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Je traine les pieds d'un pas las, Peluche passe souvent entre mes jambes en ronronnant. J'ai envie de vomir depuis que je suis rentrée de Paris et je n'ai même pas encore cherché d'appartements ni de studio, je vais me retrouver à la rue. A la rue, sans travail, sans mari. J'ai mal au cœur. J'ai merdé et je trouve encore le moyen de me plaindre. Lorsque je me regarde dans le miroir, je fais peur à voir, de toutes façons, depuis que je suis arrivée dans la maison, je n'arrête pas de pleurer. Je ne sais même pas comment je fais pour avoir encore des larmes, tellement je n'arrête pas. Je n'ai encore dit à personne qu'il a demandé le divorce, qu'il m'a dit de partir de la maison et qu'il ne voulait plus voir aucune signe de vie de ma part en rentrant de Paris. Il m'a aussi dit je pourrais m'exposer aux yeux de tous avec Blake à mon bras, et que de toutes façons, je n'étais qu'une trainée. Ses mots résonnent dans ma tête et je n'arrive pas à les oublier. Attrapant mon téléphone, j'espère avoir un message de lui mais non, rien, du vide. Passant de nom en nom dans mon répertoire, je me décide à envoyer un message à Nevada pour lui dire que tout est terminé. Après tout, j'ai rencontré cette fille grâce à mon mari (ou devrais-je dire, mon ex-mari) il faut bien qu'elle soit informée. C'est la moindre des choses à faire, mais dans ma tête, tant que je ne le disais à personne, cela n'était pas réel. Il n'avait pas demandé le divorce et je n'avais pas fait ce voyage à Paris pour qu'il finisse par m'annoncer que de toutes façons, notre couple n'est plus rien, que je n'avais pas qu'à aller voir ailleurs. Montant dans ma chambre, je regarde les cartons sur le lit et je me met à pleurer, une nouvelle fois. Je regarde la valise qui n'est même pas défaite et je rajoute quelques affaires dedans. Il ne reste plus que mes dernières robes à mettre dedans et mes chaussures, il ne reste plus que ses costumes, ses chemises. Lorsque j’entends la sonnette qui résonne dans toute la maison, j'essuie rapidement mes larmes, et me coiffe d'un chignon rapide, je ne peux pas avoir l'air d'un cadavre plus que je n'en ai déjà l'air. Je descend alors rapidement le grand escalier, jonglant entre les cartons pour ouvrir la porte et voir Nevada sur le pas de la porte, me tire un sourire. “Hey ! Merci d'être venue.” C'est dans des moments comme ça, que je suis bien contente d'avoir des amies sur qui compter.
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