COKA ✮ I'm back.

OUT OF SIGHT NEAR THE HEART.

Te voilà enfin de retour à Cambridge après quelques mois d'absence. Il s'était passé tellement de choses. Ta grossesse, ta fausse couche, ta déception, tellement de choses. Mais aujourd'hui tout ce que tu voulais, c'était laisser tout ça derrière toi, laisser ce qui appartenait au passé demeurer dans le passé. Sauf qu'il y a une personne que tu ne pourras pas pardonner aussi facilement et c'est aussi cette personne que tu espérais ne pas croiser ce matin à l'université. Étant arrivée hier, tu t'étais installée dans l'appartement de tes parents. Tu n'avais donc revu personne à part ton frère puisque ce dernier t'avait récupéré à l'aéroport. Ta venue était une total surprise et ce matin, tu comptais faire ton apparition et donc t'excuser surtout de ton départ brusque auprès des gens qui te sont proches. Tu n'avais pas eu d'autre choix que de t'éloigner un peu de Cambridge afin de pouvoir reprendre ta vie en main, car après ta fausse couche, t'avais perdu goût à tout. Ce fut un choc pour toi et en arrivant ici, t'avais eu un petit pincement au cœur en ressassant tous les bons et les mauvais souvenirs. Mais une chose était aussi évidente, cette ville t'avait beaucoup manqué. Fin quoi qu'il en soit, tu venais de garer ta voiture dans le parking de l'université en descendant et en condamnant ensuite ta portière. Tu prenais quelques secondes pour regarder autour de toi en te demandant bien ce qui avait pu se passer durant ton absence. En tout cas, t'allais pas tarder à le savoir aussitôt que tu auras croisé Shae, mais toutefois, en quelques mois tu avais quand même changé, tu avais pratiqué du sport, suivi un régime alimentaire, non seulement pour ta santé, mais aussi pour avoir un sublime corps. Tu avais laissé pousser tes cheveux jusqu'à la moitié de ton dos en ajoutant quelques mèches blondes. En clair, t'avais beaucoup embellis même si tu restais toujours la même. Dia quoi. Tout ce que tu avais à faire maintenant, c'était d'éviter de croiser ton ex. Ex que tu aimais toujours d'ailleurs, mais qu'il t'était impossible de pardonner. Marchant le regard baissé au sol, tu bousculais soudainement une jeune demoiselle sans faire exprès, résultat, le tas de papier que tu avais en main s'éparpilla au sol. Rabâchant la miss d'excuses, tu t'étais baissée pour ramasser tes papiers.

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OUT OF SIGHT NEAR THE HEART.

Vue la vitesse à laquelle Diamantika avait pris ses clics et ses clacs quelques mois plus tôt (et ses bagages aussi, parce que des clics et des clacs je sais pas trop ce que c’est, mais ça doit pas tenir chaud l’hiver, enfin osef, c’était la réflexion du jour), Cody Bleeker se doutait très bien qu’elle finirait par revenir. Sans vouloir dédramatiser les raisons de son départ, Diamantika avait toujours été une tragédienne dans l’âme. Le genre de nana à faire d’un petit problème trois fois l’Himalaya. Genre même si par malheur elle se cassait un ongle, elle crierait au châtiment divin quoi. Tout ça pour dire que pas une seconde Cody Bleeker n’avait douté qu’elle reviendrait. Seulement, il ne pensait pas que ce jour était aujourd’hui.
C’est avec sa barbe de trois jours et un jogging trois fois trop grand (parce que monsieur avait perdu un peu de poids sisisi, mieux qu’un régime pour maigrir ; une dépression !) que Cody se rendit à l’université. Comme à son habitude, il faisait son asocial, bafouillant des ’salut’ aux quelques têtes connues qu’il croisait. La fin d’année approchait et s’il y avait bien un point positif à tirer de ces derniers mois au fond du trou, c’est que Bleeker avait bossé d’arrache-pied pour ses exams. Deuxième année, le voilààààààààààààààà ! Enfin. Son cours s’éternisa puis le père de famille quitta sa salle, errant dans le long corridor où les gens allaient et venaient. Puis d’autres gens, un peu perchés sans doute, s’accroupissaient dans le couloir en plein milieu de tout, pas trop relou les gens non noooon. Ils n’avaient donc pas peur de se faire marcher dessus ? Parce que c’est exactement ce que Cody fit. Il n’avait pas remarqué qu’une demoiselle était en train de ramasser ses papiers par terre, si bien qu’en passant à côté d’elle, il heurta son épaule avec son genou. Sitôt le mal fait, il posa sa main sur son épaule et s’excusa ; « Oh sorry, je t’avais pas vu je … » De profil comme de face, il la reconnaîtrait parmi mille. N’y a-t-il pas une expression qui dit ’ça se voit comme une vache au milieu d’un couloir’ ? Et ben voilà. Kovache is back. Et Cody demeura interdit.

