Wake Up Darling.

Que faire lorsqu’une terrible envie de foutre le bordel naissait en vous comme une envie de pisser ? C’est simple, il y avait ceux qui résistaient à la tentation de réaliser leur envie du moment et ceux qui, au contraire n’y allaient pas par quatre chemins. J’étais de ceux-là. Le problème c’est que je ne comptais pas mettre la maison des Winthrop dans un piètre état tout seul, non, il me fallait un camarade et qui de mieux que Damen pour ce rôle qui n’avait rien d’un rôle de composition… Non, il était né pour emmerder le monde et puisque c’était également mon cas je pense qu’on s’était bien trouvés. Notre rencontre remontait à son arrivée dans la confrérie il y a deux ans, personnellement j’y étais depuis plus de temps je lui avais donc fait quelques petites blagues pour fêter dignement son entrée dans notre belle maison. Depuis nous étions en quelque sorte devenus les âmes sœurs du bordel, le diable avait trouvé deux parfaits camarades de jeux et cette nuit j’étais bien décidé à remplir cette tâche qui me venait à l’esprit. Ni une ni deux je me levais sortant de mon lit malgré l’heure très tardive, il était quatre heures du matin. Simplement vêtu de mon boxer je quittais ma chambre pour me rendre à celle de Damen dans laquelle je pénétrais sans frapper comme à mon habitude. « Lèves-toi moche aux bois dormant ! »

Je n’avais pas pour habitude de passer plus d’une journée sans au moins envoyer un petit message sur facebook à Damen, attention, pas pour lui faire de longues et belles déclarations d’amour, non, entre nous c’était plus brutal et sensuel… Ouai… Non je pars dans mes délires comme d’habitude. Comme je le disais plus haut je ne lui parlais pas pour qu’on se raconte nos vies au premier degré, ça arrivait parfois bien sûr puisque nous étions des amis proches mais la plupart du temps nous prenions un malin plaisir à se taquiner, se défier pour pousser l’autre à faire des conneries immenses. Qui était déjà entré dans le bureau du doyen pour dérouler quatre rouleaux de papier toilette ? Damen et moi, qui s’était déjà attelé à draguer la secrétaire cougar ? Damen, qui avait eu la chance de montrer ses fesses en plein cours de criminologie ? C’est moi et je m’en étais bien sorti lorsqu’il avait été question de partir en courant avant que le prof ne m’atteigne avec sa chaussure.

Non, franchement je n’échangerais cette relation avec Damen contre rien au monde, il était bien plus important à mes yeux qu’il n’aurait pu l’imaginer et je ne me voyais pas arrêter de faire des conneries plus grosses que nous, sans lui rien n’était plus pareil et ce soir je me sentais prêt à l’emmerder, il dormait surement mais je m’en foutais. Avais-je la tête d’un mec qui n’agissait pas pour éviter d’être politiquement incorrect ? Pas du tout, le petit brun allait surement grogner le temps d’être bien réveillé mais après il serait tout aussi partant que moi. J’avais besoin de sa gueule d’ange pour m’amuser, retomber dans l’adolescence le temps de foutre le bordel un peu partout dans les couloirs de notre belle maison des Winthrop. Lorsque j’étais entré dans la chambre de mon camarade je m’étais fait une joie de le réveiller en le traitant de moche, il ne devait pas dormir puisqu’il rigolait déjà et m’envoyait son oreiller que je recevais en pleine poire. Gloussant de plus belle. « C'est toi l'moche!» Une mine faussement vexée sur le visage je reprenais son oreiller qui était sur le sol et le lui lançait en plein dans le visage. « Et ta mère elle est moche aussi ? » Je lui tirais la langue partant me servir un verre d’eau, pas de gêne entre nous après tout. « Je pensais à toi en plus j'arrivais pas à dormir vient on va faire chier les gens? » Je souriais, il m’avait lancé une perche pour l’embêter, le mettre mal à l’aise comme je savais le faire tout en restant au second degré. « Damen… Je t’ai déjà dit de ne pas penser à moi lorsque tu te branles… Jveux bien m’occuper de ton cas en live mais pas comme ça voyons !!! » Je semblais sérieux mais ce petit gloussement qui m’échappait prouvait que je blaguais, ma bisexualité n’avait jamais été un problème entre nous. « Bon qu’est-ce que tu as prévu pour foutre le bordel ? »

Cette relation avec Damen était plus qu’une chance dans ma vie, lorsque j’avais eu cette histoire douloureuse avec mon meilleur ami, mon frère de cœur Vitor à la fin du lycée je n’aurais jamais cru qu’il serait possible que je me rapproche à nouveau d’un garçon à un tel point que je serais prêt à lui donner ma confiance, à me jeter au feu pour lui, à faire des trucs de fous premièrement par plaisir mais également pour le faire sourire parce que le voir malheureux même si c’était rare me brisait toujours le cœur. Il était difficile de croire qu’en quelques années notre relation était devenue aussi importante à mes yeux et pourtant c’était le cas. Il était en quelque sorte le jumeau turbulent que je n’avais pas eue. J’avais bien sûr trop de fierté pour dire tout haut que j’étais énormément attaché mais nous n’avions pas besoin de paroles pour comprendre ce que l’autre ressentait, c’était ça qui prouvait qu’une relation était vraiment forte. Arrêtons de trop se dire du bien l’un de l’autre, même si c’était on ne peut plus sincère.

