C'est le 13 octobre 1991 à Seville, que les membres de la famille Diaz m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) Babylone Andrea. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuelle (il parait) et j'en suis fier(e). Je viens d'une classe sociale aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de danse (M) et de chant (m) depuis cinq ans ans. Et pour terminer, je fais partie des Cabots.
Couleur de cheveux naturel Blond
Poids 60 kg
Taille 178cm
Style vestimentaire selon l'humeur :sifle:
Piercing non
Tatouage non
Cicatrice non non
JE SUIS PLUTÔT...
Plutôt fêtard ou pantouflard ? fêtarde
Plutôt assidu(e) ou sécheur(se) pro ? assidue
Plutôt romantique ou réaliste ? réaliste
Plutôt sympathique ou déplaisant(e) ? déplaisante
Plutôt altruiste ou égoïste ? égoïste
Plutôt extraverti ou introverti ? extraverti
Plutôt pacifiste ou bagarreur ? bagarreuse
JE CROIS...
Aux fantômes ? non
À l'apocalypse ? non
Aux coups de foudre ? oui
À l'amitié fille/garçon ? oui
Aux sexfriends ? oui
À une religion ? non
À la magie de Noël ? oui
Au destin ? oui
Aux fins heureuses ? non
J'AI...
Déjà fait un threesome oui
Une voiture une mini cooper de couleur rose
Bois de l'alcool oui
Fume oui
Prend de la drogue ce qui me tombe sous la main, parfois
Veux me marier non
Veux des enfants on verra plus tard
Une maladie grave oui
Un lourd secret plus ou moins et ça ne regarde personne
Mens souvent oui
Beaucoup d'expérience au lit oui
Beaucoup d'expérience en amour non
Eu beaucoup de déception en amour non mais la seule était plutôt douloureuse
Eu beaucoup de déception en amitié oui
De la facilité à me faire des amis non
Des envies de meurtres oui
Peur du noir non
Peur de la solitude non
De bonnes notes oui
Il paraîtrait qu'écrire pourrait être le remède alors peut être qu'à 22 ans, ça peut sembler stupide. Peut être aussi que les gens vont me dire que c'est totalement stupide et que les journaux intimes sont seulement réservé aux adolescentes désirant raconter leurs premières histoire d'amour mais.. Tant pis. Je pense que ça peut pas me faire de mal. Et faut bien que je raconte mon histoire. Peut être qu'un jour, quelqu'un tombera dessus et le rendra célèbre tout comme celui d'Anne Franck même si en soit, l'histoire est certainement moins passionnante. Dans tout les cas, ça ne sera pas négatif d'écrire un peu. J'suis pas sûre d'arriver à faire une chronologie. Peut être que mes choses n'auront aucun sens, peut être même qu'une fois après avoir finit je me rendrais compte d'à quel point c'est ridicule mais au moins, j'aurais essayée de décharger un peu tout ça alors.. Allons y.
21 juin 1992.
Bon, certes, c'est pas la date à laquelle j'ai écris mais.. On s'en fous. L'important n'est pas de savoir à quel moment j'ai écris ça mais plutôt de cerner le moment. Alors le 21 juin, c'est le jour où je suis venue au monde. Avec Adriana, ma jumelle, mon double. Ma vie. Parce qu'au finale, je ne peux pas la résumer autrement. Quand les gens disent que les jumeaux ont un lien spécial, c'est vrai. Y a une compréhension, une alchimie. Le genre de lien qui semble pouvoir résister à tout et qui pourrait surmonter n'importe quelle épreuve sans peine. C'était comme ça avec elle. Une fusion des sens, une alchimie à toute épreuve. J'avais pas besoin de grand chose quand je l'avais elle. Elle était parfaite. Bref, on était dans une famille parfaite, plutôt aisée et par conséquent, on ne manquait de rien. Des petites filles pourris gâtées ? Peut être. Ce qui ne nous rendait pas pour autant capricieuse. Bien au contraire. On participait aux tâches de la maison, on était sage, disciplinées et bien d'autre chose encore. En somme, c'était la belle vie avec son lot de bonne et mauvaise chose mais sans jamais rien de notable pouvant entacher le cadre familial dans lequel on avait grandit.
S'il y a bien un mot pouvant me catégoriser, c'est bel et bien la flemmardise. J'étais totalement du genre à tenter d'échapper à mes corvées et quoi de mieux que de prendre par les sentiments pour réussir ? Au final, j'veux bien concevoir que parfois, je profitais un peu trop des situations. Surtout avec Adriana. Et il n'était pas rare qu'elle me remplace après quelques supplications de ma part. C'était presque une routine en fait. Je trouvais toujours LA chose à dire pour pouvoir continuer à me prélasser tranquillement tandis qu'elle faisait tout pour me faire plaisir. Et bon dieu, qu'est ce que je regrette. Il y a tellement de question qui me hante. Et si j'y étais allée ? Et si c'était moi ? Et si j.. [...]Désolée pour les tâches. J'pense que c'est encore beaucoup trop douloureux et je me suis laissée submergée par les démons du passé. Rien de plus atroce, je sais. Bref. J'avais treize ans et j'étais tranquillement allongée sur mon lit suppliant une nouvelle fois Adriana de faire les choses à ma place. Au final, c'était juste pour aller chercher du pain à l'épicerie. Rien de bien atroce. Et elle finissait par céder. Comme toujours. J'avais seulement sourit, contente de moi sans rien ajouter. J'avais même pas été capable de lui dire un truc gentil. Puis elle n'est plus jamais revenu. J'ai mis quoi ? Deux heures ? Oui, deux heures à comprendre que son absence était bien trop longue. Que ce n'était pas normal. Deux heures de trop. Parfois, je me dis qu'en m'en rendant compte avant, j'aurais peut être eu une chance de la sauver. Alors oui, c'est peut être idiot mais personne ne pourra m'enlever ces doutes de la tête. Le calvaire aura durée deux jours. Deux jours de question, de peur, d'incompréhension avant le verdict. Elle était morte. Adriana était morte.