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Et va dire que ta journée commençait déjà mal. Étais-ce un signe ? Allais-tu faire face à un gros nuage de problème à peine de retour ? T'espérais le contraire en tout cas. Du moment que tu ne croisais pas ton ex, tout allait aller pour le meilleur du monde. En fait, c'était lui le gros nuage qu'il ne fallait pas croiser et quand aux autres, tu savais comment t'y prendre et comment les amadouer. Un joli petit sourire, des yeux de biches, quelques excuses sincères et le tour est joué. Accroupie au sol, tu ramassais tes papiers en priant pour que le vent ne les emportent pas et que tu ne sois pas obligée de courir dans les couloirs après eux. Néanmoins, tu avais quand même eu le droit à quelques regards étonnés de la part des étudiants. Oui oui tu étais de retour pour jouer de mauvais tour et rien que ton sourire taquin le prouvait. Non pas que tu aimais ce genre de regard sur toi, enfin si un peu quand même, car cela prouvait que personne n'allait oublier ton visage si un jour tu venais à disparaître. Alors que tu avais enfin réussi à reformer ton tas de papier, un coup de genoux heurta ton épaule et ton corps se pencha un peu plus vers l'avant et avant même que tu ne daignes réprimander cette personne, sa main sur ton épaule t'électrisa tandis qu'il s'excusa. Complètement surprise, tu écarquillais les yeux. Toi qui ne voulais pas voir Cody et bien c'était lui qui était venu à toi. Ton cœur s'était immédiatement mis à battre en cognant férocement ta poitrine. Pourquoi ? Pourquoi il fallait que ce soit lui que tu croises en premier ?. Tu te redresses rapidement en laissant ton tas de papier retomber au sol et en tournant rapidement ton visage, tes cheveux fouettèrent doucement le visage de ton ex, même qu'il y avait une mèche bloquée sur le coin de ses lèvres. Mèche que tu retirais rapidement en reculant d'un pas, car tu étais beaucoup trop proche de lui. « Cod... » Tu stoppais rapidement en essayant de reprendre ton calme. Mais ton cœur lui, n'était pas du même avis. Alors, plus aucun mot ne sortait de ta bouche, même ton regard n'osait pas détacher le sien. Vous étiez planté là, au beau milieu des couleurs à vous regarder, mais il fallait que tu dises quelque chose. D'ailleurs, tu serrais les poings pour t'en donner le courage.

