kid ▴ one day baby, we'll be old.

❝ One day baby, we'll be old oh baby, we'll be old
and think of all the stories that we could have told. ❞
TIAGO "KID" HILLS & PALMYR RUTHERFORD.

No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why. Encore cinq petites minutes avant la fin du cours. Je commence à me faire impatiente surtout avec ce mal de tête. Avec un soupir, je porte ma main à mon front et je ferme les yeux puis j’inspire et expire en espérant que cela change quoique ce soit. Je sais d’avance que j’ai tort, que mon mal de tête sera toujours présent. Le moment où je rouvre les yeux, la classe commence à se vider et avec une certaine lenteur, je ramasse mes affaires. Je prends littéralement mon temps. Le prof a déjà quitté la pièce lorsque je passe le cadre de porte en direction de la maison des Quincy. Je marche tellement lentement que je me donne moi-même l’impression d’être la tortue dans la fable. Je relève seulement la tête lorsque je suis certaine d’être à cinq pas de la maison. Seulement cette fois. C’est là que j’ai vachement l’impression d’être dans un rêve. Ou un cauchemar. Je ne saurai le dire. « Mais qu’est-ce… » Je fronce les sourcils, retire les lunettes de soleil que j’ai sur le bout du nez et me frotte les yeux. Je ne rêve pas. Je secoue la tête dans les deux sens, tourne les talons et commence à m’éloigner. Non, c’est impossible. Tout simplement impossible. Il est mort. Et aux dernières nouvelles, les morts ne peuvent pas revenir à la vie. Haha, j'hallucine ou je deviens folle. Il n'y pas d'autres options.

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No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why.C'était une sensation bizarre. Je me baladais sur le campus de nouveau comme si de rien n'était, comme si rien n'était jamais arrivé. Je pouvais de nouveau me montrer, marcher dans les rues américaines sans avoir peur de me faire tirer dessus, du moins pour les vingt prochaines années. Je profitais de cette liberté en restant tout de même sur ma réserve, après tout, j'avais tout de même vécu au Brésil pendant deux ans et y avait laissé une fois de plus ma vie là-bas. A croire que je suis bon qu'à ça fuir, encore et encore. Les mains dans les poches de mon nouveau jean, j'avais passé ma mâtiné à acheter quelques fringues pour pouvoir m'habiller à mon aise et surtout adopter de nouveau le style d'ici. Je n'avais pas spécialement envie de me faire remarquer, surtout auprès des amis perdus, ou bien encore de mon ex. J'étais pas encore prêt à annoncer que j'étais bien là, vivant. Passant devant la Quincy House, mon ancienne maison, j'avais une vague de nostalgie, un flot de souvenir agréable venait jusqu'à moi, touchant à travers ma carapace mon organe vital. Mais cette maison faisait parti de ma vie passée, avec un Tiago bien différent de celui d'aujourd'hui, d'où mon refus d'y retourner. Je n'avais pas encore bien définit mon envie de confrérie, mais pour le moment, je n'en avais pas besoin, surtout que la fin de l'année était là. J'avais donc loué deux années entière de cours, c'était comme un redoublement doublé, chose qui ne me plaisait pas des masses. Goûter à la vie active et retourner en cours n'était pas très agréable et surtout pas rémunéré. Apercevant tout à coup une jolie blonde élancée au loin arrivant dans ma direction, je me demandais interloqué qui pouvait bien être cette silhouette que je connaissais si bien. Reconnaissant assez vite Palmyr, je l'a voyais faire demi-tour après un regard en ma direction. Merde. M'avait-elle vu ? De toute manière au cours de l'année prochaine, elle serait amenée à me voir, à quoi bon se cacher ? Prenant mon courage à deux mains, je traversais la route, marchant les quelques mètres nous séparant. J'ai longtemps voulu remettre à plus tard cette confrontation, mais il était temps d'agir en homme. « Palmyr ! » Dis-je alors en n'osant pas lui attraper la main. Même le prénom sorti de ma bouche avait un goût amer à mes yeux. Tout avait tellement changé.

