Antonia Kiri Perséphone d'Angleterre ou plutôt Windsor, naquit le 19 juillet 1992. Oui, c'est bien moi. Toute histoire de chaque personnalité importante de la maison Windsor a une histoire qui commence de cette façon. Ma mère est la princesse Anne d'Angleterre, soit la fille d'Elisabeth II, l'actuelle reine d'Angleterre. J'ai donc depuis ma plus tendre enfance été très chouchoutée par ma famille, que ce soit mes parents, mon frère, ou mes cousins cousines. Nous sommes une grande famille, comptez les frères de ma mère ainsi que leurs enfants, ça en fait une belle brochette de rosbeef. J'ai donc comme cousin le prince William et le prince Harry, si c'est pas la classe ça ? Je me suis toujours bien entendue avec ma famille, notamment Mary et Andrew, de loin mes cousins favoris avec lesquels j'ai passé toute mon enfance et bien plus. Depuis que je suis toute petite on m'a éduquée de façon très droite, c'est pourquoi même aujourd'hui je reste très assidue dans ce que j'entreprend. J'ai toujours été une très bonne élève, d'ailleurs à l'âge de 10 ans on me remarqua comme surdouée. La maison royale nous imposait d'être sérieux, pourtant je me faisais remarquer pour mon humour et mon hyperactivitée. J'étais la petite Antonia qui avait toujours le sourire aux lèvres, à tel point que lorsque je suis calme, tout le monde me demande si je ne suis pas triste ou malade. Si tout pouvait être aussi beau et rose.. malheureusement j'ai ce mal-être en moi, ce statut de princesse qui me pèse et s'appuie parfois trop sur mes épaules. Pourtant je suis ni l'héritière ni quoi que ce soit, juste une princesse qui doit se tenir droite, être bienveillante envers autrui. Je l'avais confié à ma cousine, Mary. C'est à elle que je confie mes plus grands secrets depuis toujours. "Moi tu sais de quoi je rêverais ? Je rêverais de découvrir le monde, de ne plus être enfermée entre ces quatre fenêtres, voyager de ville en ville, connaître des gens de toute les classes sociales existante. Tu vois, partir, partir loin de tout, ne plus être reconnue là où je vais, être une passe partout. Quelqu'un de normal... J'aurais aimé avoir cette vie-là, tu penses que c'est possible ?" Toujours très attentionnée à mon égard, Mary me remit les idées en place. C'était qu'un rêve. Bien sûr je le savais. Mais ma vie se résumait à une copie parfaite de The great gasby, vous voyez avec les fêtes mondaines, les femmes frivoles et cette société pleine d'hypocrisie. Les messes basses traînent derrière chacun de nous ici.
Seize ans, londres.
Cette journée s'annonçait comme banale. Je terminais les cours, et je rentrais à la maison. Je n'étais pas une de ces filles de la jeunesse dorée qui sortait avec les garçons après les cours. Ma vie se résumait surtout aux cours, à l'éducation, et au sport. Je rentrais dans la voiture qui m'étais désignée et ce jour là, bizarrement elle ne démarra pas avant cinq minutes. Commençant à me demander ce qu'il se passait, je m'avançais pour parler à mon chauffeur, John, que je connaissais bien. "John il y a un problème ? Parce que je suis fatiguée je voudrais rentrer s'il vous plait ne tardez pas trop." Le chauffeur se retourna mais ce n'était pas John. Toutes les portes se fermèrent automatiquement, alors je reculais contre mon siège en regardant le bonhomme en face de moi. On m'avait apprit à ne pas paniquer en situation de kidnapping mais j'avais fais la sourde oreille, ça m'apprendra à ne pas écouter mon tuteur. "Alors comment ça va ptite princesse ? Mh on m'avait pas dit que tu étais si jolie.." Il me reluqua de haut en bas, putain et comme par hasard il fallait que cette école nous donne des uniformes scolaires avec des jupes ! "Qui êtes-vous ?!" Le mec balanca sa cigarette par la fenêtre et alluma la voiture. Il se retourna et me dit avant de rouler : "Ton pire cauchemar."
