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you're just a little girl (oksanna)

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YOU'RE JUST A LITTLE GIRL (oksanna)

Il était 23 heures et des poussières. Tôt pour certains, tard pour d’autres. Pour Meryl, c’était l’heure parfaite pour sortir de sa chambre étudiante, son appareil photo en main, à la recherche de choses inusitées. Laides ou jolies, peu lui importait et de toute façon, tout cela était si subjectif qu’elle avait cessé d’appliquer des étiquettes sur tout et n’importe quoi depuis bien longtemps. Elle immortalisait des choses, voilà ce qu’elle déclarait si jamais on la questionnait. Description très vague, mais qui correspondait pourtant très bien à l’une de ses passions préférées : la photographie. Enfilant un cardigan bleu foncé par-dessus une chemise blanche assortie, puis des shorts pour compléter sa tenue la jeune femme jeta un coup d’œil à travers sa fenêtre et sourit en voyant que la lune n’était pas couverte par des nuages ce soir. Cela ajouterait plus de lumière à ses clichés, c’était parfait. La petite brunette sortit donc à l’extérieur, contente d’avoir des cheveux courts, car ainsi, le vent pouvait caresser sa nuque et le bas de son cou, ce qui était fort agréable. Elle quitta le campus sans la moindre hésitation, ses baskets écrasant silencieusement sur le trottoir blanc. La nuit, elle préférait rôder dans la ville plutôt que sur le campus et se retrouva donc naturellement au Inman Square, au nord de Cambridge. Elle cessa sa petite promenade au bout d’un moment, apercevant un homme d’âge mûr, apparemment, qui fumait une cigarette, le dos posé contre le mur d’un commerce. Sans faire ni d’une, ni deux, la jeune femme traversa la rue et l’aborda avec un sourire presque enjôleur. Son objectif n’était pas de le séduire, de toute façon il était clairement trop vieux pour elle, seulement de paraître amicale envers lui. Ils commencèrent à échanger quelques banalités et Meryl s’apprêtait à lui demander de poser nonchalamment pour elle, cigarette au bec – elle avait toujours été fascinée par les clichés de fumée qui tournoie dans l’air noir de la nuit – lorsque l’homme secoua la tête, jeta sa clope par terre, l’écrasa sous son pied et lui souhaita une bonne nuit. Intriguée par ce départ soudain, Meryl suivit son regard avant qu’il ne s’en aille et aperçut immédiatement la silhouette gracieuse de sa demi-sœur Oksanna, de l’autre côté de la rue. Elle adorait son aînée, mais il fallait admettre que celle-ci tombait un peu mal. Elle la dévisageait sans vergogne, en plus, ce qui expliquait sans doute le départ de l’homme. Soupirant, elle revint sur ses pas pour la rejoindre et lança, une petite moue sur les lèvres : « Tu sais, si tu veux poser pour moi, il suffit de le demander, inutile de me dévisager comme si j’avais un bouton sur le nez. » Elle n’était pas en colère contre elle, juste déçue d’avoir manqué l’opportunité de photographier l’homme et sa cigarette, ça aurait été vraiment beau sur pellicule.
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OKSANNA & MERYL

