(flashback) Esmeralda+Emmaline | Look who's here couz' !

Journée horrible, tu es à la fois bouleversé et en colère. Tu viens de claquer la porte de chez tes parents, l’endroit où tu as toujours vécu … Mais tu devais partir, hormis le fait que tu entres à l’université, tu viens également d’apprendre une nouvelle terrible, qui t’as fait changé de vision sur tes parents. Il y a quelques années tu avais appris que ta cousine Esmeralda avait été enlevé à sa famille, cela t’avais déjà énormément choqué mais tes parents avaient eu aussi accusé le coup, sous le choc de la nouvelle. Tu pensais pouvoir leur faire confiance, mais alors que tu préparais tes affaires pour partir à l’Université, tu as supris une discussion entre tes parents. Ta mère qui s’inquiétais de tes retrouvailles avec ta cousine « Et si elle savait ? Imagine qu’elle en parle à Emma, elle ne nous le pardonnera pas. » C’était la phrase qu’avait lancé ta mère à ton père, et à partir de là tu avais tendu l’oreille un peu plus. Et tout c’était enchainé. Ton père assurant qu’ils avaient fait le bon choix, que de toute manière il n’y avait pas d’autres solutions et ta mère ajoutant qu’elle savait que ce bébé « volé » serait aimé dans notre famille … Tu étais tombé de haut, de très haut. Toi qui avais toujours détesté les criminels et leurs acolytes, tu venais d’apprendre que tes parents étaient de ceux-là, méprisant la loi et considérant qu’il avait agit pour le bien de tous …
Tu n’as donc pas hésité, tu as pris ta valise, ton perroquet et tu es partie direction Cambridge. Il te fallu plusieurs heures pour finalement arrivé à la gare de Boston et ensuite rejoindre Cambridge. Mais malgré la fatigue et la colère tu es heureuse d’enfin arriver à destination. Après avoir annoncé ton arrivé à l’acceuil, tu rejoins la chambre étudiante que tu vas occuper, tu y déposes tes affaires et te reposes un moment. Puis tu prends ton téléphone pour envoyer un SMS à ta cousine, lui indiquant que tu es là. « Devine qui vient juste d’arriver à Cambridge ? »
Tu ne sais pas encore si tu vas lui dire ce que tu viens d’apprendre, dans l’immédiat tu veux juste la voir, depuis le temps que tu attends ces retrouvailles.

Tu as attendu ce moment pendant des années, depuis le jour où ta cousine est partie en réalité. Alors que tu continues à ranger tes affaires tout en attendant une réponse à ton sms tu finis par entendre un bruit derrière la porte. Tu pose les quelques T-shirt que tu as en main et te dirige vers l’entrée. La chambre n’est pas très spacieuse mais tu t’y fera sans problème.
Tu ouvres la porte et tu es à la fois surprise et ravie de voir le visage d’Esmeralda. Tu l’as trouve changé depuis la dernière fois que tu l’as vu, mais tu as vu des photos depuis ce qui te permet de la reconnaitre sans un doute. Ni une ni deux, vous vous sautez dans les bras, tu es tellement heureuse de la voir. Tu n’a jamais eu de sœur alors forcément ta relation avec ta cousine compte beaucoup pour toi, surtout après toutes les épreuves qu’elle a traversé, elle ne t’a pas tourné le dos et tu l’as soutenu, ça vous à même rapproché quelques part.
« C’est tellement bon de te revoir. »
Tu sens presque les larmes montés, ça peut paraitre ridicule mais elle est ta famille et l’absence a été très longue.
« Reste pas dehors entre dans mon humble petite chambre pas encore décoré. »
Tu précises pas encore décoré car c’est vrai qu’elle fait bien sombre et bien moche comme ça, il lui faudra vite de la couleur et pour ça tu te fera un plaisir de tout re-décorer à ta sauce.