Une prise d'otage.. Bravo Antonia. Je m'étais endormie pendant combien d'heures ? parce que là je reconnaissais pas du tout l'environnement de Londres. j'étais dans une sorte de complexe sportif abandonné. Trop prévisible ces malfaiteurs. Ils envoyèrent une demande de rançon. Ils étaient 3 et presque tous cagoulés. Il n'y en avait qu'un qui ne l'était pas. J'essayais de tous les distinguer par leurs spécificités physiques. Il y en a un qui portait un tatouage sur la totalité du bras, un dragon peut-être ? Un autre avait les yeux d'un bleu éclatant et celui qui n'était pas cagoulé était facilement reconnaissable puisqu'il semblait en manque. Toxico. Sur les trois, il y en avait un qui sortait du lot, il m'apportait à manger, à boire, mais pourtant toujours une arme dans la main. Ma détention dura 2 jours. Mais durant ces 2 jours, j'eus tous le temps pour "parler" avec lui. "Pourquoi tu fais ça avec eux. Je sais qu'ils finiront par me retrouver, et tu t'en sortira pas comme ça.." Il dégagea un regard aigri et sombre face à ce que je venais de dire. "Tu sais.. on vit pas tous la vie de princesse que tu as. Y en a qui sont dans le besoin. Et moi je le suis, alors voilà pourquoi je suis ici. Mais je ne te ferais pas de mal. Je veux juste le fric ensuite je.. on te relâchera. Jsuis un mec comme les autres, un branleur qui a juste besoin d'argent tu vois." J'hochais la tête, c'était dingue, je sympathisais avec l'ennemi. "Alors tu ne veux vraiment pas montrer ton visage ?" J'aperçus son sourire, en dehors du fait qu'il avait une cagoule, j'essayais d'imaginer le visage de mon kidnappeur. "Merde j'en ai déjà trop dis." Je soupirais. Son manque de conversation m'ennuyait mais je savais qu'il n'était pas là pour faire ami-ami avec moi. "Ton ami le toxico est plutôt bizarre.. Tu dis que vous ne me ferez pas de mal, mais lui il a pas l'air de cet avis. Déjà rien que dans la voiture il me faisait des avances.. et tout à l'heure il a essayé de.." Il me coupa net. "C'est pas mes affaires. Tu es grande, tu es la super princesse d'Angleterre, descendante de la famille Windsor, clap clap défends toi toute seule"
Deux heures plus tard j'étais parvenue à me libérer de mes liens. J'essayais tant bien que mal de trouver une sortie, mais cet endroit avait l'air d'être scellé, impossible de sortir autre part que par la porte d'entrée. En entendant la porte grincer, j'essayais de trouver une arme, un truc pour me défendre mais la seule chose que je réussis à trouver c'était un foutu bout de bois. Bout de bois qui me sauva la vie car je le planta dans les yeux du toxico. Il était seul et il ne manqua pas de me rattraper. Ses mains aggripèrent d'abord mon cou et il commença à m'étrangler. je respirais difficilement et ma vue commençait à se dissiper mais j'eus le temps de lui donner un coup de pied dans ses parties intimes et essayer de m'enfuir à nouveau. Cette fois il essaya d'agripper mes bras, me griffant jusqu'au sang. Mon dieu qu'est-ce que ça faisait mal ! Des gouttes de larmes naquirent dans mes yeux mais bon là je n'avais pas trop le temps de penser à la douleur, mais à ma survie.
Finalement j'avais réussi à m'échapper et je m'étais mise à courir, courir sans m'arrêter, allant de rue en rue, sous le regard alarmée des passants, bien qu'il faisait presque nuit. Pendant presqu'une heure je m'étais mise à courir, allant le plus loin possible de ces malfaiteurs. C'est là que je bousculais quelqu'un, je tombais par terre à bout de force. Je sentais que cette personne n'étais pas très content non plus. "Pardon." c'était le premier mot qui sortit de ma bouche. Il était la première personne à qui je parlais depuis que j'étais sortie de cet enfer. Il allait sûrement s'énerver mais avant même de sortir un mot, son regard se posa sur moi et cela le rendit stupéfait. Bah ouais c'est sûr, devant mes yeux larmoyants, mon noir qui coule le long de mes joues, mes cheveux gras parce que j'avais pas pris de douche depuis 4 jours et surtout mes marques de combat sur mes bras et mon cou, il vint à mon aide. "Je suis Tiago." Je lui expliquais la situation et il m'expliqua que j'étais bien loin de l'Angleterre, oh oui, j'étais à Détroit, dans un des quartiers les plus dangereux. Il m'aida et appela les autorités qui en 5 minutes arrivèrent. La princesse disparue et kidnappée ça ne se néglige pas. "Merci Tiago. Tu es mon sauveur je pense. J'espère que l'on se reverra."
