PRIMROSAE GRACY DAYNS ► NATALIE DORMER

J'ai vu le jour le 19 Sptembre 1989 à New York , dans le quartier du Bronx . Mon père est décédé d'un cancer alors que je n'étais âgée que de cinq ans . Je n'ai aucun souvenir si ce n'est quelques photos que ma mère garde précieusement dans notre album photo de famille . Il m'arrive parfois de les contempler pendant des heures sans voir le temps passé , nous semblions heureux alors je pense que j 'ai eu une enfance plutôt heureuse même si j'aurais aimé qu'on ne m'enlève pas mon père avant . Je ne suis pas née dans une famille qui baigne dans l'argent , je vis seule avec ma mère , je n'ai aucun frère , ni aucune sœur , ma mère mène un combat perpétuelle pour pouvoir joindre les deux bouts à la fin du mois . Par manque d'argent , il était rare que nous mangions de la viande ou même que nous mangions au restaurant , c'était le genre de chose banale pour la plupart des gens mais pas pour nous . Manger au restaurant était un événement pour nous , c'était une chose qu'on ne pouvait s'offrir que très rarement . Concernant mon éducation , ma mère était assez stricte mais je n'ai jamais essayé de lui tenir tête . J'avais un couvre feu et je n'avais pas le droit de traîner en bas de notre immeuble avec mes copines , j'ai toujours protesté contre cela , après tout je n'étais qu'une adolescente , je voulais simplement m'amuser cependant avec les trafics de drogues et les mecs louchent qui tournaient dans le quartier , je comprenais que ma mère veuille me protéger . Je n'ai jamais aimé ma vie , nous étions pauvres , je ne pouvais pas m'offrir toutes ces fringues à la mode comme la plupart des jeunes filles de ma classe . Au collège , j'étais la petite intello de la classe , j'avais de très bon résultat , contrairement aux autres élèves de ma classe , j'avais conscience qu'il fallait travailler pour réussir . Je ne voulais pas continuer de vivre ainsi , je voulais offrir une vie meilleure à ma mère et je voulais qu'on se sorte de ce quartier pourri . Alors que j'entrais tout juste au lycée , les médecins décelèrent une tumeur du cerveau chez ma mère , mon monde s'effondra en un instant . Comment était-ce possible ? Pourquoi fallait-il qu'on m'enlève ma mère maintenant ? Je mourrais de peur à l'idée de laisser ma mère s'en aller . Il était difficile de concilier études et vie privée , c'est vrai . Je m'occupais beaucoup de ma mère , il arrivait parfois qu'elle ait des crises de folie et je devais souvent l'obliger à prendre ses médicaments . J'ai toujours espéré obtenir mon diplôme avec une mention afin de pouvoir avoir une bourse d'études qui puisse me permettre d'aller dans de grandes universités mais ce ne fut pas le cas . Malheureusement je me préoccupais plus de l'état de santé de ma mère que de mes études . J'avais obtenu mon diplôme sans mention et désirant travailler le plus vite possible , je décidais de suivre une formation d' infirmière . J'aurais rêvé être un grand médecin de renommée mais il semblait que le destin n'aimait pas trop mes plans . Je me contentais alors de ce que je pouvais avoir et puis ce n'était pas si mal que cela , ce métier – ci était semblable à celui de médecin , je m'occupais et prenais soin des gens . J'aimais me sentir utile . Ma licence d’infirmière en poche , je fus ensuite engagée dans une clinique de la ville de New-York et en parallèle je continuais de prendre soin de ma mère , elle fut admise en hôpital et j'allais lui rendre visite presque tous les jours . Lorsqu'elle perdit la vie, j'avais l'impression d'avoir perdu la mienne … J'ai eu beaucoup de mal à supporter son décès , je m'enfermais sur moi – même , ne mangeais plus , ne dormait plus et j'avais démissionné de mon poste d'infirmière à la clinique . Je venais de sombrer dans une longue dépression . Il m'a fallu un an pour me relever , grâce au soutien de ma meilleure amie . Peu à peu , je décidais d'aller de l'avant , de me reprendre en main . Lorsque je voyais l'épave que j'étais devenue , j'avais honte . Je faisais honte à voir . J'étais encore un peu fragilisée et je ne me sentais plus capable de faire face au stresse des hôpitaux . C'était par hasard que je tombais sur le poste à pouvoir dans l'université de Harvard . Il est clair que l'ambiance serait différente de celle des hôpitaux . Je postulais alors sans vraiment m'attendre à être prise . Je me disais bêtement qu'il ne prendrait jamais une infirmière comme moi , sans grande réputation mais je me trompais . J'avais eu un rendez – vous pour un entretien , je décidais alors de me rendre à Cambridge pendant une petite semaine . J'avais reçu la réponse alors que j'étais chez moi à New – York . J'étais la nouvelle infirmière de Harvard . J'avais du mal à y croire mais c'était une chance pour moi de commencer quelque chose de nouveau et pourquoi pas une nouvelle vie .