23 heures, et me voilà dehors. Ce n'est pas mon genre de traîner les rues, mais aujourd'hui, j'en ai besoin. J'ai besoin du calme de cette soirée pour penser, pour réfléchir, mais aussi pour me vider l'esprit. Tant de choses m'ont préoccupées ces dernières années, et tant de choses me préoccupent encore depuis que je me suis inscrite à Harvard. Entre le départ de Misha, puis nos retrouvailles, la mort de ma mère, mon installation ici et toutes mes histoires de famille, il y a de quoi me donner le tournis. Et une sacré migraine. C'est pourquoi je me surprends à déhambuler dans Cambridge, à la recherche de réponses à mes questions probablement. A la recherche de solutions à mes problèmes. Les étoiles ne parlent pas, mais peut-être pourront-elles m'indiquer le chemin ? Le chemin vers une vie plus simple et plus heureuse. Depuis quand suis-je à ce point romantique ? Cela ne me ressemble pas, moi qui suis si terre à terre en général. Pas comme ma demi-soeur. Cette demoiselle aura toujours le don de m'étonner, elle qui est si idéaliste et rêveuse. Je suis même prête à parier que c'est elle qui a une telle influence sur moi. Avec ses belles paroles, elle me transporte vers des mondes inconnus, des mondes où le mal ne règne pas, ou l'innocence prime sur le reste. Des mondes où tout est possible. C'est beau de voir cette étincelle dans ces yeux, c'est comme un vent de fraîcheur. Je l'envie d'avoir un tel don. Mais en même temps, cela m'inquiète. Elle est si fragile face aux personnes cruelles qui nous entoure, j'ai peur qu'un jour on lui fasse un mauvais tour et qu'elle perde cette vision du monde pour laquelle je l'aime tant. C'est pourquoi je ne peux m'empêcher de la dévisager avec appréhension lorsque je la vois au loin dans la rue, tenter de photographier un homme, un inconnu. Que fait-elle si tard dehors ? Quelle question ... Bien entendu je sais ce qu'elle fait, que ferait-elle d'autre ? Ce qui m'inquiète, c'est qu'elle soit ainsi à la merci de tous. Je ne sais pas si son modèle peut lire dans mes pensées, mais il sent clairement ma désaprobation et décide de s'en aller. Et je m'en veux lorsque je vois le regard exédé que Meryl me lance. Elle m'en veut un peu, même si elle dira le contraire. « Ce n'était pas toi que je dévisageais, mais le vilain monsieur avec qui tu étais. » je lui lance à mon tour, comme pour m'excuser pour mon comportement, bien que ce monsieur aurait aussi pu être le plus brave des hommes. Mais je sais que cela ne suffira pas, au contraire. Je sais qu'elle est indépendante la Meryl, qu'elle a confiance. Alors je m'attends à recevoir une leçon sur le fait qu'elle ne craigne rien, une leçon que je m'empresserais de contre dire, car tout ce que je veux, c'est son bien.

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Jusqu’à un certain point, elle pouvait comprendre l’inquiétude de son aîné. Peut-être, en effet, était-ce imprudent d’aborder des inconnus et de leur parler de la pluie et du beau temps sans rien attendre de leur part. Meryl, elle ne cherchait pas à se caser en jouant ainsi avec sa vie. Meryl, elle profitait du moment présent et elle saisissait les opportunités qui s’offraient à elle, sans réfléchir, enfin pas trop du moins. La photographie était un art spontané, où la phrase « maintenant ou jamais » s’appliquait drôlement. Et justement, dans ce cas, il était trop tard pour courir après l’étranger qui fumait, il était parti. Pour cela, elle pouvait remercier la blonde, qui avait tendance à jouer la mère poule si elle le jugeait nécessaire. Comme maintenant, même si ça agaçait la cadette. La petite brune tenait son appareil entre ses mains froides, ne sachant pas trop quoi répondre. Elle n’avait pas eu l’impression que l’homme était vilain, pour reprendre les mots employés. Il lui était apparu au contraire très sympathique, avec cette aura de mystère très particulière qu’ont les personnages romanesques du siècle dernier. Il n’était pas très loquace, cependant, répondant avec politesse à ses questions mais ne développant guère ses réponses. C’était surtout Meryl qui avait alimenté la conversation. Elle aimait tellement parler aux inconnus, puis apprendre à les connaître; au fond, c’était comme résoudre un puzzle. Chose que sa demi-sœur n’arrivait pas à comprendre, apparemment. « Lui, vilain ? N’exagère pas. Il n’avait pas l’air d’être ce genre d’homme, en tout cas il n'y avait pas de raison de s'en faire, » lui assura-t-elle. Elle haussa les épaules, encore contrariée de s’être fait déranger. Elle n’était pas encore majeure, mais tout de même, elle n’avait plus dix ans. Le pire, c’était que Lukà, leur aîné, aurait probablement réagi de la même manière. À croire que toute sa famille la considérait encore comme un bébé. (Enfin, « toute sa famille », Ludmilla n’en avait probablement rien à cirer, mais cela n’était guère étonnant venant d’elle.) D’accord, elle ne dépassait pas le mètre soixante et ses demi-sœurs et son demi-frère la dépassaient tous d’au moins une tête, mais ce n’était pas une raison de la traiter comme moins que rien, enfin comme un être fragile qui pouvait se casser à tout moment. « Mais bon, ça ne sert à rien d'essayer de t'en convaincre, maintenant qu’il est parti, » conclut-elle un peu tristement, soupirant. « Tu es contente, j’imagine  ? » ne put-elle s’empêcher d’ajouter.
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OKSANNA & MERYL