Enfin tu l’avais en face de toi, avec tout ce qui venait de t’arriver, tu n’avais plus envie de voir personne excepté ta cousine, tu pensais pouvoir faire confiance à quelques personnes mais certaines t’avais déjà trahis, pour l’instant seule Esmeralda était digne de ta confiance. Rapidement elle te dit qu’elle serait volontiers venu te cherché à l’aéroport si tu l’avais prévenu.
« Au départ c’était une surprise, je devais arriver en voiture avec mes parents mais pour des raisons que je n’ai pas envie d’aborder tout de suite pour pas plomber l’ambiance, j’ai pris mes valises, Maddie et j’ai sauté dans un train. »
Maddie était d’ailleurs très calme dans sa caisse de transport, tu n’avais pas encore acheté de volière pour elle, mais le petit perroquet attendait patiemment encore un peu chambouler par le transport.
Elle t’expliqua ensuite qu’elle ne vivait pas sur le campus. Tu irais sans hésiter la voir régulièrement, maintenant que tu l’avais toute proche, tu ne voulais en profiter au maximum, et puis sa présence te faisait du bien surtout maintenant.
« Tu as donc rejoins une des fameuses maisons. Ca semble assez populaire dans le coin … » Toi et tes principes arrêtés sur tout, tu n’étais pas fan du tout de ces systèmes de maisons/confrérie mais tu n’allais pas commencer à casser l’ambiance avec tes discours sur les écarts sociaux … « Tu vis seule dans ton appartement ? Je trouve ces chambres sympa, c’est pas le luxe c’est sur mais c’est aussi ce qui fait le charme de l’université dans un sens. »
Tu étais pas du genre à vouloir vivre dans un manoir, et puis tu avais imaginé pendant tellement d’année ton arrivé à l’université et cette fameuse mini chambre toute ridicule mais tellement typique de la vie collégiale. Tu avais encore beaucoup de chose à découvrir, et cette chambre serait bientôt retapisser d’image qui te ressemble, mais pour ça il faudra d’abord que tu défasses ta valise, et tu avais encore le temps.
« Faudra que tu me fasses visiter un peu, je sais qu’on a une visite d’orientation avant la rentrée mais je suppose qu’il y a des endroits à connaitre à tout prix qu’on nous montre pas forcément ! »
Tu n’étais pas une grosse fêtarde dans l’âme mais tu aimais de temps à autre sortir et tout oublier, et tu en avais plus que besoin actuellement.

Alors même que je venais de dire à ma cousine que si elle m’avait prévenu de sa venue imminente je serai venue la chercher à l’aéroport, je n’avais pu m’empêcher de secouer doucement la tête de gauche à droite, en l’entendant parler de ses parents. Ceux-là même qui m’avaient menti pendant des années. Je voyais bien à l’entente de ses dires que ça n’allait pas et qu’il s’était passé quelque chose, mais puisqu’elle ne voulait pas en parler, je n’avais pas abordé le sujet, de ce que nous savions toutes les deux et j’avais simplement esquissé un léger sourire en voyant le perroquet de ma cousine. Depuis quand ils acceptaient les perroquets à l’université ? Lui montrant alors l’animal du doigt, je n’avais pu m’empêcher de lui dire en souriant :

- Attends, le Doyen t’a dit oui pour que tu l’emmènes avec toi à l’université ? J'espère pour toi que cette boule de plume ne va pas déranger tes voisins en tout cas.

Emmaline me parlant ensuite des maisons différentes qui régnaient sur l’université, je n’avais pu m’empêcher de rire en entendant sa réflexion.

- Populaire, je ne sais pas, mais ce n’est pas aussi terrible que ça en a l’air tu sais. Et puis, on s’y fait plein d’amis en plus.

Regardant ensuite la chambre de ma cousine à nouveau, je n’avais pu m’empêcher de lui répondre en souriant :

- Tu as sans doute raison, mais bon en ce qui me concerne je me sentais un peu trop à l’étroit dans ma chambre, c’est pour ça que j’ai pris une location dans le centre-ville.

Emmaline me demandant ensuite de lui faire visiter les alentours, j’avais esquissé un léger sourire, une nouvelle fois, avant de lui répondre :

- Tu veux y aller maintenant ou alors tu préfères ranger un peu tes affaires et te reposer ? Parce que bon tu dois quand même être un peu fatiguée de ton voyage, non ?