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C’était étrange de la revoir. Presque six mois étaient passés et même si le temps avait transformé Diamantika, les sentiments, eux, demeuraient inchangés. Inchangeables, en fait. Cody ignorait comment appréhender son ex petite amie. Il se sentait comme Sasha face au gang des Carapuce. On les sous-estimes les Carapuce, ils sont tout petits, ronds comme des pastèques et en plus ils ont pas un nom à faire frémir un Finlandais dans une eau à -40. Carapuce, c’est pas comme Aligatueur quoi. Ça ne fait pas peur. Et pourtant, le gang des Carapuce, il en a fait voir de toutes les couleurs à Sasha et ses amis. Mais l’histoire se finit plutôt bien parce que Sasha attrapa Carapuce, le dressa et devint les meilleurs amis du monde. Mais Diamantika n’est pas tout à fait Carapuce (même si franchement elle a un nom de Pokemon celle-là, genre Diamantika attaque Fatal-Foudre et BOUM Cody est KO), et Cody savait très bien qu’il n’était plus en capacité de la dresser. Elle avait pris son envol, elle était sauvage et fougueuse, et à peine trente secondes après leurs retrouvailles qu’elle le fouettait déjà. Aouuuuch. Cody plissa les paupières, interdit quant à la mèche de cheveux bien vite retirée de ses lèvres. Bon, maintenant, ils étaient debout comme des cons à se regarder sans rien faire, sans rien dire. Disons que Cody ne savait pas dans quel état se trouvait Diamantika, si elle lui en voulait encore à mort ou si elle était là parce qu’elle avait fait la paix avec elle-même, et qu’elle était donc prête à la faire avec lui. Mais bon, faut descendre de son nuage heingggg, si elle n’en voulait pas à Bleeker, elle l’aurait prévenu de son retour. Anyway. Il fut le premier à agir en s’agenouillant, amassant les papiers qui venaient de nouveau de tomber. Il les tendit par la suite à Dia avant de laisser quelques mots s’échapper de ses lèvres à demi closes, le regard toujours ancré dans ses pupilles vaironnes ; « Bon retour à Cambridge, Kovache. » Ouais ouais ouais. Cody prenait un risque là. Si ça s’trouve, le degré de susceptibilité de l’Eliot s’était amplifié en Afrique du Sud à force de se prendre des frigos au travers de la tronche.

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Comment redevenir la Dia que tu étais avec lui ? Certes tu l'aimais toujours, ça c'est un truc que tu ne pourras jamais effacer même si tu le voulais, même si tu le souhaitais au plus profond de ton coeur. Mais comment lui sourire à nouveau sans que tu ne ressasses cette fameuse nuit ?. Dire que tu te faisais une joie de porter son enfant et qu'en l'espace d'une nuit, t'avais perdu ce droit. T'avais perdu le droit d'être mère à 100%, ta grossesse à risque t'avais causé beaucoup de problèmes et pour toi ce sera maintenant difficile de tomber enceinte, vraiment très difficile. En clair, tu risquais à 80% de ne pas devenir maman un jour. Et ça, tu ne l'avais dit à personne. Ses six mois t'ont aidé à te faire à l'idée qu'un jour tu risquais de ne pas pouvoir serrer ton bébé dans tes bras. Tout dépend maintenant du bon vouloir du ciel. C'est pourquoi en voyant Cody, tu ne pouvais pas oublier cette vérité. Tu ne pouvais pas le pardonner. Lui, il avait déjà une fille, mais toi, tu risquais de ne pas en avoir. Anyway, tu chassas rapidement ces mauvaises pensées en le regardant se baisser pour ramasser tes papiers. Tu restais debout là comme une conne à le regarder faire. En fait, tu te rendais compte que cet homme, tu ne réussiras pas à l'oublier et ce, même si tu décidais de vivre sur Jupiter ou peu importe quelle planète et ça t'énervais encore plus. Ayant terminé de ramasser, il te tendit les papiers que tu saisissais rapidement d'une façon un peu brusque. « Merci. » T'étais sec, mais t'arrivais pas à être douce et tout ce que t'avais envie à cet instant, c'était de lui cracher tout pleins de reproches à la figure. « Et j'aimerais que t'arrêtes avec Kovache !. Mon prénom c'est Diamantika, tu piges ?!. » Il avait perdu même le droit de t'appeler Dia, pour dire à quel point tu lui en voulais. Ton regard parcourra ses courbes, certes il avait maigri, mais il restait lui. « Vous êtes en rupture de mousse à raser à Cambridge ou comment ça se passe ?. » Dis-tu à l'intention de sa barbe de trois jours et ne parlons même pas de ses vêtements, il nageait dedans. Enfouissant tes papiers dans ton sac, tu finis par croiser les bras sous ta poitrine. « J'avais eu raison de penser que tu étais un homme des cavernes. » Et ça te faisait bizarre de le dire ainsi avec une petite méchanceté au fond de ta voix parce qu'à la base, tu aimais le provoquer avec et là, c'était différent.