Dix neuf ans, cambridge.
Suite à cet événement, je changea du tout au tout. Je me fixais de nouvelles priorités dans la vie et je me mis donc à vraiment voyager à travers le monde. Les sports de combat n'eurent plus de secret pour moi, je mettais ma rage et toute mon énergie à travers la boxe et le footing. Il arriva même une période où j'étais prete à m'engager dans l'armée de l'air, pour vous dire à quel point ma détermination se transformait presque en obsession. Je rendais souvent visite à ma meilleure amie russe, Oksana, qui était la plus fidèle de mes amies, avec Mary aussi bien entendu. Elle et moi étions comme les deux doigts de la main et même si notre amitié s'inscrivait comme une amitié par correspondance, ça nous suffisant. Car nos lettres restaient secrète et je lui confiais mes grands secrets. Elle est une personne importante dans ma vie à présent car je suis celle qui l'a poussée à venir à Harvard, à me rejoindre. Personnellement le choix de mon université ne fut pas très difficile, je ne voulais pas rester à Londres pour le moment, je connaissais trop bien le climat là-bas et j'avais besoin de renouveau. Alors mon choix s'était porté sur Havard aux Etats-Unis, il n'y avait aucun doute, c'était une merveilleuse école. Là-bas j'y ai retrouvé beaucoup de personnes : Mary, Andrew, Tiago et par la suite Oksana. Tout me retenait dans cette ville. D'autant plus lorsque je fis la rencontre de cet homme, Gabriel.
Vingt deux ans, cambridge.
Partant d'un simple verre, cela se termina en grand amour. Guérissant mes blessures du passé, il fut celui qui fit la différence. C'est vrai que nous avions beaucoup précipité les chose, en un an nous nous étions fiancé. Il me faisait vaguement penser à quelqu'un que j'avais rencontré dans le passé, mais je ne me souvenais plus. Et ses yeux pétillants, c'était ça qui faisait la différence chez lui. Une bague au doigt, la levant fierement à la plèbe nous venions juste de nous fiancer. Et pour rigoler il m'avait dit "Allons fêter ça au Macdo !" J'ai envoyé un sms à tous mes amis leur disant de nous rejoindre pour fêter ça autour d'un... coca et big mac . Nous nous tenions la main, nous ne nous lâchions pas. Il me regardait amoureusement, vous savez le regard pleins d'amour. J'étais plus une princesse maintenant, j'étais sa princesse. Et bientôt nous nous unirions pour la vie. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'ils arrivent, jusqu'à ce que des coups de feu se fassent entendre. Le geste fut instinctif, nous nous cachions sous une table. J'avais horriblement peur, que se passait-il ? Encore eux ? Je voyais soudain mon fiancé se lever à tâton pour voir ce qu'il se passait et essayer de prévenir les autorités. "Cesse de te comporter comme un héros et reste sous la table putain !" Ils ont commencé à se battre, je ne voyais personne réagir alors je suis sortie de sous la table et j'ai sauté sur le dos d'un des agresseurs. Lui arrachant les oreilles, lui mordant le cou, mais il était trop fort. Il m'a balancé par terre, ma colonne vertébrale en prenant un coup. J'ai vu mon petit ami paniquer lorsque le malfaiteur pointa son arme sur moi. J'ai vu les secondes comme des heures interminables, j'ai revu ma vie défiler et nos projets, à lui et moi, s'envoler. Alors, je l'ai vu sauter, tout se passait au ralenti. Le doigt sur la gachette, il tira. Ma tête se tourna vers mon homme que je voyais courir en ma direction. BANG. La douleur. Mes yeux s’humidifièrent. J'hurlais de douleur. Oui, j'avais mal au coeur. Il s'était sacrifié pour moi. Je le voyais allongé sur moi, son sang avait éclaboussé sur moi, j'en avais sur le corps et sur le visage. J'hurlais, je devais être hystérique. "Mon amour.." il susurra un dernier je t'aime dans mon oreille et sa main lâcha la mienne. J'aurais voulu tuer ce putain d'agresseur de merde, mais j'étais devenue une coquille vide à présent. J'espère que le sacrifice l’emmènerait au moins au paradis, mon amour, ma vie.