Par chance et parce que tu sais qu’elle te connait bien, Esme ne te relance pas sur le sujet des parents, une bonne chose c’est certain ! Elle te pose en revanche des questions sur Maddie, qui n’est pas vraiment censé être là en fait.
« Disons qu’elle ne devrait pas être ici, mais je me voyais pas la laisser au Texas, surtout que je ne suis pas prête d’y retourner et je ne voulais pas l’abandonner. »
Maddie est ta confidente, aussi bizarre que cela puisse être, tu lui parle et tu as même l’impression que parfois elle te comprend. Les animaux sont intelligents et les perroquets particulièrement, et puis Maddie ne connait que toi, tu t’es toujours occupé d’elle alors la laisser là-bas te semblait impossible. Maintenant restait à voir si elle sera dénoncé ou non.
« Elle est toujours calme en général, elle sera peut-être bruyante une fois ou deux le temps de s’habituer mais ça va le faire, de toute manière pas question qu’elle s’en aille et tu me connais je ne suis pas du genre à me laisser faire. »
Tu esquisses un sourire en disant cela. Ton caractère parfois un peu trop marqué tes proches le connaissent, ils y ont tous été confronté une fois ou deux, tu es comme ça, entière et passionnée tu ne lâche rien lorsque tu as une idée en tête, c’est aussi ce qui fait ton charme dans un sens, et ceux à qui ça ne plait pas n’ont qu’à aller se faire voir.
Elle te parle ensuite de sa maison, elle semble s’y plaire ça tu peux le comprendre, c’est juste le principe de sélection qui te dérange mais tu ne relance pas dessus, ça sera pour une prochaine discussion, tu n’as pas envie de débattre en ce jour de retrouvaille. En revanche lorsqu’elle te parle de la chambre et de son appart, tu ne peux qu’acquiescer.
« C’est vrai que c’est pas le grand luxe ces chambres, plutôt petite, un mobiliers vieillots et peu fournis, mais bon je ferais un peu de shopping pour égayer tout ca très vite. »
L’ambiance lit, chevet et bureau et plutôt déprimante c’est une certitude, mais tu as déjà plein d’idée pour rendre l’endroit plus accueillant. Il te faudra juste un peu de temps pour tout mettre en place, mais ça ne presse pas. Elle te propose ensuite d’aller visiter maintenant.
« Je t’avoue que le voyage m’a pas mal claquer c’est vrai, mais je suis quand même partante, en plus je dirais pas non à un cappuccino, il y a bien un café dans le coin non ? C’est probablement l’un des points clés de ma future vie étudiante alors je dois absolument le connaitre. »
Tu dis ça car tu aimes l’ambiance dans les cafés, tu n’as pas encore commencé tes cours de sociologie que tu sais déjà que tu va aimer. Observer le comportement des gens et l’analyser, tu faisais ça depuis toujours, d’où le fait d’aller trainer dans les cafés, on y croise pleins de gens différents mais qui se mélange dans ces endroits, c’est fascinant à regarder.
« Je vais juste sortir un truc ou deux de la valise, et je serais prête à bouger. »
Tu cherches à prendre ta veste au cas ou et vérifier l’état global de ta valise évidemment.

- C'était bien ce qu'il me semblait. Au pire, si jamais tu vois qu'elle fait trop de bruit, n'hésite pas à l'emmener chez moi d'accord. Ça t'évitera d'avoir des problèmes.

Ma cousine m'informant qu'elle avait l'intention de faire du shopping pour relooker sa chambre rapidement, j'avais acquiescé d'un signe de tête, avant de lui dire en souriant :

- Alors ça je compte bien sur toi pour donner ta touche personnelle à cette chambre de vieille fille. Je ne sais pas qui demeurait là avant, mais elle ne devait pas être toute jeune, dans tous les cas. Si ça se trouve, c'est la concierge de l'université.

Explosant ensuite de rire, suite à ma bêtise, j'avais difficilement repris mon sérieux par la suite, avant de secouer doucement la tête de haut en bas et de répondre à ma cousine :

- Oh que oui qu'il y a un café ! Prépare-toi et je t'emmène faire un tour en ville. Il y a tellement de choses en plus ici, comparé au Texas.

La regardant ensuite ranger quelques unes de ses affaires, je n'avais pu m'empêcher de lui dire, sur un ton un peu plus sérieux que précédemment :

- Dis-moi, quand tu disais tout à l'heure que tu ne comptais pas retourner vivre au Texas, c'était sérieux ? Qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas ? Je te connais, ce n'est pas ton genre de partir comme ça, sur un coup de tête...

