Leyna ‡ Instant Crush

Instant Crush

Une nouvelle soirée vient de se terminer et Zoïa savoure cette douce sensation d'ivresse qui se répand dans son corps. Elle a pris goût à ce château et aime y déambuler. Depuis quelques jours, elle aime en explorer chaque recoin, mais là elle se rend dans une pièce qu'elle a repéré quelques heures plus tôt. La salle de bains des préfets. Enfin, c'est l'idée de l'endroit qui est équipée d'une vaste baignoire. La Rousse s’assoit sur le rebord du bassin et contemple le vitrail quelques instants. Elle est devenue une vraie addict de cette saga, ça craint. Ses pensées sont toutefois interrompues par une entrée impromptue. Elle se retourne et sourit à Celle qui est entrée. Elle ne la connaissait guère avant ça, mais depuis qu'elles sont dans la même maison, elles se sont croisées plusieurs fois. « Tu passes une bonne soirée Princesse? » Parce que cette fille a toujours l'air parfaite, mais avec ce dédain qui caractérise les gens à part. Tout pour plaire à notre Incendiaire.

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Parce qu'on était à Poudlard, j'avais décider d'arborer une toute nouvelle personnalité. Je voulais être celle qui laissait ses problèmes derrières et qui s'amusait, purement et simplement. Qui profitait de ce dernier séjour mais surtout qui allait faire gagner son équipe. Équipe dont je ne connaissais aucun membres. J'avais heureusement commencer à faire la connaissance de certains d'entre eux dont Zoïa. Cette fille qui fait fuir tout le monde même les petits insectes. Allez savoir je trouvais ça plutôt cool moi l'influence qu'elle projetait. Enfin pour ce soir on se réfugie dans les toilettes accompagnée d'un cocktail bien puissant qu'on peut aussi appeler cocktail de la victoire. On en boit presque une bouteille entière au fond de la pièce avant de s'approcher des miroirs pour se refaire une beauté et entendre une voix se faire entendre. Je n'étais plus seule apparemment. « Bien sûr, t'es là maintenant jolie demoiselle. » Étais-je réellement entrain de complimenter cette fille que je ne connaissais qu'à peine ? Peut-être bien mais si ça se trouve je ne m'en rappellerais même pas dans quelques minutes. On s'approche du miroir pour faire une petite touche de rouge à lèvre histoire de garder cette image de perfection.

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Il est vrai que cette soirée était particulièrement arrosée et la Rousse aimait à évoluer dans cette sensation entre tourment et spontanéité la plus totale. Ses yeux se posent amusée sur la jeune Ellington dont l'état semble également un peu lointain de sa normalité. « Les soirées te semblent vides sans moi? » rétorque-t-elle avec une malice au coin des yeux. Elle observe ensuite la jeune femme se remettre du rouge à lèvres et tend ensuite sa main pour lui signifier silencieusement qu'elle souhaite également lui emprunter. Elle le trouve particulièrement beau. Fin et de goût, semblable à sa propriétaire. La Rousse applique avec précaution le Carmin sur ses lèvres endormies d'alcool. Ceci étant fait, elle se tourne de nouveau vers la Brune et lui tend l'objet de convoitise. Un sourire aux lèvres, elle applique son index au creux des lèvres de la jeune femme. Ses prunelles délavées se portent sur le charnu de sa bouche, tandis que ses lèvres murmurent. « Tu as un peu dépassé, là. » Et qu'elle estompe l'objet du délit d'un geste assuré, ignorant pour le moment la suggestion plus ambiguë que peut avoir son mouvement.

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Ivre, oui je l'étais. Seulement c'était un état dans lequel j'appréciais me retrouver ce soir. Il me permettait de profiter plus amplement de cette pièce vaste ainsi que la présence de la Belle auprès de moi. « J'en sais rien, est-ce que les tiennes le sont ? » Est-ce pour cela que tu as eu besoin d'enivré ton corps et ton esprit de cette douce liqueur ? Parce que je n'étais pas présente pour t'aider à te sentir mieux ? Cette idée me fait légèrement sourire alors que j'applique le rouge à lèvre sur mes lèvres pulpeuse avec attention. Sans doute la raison du dépassement dont je n'ai eu aucune connaissance. Généralement jamais je n'aurais accepter de partager cet élément de beauté qui m'a coûté particulièrement cher à cette belle inconnue. Mais l'image même de son reflet dans le miroir qui ne fait que s'embellir au mouvement du tube me rend fière de l'avoir fait. Je ne peux également m'empêcher de détailler ses traits fins, torturés et pourtant tellement vivants. Je l'envie pour ça. Est-ce qu'un jour seulement je pourrais atteindre cela ? Tellement absorbée par cette pensée, le mouvement de mon bras qui rejoint le sien est tellement machinal que mon esprit ne réalise même pas qu'elle vient de poser son doigt au coin de mes lèvres avec délicatesse pour réparer mon erreur maquillage. « Oh... » J'ouvre le bouchon du rouge vibrant, en applique sous ma lèvre inférieure cette fois volontairement. « Et là, c'est mieux ? »