Lorsqu'on nous libéra, il fut emmené à l'hôpital et mit en soin intensif. Je n'aurais jamais cru qu'il soit vivant. Il fut soigné après 2 heures d'intervention au bloc. A son réveil, deux semaines plus tard, ce fut encore le bouleversement car, sans comprendre pourquoi, il rompit avec moi. Je lui rendis donc la bague, sans rien dire.. Lors de cette prise d'otage, j'ai donc perdu tout ce qui m'était cher. Et j'ai jamais vraiment compris pourquoi, pourquoi il avait fait ça. C'est pas possible, pas humain de se foutre de la gueule d'une femme pendant un an. Il me fallait des explications, que je sache pourquoi il me faisait ça. Oksanna me le répétait : "C'est un connard point, tu peux rien y faire d'autre cocotte. Tourne la page." Grâce à mes deux meilleures amies, j'ai tourné la page, brûlé le livre et effacé les souvenirs de Gabriel. Oksanna était même allée jusqu'à jeter tout ce qui me rattachait à lui, les cadeaux, les fringues, les livres. "Mais t'es malaaade pas ça, c'est des bijoux qui valent 3000$ t'es sérieuse ?!" Une tape sur la tête elle me répondait avec son air autoritaire et désinvolte " J'en ai strictement rien à foutre ma chérie, des bijoux et de l'argent t'en manque pas." Une vraie pourriture cette fille. Pour Mary c'était identique, elle ne manquait pas de me sermonner quand j'essayais d'aborder le sujet Gabriel.
Cambridge c'était ma ville, c'était comme un trône pour moi. Cette ville m'appartenait plus que m'appartenait Londres. Antonia première de classe, et pourtant première à faire l'école buissonnière au profit de longs périples à travers le globe. La vie de la petite princesse Windsor ne s'arrêtera pourtant pas là. Un jour, mon tuteur, en quelque sorte mon éducateur royal me convoqua dans la plus grande discrétion. Il avait quelque chose de très sérieux à m'annoncer. Tout en y laissant un sourire, j'accordais mon temps à mon tuteur. Son visage était aussi blanc que la neige, chose qui ne me mettait pas vraiment en confiance. "Madame Antonia, je crains que je vous apporte de mauvaises nouvelles." Lui faisant un signe de tête pour qu'il continue, ma perplexité était moindre. "Vous ne le savez peut-être pas mais suite à votre kidnapping un conseil a été mit en place pour assurer la totale protection des membres de la maison Windsor, un tel drame ne devrait pas se reproduire. D'autant plus que l'envolée médiatique qu'a prit cette affaire est énorme et fait toujours autant de bruit sur la façon dont la sécurité de la maison royale britannique est assurée. Nous enquêtons sur chaque personnes entrant et sortant de la vie de nos membres. Oui. Il est vrai que ça s'adonne à des.. fraudes, sur la question de la vie privée. Mais il est nécessaire pour votre sécurité de vous informer de cela." Il déposa un dossier sur la table. Lui adressant un regard inquisiteur, il me fit signe d'ouvrir le dossier. Ce que je découvris me fit tomber des nues. Un dossier complet sur Gabriel. Des photos, des rapports et j'en passe.. Je tremblais en découvrant sa face cachée. La vérité la voilà ! Il n'était rien d'autre qu'un de mes kidnappeurs. Les souvenirs de ce visage caché par une cagoule, laissant seulement apparaître ses yeux bleu azur. Pourquoi ne l'avais-je pas reconnu ? Putain comment être aussi conne ?! Je comprenais rien. Me kidnapper et revenir des années plus tard ? Partager ma vie, partager des instants d'intimité, de joie et de tristesse ? Pour quoi ? C'était trop pour moi. "Comme vous pouvez le voir, il s'agit ici d'un des hommes qui vous a kidnappé, il y a 7 ans. Nous ne comprenons pas comment ni pourquoi il a réussi à s'introduire dans votre vie madame, mais nous allons prendre des mesures efficaces afin qu'il disparaisse de Cambridge et.." Je tapais mon poing contre la table. "Non ne faites rien. C'est une requête. Je vais régler ça moi-même." Oh j'étais pas une Windsor pour rien et ce connard allait entendre parler de moi. J'allais lui rendre la vie impossible.