Alcohol gives you infinite patience for stupidity — Haytam

Putain ce que j'étais dégoûté... Ce que je pouvais avoir l'envie de gerber, là, à même le sol. Sur l'herbe là, ou non tiens, sur les chaussures du premier qui passerait. C'était quoi que ce fichu bal à la con ? J'me souvenais pas en avoir jamais passé un d'aussi pourri que celui-ci et putain, dire qu'il commençait à peine. De toute façon, que les choses commencent à bien aller dans ma vie n'était qu'un truc éphémère en fait, rien de plus. J'en voulais à la terre entière pour le coup. Rien qu'ça. Sérieux je lui avais fait quoi au gars qui avait décidé de détruire ma soirée avec sa photo pourri ? Mais juste un instant...Et si c'était juste l’œuvre de Priape même ? Si c'était juste lui ou l'autre fichue Kova ? Et si tout ça n'était qu'un coup monté pour que je me sente mal et que je ne décide de quitter Elia ? Pour dire plus simplement les choses, je ne savais plus vraiment quoi penser...J'avais juste la haine et cette bouteille de je ne sais quel liquide ambré elle contenait, n'était qu'un prétexte pour faire passer la pilule invisible. Elle ne semblait pas américaine sinon européenne et je me doutais bien qu'elle ne manquerait pas vraiment au bar de là où j'avais réussit à la piqer. Du vin peut-être ? J'en avais aucune idée. Et après avoir ouverte la chose, je la portais à ma bouche, savourant juste mon envie d'oublier cette photo qui montrait un baiser à me coller les pires nausées. Soudain, ce fut seulement après que j'abaissais la tête après avoir bu une longue gorgée que je remarquais un visage bien familier dans le coin de la terrasse obscure sur laquelle je m'étais réfugié. Ni une ni deux, je me rapprochais de lui, lui tendant ma bouteille. « Apparemment, je ne suis pas le seul à en avoir besoin. »

RILEY & HAYTAM

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Fichu bal… pourquoi j’ai accepté de foutre les pieds ici ? Certes cela m’a valu quelques danses avec les femmes comptant le plus pour moi mais après … ? J’ai passé combien de bal en toute tranquillité depuis que je suis ici ? Les premiers, c’est certain, et pourquoi ? Parce que tout le monde me détestait, parce que j’étais la bête noire de cette Université, et parce que je n’y allais pas ! Mais toutes les fois où j’ai foutu les pieds dans ces bals, il m’est arrivé quelque chose. Première année, on m’a passée à tabac pour que je termine ma soirée dans le coma, ensuite j’ai perdu Poppy, Poppy et Milena se sont déchirées devant moi, et… il me semble que j’oublie quelque chose, mais qu’importe ? Je dois prendre l’air, je dois sortir de cette salle bondée, je n'en peux plus de voir toutes ces robes et ces paillettes, j’étouffe littéralement. Je me précipite vers un balcon et prends mes appuis sur celui-ci, regardant vers l’horizon. On ne voit presque rien sauf quelques lampadaires, mais qu’importe, je n’ai pas peur du noir et j’ai seulement besoin de respirer longuement. Une silhouette s’approche de moi et je tourne la tête vers… Riley qui me tend sa bouteille, généreux. Je l’attrape alors et le remercie d’un bref geste de la tête. « Je hais ces bals… À ta santé ! » Bordel je suis aussi stressé qu’un puceau lors de sa première fois…erreur, comment pourrais-je connaitre ce sentiment étant donné que je le suis toujours ? Ok je viens de me casser tout seul. Je porte la bouteille à ma bouche et je bois deux gorgées, faisant ensuite la grimace, c’est fort ce truc-là, pas si mauvais mais disons que tu sens par où le liquide passe. « Alors, qu’est-ce qui te rend comme ça ? Enfin laisse tomber, on va pas parler de choses qui fâchent non ? »

