DEVYN FRANKLIN GUERIN ► george knekov

♘ La maladie de l’adolescence est de ne pas savoir ce que l’on veut et de le vouloir cependant à tout prix.

L'arrivée de Devyn ? Elle n'était pas prévue et l'annonce de la grossesse de sa mère, la seconde de cette dernière, ne fut pas franchement une période agréable. Un enfant, c'est un cadeau, mais ce n'était pas la perception de tout le monde. Car un enfant, ce n'est pas que ça. C'est du changement, de la peur, des contrariétés, des tas de questions à se poser. Sa maman voulait le garder, son père moins. Finalement, elle a obtenue gain de cause, heureusement pour Devyn qui, une fois arrivé, ne lui a jamais témoigné franchement beaucoup de reconnaissance. Proche de sa maman au début, comme n'importe quel enfant, il a vu sa relation avec cette dernière s'envenimer avec les années. Comme tout garçon, il a eu sa phase ou il avait besoin de s'éloigner de sa mère, mais une animosité s'est ajoutée à cela quand Devyn a commencé à reprocher à sa mère l'absence de son père. Adulte, il verra que c'était ridicule et qu'elle se sentait parfois tout aussi seule que lui, mais avant il avait des oeillères. Il ne voulait pas comprendre, car c'était vraiment plus simple de s'enflammer contre sa mère et de n'en faire rien auprès de son père. Wyatt, Devyn l'a toujours admiré, beaucoup. Il a toujours aspiré à devenir comme lui en grandissant et il n'a jamais été trop mal parti pour ça. En grandissant, il s'est rapproché de lui, mais quand il était petit ce n'était pas aussi simple. Il avait cette gêne avec lui, cette peur de le déranger, comme s'il avait ressentit son appréhension lorsqu'il avait apprit qu'il deviendrait père. Certaines choses ne s'expliquent pas et Devyn estime que ce sentiment à l'égard de son père fait parti des choses en question.

16 ANS Devyn se mordilla la lèvre, se laissant gagner par l'anxiété, en observant sa mère tandis qu'elle s'interrompait pour déchirer l'enveloppe qui contenait un papier définitivement susceptible de gâcher la soirée. Comme si on a besoin de ça songea Devyn avec une grimace qui ne dissimulait en rien l'amertume que lui inspirait cette pensée. Ces temps-ci, rien ne semblait aller avec sa mère. Il leur en fallait si peu pour s'énerver l'un contre l'autre, à croire qu'ils étaient vraiment à fleur de peau. Les notes de Devyn ne faisaient guère partie des sujets susceptibles de détendre l'atmosphère. Il savait pertinemment que son bulletin ne serait pas franchement glorieux. C'était toujours la même histoire : il avait des notes convenables, parfois même franchement bonnes, mais tout le monde s'égosillait à lui dire qu'il était capable de faire bien mieux. Il n'était soit disant pas au bout de ses capacités et à chaque fois qu'on lui répliquait ça, Devyn sentait la colère grimper. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire, tant qu'il avait un bon niveau ? C'était vraiment pour l'emmerder, ces remarques. Torrey était maintenant en train de lire la feuille et Devyn porta son verre à ses lèvres, attendant que la conversation prenne un tournant désagréable. Lorsqu'il le reposa, après quelques gorgées, sa mère avait cessé de lire et le regardait. Les traits de Devyn se durcirent en découvrant l'expression de sa mère. Evidemment, elle avait l'air déçue et lasse aussi. Il la fatiguait. « Tu comptes continuer longtemps comme ça ? » Devyn fronça les sourcils. Une petite voix dans sa tête lui sifflait de ne pas chercher à être le plus malin des deux. Ca finirait mal. Il valait mieux s'excuser, encaisser et promettre de faire preuve de sérieux, même si ça sonnerait sans doute faux. Après tout, c'était comme ça depuis des années et Devyn savait que sa mère le connaissait trop bien pour se laisser convaincre aussi facilement. Il s'ordonna de se taire, mais ce fut bien sûr sans succès. Il était irritable, de mauvaise humeur et il avait la langue trop bien pendue, lui qui semblait toujours la perdre quand il se trouvait face à son père. La vérité c'est que Devyn estimait ne pas le voir assez pour s'engueuler avec lui quand c'était le cas. C'était sa mère, qui le supportait au quotidien alors c'était à elle de payer les pots cassés. « Mes notes sont bonnes maman, mais personne n'est jamais content. Si je te rapportais les mêmes notes que Seth, tu péterais les plombs alors tu devrais t'estimer heureuse » rétorqua vivement Devyn en se levant, n'ayant vraiment pas envie d'une dispute même si vu sa réponse, il était assez évident qu'il n'y couperait pas. Ca ne manqua effectivement guère. Une énième dispute, un dialogue de sourd qui se terminait comme il avait commencé : avec une tension constante, régnant entre mère et fils.

EN VRAC Il n'est pas très démonstratif, néanmoins, il ne sait pas moins être câlin pour autant, en particulier quand quelque chose ne va pas. Il redevient mignon et enfantin quand il est malade notamment. + De façon générale cependant, il a toujours été un garçon mature qui ne pousse pas les gens à bout. Il a une langue bien pendue et fait parfois preuve d'insolence, mais dans l'ensemble, il est assez gentil et il arrive même parfois à mettre son égo de côté, notamment quand il se retrouve pris dans une dispute avec sa grande soeur, Cadence. + Il est particulièrement insupportable au réveil. Ca a toujours été toute une histoire pour l'arracher au confort de son lit et il ne devient vivable qu'au bout de plusieurs heures. + Quand il a une idée en tête, il ne l'a pas ailleurs. + Il dessine comme un pied. + Il a le don, don paraît-il transmit par son père, de se retrouver dans des situations particulièrement infernales. + Il se rongeait beaucoup les ongles gamin et a réussi à arrêter avec le temps. Néanmoins, quand il est vraiment stressé, ce tic reviens. + Sa couleur préférée est l'orange. + Il sait être particulièrement patient. + Il a tendance à tomber amoureux de filles plus âgées. + Il n'aime pas qu'on le câline en publique. En fait, il est assez pudique. + Il n'est pas un grand fan des desserts. + Il adore se baigner. + Il est droitier. + Il préfère le salé au sucré. + Il a toujours bien aimé l'école, mais pas car il aime les cours. D'un naturel sociable, il préférait juste passer du temps avec ses amis plutôt qu'à la maison. En classe c'était une autre histoire et il n'a commencé à travailler sérieusement que tardivement. +