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Reflex fight and drink -Adrian W.!-

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REFLEX FIGHT AND DRINK?
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Les choses ne sont pas toujours évidentes, et pour se changer les esprits, Thibalte avait pris la grande porte, comme d'habitude. Partie du Campus à pied, la sacoche aux hanches et le Reflex en main, le programme du jour était de prendre en photo tout ce qui lui paraissait beau, insolite, unique et un peu plus recouvrir ses murs de mille photos. Sa chambre chez les Lowell n'était plus un secret. Pas un centimètres de ses murs ne regorgeaient pas de citations, de photos, sa source de créations ultimes pour toutes ses œuvres. Son monde, son air, parce Thibalte est peut-être une fille entière, une fille qu'on fuit la plupart du temps, une fille qu'on préfère éviter parce qu'elle n'est pas douce en apparence, qu'elle donne plus l'impression qu'elle va vous coller un pain plutôt qu'un câlin, et parce que même son regard ne rassure pas vraiment. Qui sait, peut-être que cette fille, elle arrache les langues quand elle embrasse ou pire encore, elle mange les mâles après consommation... Tous des dingues. Thibalte, c'est juste une œuvre elle-même, une créature à part, alors le caractère suit. S'ils se donnaient la peine de creuser, de chercher plus loin, ils comprendraient qu'elle est tellement plus. C'est bien dans un sens. Au moins, ça fait le ménage sans même avoir besoin de se demander si oui ou non l'autre reste par intérêt ou juste pour le cul. On peut se leurrer, se dire ce qu'on veut mais aujourd'hui c'est ça la jeunesse. Décadence, je m'en foutisme, perversion exacerbée, manque de pudeur sexuelle, à foutre sa langue, ses mains et son cul partout où on peut. Très peu pour elle. Alors elle se privait, c'est vrai. Son exil salvateur c'était les arts et la photographie prenait une place presque vitale pour elle.

Arrivé dans le parc, juste fringué d'un jean déchiré sombre, boots bruns et une tunique de même ton tombant sur une épaule, elle lève les yeux sur un arbre qui fleurit. Le printemps s'est bien installé. Ils peuvent enfin virer les manteaux et les écharpes et profiter du soleil. L'été approche à grand pas, et ce n'est pas sans crainte pour Thibalte qui abhore la chaleur étouffante mais pour l'heure elle profite, grande amoureuse de la nature. Son regard se plante dans l'objectif. Un cliché, deux, puis trois. Puis ce sera au tour de ce vieux monsieur là, que le temps semble froissé comme si le temps l'applatit un peu plus chaque jour, tellement semblable à une boule de papier sur laquelle on pourrait marcher, sur des tons pastels. Puis le reflet d'une fontaine, un groupe d'enfants qui courent après un chat des rues, et là un canard qui fait connaissance avec une canette usagée. Le sourire en coin, elle se laisse embarquée dans une poésie visuelle presque nostalgique avec ce vieux gout vintage d'un monde qui aurait plus besoin d'amour que de guerre, mais l'humain n'est à l'écoute des arts et de la beauté du monde que lorsqu'il s'arrête... Et c'est bien le problème aujourd'hui... personne ne sait s'arrêter. Tout le monde stresse. Personne ne prend le temps d'observer les couleurs du vent et les odeurs des reflets...
Elle est tellement absorbé par son plaisir personnel, qu'elle en oublie le reste autour d'elle et elle ne voit pas non plus, ce grand mec qui arrive du fond de l'allée.
(Invité)