La mort. Il m'a fallut du temps avant de l'encaisser. Avant de continuer à avancer avec ça. Je ne compte plus le nombre de nuit blanche, les cauchemars à répétitions et les hurlements venant perturber le calme des nuits. La panique, les crises et ce malheureux espoir qui m'emplissait de rêve. Qui ne pouvait m'empêcher de me faire penser qu'elle finirait par pousser la porte à nouveau s'excusant de son absence et reprenant place dans la famille comme si rien n'avait jamais existé. Mais bien sûr, ça n'est jamais arrivé. Les morts ne reviennent pas à la vie. La douleur est resté bien en place et j'ai appris à vivre sans elle, sans ma jumelle. Adriana était morte et il fallait faire avec. La suite était plutôt étrange. Parce que malgré mes sourires et tout le reste, il était visible que je n'y arrivais plus. Quelque chose à l'intérieur de moi c'était totalement brisée. Quelque chose avait cessé de fonctionner et je n'étais plus qu'une ombre traînant le lourd poids de ses regrets. La seule chose qui me sauvait -dans la mesure où je puis le dire- c'était la danse. Une passion comme une autre, un véritable mode de vie pour moi. Tellement que j'étais incapable de m'en passer ne vivant plus que pour ça et passant plus d'heures à m'entraîner qu'à tenter de nouer des liens avec les autres. Stupide ? Encore oui. Mais c'était l'échappatoire que j'avais trouvée et il aurait été bête de faire une croix dessus alors que c'était mon moyen de me sortir de tout ça. D'échapper à mes démons pendant quelques heures. Je dois aussi avouer que quitter l'Espagne ça m'avait un peu aidé. C'était comme partir du lieu que je détestais tant. Au final, y avait plus que moi alors forcément que les parents me donnaient tout. Ils voulaient pas me perdre je suppose. Alors les USA ça avait été la solution. J'avais quatorze ans et je quittais tout ce que je connaissais pour intégrer un monde dont je ne parlais même pas la langue. Ça pouvait paraître compliqué mais moi, j'y croyais.
Au final, j'pense que si j'ai aussi bien réussit à tenir le cap, c'est grâce à lui, Valentin. C'est un programme d'échange qui nous as mis en contact et y a eu ce courant, cette alchimie. Cette chose qui a fait que directement, on était liés. On avait le même âge, on venait de deux pays différent et pourtant, on tenait le coup. Les parents ils étaient tellement heureux de voir ce sourire qu'à chaque vacance, j'avais le droit à mon billet d'avion direction l'Italie et ça, jusqu'à ce qu'il dérape. Honnêtement, je ne comprenais pas. Je comprenais juste pas mais j'avais besoin de lui parce qu'il me gardait la tête hors de l'eau et que j'avais besoin de ça. Alors quand il était sortit, quand il s'était retrouvé sans rien, moi je lui avais tout donné. Un billet d'avion, un toit et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il vivait avec moi. Les parents étaient pas souvent là alors forcément, ça dérangeait pas. Pour le reste, j'savais pas trop. Peut être que c'était les hormones qui commençaient à me travailler, peut être que c'était juste une envie passagère mais Val, il était dans ma tête. Tout le temps. Beaucoup trop pour que ça soit purement amicale. Mais j'étais moi et j'savais pas m'y prendre, j'voulais pas briser ce lien alors je gardais le silence en ne cessant de me convaincre que je sauterais le pas le jour suivant. Autant dire que le pas, je l'ai pas sauté. J'ai pris tellement de temps, d'indécision qu'il y a eu cette fille. Sateen. Alors moi, je prenais juste le large. Bien sûr, on s'voyait toujours mais.. Moins. J'voulais juste plus de cet attachement parce que j'avais définitivement pas ma chance et que ça faisait trop mal de s'en accommoder.
Mais faut croire qu'on était fait pour être ensemble pas vrai ? On choisissait la même université, Harvard. Et on y entrait tout les deux. Sauf que je tentais toujours de garder cette distance. J'intégrais la Cabot House, j'étudiais la danse et je me plongeais dans ce que je faisais le mieux pour tenter d'oublier les sentiments qui m'bouffait à chaque fois. J'y pouvais rien, il était dans ma tête. Je le repoussais autant que je pouvais mais c'était Val et j'pouvais même plus déterminé si ça m'faisait plus de mal ou de bien d'être loin de lui. Alors je revenais encore une fois. Parce qu'avec les années, les choses avaient pas tant changés que ça. J'avais toujours besoin de lui et je m'accrochais à ce qu'il pouvait me donner. J'avais toujours cet espoir mais après Sateen venait Amy et encore une fois, j'étais juste celle qui avait trop peur d'avouer ses sentiments et qui restait en retrait encore une fois. Prendre le large encore et toujours et revenir. Comme un aimant. Peu importait au final s'il ne m'aimait pas comme je l'aimais. J'voulais juste qu'il reste auprès de moi. Est ce que je l'aime ? Évidement. C'est un fait, ça ne changera pas. Mais parfois, faut mettre certaines chose de côté, repousser la complication. Si après toutes ces années il n'a jamais montré aucun signe d'intérêt, c'est pas aujourd'hui que ça va commencer, pas vrai ?