Quand je vois Meryl, j'ai l'impression qu'elle est tombée du ciel, et c'est d'ailleurs un peu le cas quand on y réfléchis bien deux minutes. Elle est entrée dans ma vie, comme ça, sans vraiment prévenir. Un jour mon père a pris mes épaules entre ses mains et m'a dit que j'avais une nouvelle petite soeur. Je ne comprenais pas, ma mère n'avait pourtant pas été enceinte. Il m'a donc expliqué avec ses mots qu'il avait été avec une autre femme et qu'une fille était née de cela. Alors oui, pour moi Meryl est venue de nulle part. Comme un cadeau auquel on ne s'attend pas. Bien entendu, je ne l'ai pas vraiment considérée comme un cadeau, la Ravencroft. Elle ne vivait pas dans le même pays que moi, nous n'avions ni la même mère, ni le même nom, ni les mêmes cheveux blonds. Pourtant quand je la vois aujourd'hui, je vois mon père, et je me vois moi. On a beau ne pas avoir beaucoup en commun, elle est ma soeur, et cela me suffit amplement pour me faire du soucis pour elle. Alors quand elle me dit que je n'avais aucune raison de m'en faire, j'ai envie de lui dire que si. Dans ce monde, j'ai toutes les raisons de m'en faire car je l'aime et car je ne veux rien qu'il lui arrive. Elle ne le comprendra pas forcément car elle même n'a pas de frères ou soeurs plus jeunes qu'elle et n'a donc à pas se préoccuper de quelqu'un, à part de sa propre personne. Elle ne sait donc pas non plus que ce n'est pas toujours agréable de passer pour la soeur poule, celle qui vient toujours donner des leçons. Mais si je fais cela, c'est parce que je veux son bien tout simplement. Et dans de tels instants, je me rends compte à quel point cela doit être dur d'être mère. « Ne viens pas penser que cela me ravis Meryl. Je me fais du soucis pour toi car je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose. » je lui dis d'un air réprobateur. Je n'aime pas qu'elle me voie comme elle me voit actuellement. « Je ne dis pas que tout le monde est mauvais, juste qu'à cette heure-ci il n'est pas rare de tomber sur de mauvaises personnes. » je rajoute, afin de justifier ma première phrase. Je sais qu'elle aura l'impression que je me répète, que je radote, mais je voudrais qu'elle me comprenne. Cela serait tellement plus simple si elle pouvait se mettre à ma place, si elle pouvait se rendre compte des raisons qui m'animent.

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C’était bizarre, mais jamais la mère de Meryl n’avait été aussi protectrice d’elle. Elle la laissait faire, elle lui permettait de vagabonder dans les rues de Minneapolis à sa guise, tant et aussi longtemps qu’il faisait jour. C’était la seule règle que Maman Ravencroft avait établie lorsque la petite brune avait reçu un appareil photo pour son quinzième anniversaire. Au début, elle respectait les désirs de sa mère, mais au fil du temps, elle avait commencé de plus en plus à s’aventurer à l’extérieur lorsqu’il faisait nuit, de plus en plus tard, aussi. Sans le dire à quiconque, bien sûr. Surtout pas à sa mère. C’était amusant, l’ambiance était totalement différente. Plus sauvage, plus intéressante. Et puis, tous les adolescents s’amusent un jour ou l’autre à défier l’autorité, c’est connu. Elle avait connu des gens au lycée qui buvaient ou encore se droguaient ; elle, elle faisait le mur pour photographier la nuit urbaine. Puis, lorsqu’elle avait déménagé à Cambridge pour ses études supérieures, cette habitude, peut-être mauvaise, lui était restée. Les mauvaises habitudes avaient la vie dure, comme on disait. Donc, jusqu’à maintenant, elle ne s’était jamais vraiment fait réprimander pour ses excursions nocturnes. Jusqu’à ce que sa grande sœur l'aperçoive cette nuit. Enfin, sa demi-sœur, mais Meryl la considérait comme faisant partie de sa propre famille depuis belle lurette et ce sentiment était réciproque. Cela dit, cela ne l’empêchait pas de la trouver légèrement irritante de temps à autres. « Il ne m’est jamais rien arrivée, tu sais. Tout ce que je veux, c’est photographier des inconnus, puis une fois que c’est fait, je m’en vais. Je ne m’attarde pas trop auprès d’eux, de toute façon. » Elle essayait vraiment d’expliquer son ressenti, son point de vue, mais elle avait l’impression que ça ne servirait à rien. Oksanna pouvait se montrer très têtue lorsqu’elle s’y mettait. Cette fille aimait avoir raison, un peu trop au goût de la cadette. Celle-ci écarquilla les yeux lorsque son aînée s’expliqua davantage. « Peut-être, mais c’est drôle, je suis quasi certaine que tu ne tiendrais pas un tel discours à Ludmila si elle était à ma place. Et si certaines personnes sont mauvaises, qu’est-ce que tu fais toi-même dehors à cette heure ? » Son attitude devenait un peu puérile, mais lorsqu’on la considérait comme une enfant, c’était la réaction qui s’imposait, n’importe quel cadet vous dirait la même chose.  
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OKSANNA & MERYL