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Il l’attendait, ce moment. Ce moment où l’élastique éclaterait, où les nerfs s’effriteraient, où la pile surchargerait. Et ça ne manqua pas. Diamantika parlait à Cody avec la sécheresse du désert du Gobi et la voix aussi piquante que les ongles de Wolverine. Et vous savez le plus drôle dans tout ça ? C’est qu’à chaque fois que Cody s’engueulait avec une de ses ex, il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il avait vu cette nana toute nue auparavant. Et ça le faisait sourire, comme un con. Ben quoiiii, vaut mieux tirer le côté positif de la chose, non ? Parce que oui, il y a peut-être un petit côté positif quand même. Enfin bref, il termina vite de l’imaginer à oilpé quand elle commença à critiquer son nouveau look. Ben quoiii, le style déprimé de la vie ne lui convient pas ? WHO CARES ?! Elle était responsable de l’épave qu’elle avait sous les yeux. Et ouais. Si Cody était le Titanic, alors Diamantika était le capitaine qui l’avait mené droit vers un iceberg. Elle pouvait critiquer la manière dont a été conçu le navire pour remettre en cause le naufrage, mais elle ne pouvait pas se débarrasser de sa responsabilité. Ooooh ça non. À la fin de son speech, Cody croisa les bras et se mit à tapoter nerveusement du pied contre le sol. Enfin, c’est agacé qu’il la questionna, à son tour sur le ton du reproche ; « T’as fini ? Je peux partir ? » Non parce que ça ne l’intéressait pas plus que ça de subir les critiques de Diamantika. Elle lui en voulait, OK. Mais Cody lui en voulait également. Atrocement. Elle n’avait pas le monopole de la haine. Mais contrairement à elle, le jeune homme savait garder la tête froide, en particulier aujourd’hui. Il fallait aussi préciser que ça faisait six mois qu’il était complètement amorphe, et que ce jour-là n’échappait guère à la règle.

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Tiens bon Dia, il ne faut pas que tu te laisses amadouer par ce visage que t'aimais tant. Sois encore plus horrible, ce n'était pas assez tout ça. T'étais pas satisfaite. Tu n'avais pas l'impression que les mots que tu lui balançais l'atteignaient. Au contraire même, il gardait ce fameux sourire qui te donnait l'impression d'être faible, de ne pas pouvoir l'atteindre et ça te mettait encore plus sur les nerfs. God, fallait que tu te transformes en volcanique woman(c'est une nouvelle héroïne que je viens d'inventer alors chuuuut ein et no comment surtout) pour que ça daigne atteindre Cody Bleeker. Mais encore, tu en doutais même, à croire qu'il était invincible ce crétin !. Car là, tout ce que tu voyais, c'était la satisfaction dans ses yeux de te voir dans cet état à tenter de le descendre alors que ça ne marchait pas. Non non t'allais pas courir en pleurant chez ta môman pour réclament une sucette parce que Cody Bleeker t'avais carrément mis un vent. Du genre là. Il te demandait le passage comme si de rien n'était, comme s'il t'avait même pas écouté et comme si tu t'étais fatigué pour rien. Great. T'aurais dû te taire et prendre simplement ta route, ça t'aurais fait une économie de salive tu vois ?. Quoi qu'il en soit, tu lui laissais le passage en faisant même une petite révérence. « Je t'en prie !. » Dis-tu en te mordillant la lèvre inférieure. Sauf qu'au moment où le lowell fit un pas, tu plaçais rapidement une jambe juste devant les siennes histoire de le faire trébucher et ton plan marcha à merveille puisqu'il s'écrasa au sol tout comme tes papiers t'aleurs. Tu posais une main sur tes lèvres en donnant l'air d'être complètement surprise. « Oupss !. Désolé, c'était plus fort que moi. » T'allais pas mentir que tu ne l'avais pas fait exprès, puisque ce n'était pas le cas. C'était drôle, quand on sait que c'est comme cela que votre histoire avait commencé. Tu repoussais tes cheveux en arrière avant de le toiser du regard et de prendre ta route à l'opposer de la sienne. Tu cherchais Shae, ton frère et tous les autres qui t'avaient énormément manqué.