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No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why. Mon imagination doit me jouer des tours. Ou mon mal de tête a décidé de se foutre de ma gueule en faisant apparaître une image presqu’humaine de mon premier petit-copain. C’était le summum du foutage de gueule, sérieusement. Je n’osai même pas jeter un coup d’œil derrière moi, peureuse de constater que j’étais peut-être folle au fond. Sait-on jamais. Bientôt, les journaux allaient afficher mon visage avec mention : La pauvre fille qui imagine son copain décédé il y a deux inscrit en grosse lettre noir sur fond blanc. Non, vraiment, il ne fallait pas. « Palmyr ! » Le problème est que cette voix je l’a connaît par cœur, qu’elle semble trop réelle pour parvenir de ma tête. En l’entendant, je m’arrête et je regarde le vide. Il y a deux ombres. La mienne et celle d’une autre personne également arrêté. Je fronce les sourcils en fermant les yeux. La théorie de la folie est fausse. Malheureusement parce que je ne sais pas pourquoi, mais je crois préférée être folle que ce soit la réalité. Tout semble mieux quand la folie s’en mêle. Tout semble être simple. Pas comme là, maintenant où tout se complique. Je serre les mains, rouvre les yeux et patiente quelques secondes me rejouant la voix de Kid dans ma tête. Trop vrai pour être folle. « Ça ne peut pas être vrai ! » Dis-je dans un murmure en me retournant pour détailler cette ombre qui a prononcé mon prénom comme il y a deux ans. À plusieurs reprises, je cligne des yeux. Rien ne change. Il est toujours là, devant moi. Respirant. Son cœur battant. « Je t’ai enterré. » C’était vrai. Le cercueil était vide, mais je l’avais enterré six pieds sous Terre. « Comment est-ce... Je m’arrête, inspire profondément et secoue la tête avec un rire nerveux. – Tu étais mort, Kid. Mort. » Le mot « mort » résonne dans ma tête alors que Kid, lui, semble pourtant bien en vie. J’ai toujours eu des doutes, mais peut-être pas à ce point.

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No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why.J'étais gêné face à elle, ne sachant comment m'y prendre avec elle. Je m'étais presque enfuit plus pour sauver ma peau que la sienne dans l'histoire même si j'avais peur que ma Mafia vienne à fouiller dans mon passé et me l'enlever. Je me mordillais la lèvre inférieur, ne sachant que faire mise à part regarder sa réaction. Palmyr n'avait presque pas changé, du moins physiquement, elle était toujours incroyablement bien foutue mais ça, ça n'avait pas changé depuis deux ans. Après un long moment passé  à me tourner le dos, la jeune Quincy avait enfin daigné se retourner vers moi, me faisait alors face. Passant ma main dans mon cou, puis dans mes cheveux, la jeune femme me murmurait que ce n'était pas possible. Etant assez prêt d'elle, j'avais entendu le déni total qu'elle faisait à cause de moi. Malheureusement pour elle, j'étais bel et bien là, prêt à reprendre ma vie en Amérique. Et comme si tout ça n'était pas assez difficile, je n'avais une interdiction de parler de l'affaire comme celle-ci était encore en suspens. « Je t’ai enterré. » Les mots arrivaient à moi, mais n'avait pas tellement d'effet puisque ça faisait parti du jeu. Mais savoir que mon enterrement avait eu lieu, était assez amusant d'une certaine manière. Enfin de mon point de vu seulement. La jeune femme que j'avais devant moi, c'était un tout autre comportement, comme si je l'assommais. En général je me fou de tout, mais c'était l'exception qui confirmait la règle. « Et bien, ça prouve que non.. » J'étais pas très bavard mais comment expliquer ma disparition si soudaine alors que je ne pouvais pas lui en parler ? Je préférai me faire détester qu'elle soit mêlé à cette putain d'histoire. « C'est compliqué.. Mais je suis bien là. » Répondis-je en esseyant de faire apparaître sur mon visage un léger sourire. Je m'approchais alors d'elle en posant ma main sur sa joue, son contact l'avait tellement manqué. On n'oublie jamais son premier amour. « Tu m'as manqué. » Evidemment, c'était plus simple pour moi, ou pas. J'avais construit une vie ailleurs, et j'étais retombé dans les bagarres. On ne change pas un voyou.

