Home sweet home • PHOENIX & TALYA

En quittant Priape, j'étais dévastée et je n'avais qu'une envie rentrer chez moi. Cependant j'étais tombée sur Timotei qui ne m'avait pas vraiment laissé d'autre choix que de danser et passer un peu de temps avec lui. Ce mec était un amour et je n'avais pas pu faire autrement qu'accepter. Pour le coup, ça m'avait fait du bien surtout qu'il passait une aussi mauvaise soirée que moi. Lorsque nous avions eu fini de passer un peu de temps ensemble je m'étais remise à la recherche de Phoenix, mon colocataire, pour savoir s'il voulait rentrer, s'il avait sa voiture ou si j'appelais un taxi. Bref il fallait que je cherche le mather. J'avais parcouru la salle plusieurs fois des yeux avant de le voir non loin des toilettes et de m'approcher de lui. « Nix, ca va ? Tu t'amuses ? » Je ne savais pas du tout comment se passait son bal, si c'était l'éclate totale il ne voudrait surement pas rentrer.

Ma tête est complètement défraichie, je suis blanche, mon maquillage a coulé et je n'ai pas réussi à tout enlever et je n'ai plus du tout le sourire alors c'est assez simple de voir que je n'ai pas du tout le moral et que ma soirée est pourrie. Phoenix me connait et même si entre nous c'est conflictuel parfois, on s'apprécie et on se connait plutôt bien, du coup je ne tarde pas de voir qu'il n'a pas l'air de s'éclater et il remarque rapidement que je ne vais pas bien... Pour changer... C'est un peu trop souvent en ce moment avec l'histoire avec Priape, j'en ai mare de faire pitié et de casser les bonbons à tout le monde avec mon moral dans les chaussettes. Les larmes me remontent aux yeux quand je vais pour lui répondre. « Ca va pas... Tu me ramènes à l'appartement ? Ma mère doit me ramener Charlie demain matin, faut que je dorme chez moi mais j'ai pas envie d'être seule... » Je ne l'invitais pas dans mon lit à une folle nuit d'amour, il le savait même si au début on s'était un peu cherché lui et moi, c'était en septembre dernier quoi.

Les paroles de Phoenix me rassurent, sa présence me rassure tout simplement et ses gestes le font aussi. Mes larmes coulent lorsque je souris et je les essuie rapidement. Je veux retrouver mon lit oui et il est adorable d'accepter. « T'es sûr que ça te dérange pas ? T'avais une cavalière ce soir ? » Je ne voulais pas gâcher sa soirée et je ne le taquinais pas, il était loin le temps où on se cherchait légèrement autour des casiers de ski, mais vraiment très légèrement car j'étais déjà avec Priape. On finit par monter dans la voiture lorsqu'elle arrive devant nous. Le silence règne, j'ai envie de pleurer, encore et encore mais je me retiens, je me contente de renifler doucement puis de plus en plus bruyamment parce que je n'arrive pas à contenir mes sanglots. « Je suis désolée de te gâcher ta soirée Nix... T'étais pas obligé hein vraiment pas... » Mes paroles sont entrecoupées par les larmes, c'est dur de retomber sur terre après la discussion avec l'homme que j'aime et le futur père de mon bébé.

phoenix & talya

mise en page par mad loveLorsqu'elle me demande si ça ne me dérange pas je hoche négativement de la tête, je n'ai pas envie de me lancer dans des discours pour me justifier auprès de ma cavalière, je suis assez grand pour décider seul, non ? Rapidement nous sommes dans la voiture et un silence règne à l'intérieur. Pour ma part je n'ose pas le briser, de peur de me heurter aux pensées de la jolie blonde qui doivent être tristes. Mais finalement c'est elle qui brise le silence, éclatant en sanglots « Talya.. Arrête s'il te plait.. Si je suis dans cette voiture avec toi c'est que j'en avais envie. » Je l'avoue je ne suis pas le meilleur ami qui sait réconforter dans toutes les situations. J'ouvre la boite à gants tout en gardant un oeil sur la route et tends des mouchoirs à Talya pour qu'elle puisse essuyer ses larmes de crocodile. « Écoute, en rentrant tu m'enlèves cette robe, très belle je l'avoue. Tu te mets en pyjama et moi pendant ce temps je te prépare un grand bol de chocolat chaud, on se fout dans le lit et tu m'expliques d'accord ? » Je lui fais un petit sourire, puis me gare sur le parking de l'immeuble de la blondinette. « Et si je dois péter la gueule de quelqu'un c'est avec grand plaisir ! » Bien sûr, il fallait se douter que je n'allais pas prendre du plaisir à l'aider si je ne martyrisait pas quelqu'un.