il parait que j'ai le droit de t'insulter pv Kaleb

Rêver, n'avait jamais été aussi agréable qu'aujourd'hui. Mes yeux s’ouvrirent doucement, la lumière emplissait mon champ de vision et rien d'autre... Une simple lumière, un brouillard intense recouvrait ma vue. Tout me semblait superficiel, la réalité me frappa une nouvelle fois en plein visage. J'avais perdu la vue, la douleur me submergeait doucement. Une grimace s'affichait sur mon visage encore endolori. Mon bras, ma respiration étaient douloureux. Tout me semblait impossible à surmonter. La tête dans les nuages, je lançais un faible « S'il vous plaît ! ». Personne ne répondait. Incapable pensais-je. Tout était plus difficile et mon autonomie semblait en prendre un coup. Je me redressais légèrement avant de poser mes pieds par terre. Ce simple contact était étrange. Je n'avais pas quitté mon lit depuis l'accident. Mes mains agrippèrent instinctivement mon lit pour m'aider à me lever. Je sentis rapidement un léger souffle de fraîcheur. Je devais être nue sous ma blousse. Mes mains se posèrent doucement sous ma chemise. J'étais effectivement nue. « Mademoiselle Stevensen que faites-vous debout ? » cette voie m'était encore inconnue. Mon visage se relevait à la recherche de quelques choses mais rien ne s'affichait. Une simple ombre prônait devant moi. « Je veux sortir de cette chambre », la mystérieuse s'approcha et m'installa sur une chaise. Une chaise roulante d'après mes sens. « Je vous amène dans une salle particulière » fit-elle. Je posais ma tête contre ma main avant que la chaise ne s'arrête. « On est arrivée » fit-elle me laissant là, des voix emplissaient la salle, du bruit encombrait mon attention. J'affichais une grimace, ma respiration s'accélérait avant que je ne décide de me lever de mon fauteuil. Il fallait que je retourne dans ma chambre tout de suite. J'avançais à l'aveuglette avant de rentrer dans quelqu'un. « BORDEL VOUS POUVEZ PAS FAIRE ATTENTION ! » dis-je en regardant par terre. « Il faut que je sorte de la » dis-je en me prenant la tête. « DEGAGER ! »

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Non t'as pas le droit!
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Mes blessures étaient pratiquement toutes guéries, il ne me restait plus que l'ombre d'une cicatrice me traversant la joue. Je me sentais étranger dans cette pièce rempli de visages crispés de douleur, rempli de personne faisant quatre fois mon âge. J'avais peine a respirer, le parfum si singulier d'un hôpital dominait mes sens et les alertaient à la misère environnante. Il fallait absolument que je sorte d'ici au plus vite. Soudain, comme exauçant mes prières au bon moment, deux personnes firent irruption dans la pièce, mais mes yeux n'en regardaient réellement qu'une seule. Elle scintillait dans cette salle comblée de gris, sa blondeur et beauté naturelle firent plaisir à mes yeux. Comme une bouffée d'air fraîche. Elle atterrit juste à mes côtés, son visage camouflé par l'épaisseur de ses cheveux, je ne pouvais exactement voir son visage. Elle se leva et par réflexe je la suivis, il était rare de voir les gens se hisser sur leurs jambes tout en étant assis sur une chaise roulante, l'instinct me dicta qu'elle faisait quelque chose d'illégal. Et c'est de tout son poids qu'elle tomba entre mes bras. Elle me cria dessus alors que je n'étais coupable de rien, elle n'avait qu'à m'apercevoir juste là, devant elle. Mes doigts se refermèrent sur ses épaules, lui donnant l'élan nécessaire pour se redresser. Elle me demanda, que dis-je, m'ordonna de me pousser, mais je n'en fis rien. Cette femme était tout à fait fascinante dans sa sauvagerie. Ça changeait des politesses d'usage. ''Oula, yen a une qui c'est pas levée du bon pied ce matin.'' Je n'étais pas le genre de faible qui se laisse marcher dessus sous prétexte d'avoir une faible estime de soi, non j'étais plutôt orgueilleux et fier. Ses cheveux se balançant de droite à gauche, je pus enfin découvrir son visage, son si parfait visage. ''On ne vous l'a peut-être jamais dis, mais c'est important d'ouvrir les yeux en se déplaçant, c'est même rudimentaire…'' C'était dit sur le ton de la plaisanterie. ''Et en passant je n'obéis qu'à moi-même, vous ne pouvez m'ordonner quoi que se soit, ce n'est d'ailleurs pas très polie de le faire.'' Je souris en coin, prêt à recevoir une prochaine attaque, et ce serait avec plaisir.

