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Premier printemps.
Je voyais Harry en Mars et Septembre de chaque année. Notre première rencontre eu lieu en Mars 2003, j'avais encore 6 ans et il en avait 9. C'est là que notre histoire commence; notre premier printemps.
Maman m'avait dit d'attendre dans le salon. Ma tante, je ne la connaissais pas, je ne l'avais jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Elle ne m'avait pas adressé un regard et ne semblait pas très heureuse de savoir que j'allais rester sur son canapé. Je les ai entendu se disputer à voix basse dans la pièce d'à côté et je pense que maman a gagné parce qu'elle est revenu pour m'embrasser sur le front avant de disparaitre et de me laisser toute seule ici. J'ai ramené avec moi mon carnet et mes crayons mais je n'ai pas envie de dessiner. Je ne veux pas être ici, je veux retourner à Gortin et jouer avec papa. D'ailleurs je ne sais même pas ce que je fais dans cette maison. Elle est beaucoup trop grande, je n'ai jamais été dans un endroit pareil. Ici, ça sent la vanille et l'adoucissant, les murs sont recouverts de photographies de ce que j'imagine être des membres de ma famille en voyage à Paris, à Londres ou à New York. J'enroule une mèche blonde autour de mon doigt en balançant mes jambes qui ne touchent pas encore le sol. Je ne sais pas où maman est partie, je ne sais même pas si elle est encore à l'intérieur de la maison parce qu'il n'y a aucun bruit. Et puis soudain le silence n'est plus tout à fait parfait. J'entend une porte s'ouvrir et je sursaute avant de me lever du canapé. Je vois un garçon s'avancer et je le suis en me cachant derrière le mur. Je ne sais pas qui il est, j'avais cru que c'était mon cousin au début mais je ne reconnaissais pas son visage, il n'était sur aucun des portraits du salon. Et il n'avait pas les même cheveux blonds que ma famille maternelle. Il avait un sac à dos et je me demandais s'il revenait de l'école. Il allait monter les escaliers quand son regard se déposa sur le mien. J'ouvris grands les yeux et retenu ma respiration avant de me cacher derrière le mur. Ma tante avait fait comprendre à maman que personne ne devait me parler et que je ne devais pas attirer d'ennuis et je ne voulais pas décevoir maman.
Je voyais Harry en Mars et Septembre de chaque année. Notre première rencontre eu lieu en Mars 2003, j'avais encore 6 ans et il en avait 9. C'est là que notre histoire commence; notre premier printemps.
Maman m'avait dit d'attendre dans le salon. Ma tante, je ne la connaissais pas, je ne l'avais jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Elle ne m'avait pas adressé un regard et ne semblait pas très heureuse de savoir que j'allais rester sur son canapé. Je les ai entendu se disputer à voix basse dans la pièce d'à côté et je pense que maman a gagné parce qu'elle est revenu pour m'embrasser sur le front avant de disparaitre et de me laisser toute seule ici. J'ai ramené avec moi mon carnet et mes crayons mais je n'ai pas envie de dessiner. Je ne veux pas être ici, je veux retourner à Gortin et jouer avec papa. D'ailleurs je ne sais même pas ce que je fais dans cette maison. Elle est beaucoup trop grande, je n'ai jamais été dans un endroit pareil. Ici, ça sent la vanille et l'adoucissant, les murs sont recouverts de photographies de ce que j'imagine être des membres de ma famille en voyage à Paris, à Londres ou à New York. J'enroule une mèche blonde autour de mon doigt en balançant mes jambes qui ne touchent pas encore le sol. Je ne sais pas où maman est partie, je ne sais même pas si elle est encore à l'intérieur de la maison parce qu'il n'y a aucun bruit. Et puis soudain le silence n'est plus tout à fait parfait. J'entend une porte s'ouvrir et je sursaute avant de me lever du canapé. Je vois un garçon s'avancer et je le suis en me cachant derrière le mur. Je ne sais pas qui il est, j'avais cru que c'était mon cousin au début mais je ne reconnaissais pas son visage, il n'était sur aucun des portraits du salon. Et il n'avait pas les même cheveux blonds que ma famille maternelle. Il avait un sac à dos et je me demandais s'il revenait de l'école. Il allait monter les escaliers quand son regard se déposa sur le mien. J'ouvris grands les yeux et retenu ma respiration avant de me cacher derrière le mur. Ma tante avait fait comprendre à maman que personne ne devait me parler et que je ne devais pas attirer d'ennuis et je ne voulais pas décevoir maman.
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