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No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why. J’ai un rire nerveux. Pourquoi, maintenant ? Le Kid que j’ai devant moi est réel. Peu à peu, j’accepte que ce soit la réalité. Que ce soit bien Kid devant moi. Mon Kid. Celui que j’ai perdu. Lui-seul peut passer sa main à son cou pour se terminer dans ses cheveux de cette manière. Je n’ai jamais constaté ce geste ailleurs que chez lui. « Et bien, ça prouve que non… » Cette fois, c’est un rire sarcastique. Évidemment que ça prouve que non puisque ton corps n’a jamais été retrouvé, Kid. Normal puisque tu es toujours en vie. Respirant l’air des États-Unis. J’essaie de répliquer un truc, mais je ne trouve pas de mots. Je ne sais pas quoi dire. Qu’est-ce que je peux bien dire ? Un tas de trucs, mais rien ne semble vouloir sortir. Tout semble vouloir rester à l’intérieur de moi. J’aimerais tellement lui dire tout ce que j’ai sur le cœur, tout ce qui me passe par la tête en le voyant devant moi. J’aimerais, mais j’en suis incapable. Alors, je reste silencieuse en le détaillant. Il n’a pas changé. C’est le même Kid que j’ai connu et que j’ai perdu. Mon visage n’exprime aucune émotion fixe. Je me sens sur le bord du gouffre parce qu’une partie de moi a envie de se jeter dans ses bras alors que l’autre, celle qui risque de gagner, a envie de fuir. Disparaître. Comme il l’a fait. Lui démontrer que ça blesse. « C’est compliqué.. Mais je suis là. » Compliqué ? Je fronce les sourcils puis je retiens mon souffle lorsqu’il s’approche de moi et pose sa main sur ma joue. À ce contact, je ferme les yeux. Deux ans. Combien de fois avais-je espérer qu’il soit là, avec moi ? Souvent. Trop souvent. Sauf qu’il ne l’avait pas été. Deux années, c’est beaucoup. Le temps passe. La blessure est toujours présente, mais avec les mois qui passent, j’ai appris à vivre avec cette perte. Ou ces pertes. « Compliqué hein ? Je t’en pris, éclaire-moi Tiago. » Explique-moi pourquoi tu as disparu du jour au lendemain en me laissant toute seule. Je veux savoir ce qui t’a poussé à prendre une telle décision. Éclaire-moi. Fait quelque chose, bordel. « Et ne dis pas ça. » Parce que tu m’as manqué aussi, mais c’est juste impossible de te l’avouer comme tu viens de le faire. Je prononce ces mots en rompant le contact de sa main sur ma joue. C’est trop facile pour lui et difficile pour moi. « Comment est-ce que tu peux dire que je t’ai manqué alors que t’es celui qui a disparu ? Je ne comprends pas. » Virage à 360 degrés. Je cligne des yeux pour empêcher les larmes de monter. Je n’ai aucunement besoin des larmes. Pas maintenant. Plus tard lorsque je serai toute seule.