Les animaux de compagnie ne sont pas les bienvenues dans les chambres étudiantes, mais tu t’en fiche un peu, ce n’est pas comme si tu avais un animal dangereux, il s’agit juste d’un petit perroquet de 26 centimètres alors franchement tu ne voyais pas le souci. Mais Esme te propose de la garder si jamais quelqu’un te balance.
« C’est gentil, je pense que ça devrait aller, et puis sinon je déménagerais s’il le faut. »
Tu avais envisagé de prendre un appartement au départ, mais tu t’étais dis que tu verrais une fois sur place et puisque tu as un peu précipité ton départ tu n’as pas vraiment eu le temps de regarder, tu verras plus tard.
Vous continuez en parlant déco, et tu ne peux t’empêcher de rire à sa remarque sur la concierge, c’est vrai que les chambres sont assez vieillotte, mais tout le monde peut les personnaliser, chose que tu feras très vite.
Elle te parle ensuite du café, il y en a un, bonne nouvelle ! Elle te propose d’y aller. Tu sors une petite veste de ta valise au cas où, tu change de chaussure et te voilà presque prête.
« En même temps le Texas c’est sympa, mais ça manque parfois un peu d’animation, le changement fait toujours du bien. »
Et là pour toi c’est changement radical, c’est ton premier déménagement tu découvres un nouvel environnement et pour l’instant ça te fait un peu peur, tu attends de voir comment ça va se passer.
Esmeralda fini par te parler de ton départ, ça doit l’intriguer, tu fais une petite mou, ça n’est définitivement pas ton sujet favori mais bon tu y passeras un jour ou l’autre.
« Je suis très sérieuse, je n’ai pas l’intention de retourner chez mes parents, pas après ce que je viens d’apprendre … J’ai surpris une conversation entre mes parents.  Ils m’ont mentis, ils n’ont pas juste omis de me dire certaines choses, ils m’ont regardé dans les yeux et m’ont mentis délibérément pendant des années. Comment je pourrais leur faire confiance après ça ? Je leur ai même pas dit au revoir, j’ai juste terminé ma valise et je suis partie. »
Tu es encore en colère en y repensant, tu en voulais déjà à ton oncle et ta tante d’avoir fais une chose aussi horrible, et maintenant tu en voulais à tes parents d’avoir couvert leurs manigances. Tu avais déjà reçu une dizaine d’appel de ta mère, s’inquiétant de ton absence, entre messages vocaux, appels manqués et textos, elle n’avait pas arrêté, mais tu n’avais pas répondu, tu n’avais laissé aucun mot, si ce n’est un bout de papier avec écrit « Partie vivre ma vie. » Tu n’avais pas jugé utile d’en dire plus, après tout eux ne te disais pas tout alors pourquoi devrais-tu le faire ?
« Je crois que je vais avoir besoin d’une méga dose de caféine pour calmer mes nerfs … »
Tu tentes un sourire pour adoucir ton visage mais ça ne marche pas beaucoup …

- Dans tous les cas, si tu as besoin d'aide ou de quoique ce soit, tu sais que tu peux compter sur moi, n'est-ce pas ?

J'avais beau avoir quitté le Texas précipitamment, il y a quelques années en arrière, sans donner de nouvelles à personnes, ce n'est pas pour autant que j'avais changé et que je ne viendrai pas en aide à ma cousine, si elle en avait besoin. En revanche, ses parents, eux, ils étaient hors de question qu'ils comptent sur moi pour quoique ce soit. Si j'avais quitté le Texas, c'était en partie à cause d'eux, alors pas question pour moi de retourner ma veste ou alors de leur pardonner. Esquissant un léger sourire à l'entente d'Emma, concernant la vie au Texas, j'allais reprendre la parole, quand cette dernière m'avait devancé, en répondant à ma question, concernant son départ.

- Je te comprends Em', j'étais comme toi quand j'ai quitté le Texas, énervée et déçue. Mais tu verras, avec le temps, ça passera. Après, je ne dis pas que tu pourras leur pardonner leur mensonge, moi-même, je n'y arrive toujours pas. Et puis...

M'interrompant tout à coup, l'espace de quelques secondes, j'avais finalement repris la parole, après m'être assise sur le lit de ma cousine, en invitant celle-ci à faire de même :

- Viens par ici. Tu sais quand je suis arrivée, j'étais en colère contre tout le monde. Enfin surtout contre les personnes qui m'avaient menti et puis au fil du temps, ma colère s'est apaisée et j'ai décidé de l'avant. C'est comme ça d'ailleurs que j'ai appris que j'avais une sœur jumelle quelque part et que celle-ci étudiait ici, à Harvard. Depuis, on apprend à se connaître toutes les deux et j'ai découvert que j'avais un beau-frère et deux autres cousines, des jumelles aussi. Mais je veux que tu saches une chose, même si toutes les deux nous ne sommes pas cousines par le sang, tu resteras toujours ma cousine, quoique les gens puissent dire ou penser à l'avenir et je serai toujours là pour toi.

Emmaline me disant ensuite qu'elle aurait une méga dose de café, je n'avais pu m'empêcher de rire avant de lui répondre :

- Tu sais quoi ? Moi aussi je vais en avoir besoin. Alors qu'est-ce qu'on attend ?