Je n’avais jamais eu un caractère qui me permettait d’éprouver de la gêne, non, j’étais bien trop impulsif et je remerciais chaque jour mes parents d’avoir ce caractère, il m’évitait d’être trop coincé et de me poser trop de questions, c’était agréable de vivre de cette manière je vous le promets. Je n’avais pas su me retenir de lui demander si sa mère était moche lorsqu’il m’avait retourné ce petit pic gentil à mes yeux. Bon, je me serais attendu à ce qu’il me traite de pédé mais je savais qu’il évitait, il connaissait mon attirance pour quelques garçons en plus d’être intéressé par toutes les filles et me respectait mais franchement… Il n’avait pas à se retenir, je n’étais pas gêné face à cette « insulte » Du coup il me traitait simplement de connard ce qui me faisait sourire, je m’approchais mimant un petit bisou pour l’énerver un peu. Par la suite je n’avais pas su me retenir de faire des sous-entendus au second degré, je ne ressentais aucune attirance pour mon ami même s’il était très sexy je vous l’accorde. Quoi ? Oui j’avais déjà bavé en le regardant comme ce soir vêtu d’un petit boxer que je ne mettrais pas longtemps à arracher pour lui faire son affaire mais… Non ! « Tu sais très bien que je fantasme sur toi tous les soirs, j'aime me branler en regardant des photos de toi sur mon Iphone! mon petit Solinou' » Je ricanais me laissant tomber sur son lit à ses côtés. J’allais continuer les sous-entendus pour la peine. « Tu sais… Je ne comprends pas pourquoi tu te branles alors que tu pourrais te soulager en moi. » Je rigolais une nouvelle fois lui mettant un petit coup de poing dans le bras. Je lui demandais ensuite quel était son plan pour cette nuit. « Partir dans le bureau du Doyen j'ai réussi à avoir le double des clefs en allant voir la cougars hier bien sûr elle ne sait pas que je les ai, on pourrait s'amuser à simuler une alarme incendie avec des orgasmes, on empêche tout le monde de dormir comme ça!Puis du bureau du Doyen on peut emmerder toutes les confréries. Ou alors un truc plus soft. En tout cas on a les clefs on peut tout faire à toi de voir! » Je l’écoutais attentivement ne pouvant m’empêcher d’imaginer la première option. « Oh je vois… En gros tu as envie que jte baise comme un fou pour pousser des orgasmes dans le bureau du doyen ? » Bon okay, soyons sérieux un instant. « Pourquoi pas… Tu me connais, rien ne m’arrête… D’ailleurs… Confidence pour confidence, la cougar elle t’a sucé ou bien ? Non parce qu’elle mouille sa culotte à chaque fois qu’on y va. » Je souriais amusé, j’avais un langage facilement cru avec lui alors qu'en temps normal je ne parlais pas autant cul... Enfin si mais d'une manière moins cash.

Mes petits moments de folie avec Damen étaient géniaux et indispensables pour que je puisse continuer d’être de bonne humeur, quelque chose de très anodin je vous l’accorde et je ne comptais pas faire savoir à Damen qu’il me manquait parfois lorsque je passais une semaine loin du campus, à qui ne manquait-t-il pas après tout ? «Non moi mon kiff c'est les cougars » Je souriais amusé, je n’étais pas prêt de m’ennuyer de notre relation, une amitié qui gérait la fougère et qui, en plus n’était pas basée sur de longues discussions sérieuses même si ça arrivait parfois. Toujours là pour le pousser un peu plus dans ses retranchements je répondais du tac au tac. « Si tu veux je peux mettre une perruque… Oui parce qu’au niveau de l’âge je rempli le contrat ! » Je lui souriais d’une manière faussement coquine, j’étais âgé de vingt-trois ans soit trois de plus que lui mais cette différence n’empiétait pas sur notre amitié, au contraire à la surprise générale. «T'as tout compris j'ai envie d'officialisé notre relation Marlson » Je souriais, je pourrais affirmer avec certitude que j’étais le meilleur acteur au monde puisque j’arrivais à feindre des sentiments juste pour délirer. « Génial, depuis le temps que j’attends ça… Pour la peine je te ferais ta fête une seconde fois en rentrant du bureau… » Je lui tirais la langue revenant sur un sujet plus… « Sérieux », la secrétaire cougar du campus. « Normal mec regarde nous on fait cette effet à tout le monde à Harvard,. Nan faut savoir y faire avec les cougars je préfère la faire fantasmer, la charmer plutôt que de la toucher, puis sérieux elle veut un jeune qui lui restera fidèle elle est mal baiser par son mari elle fait sa crise de la quarantaine j'ai pas que ça à foutre que de me faire sucer par la secrétaire, puis en fantasmant sur moi elle cède à tout mes petits caprice. Puis honnêtement je préfère me faire sucer par toute ces bonasse d'Harvard et toi t'as sucer qui à Harvard ? Allez confie toi à Tonton Damen» Je l’écoutais en souriant, il voulait donc savoir qui j’avais sucé ? Pour être tout à fait honnête il n’y en avait pas autant que ça, pas que je sois contre une bonne fellation de temps en temps mais parce que j’étais très sage au niveau des mecs. Seul Maxwell avait eu le droit d’abuser de mes lèvres. « Tu veux vraiment savoir Tonton ? Tu ne vas pas être jaloux ? Et bonne idée, je vais peut-être aller lui faire du charme pour qu’elle bave deux fois plus… » Je passais du coq à l’âne mais je supposais qu’il n’avait pas perdu le fil de la discussion. «Bon décide toi t'es le plus âgé! » Je réfléchissais quelques secondes avant de saisir les clés. « Bon… On y va ! »