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Ses dents viennent marteler la chair de sa lèvre inférieure tandis que ses pupilles claires se relèvent sur le visage de la jeune femme. A sa question, elle rétorque d'une voix douce et sans appel. « Terriblement. » La Solitude, c'est son lot quotidien, mais le vide ne la dérange pas plus que ça finalement. Il a quelque chose de terriblement rassurant car à lui on ne promet rien. Elle emprunte le tube carmin à Leyna dans un élan de spontanéité dont elle seule a le secret, elle a le don de sentir lorsqu'on ne peut rien lui refuser. Elle sent le bras féminin attraper le sien pour s'emparer de nouveau de l'objet du délit. Un sourire éclaire de nouveau son visage tourmenté lorsqu'elle observe la jeune femme appliquer de nouveau le masque rougeoyant sur sa bouche. Du moins à côté. « Pas tellement. » rétorque-t-elle d'un rire léger. Son pouce se perd quelques instants à la naissance de sa lèvre. « A croquer. » ajoute-t-elle comme pour sa propre réflexion. Ses prunelles absinthes se reportent sur le visage de la Demoiselle. « Ce n'est pourtant pas ton genre de déborder, n'est-ce pas? » Ses paupière se plissent comme pour scruter la réflexion que provoquera son questionnement, parce qu'il est entendu qu'elle ne parle plus seulement de rouge à lèvres mais de son abord du féminin et des règles dictées par la morale et le communément acceptable.

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Alors donc la Rousse trouvait ses soirées vides sans moi. Bien. C'était là un effet que j'adorais provoquer chez les gens et qui lui accordait plus d'intérêt de ma part. C'est donc sans me gêner que je détaillais tous ses petits gestes comme s'il s'agissait de la chose la plus belle sur Terre. J'étais impressionnée de découvrir l'assurance dont elle faisait preuve alors que je pouvais me douter qu'elle ne passait pas des heures à refaire son maquillage devant une glace. Quoi que peut-être que si, je ne la connaissais pas tellement au fond. Et je voulais que ça change. N'étant pas la plus à l'aise avec la gente féminine, la manière que j'avais trouver pour attirer son attention était de mettre du rouge partout autour de mes lèvres pulpeuses. Je frissonnai à son contact comme si par son geste sur ma peau elle avait glacée mon sang. Je remarquai également la lueur dans ses yeux. On ne va pas se le cacher, ce décor la rendait tout particulièrement sublime. « C'est vrai, je ne déroge que très rarement au cadre que je me suis fixée. J'ai toujours trouvée que la perfection avait quelque chose de désirable, pas toi ? » dis-je aguicheuse, en ramenant mes cheveux du côté droit de mon épaule en tortillant quelques mèches à mon doigt. Ce que à quoi j'étais entrain de jouer, je ne saurais le dire, mais c'était définitivement un jeu qui se jouait à deux. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même, comme si j'avais vendu mon âme au diable en la laissant poser ainsi son regard désireux sur ma personne.

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Zoïa est une femme d'instinct, répondant avec désinvolture aux caprices de ses pulsions et à s'adonner à ce petit jeu avec la Parfaite Leyna provoque en elle un malin plaisir. Ses lèvres s'étirent furtivement alors que la Dunster lui répond. « Sans conteste. » rétorque-t-elle de sa voix douce. Mais ce n'est sans doute pas pour les mêmes raisons qu'on pouvait expliquer cette attirance. La main de la Solitaire quitte le visage de la Douce pour se poser sur la taille de la Frêle doucement. Comme si c'était le geste le plus naturel du monde. « La perfection est désirable parce qu'elle cache forcément quelque chose. La perfection, ce sont les failles qui composent l'entièreté lisse et respectable. La perfection m'attire parce que j'aime voir ce qu'elle cache. » Un nouveau sourire éclaire le visage de la Rousse alors que les prunelles claires scrutent la jeune demoiselle. « Qu'est-ce que tu caches Leyna? » Elle se détourne pour se rapprocher du bassin de la salle de bains et pose les mains sur le rebord, avant de se retourner furtivement. Zoïa n'est pas parfaite non, les failles ont d'ailleurs modelé son visage de traits anguleux et doux à la fois. Elle a cette capacité de passer inaperçue pour celui qui ne prêtera pas attention, mais de fasciner celui qui la regardera vraiment car l'inconstance de sa beauté est à l'image de son caractère incendiaire, auto-destructeur. « J'ai bien envie de me baigner dans la salle de bains des préfets, pas toi? » Parce que l'opportunité de se retrouver ici ne se représentera pas de sitôt et parce que elle a bien envie de voir comme la jolie Brune va réagir au défi qu'elle vient de lui lancer.

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Ayant grandi dans l'univers de la haute société, où très jeune on apprend à sourire pour cacher sa peine et à dire s'il-vous-plait et merci, Leyna ne se voit pas dégager une autre image. Elle prend bien soin de contrôler ce qu'elle projette, autant au niveau de l'apparence que dans ses phrases, ses actions. Chaque mot, chaque geste est réfléchi et pesé. Pourtant lorsque vient le temps de choisir sa compagnie, elle a cette tendance à être attirée par l'imperfection, des joueurs dont on peu lire les défauts dans les traits du visage. La raison est simple : c'est interdit dans son monde. Et si elle ne pourra jamais être elle-même aussi imparfaite, l'interdit est on ne peut plus excitant. « Si je te le dis, tu n'aurais plus rien à découvrir. » Petit sourire en coin, parce qu'elle ne compte pas être un livre ouvert si facilement. Si sa Compagne désire connaître ce qui se cache derrière ses phrases toutes faites et son visage de princesse alors elle devra y travailler. C'est donc ce qu'elle fait en lui proposant d'aller dans la salle de bain des préfets. Arquant un sourcil, l'Ellington ne peut s'empêcher de détailler les gestes de son interlocutrice. L'assurance dont elle fait preuve est fascinante, impressionnante. « Ce ne serait pas raisonnable... » Et je suis toujours raisonnable moi, pas vrai ?
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