J'étais complètement désorientée, aveuglée par une lumière trop intensive. Mes mains cachèrent instinctivement mon visage. Je ne contrôlais plus rien, mon corps cherchait du réconfort. Un recoin sombre où pouvoir m'abriter mais rien ne s'offrait à moi mise à part peut-être un abruti fini. Les mains du jeune inconnu se posèrent sur mes épaules. Mes mains les repoussèrent aussitôt. « Oula, yen a une qui c'est pas levée du bon pied ce matin » si ce n'était que sa... j'aurais voulu le fusiller du regard. J'aurais voulu lui faire comprendre en un regard qu'il avait touché un point sensible mais je ne pouvais pas. « Je ne suis pas de mauvaise humeur... » dis-je machinalement. Mes mains cachaient quelques peut mon visage. J'avais la tête baissée, les yeux fermés, totalement perdue. Tout était beaucoup plus difficile aujourd'hui. « On ne vous l'a peut-être jamais dit, mais c'est important d'ouvrir les yeux en se déplaçant, c'est même rudimentaire... » dit-il amusé. Mon visage se relevait instinctivement. Frapper une nouvelle fois en plein visage « Abruti... » dis-je avant d'ouvrir mes yeux. La lumière entrait de nouveau mais rien de précis à l'horizon, une simple ombre me brouillait le passage. « Alors sa fait quoi de se rendre compte que tu viens de faire une blague déplacée à une pauvre aveugle ? J'espère que tu t'en veux. Que j'ouvre les yeux ou pas, je ne vois rien » dis-je sur la défensive. « Et en passant je n'obéis qu'à moi-même, vous ne pouvez m'ordonner quoique se soit, ce n'est d'ailleurs pas très poli de le faire. » je me mis à rire, la première fois que je riais depuis l'accident d'ailleurs. « Vous êtes très marrant, vous savez. Si vous ne partez pas, je vous foncerais dessus. L'aveugle a le droit de tout faire d'accord ! » dis-je en relevant une nouvelle fois ma tête tout en gardant les yeux fermés. « Et faite attention parce que je risque de ne pas être très douce ! »

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Non t'as pas le droit!
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Je n'y avais même pas pensé, ordinairement tout contact physique me faisait frémir, mais mes mains l'avaient choisis par instinct. Elle me repoussa et c'est là que mon orgueil se froissa, je pensais à toutes celles à qui j'avais réserver le même sort et me fit un mémo mental de m'excuser auprès d'elles… c'était tout à fait désagréable et ça heurtais, là, juste au cœur. Elle me grogna dessus qu'elle n'était pas de mauvaise humeur, j'aurais voulu avoir l'audace de lui sortir un dictionnaire et de la contredire, mais rien, je me tus, encore blessé. Puis elle m'insulta, encore, de manière plus audible. J'écarquillai les yeux, près à répliquer quand elle ouvrit les yeux et me regarda pour la première fois. Un regard transparent, vide, droit et imprécis. Elle ne me regardait pas exactement, mais frôlait mes épaules, ou presque, difficile à dire. Me cœur se tordit en réalisant en même temps qu'elle me confirmait la nouvelle; elle ne voyait pas. Par contre, sa question ne provoqua pas chez moi la réaction escomptée. ''Ça me fait rien, si c'est de la pitié que vous cherchez vous n'en aurez pas. Cela dit, ouverts ou pas, si ça ne fait aucune différence pour vous… je préfèrerais ouverts, vos yeux sont … Ineffablement jolis.'' Leur bleu parsemé de teinte plus clair et plus foncé scintillaient à la lumière puissante. Magnifique spectacle, aussi étrange que captivant. Elle rit devant ma franchise, et ça me fis sourire. Je sentais déjà mon esprit s'attacher au sien, quelque chose qui ressemblerait bien à un coup de foudre. ''Vous pourriez toujours essayer, mais je doute que vous arriviez à ne faire plus d'un pas. D'ailleurs c'est écrit où ces règles que vous m'inventer de toutes pièces? Dans le ''Je suis aveugle, donc tout m'est permis, pour les nuls''?'' Je m'avançai quelque peu vers elle, de sorte qu'elle sente la chaleur émaner de mon corps, nous faisions à peu près la même taille, mais pas de doute qu'elle ne pourrait me passer sur le corps sans peine. ''Vous essayez d'aller où comme ça de toutes manières?''