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No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why.Ce que je pouvais être débile, voir complètement nian nian à son contacte. On ne reconnaissait pas le Tiago prêt à défoncer son adversaire avec elle, j'étais doux, tendre encore sous le charme de la jolie blonde. Elle était unique à mes yeux et le resterait, c'était mon premier amour, et à jamais Palmyr serait un exception dans am tête. Elle m'avait réconcilié avec tellement de plaisir simple dans ma vie pourtant pas facile, mais je l'avais visiblement blessé. Et au fond de moi, j'étais déçu de son comportement pourtant si évident quand on y réfléchissait. Je l'avais laissé ici, me faisant passé pour mort pour me protéger. Je m'étais finalement crée une autre vie ailleurs, avec d'autres amis, une autre petite amie, un autre monde. En vérité, je ne pensais pas revenir un jour ici, je pensais finalement finir mes jours au Brésil puisque c'est là-bas que je me sentais le plus chez moi. On ne me jugeait pas, j'avais tout recommencé à zéro et c'était peut être lâche mais plus simple. La facilité, c'est ce que je préférerai choisir. « Compliqué hein ? Je t’en pris, éclaire-moi Tiago. » Comment ? Comment répondre à ses questions alors que je ne pouvais pas en parler ? Et possiblement la mettre dans une mauvaise posture par la suite ? Putain, j'étais vraiment dans une merde pas possible et je ne savais pas comment me dépatouiller de tout ça. J'allais devoir mentir ? Inventer, me construire un alibis, et surement me faire détester. « C'est compliqué, je sais pas comment te l'expliquer. » Répondis-je tout en cherchant une histoire plausible. J'avais imaginé ce moment, mais pas de cette manière et l'improvisation ça n'avait jamais été mon truc. « Et ne dis pas ça. » Palmyr reculait, rompant le contact entre nous physique, je laissais donc ma main retomber, évaluant les dégâts que j'avais causé. Ma première rencontre depuis Havard et une véritable catastrophe. Elle me repoussait, ne voulait plus de moi et la sensation de rejet n'était qu'une douleur en plus.  « Parce que je suis partis, tu n'avais pas le droit de me manquer ? Je n'avais pas ce droit ? » Il fallait à présent que je me reprenne, me morfondre sur mon sort, je ne connaissais pas et c'est pas aujourd'hui que je voulais apprendre. Si je devais passer pour l'être indigne, c'était le moment.

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No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why. « C’est compliqué, je ne sais comment te l’expliquer. » L’entendre me répéter que c’est compliqué commence à me taper sur le système nerveux. C’est l’excuse parfaite. Utilisée des milliards de fois pour refuser d’expliquer une situation, un truc, n’importe quoi. Deux mots que les gens aiment dire pour décrire quelque chose. Lorsque je l’entends me le dire à nouveau, je roule des yeux. J’ai envie de le secouer pour qu’il m’avoue tout. J’ai besoin de comprendre pourquoi t’as décidé de prétendre être mort et de m’abandonné. J’ai besoin qu’il m’explique ce qui a poussé Tiago à prendre une telle décision. « Tu rends tout compliqué, Kid. Explique-moi. » Dis-je en relevant le regard et le plantant dans celui de Tiago. J’essaie de le pousser à me confier pourquoi j’ai dû enterrer son cercueil vide et pourquoi j’ai dû survivre à deux pertes. « Parce que je suis parti, tu n’avais pas le droit de me manquer ? Je n’avais pas ce droit ? » Secouant la tête, je ferme les yeux quelques secondes puis ma main fait un tour rapide dans ma chevelure. Tic nerveux. Habituellement, c’est une habitude, mais en cette situation c’est davantage un signe de nervosité. « T’as perdu le droit quand t’as décidé de jouer au mort. Quand t’as décidé de m’abandonner. » Me connaissant, je sens ma voix se briser lorsque je prononce le mot abandonner. Parce que c’est ce que tu as fait, Tiago. M’abandonner. À nouveau, je passe une main dans mes cheveux en riant nerveusement. « J’avais tellement besoin de toi, t’imagines même pas. » J’appuie sur le mot tellement en croisant les bras sous ma poitrine. Décidément, cette journée est une des pires rejoignant même l’attentat. « Je ne sais pas même pas pourquoi je te dis ça. Tu dois t’en foutre. » Comme tu as dû te foutre de moi. Sauf que j’espère que ce n’est pas le cas.