On a toujours tendance à dire que c'est si merveilleux d'avoir une fratrie. Que les frères et soeurs sont soudés et qu'ils sont là les uns pour les autres quoi qu'il arrive. Dans le cas de ma famille, les gens n'ont pas tout à fait tord. En effet, j'ai toujours été très proche des miens et nous sommes comme un petit clan, ensemble face au reste du monde. Mais ce n'est pas pour autant que c'est facile tous les jours. Contrairement à des amis, on ne peut pas choisir nos frères et soeurs et il arrive qu'on n'ait absolument pas les mêmes points de vues ou les mêmes caractères. C'est un peu comme une loterie. Par exemple, je sais que celui avec qui je m'entends le mieux est Lukà, car nous avons un peu comme une relation de jumeaux tous les deux. Ludmila par exemple, est très différente de moi, et pourtant très semblable, ce qui fait que nous sommes souvent en conflit, mais sommes tout autant fusionnelles. Pour ce qui est de Meryl, c'est un peu plus compliqué. Nous n'avons pas vraiment été élevées de la même façon, ayant des mères différentes et vivant dans des pays différents. Je trouve que cela fait déjà beaucoup. Alors il est normal que nous ne soyons pas toujours sur la même longueur d'ondes, c'est légitime. Je sais que parfois je me fais un peu trop de soucis, mais je ne compte pas pour autant garder ma bouche fermée et la laisser faire ce qu'elle veut sans que je ne puisse la conseiller. Je suis sa soeur, à la vie à la mort. « Je sais, mais je voudrais juste que tu sois plus prudente, c'est tout. » je lui dis en réponse à son explication. Elle me dit qu'il ne lui est jamais rien arrivé, mais je persiste à croire qu'il y a un début à tout. Or, je ne supporterais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. « Bien sûr que je me comporterais de la sorte avec Ludmila. La seule différence c'est que je ne l'ai encore jamais vue rôder dans les rues. » je continue, un peu énervée d'avoir à me justifier. D'autant plus que Meryl commence à se comporter comme une enfant à vouloir se comparer aux autres. Mais il faut admettre qu'elle arrive à me moucher avec ses derniers mots. « Quant à moi, j'ai 25 ans, je sais ce que je fais. » je termine, comme si c'était vraiment une excuse. Je croise les bras sur ma poitrine, prête à bouder, puis je finis par changer d'avis. « Je sais que je dépasse parfois un peu les bornes Meryl, alors excuse moi. » je commence à lui dire, désireuse qu'elle puisse me pardonner. « J'essaye juste de remplir mon rôle de grande soeur. » Et c'est vrai. Je sais que je n'ai pas été très présente pour elle à cause des kilomètres, alors maintenant que nous sommes réunies, j'ai vraiment envie de rattraper le temps perdu.

