La famille Cargill/MacMillan ça vous dit quelque chose ? Non ? C’est juste la famille qui détient l’entreprise la plus puissante en négoce de matières premières rien que ça !
Pourquoi je vous parle de la famille Cargill/MacMillan ? Parce que j’en fais partie, je suis Will Gideon Cargill-MacMillan, Will en honneur à mon arrière-grand père, mon grand-père et mon père, oui on hérite aussi des prénoms chez moi. D’ailleurs mon arrière-grand-père Will Cargill premier du nom, a fondé l’une des entreprises familiales les plus prospère de notre époque spécialise dans la fourniture d'ingrédients alimentaires et le négoce de matières premières, et Cargill c’est un empire familial, tout le monde travaille d’une manière ou d’un autre dans la société, mon père dirige le conseil d’administration et je vais lui succéder …
Au départ c’était pas censé se passer comme ça, je vous explique, je suis le troisième de la fratrie, le petit dernier, et normalement c’est aux ainés que revient la tâche de reprendre l’entreprise familial, et au départ c’était James, mon grand frère qui devait prendre le relai, toute sa vie a été modelé dans ce sens, école privé spécialisé dans le marketing, le management, l’économie et la gestion de multinational. Soirée mondaine et comité d’entreprise … Bref il était programmé pour devenir le prochain PDG de la boite. Après lui il y Rose, la fierté de la famille, fille parfaite, élève modèle, étudiante en Droit promise à un avenir grandiose comme Avocat conseil de l’entreprise familiale, elle fait le bonheur de mon père. Et puis il y a moi, en faite depuis toujours on m’a toujours laissé faire ce que je voulais, puisque James allait diriger l’entreprise sous les conseils avisé de Rose, je n’avais pas besoin de m’occuper de tout ca.
La seule condition à pouvoir vivre une vie de gosse de riche tranquille était de ne pas faire de vague, pas de scandale, rien qui puisse nuire à la réputation de ma famille. Mais ca honnêtement c’était facile, du moment où j’avais tout ce que je voulais, je ne dérangeais personne. C’est comme ça que j’ai eu 12 guitares, 5 Rolex, 8 motos et 4 voitures de luxe avant mes 18 ans. La vie s’annonçait parfaite, j’avais même obtenu de mes parents de ne pas aller à la fac avant mes 20 ans, histoire de profiter de ma jeunesse en faisant un tour du monde.
Malheureusement tout ne s’est pas exactement passé comme prévu, à quelques semaines de mes 18 ans, mon frère s’est donné la mort. Officiellement, il est décédé dans un malheureux accident domestique … Mon cul ouai, il s’est pendu … Mais un suicide faisait un peu trop tâche alors mon père à glisser quelques billets pour arranger l’histoire à sa sauce …
J’avais jamais remarqué que mon frère n’allait pas bien, c’était un robot, toujours à bosser comme un dingue pour faire plaisir à notre père et franchement je pensais que ça lui convenait, jusqu’à ce que je le vois à la morgue. La pression l’avait apparemment rattrapé, d’après Rose, il supportait plus de travailler pour mon père, il en avait assez de tout, et comme mon père ne voulait rien comprendre, il a pensé qu’en finir était la seule solution … J’avais jamais été très proche de lui, parce qu’il n’avait jamais le temps de s’amuser et que je le trouvais bien trop sérieux, en réalité, il aurait surement préféré faire le con avec moi plutôt qu’étudier le bilan trimestriel de l’entreprise …
Cette épreuve m’a fait prendre conscience de plein de chose, comme du fait que je parlais pas non plus beaucoup à ma sœur, ça nous a rapproché.
Après l’enterrement de mon frère, mon père m’a prit à part pour me parler. Il m’a expliqué que puisque James n’était plus là, je devrais prendre la direction de la firme après lui. Autant dire que j’ai été choqué, d’abord parce qu’on avait à peine enterré mon frère qu’on était encore en deuil mais que lui pensait business mais aussi parce que j’avais rien d’un dirigeant d’entreprise, j’avais suivis des cours dans de très bonne école privé oui, j’avais eu des cours d’économie un peu plus poussé que la moyenne oui, mais ça ne faisait pas de moi un PDG en puissante loin de là. En plus je détestais ça, les responsabilités c’était pas pour moi, j’avais toujours été libre de faire ce que je voulais et il voulait me priver de ma liberté. J’ai bien sur tenté de lui dire que Rose était la mieux placé pour prendre sa place dans le futur mais rien à faire. Mon père voulait un homme à la tête de l’entreprise, et puis Rose avait déjà son rôle à jouer dans la branche juridique … A même pas 18 ans, je devenais le pantin de mon père …
Fini les rêves de tour du monde et de glandage au bord de la piscine à me dorer la pilule. Quelle merde.
Après ça tout s’est enchainé très vite, mon père voulait que j’entre à Harvard pour commencer mes études en économie et relations internationales. Le problème était que je n’avais pas le niveau dans ces deux matières-là, je n’avais pas reçu l’éducation de mon frère moi … Alors pendant un an, j’ai bossé d’arrache pied, mon père sur le dos, j’ai étudié et ré-étudié tous les cours possible et imaginable pour être au niveau. Je peux vous dire que j’en ai bouffé des bouquins sur la micro et la macro économie, sur le développement des entreprises, le marketing et toutes ces conneries. Et j’ai détesté absolument tout ce que j’ai appris, mais je n’avais pas vraiment le choix, c’était le seul moyen pour que mon père ne me coupe pas les vivre …
Après une dure année de travaux forcés, j’ai passé le concours d’entrée d’Harvard, et j’ai réussi d’un cheveux, j’ai eu beaucoup de chance, j’avais révisé les thèmes proposés juste avant, un vrai coup de bol, enfin je pense surtout que c’est mon père qui a réussi à s’arranger avec un chèque pour obtenir les bons sujets mais bon, le principal était que j’avais réussi. J’ai donc rejoins ma sœur sur le campus le plus prestigieux du monde.
Bien que je déteste toujours autant mes domaines d’études, j’ai quand même réussi à obtenir de mon père un plafond supérieur pour ma carte bancaire, un genre de récompense pour avoir été pris. Maintenant je dois bosser dur, parce que je n’ai pas le droit d’échouer. Redoubler signerait mon arrêt de mort. Mon père a été très clair à ce sujet, si je n’ai pas mon diplôme, je peux dire au revoir à mon héritage, et ça se serait la fin du monde … Alors prépare toi Harvard, Gideon arrive et à bien l’intention de tout déboiter !