« Je hais ces bals… À ta santé ! » Mon inconnu attrapa la bouteille que je lui tends et me fis un signe de tête en guise de remerciement. Je me demandais ce qu'Haytam fichait ici et plus encore pourquoi il me disait qu'il n'aimait pas les bals. « Si tu ne les aimes pas...Qu'est-ce que tu fous là ? » Question clandestine, bonjour. D'ailleurs, un type dans son genre ne devait certainement pas être venu seul à ce genre de soirée, donc, où était sa cavalière ? « T'as cavalière veut danser et toi tu ne veux pas ? » demandais-je ensuite avec un sourire en coin. Même l'esprit dans les choux, je ne pouvais pas m'empêcher de taquiner ceux qui m'entourait. Mais moi, j'avais juste la haine mais pour pouvoir convenablement passer ce moment improvisé avec mon pote de quarantaine, j'étais prêt à mettre ma colère de côté pour...dirais-je les trente secondes à venir. « Alors, qu’est-ce qui te rend comme ça ? Enfin laisse tomber, on va pas parler de choses qui fâchent non ? » Je secouais la tête, enfonçant mes mains dans les poches de mon pantalon, perplexe. Je m'étais peut-être importé trop vite en n'y allant pas de main morte avec le meilleur ami de ma fiancé mais dans ma tête et même partout dans mon corps, je présentais qu'il le méritait juste. Ouvrant ensuite ma veste, je sortis de la poche intérieure de celle-ci, la photo qu'un serveur était venu me tendre lorsque j'étais encore assis à ma table. « J'espère que tu n'es pas fan de ce type mais...voilà ce qui m'arrive. » Je montrais la photo au Dunster, révélant Elia et Priape s'embrassant. « Et elle, c'est sensé être ma fiancée. » Sans savoir pourquoi, j'avais besoin de parler de ce qu'il m'arrivait. « Fin voilà, la routine, les oiseaux chantent et la vie sent bon... » Je marquais une pause, rangeant la photo. « Mais et toi alors ? Ça se voit que ça a pas...l'air d'aller. » disais-je doucement en reprenant la bouteille.

RILEY & HAYTAM

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Portant la bouteille à mes lèvres, un rictus s’installait sur mes lèvres, je n’étais pas fan de l’alcool mais il faut croire que celui-ci m’aimait bien car ce n’était pas le premier verre que l’on me proposait durant la soirée. J’allais devoir ralentir car je sentais déjà que le liquide faisait effet au sein de mon corps. Je me mettais à rire, nerveusement, alors que Riley me demandait pourquoi j’avais débarqué ici. « On m’a en quelque sorte… obligé à venir. Les filles et leurs exigences concernant les danses dans les bals, c’est un truc auquel tu ne peux pas échapper. » Je me contentais de hausser les épaules et de regarder ce qu’il y avait en face de moi, c'est-à-dire pas grand-chose vu le faible éclairage. Salomée, Poppy, Mackenzie, Roxanna et j’en passe, elles m’ont toutes obligées à exécuter une danse, j’avais dû marcher sur les deux pieds de chacune d’entre elles, elles l’avaient voulues. « Hiiiiin, erreur, aucune cavalière étant donné que je n’étais pas sensé foutre les pieds ici. » J’avais imité le bruit du buzzer tout en regardant Riley et sa mine déconfite, puis je l’observais sortir une photo et reconnaissais le Dunster. Fronçant les sourcils, je redonnais la bouteille à mon collègue de quarantaine. « Oh merde mec… désolé, ça c’est vraiment moche. » Je glissais alors mes mains dans mes poches de costume et soufflais longuement. Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre ? Les bals pour moi ça rimait avec un gros bordel. Je m’étais fait tabasser, j’avais passé des mois dans le coma, j’avais eu le droit à une bataille entre filles, j’avais eu le droit à… je laissais tomber, la liste était trop longue. « J’attends juste que le mauvais sort me tombe dessus, comme chaque année. Bordel, pourquoi il y a toujours des histoires aux bals de fin d’année ? Ça ne pourrait pas être juste… simple ? On boit, on danse, tout le monde rentre chez soi et voilà. »

« On m’a en quelque sorte… obligé à venir. Les filles et leurs exigences concernant les danses dans les bals, c’est un truc auquel tu ne peux pas échapper. » Je fronçais les sourcils avec un fin sourire. Comment avait-il pu se laisser forcer à venir à une soirée à laquelle il n'avait aucunement envie de venir ? « Qui a bien pu te forcer à venir de la sorte ? Serais-tu amoureux de cette personne, dis-moi ? » Surtout pour apparemment s'être laissé faire. Je ricane seul, levant mon visage quelques instants vers le ciel afin d'observer les étoiles qui le décorent. « Hiiiiin, erreur, aucune cavalière étant donné que je n’étais pas sensé foutre les pieds ici. » Ben alors pourquoi était-il là ? « Toi t'es le genre à passer ta soirée avec une bonne grosse encyclopédie, j'me trompe ? » C'est vrai qu'en observant cette énergumène de plus près, il avait l'air totalement décalé par rapport à l'environnement dans lequel nous nous trouvions. Moi aussi pour être tout à fait franc. « Oh merde mec… désolé, ça c’est vraiment moche. » Reprenant la photographie récente ainsi que la bouteille, je rangeais la première dans le même endroit que là où je l'avais sorti, buvant ensuite un trait de ma bouteille. « Très moche. J'le haie...Sérieux, ce type j'le haie. Je sais pas ce que les gens lui trouve sérieux. » Et il devait bien penser la même chose de moi. « J’attends juste que le mauvais sort me tombe dessus, comme chaque année. Bordel, pourquoi il y a toujours des histoires aux bals de fin d’année ? Ça ne pourrait pas être juste… simple ? On boit, on danse, tout le monde rentre chez soi et voilà. » Un éclat de rire s'échappa de ma gorge. Si seulement tout le monde pouvait penser comme lui, tout serait définitivement beaucoup plus simple. « J'sais pas... Qu'est-ce que tu aimerais qu'il t'arrive ? Soyons fou...Personnellement, j'imaginerais bien que ce sale type va pas tarder à me tomber dessus puisque j'ai eu l'audace de le frapper sans qu'il demande quoi que ce soit. » Et je l'avais fais tomber de sa chaise, maintenant, la scène me faisait rire. Je bus une gorgée de la bouteille et la lui tendis à nouveau. « T'sais...sans histoires, on se ferait bien chier. Ils vont bientôt remettre les prix d’ailleurs...T'penses que t'en auras un ? »

RILEY & HAYTAM

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« Bah euh non enfin… il n’y en a pas qu’une. Je sais pas ce qu’elles ont avec les danses lors du bal les filles, c’est vrai quoi j’ai dû promettre je ne sais pas combien de danses. » Je passais une main dans ma tignasse qui recommençait à pousser, je n’imaginais pas que mes cheveux courts n’allaient pas durer. A vrai dire ça ne plaisait pas trop, ça faisait apparemment trop dur pour un gaillard comme moi, j’aurais essayé de changer au moins… Salomée, Poppy, Mackenzie, Roxanna et j’en passe, chacune de ses filles et d’autres encore m’avait obligées à leur promettre une danse, le jeu était perdu d’avance. « Ouais on va dire que je préfère. Après le bal, c’est un rituel donc je lâche mon bouquin pour venir mais disons que ce genre de soirée ne m’a jamais vraiment trop réussi. Le bal c’est comme… je ne sais pas comment dire, y a même pas de mots, en gros à chaque bal il m’arrive un truc énorme sur la tronche, mais du genre gros truc tu vois ? » Je me contentais de hausser les épaules, s’il savait que j’étais un mec maudit des bals, oui c’était ça, le karma me faisait une surprise à chaque fin d’année via le bal, c’était pitoyable. Je l’observais attentivement, cette photo lui faisait beaucoup de mal, je ne pouvais que le comprendre, je ressentais la même chose en voyant Poppy dans les bras d’Erwan. « J’en sais trop rien, c’est parfois difficile de comprendre les gens. » Je prenais à nouveau la bouteille et la portais à mes lèvres, cette fois-ci aucun rictus, l’alcool commençait à passer tout seul. « Tu crois qu’il viendra ? J’en sais foutrement rien, j’aimerais juste que la soirée se déroule sans soucis, que je ne me fasse pas tabasser, que personne ne diffuse d'énormes ragots sur ma gueule, que les filles ne se crêpent pas le chignon avec moi au milieu, bref que je sorte sain et sauf, sans trop d’encombres de cette soirée ! » J’arquais un sourcil en le regardant, j’avais beau être à la Dunster House je ne connaissais pas vraiment Priapre, je ne voulais pas me mêler des affaires des autres mais vu ce que je venais de voir… il ne me disait rien qui vaille. « Sauf que lorsque tu en as trop… ça devient invivable, je parle en connaissance de cause. Hum… je ne pense pas, l’année dernière j’ai reçu le prix du mec le plus mystérieux, on va dire que je ne m’y attendais pas trop, et toi ? »

