hangin' on ✗ Waya

Nerveuse, Zoya poussa la porte du Starbucks Coffee et regarda tout autour d'elle pour voir si Warren était déjà présent. A ce moment là, elle reçut un message de sa part lui disant qu'il devrait arriver d'ici une vingtaine de minutes. Ne sachant pas trop ce qu'il aimait en matière de boisson pour le petit déjeuner, elle prit un café pour eux et des viennoiseries à partager avec le jeune homme, puis alla s'assoir à une table. Elle avait prit la décision de se mettre avec Gabriel la veille, après près d'une semaine sans avoir parlé à aucun des deux jeunes hommes et elle devait faire part de sa décision à Warren. Elle avait sincèrement peur de le blesser alors qu'il sortait à peine d'un divorce mais il valait mieux qu'elle le fasse tout de suite plutôt qu'elle lui laisse penser ne serait ce qu'une minute de plus qu'ils se mettraient ensemble un jour. Elle avait également peur qu'il ne veuille plus être son ami après ça car elle voulait pouvoir continuer à l'aider à se sortir de sa tristesse et de ce manque de confiance en soi qui le caractérisait, même si à ce moment là, elle n'allait vraiment pas aidé. Quand elle le vit pousser la porte, elle lui fit un petit signe de la main et lui sourit : " Coucou ! Tu vas bien? "

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Ce SMS, en provenance de Zoya, t'avait fait laisser tomber tout ce que tu étais en train de faire, bien que ce ne soit pas si important que ça. Avoir des nouvelles de Zoya, depuis près d'une semaine de silence, ça ne pouvait que faire plaisir et te raviver ta journée, en réalité. Déjà prêt, tu ranges tes trucs et sors de chez toi pour sauter dans ta voiture et te diriger au Starbucks du campus, qui est moins loin en voiture qu'à la marche. Il ne te fallut finalement qu'une dizaine de minutes pour arriver au lieu de rencontre. En passant la porte, tu la cherchas du regard parmi les quelques personnes présentes, et en voyant une jeune femme te faire un signe de la main, tu la reconnus tout de suite. T'approchant d'elle, tu l'entends te demander si ça va. "Bien sûr que ça va. Et toi, beauté? La forme?", demandes-tu en prenant place devant elle, le sourire aux lèvres. Tu vois qu'elle a commandé pour toi ; tu n'es pas bien difficile, et ce qu'elle t'a prit t'ira, alors tu t'acharnes un instant sur le café, qui te réchauffe, alors que dehors, c'est plutôt frisquet, aujourd'hui.

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Eh merde, il était de super mega bonne humeur et elle elle allait lui pourrir sa journée. Elle se demanda un moment s'il valait mieux rendre quelqu'un de bonne humeur de mauvais humeur ou rendre quelqu'un de mauvaise humeur d'encore plus mauvaise humeur, puis elle se dit qu'elle était stupide de penser à ça et qu'il fallait qu'elle fasse en sorte que ce soit rapide pour rendre cela moins douloureux. Elle prit un muffin, croqua dedans puis répondit : " Ça va merci ! " Elle lui sourit puis elle prit un air plus sérieux et ajouta : " Ecoute si j'ai demandé à te voir c'est que j'ai quelque chose d'assez important à te dire. " Elle fit une petite pause et ajouta : " Quand j'ai raconté à Gabriel que je te fréquentais de manière plus qu'amicale il a littéralement pété un plomb et il a finit par me dire qu'il n'avait pas envie de me perdre et que pour cela, il serait prêt à ce qu'on vive une vraie relation lui et moi.. " Elle croqua à nouveau dans le muffin qui lui donnait du courage et ajouta : " Le truc c'est que je pensais que ça ne pourrait jamais aller plus loin entre lui et moi et du coup je m'étais empêchée d'écouter ce que je ressentais pour lui, mais quand il a balancé.. Ça a tout changé, je me suis rendue compte que je tenais vraiment beaucoup à lui et j'ai pris la décision de me mettre en couple avec lui.. " Un air gêné sur le visage, elle scruta la réaction de Warren, ne s'attendant pas à ce qu'il la ménage. Elle lui avait fait croire qu'ils pourraient se mettre ensemble et maintenant elle lui reprenait tout espoir, elle savait qu'elle était en tord.

