la blonde sulfureuse, et grâce à des informateurs très compétents, il a pu facilement obtenir tous les détails de sa vie : numéro de téléphone, confrérie, études, adresse e-mail, adresse postale (très intéressant), statut (mariée : mouerf, comme si ça allait l'arrêter), maman (ok, le défi monte d'un niveau) etc. Il s'arrêta sur le champ "adresse postale" et sans plus attendre, se dirigea vers la ville à la fin des cours. Sans plus attendre, il atteignit l'appartement de la blonde qu'elle partageait sûrement avec son soi-disant mari, et frappa sans hésiter. Quelques minutes plus tard, elle vint lui ouvrir la porte. Il la jugea de la tête aux pieds avec un regard carnassier avant de lancer d'un ton on ne peut plus charmeur et sous-entendeur : « Devine qui est de retour dans ta vie, beauté ? Je t'ai manqué ? Je sais que je t'ai manqué. Je peux entrer ? » Bien sûr qu'il peut entrer. Et il ne se gêna pas.

L'année se terminait. Une nouvelle page se tournait. Nous avions déménagés à la maison du lac depuis l'accident dans la maison de Cambridge, depuis que Kenny avait tué ce psychopathe qui m'avait agressé. Mon père, tsar de Russie avait nettoyé derrière nous et personne n'était au courant de cet incident Alors non, je n'avais plus envie d'entrer dans cette maison, je n'avais plus envie d'y mettre un pied. Depuis quelques jours je réceptionnais les cartons que notre bonne et un service de déménagement avait fait pour nous. Petit à petit, notre nid se formait, bien qu'à la rentrée, ce nid ne serait que le mien et celui d'Alessia. Kenny n'allait être là que trois jours par semaine à cause de son entreprise à New york, mais aussi, parce que j'avais décidé de ne plus le suivre et de continuer mes études. Un doctorat c'est bien non ? Il faisait chaud, bien trop chaud en cette journée et le lac derrière les baies vitrées me faisait des appels. Tout en m'éventant, les yeux rivé sur cette source d'eau aux écumes brillantes, la sonnette se fit de nouveau entendre. C'est bon j'arrive ! criais-je en restant encore un instant devant cette vue pour finalement aller ouvrir à l'acharner qui était derrière la porte. C'est tout en relevant mes cheveux dans une queue de cheval haute mais déstructurée que j'ouvrais la porte tout en me retournant, après tout, ce n'était qu'un déménageur n'est-ce-pas ? Sauf que lorsque cette voix se fit entendre, je me stoppais net. Non, pas cette voix, pas lui. Je la connaissais bien, très bien et jamais je n'aurais cru l'entendre à nouveau. Automatiquement, je me retournais, lentement. Nos regards s'entrechoquèrent, mes yeux lancés des éclairs. Qu'est-ce-que ce mec faisait à Harvard ? Pire, qu'est-ce-qu'il faisait devant ma porte ?! Croisant rapidement mes bras contre ma poitrine dans un signe de mécontentement, je le toisais moi aussi du regard, exaspérée. De retour dans ma vie ? Walter, tu sais très bien que tu n'as jamais fait parti de ma vie dis-je avec un large sourire sur les lèvres. Si t'es là pour les cartons, oui tu peux entrer et les poser au fond dans le salon, sinon tu peux te retourner et partir ... et je me mettais sur la pointe des pieds, posant une main sur son épaule pour regarder derrière lui comme je ne vois pas de carton tu peux repartir, de préférence à Hawaï lui dis-je en tapotant sa joue pour lui claquer la porte au nez, mais ce que je n'avais pas vu c'est qu'il avait mit son pied dans l'embrasure de la porte pour la maintenir ouverte et entrer, comme ci de rien était, entrer comme si je ne lui avais jamais demandé de partir. Levant les yeux au ciel, je fermais la porte derrière lui, légèrement curieuse d'en apprendre plus sur sa venue Qu'est ce qu'il se passe ? T'es l'un de ces scouts et t'essaye de me vendre une boite de cookie ou peut être que t'es sans domicile et tu fais la charité de porte en porte ? Bien que je ne doute pas que tu fasses une oeuvre de charité à toi tout seul, j'ai assez donné cette année pour avoir une réduction d'impôt merde, mais qu'est ce qu'il fait là ?

HJ; non non la musique ne met pas rentrée dans la tête :sifle: