HOMEO ♥ presque aussi bien que Roméo !

Tu avais regretté de proposer ce voyage à ta meilleure amie, Octavia. Tu avais l'impression de t'éloigner petit à petit d'elle, tout simplement à cause des jalousies d'Alexys. Tu levais les yeux au ciel, tu soupirais, tu en avais marre de cette soirée. Tu avais eu beau t'expliquer avec ton amie, c'était bien plus compliqué que tu ne le pensais. Cette amitié, ne pouvait pas durer encore bien longtemps. Trop de tensions, trop de sentiments, tu en souffrais bien plus que tu ne le pensais. Et au final, tu avais fait venir ton amie, elle ne connaissait personne et tu n'étais là pour la soutenir. Tu dansais avec plusieurs personnes et au final, tu avais besoin de sortir. Tu buvais plusieurs fois, finissant plusieurs verres, tu sortais dehors. Histoire de prendre l'air, tu retrouvais au final ton amie. Tu regardais la demoiselle de loin, pour au final m'approcher d'elle. « Pourquoi tu m'évites ? » soufflais-tu doucement, en lui barrant le passage. Ne voulant pas qu'elle s'éloigne encore, comme elle l'avait déjà fait.

Ta soirée était plus que compliquée et tu n'avais qu'une envie, te barrer. Tu écoutes vaguement les conversations et tu as besoin de sortir. Tu as déjà fumé quatre clopes depuis le début de la soirée, il faudrait peut-être que tu songes à te calmer. Tu soupires une bonne fois pour toutes, tu finis ton verre d'un seul coup et tu le poses sur la table avant de disparaître. Tu expliques à ta cavalière que tu reviens dans quelques minutes, qu'elle ne s'inquiète pas, que tu reviendrais pour la remise des prix. Tu t'es glissé rapidement dehors, dans la foule, attrapant du regard ton amie. Octavià, cette demoiselle que tu avais fait venir depuis Édimbourg. En effet, tu la voulais dans ta vie, tu t'es rendu compte que sans elle, c'était bien différent. Tu ne pouvais pas, elle était ta meilleure amie, ton pilier, ta confidente. Pourtant depuis quelque temps, tu n'avais plus cette impression. Elle s'éloignait petit à petit, elle t'ignorait et faisait comme si tu n’existais pas. Dès qu'elle croisait ton regard, elle s'éloignait et tu la perdais de vue. Tu en avais marre, tu avais besoin de savoir ce qui se passait. Tu l'attrapais, du moins tu te plaçais devant elle, qu'elle ne s'échappe pas encore une fois. Ta mâchoire se crispe dès qu'elle balance ces mots. Elle est dure, elle t'en veut encore et pourtant lors de ton départ, elle n'était pas ainsi. Elle était heureuse, encore au voyage, elle était totalement différente. Tu as du mal à comprendre et au final tu décides de lui tenir tête. « Tu peux m'en vouloir encore longtemps, toute ta vie si tu le veux. Mais je te connais suffisamment pour savoir que tu me mens. » soufflais-tu sur un ton froid et autoritaire.

Tu n'en pouvais plus, tu n'avais qu'une envie c'était te barrer, en courant peut-être ? Non, reprendre ta voiture et rentrer chez toi. Ou pire, prendre tes affaires et déménager et te casser de cette université. Tu n'en peux plus, tu as les nerfs à fleur de peau. Tu soupires, et tu regardes ton amie. Tu sais qu'elle te ment et tu n'apprécies pas, pourtant tu n'ajoutes rien à ta phrase. Tu attends juste sa réponse et tu envisageras le reste plus tard. Tu te demandes bien pourquoi tu as fait cette connerie, avouer à ta meilleure amie que tu l'aimais, dire à ton ancienne meilleure amie de venir habiter chez toi. Tu ne faisais que des conneries et tu commençais à sérieusement te poser des questions. Après tout, tu avais déjà fui une fois, elle n'allait pas t'en vouloir pour une deuxième fois. Tu étais nerveux, mais tu ne voulais pas l'afficher, alors tu restais de marbre devant elle. « On est deux, enfin j'ai envie de dire que je passe des semaines, des mois de merde. Ou plutôt des années, à croire que je pourrais jamais me débarrasser de ces emmerdes. » tu avais besoin d'évacuer, même si ce n'était pas le bon moment. Tu posais ton regard sur la jeune femme et tu restais en face d'elle, tu levais les yeux au ciel. « Pourquoi je suis là ? Car j'ai envie de te voir, de te parler, j'ai envie d'être avec toi. Maëlys, je la connais à peine. Alexys m'a forcé d'aller avec elle enfin bref. Et à vrai dire je n'ai pas envie de croiser Alexys. » soufflais-tu, après tout, tout le monde pouvait l'entendre, tu t'en foutais. « Donc non, je ne préfère pas passer ma soirée avec elles, tu vois. » lançais-tu sur un ton plus que froid. Tu poses ton regard sur la jeune femme « Tu es toujours autant ravissante. C'est qui ton cavalier pour la soirée ? » lançais-tu doucement. Histoire de changer de conversation, mais ce qui t'intriguait le plus était son visage. Fatiguée, pâle, alors que tu l'avais toujours connu avec tes couleurs et un visage en forme. « Tu es sûr que tu n'es pas malade ou je ne sais quoi? Tu as une mine fatigué. » tu caressais doucement sa joue.

