roses are red and violets are blue | ft. nemo

Il était venu te voir à votre table. Enfin... si on peut dire ça comme ça. Il ne t'avait pas vraiment parlé. Nemo t'avait seulement glissé une fleur, une rose rouge plus précisément, dans la poche de ton veston. Et il était parti. Comme ça, super vite, sans même te dire quoi que ce soit. Ça t'avait surpris, assez pour que tu le suives du regard jusqu'à voir où il s'arrêterait. Une fois fait, tu t'étais excusé auprès de Zoya, ta cavalière, pour le suivre et le rejoindre. Puisqu'il est dos à toi, tu tapotes gentiment son épaule du bout des doigts. "Comme ça, on ne rappelle pas un coup d'un soir après le spring break, mais on lui donne une rose comme si de rien n'était?" Tu affiches un sourire glorieux, dévoilant tes dents blanches, jusqu'à ce qu'il se retourne vers toi. T'avais dit ça tout bas, pour que lui seul soit en mesure d'entendre, en fait.

Tu étais allé t'asseoir à ta table après être passé par la tablée numéro deux. Elle n'était pas du tout tienne, mais tu n'avais pas su résister à l'envie de t'y approcher lorsque tu y avais vu Viktor parmi les couples présents. Les souvenirs de votre nuit encombrait une nouvelle fois ton esprit, et tu t'étais dit qu'un passage rapide et éclair était un bon moyen pour te faire remarquer de lui si tôt dans la soirée, d'autant plus que tu avais une fleur à lui laisser. Tu ne savais plus d'où t'étais venue l'idée, et peut-être qu'elle était un peu trop stupide pour la relation – non-relation ? - que vous aviez, mais tant pis. Tu avais fais attention, disant bonjour à tout le monde et pas seulement à lui, et t'étais resté discret, pour ne pas créer des problèmes si jamais sa cavalière était sa copine et qu'elle interceptait ton mouvement – tu n'avais pas envie d'être au milieu d'une dispute de couple. Tu t'étais ensuite complètement concentré sur les gens de ta table et ta cavalière, avant que quelques longues minutes plus tard, tu sentais une main tapoter ton épaule, et une voix murmurée prêt de ton oreille. « Comme ça, on ne rappelle pas un coup d'un soir après le spring break, mais on lui donne une rose comme si de rien n'était ? » Tu te retournais vers celle-ci, reconnaissant bien évidement Viktor, et tu souriais en coin, haussant un peu tes épaules. « J'imagine bien que tu n'es pas fleuriste, mais ce n'est pas qu'une vulgaire rose, je t'en prie. » Tu lui répondais l'air un petit snob - comme s'il venait presque d'insulter ton geste – mais t'étais plus amusé qu'autre chose. Tu t'excusais légèrement à ta table, venant te lever afin de te diriger vers un coin peut-être plus calme, espérant que Viktor te suivait. « Puis je t'ai rappelé. Enfin, textoté. »

« J'imagine bien que tu n'es pas fleuriste, mais ce n'est pas qu'une vulgaire rose, je t'en prie. » C'est qu'il jouait sur les mots et les événements, le Nemo. Tu poses tes yeux sur sa silhouette, tout de même amusé par la situation alors qu'il se lève et s'éloigne de sa table. Pour plus de... d'intimité, peut-être? Votre espèce de relation spéciale restait encore à définir, mais ce n'était pas pour tout de suite. Et oh, ce n'est pas ce qui te tracassait le plus, vous savez? Tu ne te prends pas la tête avec des détails dans le genre. Tu lui souris alors. « Puis je t'ai rappelé. Enfin, textoté. » Tu fronces les sourcils, lorsque vous vous arrêtez dans un coin exclu et un peu plus sombre, pour poser ensuite tes yeux sur lui. "Certes. Mais.." Il n'y avait pas de mais, tu n'en trouvais pas. Il avait raison, il t'avait textoté, tu avais fait pareil, mais votre idée de deuxième rencontre n'avait mené à rien, à vrai dire. "La prochaine fois, je me réserve un journée rien que pour toi, alors." Tu lui souris une nouvelle fois, regardant à gauche et à droite, pour ensuite reposer tes yeux sur lui. "Alors, ta soirée se passe bien?"