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Pas que Diamantika l’intimidait, mais l’ambiance était tellement tendue que Cody savait que ça se finirait forcément mal, cette conversation. Du coup, il préférait avorter maintenant, qu’ils en restent là, qu’importe si Kovache avait encore des saloperies à lui balancer à la figure. Cody ne lui devait plus rien. Ils avaient rompu. Elle semblait le détester et ça tombait bien parce qu’il ne la portait pas plus que ça dans son cœur à présent. C’était fini, et son comportement de gamine le confortait dans l’idée que c’était mieux ainsi. Elle l’avait rendu faible, vulnérable, lui qui avait toujours immiscé ses émotions sous un masque de connerie. Elle avait su lui faire retirer ce masque et montrer le vrai Cody aux yeux de tous. Qu’est-ce qu’il avait gagné ? Un trou béant dans sa poitrine et de la noirceur au fond de son cœur. Bravooo. Si leur relation était une partie de billard, ils avaient chacun mis tour à tour les boules dans les six trous de la table. Mais la boule noire, ce serait Cody qui la mettrait pour en finir une bonne fois pour toute. Et il la mettrait maintenant. Il demanda donc – avec une pointe d’ironie, of course – si elle avait terminé de raconter des conneries ou si elle comptait encore lui en servir toute une assiette. A son plus grand soulagement, c’était over, si bien que Cody avança naïvement en passant devant elle avec son plus grand sourire hypocrite, jusqu’au moment où il embrassa le sol. Putain, Diamantika. Il n’eut pas de mal, juste qu’il se payait une honte monumental en public. Mais à la limite, il s’en foutait carrément de ça. Vous croyez que c’est la première fois qu’il s’éclate la gueule en public ? ohhhh nooooon. Peut-être en étant sobre ouaip, maybe. Donc il se redressa sans faire de vague, ne rabâchant qu’un faible ; « Gamine. » très sec. Elle était déjà partie t’façon. Et si elle croyait que Cody allait lui courir après, elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Mais au moins, c’est la preuve qu’elle l’aimait encore. Vous savez pourquoi ? Parce que le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine. C’est l’indifférence. Si elle le détestait autant qu’elle le montrait avec ses messes basses, ses critiques à deux balles et ses croche-pattes de gamine de huit ans, alors son cœur chavirait encore pour lui. Diamantika aime Cody. CQFD. À son tour, il fit son bout de chemin, le sourire au coin des lèvres.

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Qu'avais-tu ressenti en voyant le lowell s'écraser au sol et se prendre une honte sous les ricanements d'étudiants qui s'offraient une joie d'assister à tout ça ?. De la satisfaction ? Oui c'est cela, tu jubilais, même si au fond de toi, tu ne comprenais pas pourquoi tu doutais. Monsieur ne va pas se casser en deux après une petite chute de la sorte, ein faut pas en faire tout un drame non plus. Même que t'avais entendu sa petite remarque et ça ne t'avait fait ni chaud, ni froid, car aussi loin que tu t'en souvenais, c'était lui le premier gamin. Il ne faut pas vous rappeler comment Cody était ein. Anyway, vous avez pris chacun votre route et tu ne comptais pas revenir sur tes pas ou l'arrêter ou même t'excuser de ton comportement. T'avais surtout pas envie d'être gentille avec lui parce que tu ne voulais pas non plus qu'il croit que tu l'aimais encore, même si c'était le cas et même si peut-être aussi que ton comportement t'avait trahi. Peu importe, tu n'allais pas lui courir après et tu savais qu'il ne le fera pas non plus, tu le connaissais assez pour savoir que c'était une tête de mule, autant que toi d'ailleurs. Fin tant mieux, ça t'évitera de gaspiller encore de la salive. Vous n'avez plus rien à vous dire à part des reproches que l'un ni l'autre n'osait faire, pourquoi ? T'en savais rien. Tu avais tellement de choses à lui cracher à la figure, qu'une fois en face de lui, rien ne sortait. En fait, tu ne savais pas comment les faire sortir, t'avais pas assez de courage disons, mais un jour, un jour lorsque tu ne pourras plus le garder pour toi, va bien falloir que tu lui dises les quatre vérités. En attendant, tu cherchais toujours ton entourage salle par salle. Tu quittais même le yard pour te rendre au complexe sportif, là où tu trouveras peut-être ton frère. En y mettant les pieds, ton cœur fit de nouveau un bond dans ta poitrine, cette piscine te rappelait tellement de choses, tout comme la porte des vestiaires et sans te rendre vraiment compte, un sourire était venu s'installer au coin de tes lèvres, mais lorsque tu t'en es aperçu, tu l'effaças rapidement en montant les marches du gradin pour t'asseoir sur un banc. A présent, tu divaguais dans tes pensées en te posant tellement de questions et ce n'était pas bon pour ta santé mentale d'ailleurs. Tu venais à peine de faire ton retour, alors ce n'était pas le moment de te prendre la tête. « Où étais-tu lorsque j'avais le plus besoin de toi ?... » Te disais-tu d'une petite voix sans te rendre compte.