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En recevant ce sms de la part de la jolie Mather que tu semblais porter toujours un peu plus dans ton coeur, tu ne t'attendais certainement pas à ce que ce soit dans le but de te "plaquer" - vous n'étiez pas en couple, mais ça restait tout de même similaire, quant à ce qu'elle devait t'annoncer. " Ecoute si j'ai demandé à te voir c'est que j'ai quelque chose d'assez important à te dire. " Et rien que le fait qu'elle te dise ça, alors que tu plantais tes crocs dans une viennoiserie délicieuse, te donna presque le vertige. "Il s'passe quoi...?" Et sans passer par quarante chemins, elle enchaîne tout de suite sur ce qui se passe, sur ce dont elle voulait te parler, en t'invitant. L'observant, la fixant presque de tes yeux ténébreux, ton coeur se met à palpiter dangereusement, ce qui n'annonce rien de bon. Tu n'entends rien, mais tu entends tout. Tu aurais préféré ne rien entendre, en fait. Ne rien savoir, et.. Mais non, ça aurait été aussi pire. Tu te sens défaillir, et tu lâches cette viennoiserie tantôt délicieuse, qui te portait maintenant un goût âcre et horrible en bouche. Sans trop réagir, puisque tu parviens à te contenir, pour l'instant.. tu demandes, un terrible son dans la voix, une voix serrée et déterrée.. Donc si t'a couché avec moi.. Si tu m'as dit ne pas vouloir être que de passage dans ma vie.. c'était parce que tu ne savais pas ce que ton si parfait Gabriel attendait pour vous deux, et qu'au premier aveu de sa part, tu lui tombais dans les bras? C'était pour ça, les belles paroles, chez moi? J'étais qu'un tuyau de rechange, en attendant que le BON arrive? Tu fuis son regard, tes yeux regardant partout ailleurs, sauf dans sa direction. Tu es honteux. Honteux d'avoir cru en une femme, encore. Honteux de t'être ouvert si facilement, alors qu'elle ne cherchait qu'à t'utiliser.

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Oh chiotte de chiotte, Zoya le tank était de retour, dévastant tout sur son passage. Depuis son arrivée à Harvard, toutes ses maladresses étaient liées à Gabriel ; elle ne l'en blâmait pas, seulement elle s'en voulait tellement de perdre ses moyens à cause d'un homme. Cependant, elle n'était pas du genre à tourner autour du pot pour se faire pardonner, et il fallait dire que ce que disait Warren résumait grosso modo la vérité, bien que tout ne soit pas tout à fait exact. Elle soupira en voyant un Warren à nouveau blessé et s'en voulut terriblement. Elle aurait eut envie de poser sa main sur celle du beau brun mais elle avait peur que ça lui fasse plus de mal que de bien : " En quelques sortes oui. " Elle détourna le regard, cherchant quelque chose qu'elle pourrait dire sans se montrer blessante, mais elle n'était vraiment pas douée à ce petit jeu là : " Ecoute je vais pas me chercher d'excuses, je sais que ce que je t'ai fais est mal et j'en suis vraiment désolée. Je sais pas si Gabriel est le bon comme tu le dis, et je vais peut être amèrement regretter mon choix, mais j'ai écouté mon coeur et j'en assumerai les conséquences s'il le faut. Je ne viendrai pas vers toi si je me fais larguer, et si jamais tu ne veux plus de moi en tant qu'amie, je m'effacerai, bien que l'idée ne me plaise pas. "

