The mothers we share (zoya)

The mothers we share

OKSANNA & ZOYA

Pour la première fois depuis que j'y vis, il n'y a personne à l'appartement. En effet, tout le monde semble être de sortie car quand je sors de ma chambre, je peux constater un silence comme je n'en avais plus remarqué depuis un bon moment. En Russie, je vivais avec mon père et mes jeunes frères et soeurs, dont notre demeure était toujours animée. Dans la colocation, entre mon chat et celui d'Artémis et tous mes colocataires, il y a d'habitude toujours quelqu'un pour faire du bruit ou pour me distraire. Mais cette après-midi il n'y a personne. Cela ne me dérange pas, ça m'arrange même. J'aime la solitude et je compte bien en profiter pour une fois. Pour commencer, je pense que je vais me faire un petit plateau pour goûter tranquillement dans le salon. Je vais vers le frigo pour me préparer une boisson et un assortiment de choses à grignoter, mais la sonnerie de l'appartement retentis à travers toutes les pièces. Il y a quelqu'un à la porte. Je me demande bien qui c'est car je n'attend personne. Peut-être que quelqu'un vient pour l'un de mes colocs ? Je laisse mon plateau dans la cuisine et me dirige jusqu'à l'entrée pour ouvrir à l'inconnu. Je tombe alors face à quelqu'un qui me dit vaguement quelque chose. Je pense que j'ai déjà croisé cette fille quelque part, avant Harvard. Je fronce les sourcils, mais ne m'attarde pas sur la question et la salue avec un petit sourire aux lèvres. « Bonjour. C'est pour qui ? » je lui demande en pensant qu'elle vient pour l'un de mes amis. Je ne lui dis pas immédiatement qu'ils ne sont pas là, histoire de rester tout de même polie et de me renseigner afin d'informer l'intéressé de sa visite.

✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

(Invité)

Un peu perdue, Zoya marchait d'immeuble en immeuble, un bout de papier à la main. Son esprit était ailleurs, il songeait à sa rencontre avec sa mère, la première fois de sa vie qu'elle l'avait vue. La ressemblance physique était frappante, et elles avaient quelques points communs comme leur manière de sourire ou le fait d'être assez sportives. Elle était assez jeune, ce qui la rendait encore plus attachante aux yeux de sa fille car elle avait porté un enfant avant la vingtaine, et bien pire encore : elle se prostituait pour survivre à cet âge là. Face à elle, elle avait trouvé une femme fragile qu'elle avait de tout son coeur envie de pardonner, malgré la douleur que son abandon avait crée en elle. Encore plus intéressant lors de ce dîner : sa mère biologique lui avait annoncé qu'elle avait des cousins et cousines à Harvard dont elle ne connaissait pas l'existence puisqu'ils lui venaient d'une tante du côté maternel. Zoya avait donc mené ses petites recherches et trouvé l'adresse de chacun d'entre eux, mais son coeur la mena vers celle qui avait presque le même âge qu'elle et menait le même cursus universitaire. Enfin arrivée au bon numéro, Zoya toqua de manière franche à la porte, décidée à faire connaissance avec la famille qu'elle n'avait jamais eu. Une jolie blonde lui ouvrit, lui demandant pour qui elle venait. Elle lui sourit et demanda : " Salut, je cherche Oksanna Petrova. On ne se connait pas encore elle et moi mais apparemment on a pas mal de choses à se dire. "

(Invité)

The mothers we share

OKSANNA & ZOYA

Lorsque l'iconnue m'annonce que c'est pour moi qu'elle est venue sonner à l'appartment, que c'est avec moi qu'elle veut parler et qu'apparemment nous avons beaucoup de choses à nous dire, je ne peux m'empêcher de la regarder avec méfiance. Elle dit que nous ne nous connaissons pas, alors que fait-elle chez moi ? Je n'ai absolument aucune idée de qui elle peut être, et pourtant j'ai l'impression de l'avoir déjà croisé quelque part. Je tente de rester sympathique, mais j'avoue que je ne peux me défaire de mon expression distante et méfiante. C'est plus fort que moi, et même quand je suis de bonne humeur je peux avoir l'air froide. Je reste donc plantée devant cette jeune fille, ne sachant pas trop si je dois l'inviter à entrer ou bien attendre qu'elle ait décliné son identité. « Je suis Oksanna Petrova. En effet, il ne me semble pas vous connaître. Vous êtes ? » je lui demande, curieuse d'entendre son prénom. Peut-être que celui-ci pourra m'éclairer sur le pourquoi du comment. Peut-être s'agit-il de quelqu'un qui connait un de mes proches ? A son accent, je dirais qu'elle a des origines Russes, donc il y a de fortes chances que nous ayons quelqu'un ou quelque chose en commun venant de mon pays natal. Mais je préfère ne pas faire trop d'avances car sait-on jamais. Je pourrais être surprise par ce qu'elle va avoir à me dire.

✻✻✻

(Invité)

(Contenu sponsorisé)