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Honnêtement, Cody s’attendait à pire niveau retrouvailles. Non c’est vrai, Diamantika aurait pu lui arracher un œil ou récupérer quelques cheveux pour fabriquer, après coups, une poupée vaudou. C’est peut-être un truc de Sud-Africains. Arf merdeeee, Diamantika l’avait largué trop tôt ! Il n’avait pas eu le temps d’aller en vacances là-bas et vérifier si oui ou non y a des sorcières vaudous par chez elle. Enfin, des sorcières vaudous EN DEHORS d’elle, j’entends. Bref, revenons à nos poupées. Ainsi, elle pourrait le torturer à distance quoi. Machinalement, Cody porta une main confiante dans sa tignasse, comme pour vérifier si tous ses poils de tête étaient là. Hector ? Présent. Roger ? Présent. Bernardo ? Préseeeeenttttt. Ouais ouais, Cody était très en phase avec son corps, si bien qu’il avait lui-même nommé ses cheveux et qu’il pleurait chaque fois qu’il devait les brosser. Sachez qu’à l’échelle capillaire, se brosser les cheveux est considéré comme un génocide. Avez-vous conscience du nombre de cheveux qui décèdent sous les coups de picots A bon entendeur, ciaaaaaoooo. J’aurais pas dû boire autant hier je raconte des connerieuuuuuh. A son tour, Cody quitta le bâtiment et se rendit au complexe sportif. Yesterday, entraînement de football, mais monsieur avait oublié de récupérer ses baskets après s’être changé. Mmmh ouiii, les bonnes baskets d’après-match, assaisonnement boue et gazon fumé, sauce sueur. Un délice pour vos papilles, ainsi que vos narines. Tout ça pour dire qu’il passa lui aussi par la piscine pour rejoindre le stade, étant donné que ça constituait un raccourci et que monsieur Bleeker ne crachait jamais sur quelques minutes de gagner. Malheureusement, dès qu’il entra dans la piscine, il vit – ou plutôt entendit, pour commencer – Diamantika se parler à elle-même. Oh noooon. En plus, vu ce qu’elle disait, elle risquait de pleurer dans les secondes à venir et Cody ne voulait pas assister à ça. Pas que ça faisait mal de la voir aussi blessée (quelque part, oui, soit), mais surtout parce qu’il n’avait pas de mouchoir et que la bave de bébé sur son sweatshirt lui suffisait amplement. Pas question de se payer aussi la morve de Kovache. Mais, alors qu’il profitait de ne pas avoir été vu ou entendu par Diamantika pour s’orienter discrètement vers la sortie, ses semelles glissèrent sur le carrelage de la piscine, si bien qu’il se rétama de nouveau par terre. Ah ben décidément, le sol était amoureux fou de lui todayyyy, pas une seconde de répit entre chaque embrassade ! Bon ben là, niveau discrétion, c’était foutuuuu. Il se redressa, le sourire benêt.

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