Maëlyatt ∞ I tried to stop, but I keep on comin' back for more

Faisant les cents pas devant un imposant immeuble d’Harvard Square, je me passais nerveusement une main dans mes cheveux. Dans quelques minutes, Maëlys allait faire son apparition. Je ne lui avais pas reparlé depuis cette fameuse journée chez les Cabots. C’est en l’apercevant au bal que j’avais décidé de faire quelque chose. Pourquoi laisser les choses trainer ? Elle me manquait. Je ne pouvais pas aller contre ce sentiment. C’était plus fort que moi. J’avais besoin de garder le contact avec elle. Soudainement, je relevais les yeux. Devant moi se dressait celle qui me rendait nerveux depuis plus d’une heure déjà. « J’avais peur que tu ne viennes pas » Une nouvelle fois, je me passais les mains dans les cheveux. « L’agent immobilier me laisse visiter seul pour que je me fasse une idée. »

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Tu m'avais envoyé un texto pour que je te rejoigne en ville, à une adresse bien précise. Bon, je m'attendais à tout sauf à ça pour être franche, depuis les enchères cabots, on ne s'était pas parlés, on s'était croisés oui, en cours, dans les couloirs et surtout au bal. J'avais pas cessé de te regarder à ses côtés et arg, ça me gavait qu'on soit si distants maintenant. Donc j'avais pas refusé de venir, mais j'comptais bien te faire comprendre que t'allais plus t'amuser avec moi, Wyatt ou pas, t'avais pas tous les droits sur moi. J'arrivais vêtue d'un débardeur simple, d'un jean slim noir et de nus pieds assortis. Arrivée à ta hauteur tu lâchais « J’avais peur que tu ne viennes pas » ce à quoi je ne répondais pas, tu enchaînais, nerveux. « L’agent immobilier me laisse visiter seul pour que je me fasse une idée. » "tu n'es pas seul.. techniquement." je relevais mon regard sur le bâtiment "on entre?" j'allais te suivre. J'voulais te prendre dans mes bras mais.. non. Puis j'avais pleins de questions à te poser. Pourquoi c'était pas Torrey là? Pourquoi t'allais pas vivre avec? C'était bizarre enfaite.

(Invité)

Froide ? Pas vraiment. Je la qualifierais plus comme étant distante à mon égard. Je ne pouvais pas lui en vouloir, mais je ne pouvais pas dire que cela me faisait bizarre. « Oui, fin’ tu m’as compris » Hochant la tête à sa demande, je prenais les devants en poussant les portes de l’immeuble. Me dirigeant vers l’ascenseur, je m’engouffrais à l’intérieur. Attendant qu’elle me rejoigne, je finissais par appuyer sur le troisième étage. Devant nous, les portes se refermèrent sur nous. Dans cet espace confiné, j’évitais de poser mon regard sur elle. Si proche d’elle, mais pourtant si loin. Comment devais-je me comporter ? Auparavant, j’aurais plaisanté avec elle, mais aujourd’hui ? Qu’en était-il de maintenant ? Enfin, les portes s’ouvraient, nous libérant de ce silence pesant. Sortant à sa suite, je continuais sur le couloir de gauche, avant d’ouvrir les portes de l’appartement. « Surtout dit moi ce que t’en pense. Bon ce n’est pas très grand, mais ça me suffit. »

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C'est pas que je voulais être distante, j'avais tellement eu mal à ces enchères que depuis.. je m'étais habitué au fait que tu sois avec elle, et il me fallait du temps pour arriver à me dire que nous deux c'était que de l'amitié et purement de l'amitié. « Oui, fin’ tu m’as compris » on montait dans l'ascenseur et ces quelques secondes parurent une éternité dans ce silence.. amer. Une fois dans le couloir, je te suivais et je ne pu m'empêcher de recevoir ton parfum en plein nez quand tu passa devant moi. Bon, ça m'avait manqué ça.. « Surtout dit moi ce que t’en pense. Bon ce n’est pas très grand, mais ça me suffit. » et là, je fronçais les sourcils frénétiquement, je pouvais pas m'en empêcher, tout en rentrant dans l'appartement. "Tu vas vivre seul?" ça je comprenais pas. Pourquoi vouloir un appartement seul alors que t'étais en coloc avec ton meilleur pote et que t'avais une famille maintenant? J'avalais ma salive, regardant tout autour, c'était trop mignon, tout petit mais confortable. Je m'avançais vers une baie vitrée qui donnait vue sur la ville et ces grattes ciels. J'étais bien là, cette vue.. "C'est beau.."

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« Oui. J’pense qu’Em’ a besoin de sa tranquillité. Puis, j’aimerais bien avoir mon chez moi. » A part la Winthrop House, je ne m’étais pas senti réellement chez moi. De mes pupilles bleutées, je l’observais en train d’évoluer dans mon possible appartement. Alors qu’elle se rapprochait de la baie vitrée, un murmure d’admiration me parvint aux oreilles. Un faible sourire venait étirer mes lèvres. Les rayons du soleil venaient se refléter sur ses longs cheveux châtains. Perdu dans cette contemplation divine, j’en oubliais mes mots. Doucement, je me rapprochais d’elle. Quittant la vision de son visage, je m’accrochais à celle de l’horizon. Cela ne faisait qu’amplifier la tempête qui s’emparait de mon esprit. A ses côtés, mes moyens me quittaient. Il n’y avait qu’elle. Prenant conscience de cette pensée, je ne pouvais que me sentir coupable par rapport à Torrey. Néanmoins, je ne pouvais aller à l’encontre de ce que je ressentais quand Maëlys était là. N’osant tourner mon visage vers elle, je laissais les mots tant redouter quitter mes lèvres. « Tu me manques.. »

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« Oui. J’pense qu’Em’ a besoin de sa tranquillité. Puis, j’aimerais bien avoir mon chez moi. » mes prochains mots me brûlaient les lèvres et l'esprit "votre chez vous plutôt.." et c'était totalement normal d'être en appartement avec celle qu'on aimait et la mère de notre enfant qui plus est. J'avais tellement de choses à te raconter, comme avant. Mais quelque chose me disait que c'était pas le moment de te raconter ma vie, de te dire que mon frère biologique était revenu et que j'étais tata puis.. que ma cousine Emy était là aussi. Et que je m'amusais ces temps-ci. J'avais le regard perdu sur le coucher de soleil à l'horizon quand je t'entendais t'approcher « Tu me manques.. » c'était uniquement trois mots mais mon coeur se balançait et j'aurais pu sourire de toutes mes dents je l'aurais fais. Mais non.. Je tournais mon visage vers ta personne, t'offrant un très fin sourire "Tu sais bien que c'est réciproque.." puis je secouais un peu la tête, j'avais été bête "On pourrait oublier tout ça..? J'veux dire, ce que je t'ai dis aux enchères c'était peut-être un peu exagéré. T'es mon ami et j'veux ton bonheur moi." mais là tout de suite j'voudrais t'avoir contre moi et que t'arrêtes de planter ton regard sur moi comme ça, j'te voyais bien dans le reflet de la baie vitrée tout à l'heure.

(Invité)

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