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Non, tu n'en croyais pas tes oreilles. Tu ne voulais déjà plus rien entendre, ça te fendait le coeur. " En quelques sortes oui. " Tu ris jaune, roulant des yeux, t'écrasant dans ta chaise pour t'éloigner d'elle, bien que ce soit ridicule. "Au moins, t'es honnête sur une chose." Avant, tu n'osais pas trop dire ce qui te venait à l'esprit, te retenant de répliquer quelque chose de méchant, de cruel. Tu ne voulais pas blesser, et pourtant, depuis ton divorce.. Tu t'acharnais sur Olive. Et là, Zoya qui te disait qu'elle t'avait utilisé comme un mec qui ne mérite rien de mieux que d'être manipulé... Tu n'y croyais pas, et tu ne mâcherais pas les mots. " Ecoute je vais pas me chercher d'excuses, je sais que ce que je t'ai fais est mal et j'en suis vraiment désolée. Je sais pas si Gabriel est le bon comme tu le dis, et je vais peut être amèrement regretter mon choix, mais j'ai écouté mon coeur et j'en assumerai les conséquences s'il le faut. Je ne viendrai pas vers toi si je me fais larguer, et si jamais tu ne veux plus de moi en tant qu'amie, je m'effacerai, bien que l'idée ne me plaise pas. " Hochant la tête, tu lèves les yeux au ciel. "J'espère que tu vas regretter ton choix. J'espère que ouais, t'es en train d'te planter." Tu ne veux déjà plus rien entendre. Toute cette incompréhension des dernièeres semaines vis-à-vis d'autres situations remonte en toi vivement, et ça te dégoûte tellement. J'suis pas un jouet, Zoya. Au fond, c'est avec moi que tu couchais pour pas t'prendre la tête, en attendant qu'Gabriel te tombe dans les bras. Ouais, bah t'as fait le bon choix, hein. Le mec qui sait pas s'choisir entre quarante filles et qui du jour au lendemain tombe amoureux d'toi. On voit qu'il est aussi bon qu'toi pour gérer ses relations. Vous allez bien ensemble, au final. Tu secoues la tête de gauche à droite, en riant de nouveau. "Et me parle pas d'amitié. T'as profité d'mon divorce pour t'moquer d'moi. Bien joué, t'as réussi. Et tu t'lèves de table, pour t'éloigner de ce foutu Starbucks qui t'étouffait ne serait-ce qu'un peu trop.

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Les mots de Warren étaient durs, agressifs, et Zoya avait du mal à cet instant donné de voir en lui l'homme pour qui elle avait commencé à avoir des sentiments. Au final, il ne valait peut être pas mieux que les autres hommes qu'elle avait rencontré jusque lors ; il allait quand même jusqu'à lui souhaiter qu'elle soit malheureuse alors que Zoya ne lui avait jamais voulut de mal. Elle leva les yeux au ciel face à ses piques et souffla : " Pour l'instant j'ai pas de quoi regretter. " Puis elle détourna le regard en l'écoutant créer sa propre version de l'histoire, déformer la réalité pour la faire passer pour plus méchante qu'elle ne l'était. Elle commençait à bouillir intérieurement et devait focaliser son attention sur autre chose pour ne pas lui mettre son poing dans la figure. Elle avait vraiment le chic pour s'intéresser à des gars peu sympathiques : " J'ai jamais attendu qu'il me tombe dans les bras, pour moi ça paraissait impossible. Je pensais qu'on allait se mettre ensemble toi et moi, mais quand je vois de quelle manière tu réagis, je me dis que ça aura au moins permit de dévoiler ton vrai visage. " Mais quand il commença à critiquer Gabriel, Zoya planta son regard dans le sien en serrant son gobelet au point que du liquide s'en écoula avant de vociférer : " Te lance pas sur ce terrain là Cooper, on peut pas dire que ton couple soit un modèle dans ce domaine là. " S'il voulait croire qu'elle avait profité de lui, grand bien lui fasse. Elle n'avait aucune envie de lui courir après, aucune envie de chercher à se faire pardonner car vu la manière dont il s'était adressé à elle, on pouvait dire qu'ils étaient quittes maintenant. Elle le regarda alors s'éloigner en relâchant l'étreinte sur son gobelet, puis elle approcha les viennoiseries d'elle et croqua dans la première qui lui vint sous la main.

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