Tu n'avais plus envie de profiter de cette soirée, tellement déçu par cette ambiance. Tu n'aurais pas dû accepter l'invitation de Maëlys et rester tranquillement dans ton appartement. Regardant ce phénomène depuis ton balcon, assis dans cette chaise longue que tu partageais auparavant avec ta petite amie Grace. Tu ne te sens pas forcément bien, tu repenses à beaucoup trop de choses. Tu t'en veux d'avoir fait le con à ce Spring break. Tu n'aurais pas du lâcher ta meuf pour retrouver ta meilleure amie. Tu n'aurais pas dû et pourtant tu l'as fait. Tu te retrouves seul, comme un débile, près de ton amie d’Écosse. Tu as du mal à accepter tout ce qui s’est passé depuis ton arrivée à Harvard. Et tu te poses sérieusement des questions, si tu vas pouvoir continuer tes études ici. Tu n'arrives pas à oublier cet attentat, la perte de ta petite amie. Tu ne peux plus passer dans ce couloir, tu ne peux plus faire comme si rien ne s'était passé. Et au final, tu essaies de t'imaginer ce qu'il aurait pu se passer, si Isadora ne s'était pas retrouvé près de cette bombe ? Tu lâchais alors quelques mots à ton amie, avec une voix assez dure, mais la tristesse de submerger. Tu ne peux plus garder tout ça pour toi, très peu sont au courant, seul ceux que tu aimes le plus sont au courant de toute cette histoire. De tout ce qui se passait dans ta vie, dans ton cœur. « Tu sais ce n'était pas contre toi, si je ne t'ai pas donné de nouvelles. Il s'est passé énormément de chose ici. Des choses que j'aimerais bien oublier. » soufflais-tu doucement, plongeant des mains dans ton bas de costard. « J'ai perdu ma petite amie lors de la bombe. Une dispute la veille sur notre relation libertine. Et elle a disparu sans même me dire où elle allait. Et au final le lendemain, j'avais besoin de m'excuser, besoin d'elle. Et cette bombe à explosé et elle se trouvait à quelques mètres. Je l'ai retrouvé dans le couloir, en train de se vider de son sang. Elle est morte dans mes bras, Octavia. » tu respirais doucement, et pourtant tu avais ce mal qui habitait dans tes yeux. Ton cœur se serrait, tu n'avais pas l'habitude d'en parler. « J'ai passé plusieurs mois chez une psy, j'ai passé plusieurs mois à rester près de sa tombe. J'ai plongé, je suis devenu ce putain de camé et d'alcoolique. Ce mec que je n'étais pas auparavant. J'ai eu un accident, renversé par une voiture devant Alexys. J'ai été dans le coma plusieurs jours. Et elle était là, près de mon lit. J'ai perdu la mémoire. Je ne me souvenais plus de rien, que quelques briques... » tu tournais les yeux ailleurs, tu n'avais pas envie de voir son regard. « En grande partie, voilà pourquoi je ne t'ai pas donné de nouvelles. Ma mémoire est revenue totalement, il n'y a qu'un mois je dirais. » soufflais-tu doucement avec un léger sourire. « Et je le sais, mais je le faisais pour Alexys, c'était quand je croyais que ça pouvait encore marcher. Elle me plaît, mais ça n'ira jamais bien plus loin. » un petit clin d’œil à ton amie pour la rassurer, tu avais bien remarqué que le courant ne passait pas entre les deux. « Hmm, je vois. Comme c'est gentil. » un petit sourire et au final, elle te proposait de marcher, ne répondant pas à ta question. Tu te plaçais à ses côtés, marchant tranquillement.