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Meryl aurait sincèrement aimé faire comprendre à sa grande sœur qu’il n’y avait rien de dangereux à photographier de purs étrangers; il y avait même quelque chose d’excitant dans cette pratique, plus courante qu’on pouvait le croire. Rencontrer de nouvelles personnes était amusant. Eh, ce n’était pas parce que la petite brunette était un peu renfermée sur elle-même qu’elle était incapable de faire des efforts pour socialiser de temps en temps. Elle n’était pas handicapée socialement, au contraire. En fait, les gens appréciaient la jeune femme, en général. Ils aimaient qu’elle vienne leur parler, comme ça elle ne passait pas pour la fille bizarre qui photographie des gens à leur insu. Déjà qu’elle souffrait d’une réputation de fille bizarre, autant ne pas en rajouter, merci bien ! Et puis, si jamais on lui faisait comprendre que sa présence n’était pas la bienvenue, Meryl n’insistait pas, elle s’en allait et voilà tout. Mais en règle général, on aimait se faire photographier dans des poses stylées, on aimait passer pour des mannequins d’un jour, même si tout cela puait l’amateurisme à plein nez. Et Meryl conservait toutes les photos sur son ordinateur, qu’elle imprimait ou qu’elle faisait développer. Ces gens-là n’étaient pas de mauvaises personnes. Il y avait un risque, oui, mais elle choisissait toujours ses modèles avec soin, elle n’était pas sotte. Elle se retint de ne pas grimacer aux paroles de son aînée. Plus prudente, plus prudente… Que voulait-elle qu’elle fasse ? Qu’elle photographie des bébés inoffensifs, qui ne pourraient jamais lui faire le moindre mal ? Ça devenait légèrement ridicule. « Mais je suis prudente, Oksanna. Pourquoi ne veux-tu pas me croire ? » insista-t-elle de plus belle, têtue. Quant au sujet un peu délicat de Ludmila, Meryl aurait dû se douter que cette réplique sortirait de la bouche d’Oksanna. Elle préféra faire la sourde oreille, parce qu’elle n’avait pas envie d’épiloguer sur son autre demi-sœur, avec qui les échanges n’étaient pas toujours sans intempéries, mais cela n’empêcha pas la petite querelle de se poursuivre. « Si tu veux dire par là jouer la mère poule, alors oui, tu sais très bien ce que tu fais, » répliqua-t-elle, agacée de la tournure des événements. Elle avait manqué l’occasion de photographier l’homme et elle en était dégoûtée; elle avait envie de rentrer, à présent. Finalement, à sa grande surprise, Oksanna lui présenta ses excuses, elle qui était si fière. Cela, Meryl en était consciente et c’est cela qui la calma un peu. Si la blonde faisait des efforts, très bien, elle aussi elle en ferait. « Oui, tu dépasses parfois les bornes, mais bon, je serais stupide et ingrate de t’en vouloir parce que tu te fais du souci pour moi, » admit-elle en replaçant ses cheveux sur son front. « Désolée de m’être énervée. N’empêche, tu dois admettre qu’il aurait été trop bien de le prendre en photo, ce type. » Oui, bon, elle avait envie d’avoir le dernier mot, ce n’était pas un crime, à ce qu’elle sache.
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OKSANNA & MERYL

Je me doutais que Meryl aurait voulu avoir le dernier mot dans cette histoire. Après tout, elle a hérité du caractère de notre père. Un homme déterminé, têtu, intraîtable même. Cela lui a valu d'avoir une carrière politique plus que respectable d'ailleurs. Il n'a jamais rien lâché et je l'ai toujours admiré pour ça. Il a fait bien des erreurs dans sa vie, comme tromper ma mère, mais au final je n'ai jamais cessé de voir quel grand homme il est. Car même dans son infidélité il a réussi a accomplir quelque chose de beau. En effet, il a eu Meryl et je pense que malgré les circonstences dramatiques, cette jeune fille est un véritable cadeau pour toute notre famille. Bien entendu, au départ elle n'a pas aidé à la cohésion, mais elle nous a tous aidés à faire la paix avec notre père rien que par sa seule présence. Quand j'y pense, je me dis heureusement qu'elle soit née. Notre famille aurait été brisée sans elle pour adoucir toute cette histoire. « Oui oui, c'est vrai. » j'admets à propos de l'homme que Meryl avait voulu prendre en photo. « Mais tu peux aussi me prendre en photo si tu veux. Ne ferais-je pas un chouette mannequin ? » je lui dis en imitant une pause de mannequin, pour détendre l'atmosphère. Je me doute bien que je ne dois pas être le meilleur modèle au monde. Mais je ne voudrais pas que Meryl soit trop déçue de sa soirée à cause de moi. Puis une idée me vient. « Si tu veux, je reste avec toi, et je te trouve des personnes à photographier. Pour me pardonner. » je lui propose en faisant un bond sur moi-même. Cela me paraît être un bon compromis après tout. Je l'aide à faire ses photos et de mon côté je peux garder un oeil sur elle et sur ses rencontres. Puis j'aimerais bien passer du temps avec elle, découvrir ses passions, ce qui l'anime au fond d'elle. Nous n'avons jamais vraiment eu le temps de partager beaucoup de choses toutes les deux alors autant s'y mettre aujourd'hui. Puis, qui sait ? Je finirais peut-être par moi aussi vouloir m'acheter un Polaroïd pour capturer tous les moments de ma vie que je voudrais immortaliser. Peut-être qu'une âme d'artiste réside en moi, que ce don coule aussi dans mes veines.

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