MARGAUX M. DU V.-MONTET ► taylor marie hill

Paris, France. L'année 91 fut marquée par l'arrivée d'un garçon au sein de la famille Du Valzaquière-Montet, un joli petit bébé qui fit le bonheur de ses parents, mais l'année 92 fut marquée par la perfection, le deuxième enfant de la famille, la petite Margaux Du Valzaquière-Montet, une petite princesse attendue impatiemment par ses parents. Un garçon c'est bien, mais faut avouer que c'est bien plus fun d'avoir une petite princesse à la maison, vous n'êtes pas d'accord? Mon frère et moi ne manquions de rien, le petit prince et la petite princesse du château, que demander de plus? Ce que je voulais, je l'avais. Cédant à tous mes caprices, rare sont les fois où je récolte un non de la part de ma famille, j'ai horreur qu'on me refuse quoi que ce soit. Soit ils cèdent à mes caprices, soit s'est hurlements et crise de larmes. En grandissant... les choses n'ont pas tant changées que ça, je veux, j'ai les crises de larmes en moins probablement. Aucun sens réel de la valeur de l'argent, j'ai toujours dépensé sans faire attention aux chiffres qui s'affichaient une fois en caisse. L'argent n'a jamais été un problème, je n'en ai jamais manqué. Les cadeaux, les belles voitures, les bijoux de luxes, les belles robes et les soirées tournant au champagne, c'est à ça que ressemble mon train de vie et je l'adore! Autant être honnête, pour rien au monde je ne me passerais de tout ça.

Marc et moi, nous sommes que les deux doigts de la main, nous n'étions peut-être pas dans le même établissement une fois la majorité atteinte, ayant choisie un avenir différent du sien dans le droit, j'ai atterri à La Sorbonne en 1ère année de droit. Moi qui avais jusque là toujours suivie mon frère dans les collèges et lycées que nous fréquentions, ce fut assez déstabilisant de me retrouver sans lui dans le coin. J'ai cependant toujours gardée un œil sur mon grand-frère, il n'y a rien à faire, d'une manière ou d'une autre, nous sommes toujours liés. Malgré cette époque où il traversa un passage difficile dans sa vie, je me suis sentie impuissante face à son état. Je n'ai rien pu faire pour l'aider, il n'acceptait l'aide de personne, je ne pouvais que le surveiller de loin, ayant toujours la crainte au fond de moi de le voir faire quelque chose d'encore plus stupide.

Le premier grand amour peut être dévastateur, surtout lorsque les choses ne tournent pas si bien que l'on imaginait. Mon frère a fait des bêtises et c'est laissé sombré. J'ai compris sa réaction, je ne pouvais que le laisser seul. Avoir le cœur brisé n'est jamais évidant, je sais de quoi je veux parler, ma première relation amoureuse fut tout aussi désastreuse, un joueur, un menteur, mes sentiments moqués, j'ai fini par en souffrir, pleurant toutes les larmes de mon corps et haïssant cette tête de con qui me sert d'ex. La haine, c'est à ça que je me suis raccrochée pour ne pas me laisser sombrer trop facilement Les histoires d'amour sont différentes, mais la douleur reste la même à la fin.

Le plus déstabilisant fut le moment où j'ai appris que mon grand-frère allait s'envoler pour Harvard. Sérieusement? Il allait m'abandonner du jour au lendemain? Je n'avais pas bien accueillie cette nouvelle, ce n'est pas pour autant que je me laisse renversée par cette nouvelle. Surpassant mes camarades de classe dans les études, c'est sans grand mal que je fus à mon tour acceptée dans cette prestigieuse université. Je rejoins donc Marc, un changement d'air et de décor ne peut me faire aucun mal. Nouveau départ, nouvelle vie, ce qui ne risque pas d'être ennuyant.