Mes bonnes manières s'étaient envolés depuis quelques jours maintenant. Elles étaient passé de rare à insignifiante. Aujourd'hui, il n'existait qu'une subtile carapace bien trop grosse pour être vue du premier coup. Difficile de ne pas attirer l'attention quand tout vous semblait étranger ici. Mon regard restait relevé, sentant toujours la présence de ce mystérieux individu. « ça ne me fait rien, si c'est de la pitié que vous cherchez vous n'en aurez pas. Cela dit ouvert ou pas si ça ne fait aucune différence pour vous... je préférerais ouverts, vos yeux sont... ineffablement jolies » mes mimiques, elles, semblaient encore bien présentes. Ma tête se pencha sur le côté et je fis une petite grimace. « C'est dommage que vous n'accordiez aucune pitiez pour les aveugles. Je commençais à m'habituer... » dis-je en faisant une petite moue. Tout était plus facile ou du moins tous mes désirs semblaient plus facile à atteindre. Telle une princesse la plupart de mes demandes était satisfaite sauf que je n'en voulais pas. La difficulté voilà ce qui animait autrefois mon corps et mes pensées. Mes yeux s'ouvrirent et je fis : « Ils n'ont rien de beau, ils sont inutiles et ils ne me servent plus à rien. » dis-je sincèrement. Mes pensées étaient clairement celles énoncés. Comment peut-t-on trouver sa jolie ? Mon corps restait immobile, sa présence se faisait encore sentir. Le jeune garçon fit : « Vous pourriez toujours essayer, mais je doute que vous arriviez à ne faire plus d'un pas. D'ailleurs, c'est écrit ou ces règles, que vous m'inventer de toutes pièces ? Dans le « je suis aveugle donc tout m'est permis, pour les nuls ? » » j'affichais un sourire, rare soit-il avant de dire. « Il paraît oui, les aveugles ont bien le droit de tirer quelques avantages. Vous ne trouvez pas ? » dis-je avant de sentir le corps du jeune inconnu se rapprocher. C'était bizarre, très bizarre et cette sensation m'était encore dure à supporter. « Vous essayez d'aller ou comme ça de toute manière ? » mes bras se croisèrent frôlant quelques peut le corps du jeune inconnu. « Vous êtes vraiment bien trop curieux, on vous l'a jamais dit ? Et vous savez, je suis peut-être aveugle mais je peux vous dire que vous ne respecter par la distance de sécurité. » dis-je en esquivant un peu prêt sa question et tout en balançant une petite réalité.

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Non t'as pas le droit!
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Elle s'en plaignit sans le penser, la tonalité de sa voix trahissait son plus sérieux désir de ne rester au fond qu'une humaine parmi les autres. Elle ouvrit les yeux pour mon bon plaisir et j'en profitai pour la fixer maintenant que j'avais la confirmation que je ne serais pas censuré dans ma contemplation. ''Cela vous coûterait quoi de simplement accepter le compliment? Vous êtes vraiment grognon aujourd'hui, c'est la norme ou l'exception?'' C'était vraiment fascinant de voir sans être vu, ses yeux étaient bien uniques dans leurs trajectoires aléatoires. J'étais plus amusé par son comportement que réellement froissé. C'est vrai qu'elle avait le droit à certains privilèges, mais elle oubliait l'essentielle. ''Je trouve que vous êtes déjà chanceuse d'être en vie, cela ne compte-t-il pour rien?'' À en juger par sa frustration et sa constante perte d'équilibre je me doutais bien qu'elle avait perdue la vue récemment. J'acceptai directement l'hypothèse de l'accident. Alors que je m'approchais pour lui faire comprendre qu'elle ne me surpassais pas en taille, ses bras frôlèrent mon torse. J'en frissonnai avec dégoût, heureusement que le contact ne dura qu'une seconde car je me serais bien enfuis. Je ne tolérais pas qu'on me touche, même par accident. Elle refusa de répondre à ma question, en profitant pour m'insulter au passage. Je reculai tout de même pour nous faire plaisir au deux, je ne voulais pas provoquer mon malaise. ''Paraît-t-il que c'est une qualité, non mais moi j'aimerais simplement m'assurer que vous n'écrasiez personne en chemin. Je le fais pour le bien de la communauté vous comprenez?'' Elle était un véritable danger ambulant et si j'avais été sa première victime ce n'était que par coup de chance.

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