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No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why. Je détestais le mensonge et d'autant plus quand c'était à moi d'en dire un. Invente, quelque chose bon sang. Qui tiens la route si possible. Mais qu'est-ce qui aurais pu me pousser à partir deux ans ? Un stage ? Pas suffisant. Et c'est une fois encore sans réfléchir que je lançais un bombe, ma bombe à moi pour écarter la réel histoire. Palmyr allait me détester, mais je n'avais pas d'autre choix, et ce même si mes sentiments pour elle n'avait pas disparût. « J'ai eu une opportunité en or au Brésil, et comme je n'avais rien ici qui me retenait j'y suis allé. J'ai refais ma vie là-bas et comme finalement ça n'a pas marché, je suis revenu ici. Je ne t'ai jamais rien dis parce que à ce moment -là ça n'allait pas très bien entre nous, et c'était ma manière la plus simple de finir notre relation. » Je répondais naturellement regardant fixement ses cheveux blonds brillant au soleil pour ne pas regarder ses yeux clairs et sa possible déception. J'inventais. J'étais fou d'elle y'a deux ans et si je n'avais pas été dans cette galère il y a deux ans, je serai toujours à ses côtés, parce que je l'aimais. C'était indiscutable, mais je ne pouvais pas m'autoriser à tout lui dire et mettre nos vies en danger. Son air accusateur, ses mots étaient vrais et pourtant très dur à entendre, mais je ne pouvais répliquer, pas après le mensonge que je venais d'inventer. « Je suis désolée, j'ai été égoïste et je peux comprendre que tu me le pardonnera surement pas mais.. Besoin de moi ? » Je n'avais pas vraiment compris le sens de la phrase, besoin de moi ? Dans quelle cas ? Mise à part ma mort orchestré, je ne savais pas qui avait périt et qui était encore en vie. J'avais pensé qu'à moi à cet instant, sauver ma peau ça me paraissait tellement important à cet instant. Qu'est-ce que je peux être con. « Non je m'en fou pas. » J'étais contradictoire avec ce que je disais quelques secondes avant, mais mon coeur voulait lui aussi donné son avis, et dominer la raison qui l'emportait pourtant.

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No more tears, my heart is dry I don't laugh and I don't cry I don't think about you all the time but when I do, I wonder why. Mon cœur manque un battement lorsque les paroles de Tiago me parviennent aux oreilles. Ces mots ont l'effet d'une bombe sur moi et j'ai l'impression de tomber de bas. Boum, en moins d'une minute, mon cœur vient de se écraser à nouveau par le même homme. Choquée, je relève le regard vers Tiago en espérant presque y retrouver un air moqueur, mais non. Rien du tout. Pas même un regard. J'inspire un bon coup en hochant la tête, signe que je commence seulement à digérer les paroles de Tiago. Je suis sans voix et même si ce n'était pas le cas, je ne saurais pas quoi lui répondre. Pas après ce qu'il vient d'avouer. « Je suis désolée, j'ai été égoïste et je peux comprendre que tu me le pardonnera surement pas mais.. Besoin de moi ? » C'est l'ironie à son summum. « Caleb est mort. » Je lâche ces trois mots dans un murmure. Je déteste en parler. Même après avoir surmonté ce deuil. Aujourd'hui, je l'acceptai plus qu'il y a deux ans. Seulement, parler du fait que mon grand frère n'était plus en vie ne me plaisait pas. Même que je préférai éviter avoir une conversation à ce sujet. « Mais, hé, qu'est-ce que ça change dans ta vie ? Tu as eu une occasion en or et t'as foutu le camp d'ici. » Bah quoi ? Ça ne devrait pas changé beaucoup pour lui, il était parti. Oui, il connaît Caleb, ça ne change rien de mon point de vue. Ils n'étaient pas amis, enfin pas à ma connaissance. Non, Caleb n'était que le grand frère décédé de son ex petite-amie. Puis, le remettre en plein visage la raison de son départ ne me plaisait pas. Ça ne fait que me prouver que la raison me dérange plus que je ne veux le croire. Parce que dans ma tête, cette journée-là, tout allait bien entre nous. Tellement naïve. « C'est malheureux pour toi que ça n'ait pas fonctionné au Brésil. Tu devais bien t'y plaire. » Je ne voulais pas imaginer à quoi sa vie ressemblait là-bas.