Passé un moment avec Haytam c'était comme soufflé quelques secondes après cette soirée d'enfer. Je tirais sur ma cravate avec un geste imprécis. Je n'étais pas fan de ce genre de soirée et apparemment, je n'étais pas le seul dans mon cas. Il me raconta qu'il avait du promettre il ne savait combien de danses à énormément de filles et un sourire s'installa sur mon visage. « Tu danses si bien que ça pour être autant solliciter ? Moi aussi j'veux une danse alors ! » disais-je en l'affublant d'une tape dans le dos, moqueur. J'avais déjà promis une danse à Elia et ça me suffisait amplement. Puis il me racontait qu'à chaque bal il lui arrivait une catastrophe et je fronçais les sourcils en l'observant. Vraiment ? Intéressant. « Mon gars, s'il y a bien une personne sur cette planète qui connaisse bien les emmerdes, c'est bien moi. » Ouais, l'année dernière -dépourvu de mémoire- je m'étais fait poursuivre par des vigiles avec l'ancien président des rouges et j'avais fini par être obliger de marcher à quatre pattes parmi la foule pour leur échapper. « Mais fais-moi rire...qu'est-ce qui t'es déjà arrivé de si gros lors d'un bal ? » Rebuvant une gorgée de la bouteille d'alcool, je la tendais ensuite au Dunster avant de lui avoir raconté ce qui s'était passé pour que je quitte si précipitamment la table de bal à laquelle on m'avait convié. « J’en sais trop rien, c’est parfois difficile de comprendre les gens. » Je l'observais du coin de l’œil, boire aussi tandis que j'enfonçais mes mains dans mes poches. « Ouais, je pense qu'il viendra. Au moins, demander des explications...eh t'avais pas une petite amie toi ? » demandais-je alors comme si c'était tout à fait normal. Puis j'explosais de rire en prenant conscience des paroles qu'il avait prononcé. « On t'as déjà tabassé ? » Il ne savait pas se défendre ? Sa me révoltait. Néanmoins son prix du plus mystérieux, me fit froncer les sourcils. « Moi celui du plus maladroit... Et un autre prix avec mon ex-fiancée, qui l'est de nouveau aujourd'hui. » Je toussotais gêné, lui reprenant la bouteille. « Il a un drôle de goût s'truc, tu trouves pas ? »

RILEY & HAYTAM

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« Si tu aimes te faire marcher sur les pieds, pas d'problème ! » Je me contentais de hausser les épaules en le regardant. J’étais sûrement le pire danseur de cette université et pourtant j’arrivais à avoir des femmes quémandant de danser mes bras, certaines étaient donc maso pour s’infliger ça. Je me contentais alors de souffler tout en regardant un couple venant se bécoter près de nous comme si de rien n’était, visiblement trop éméchés pour réfléchir à quoi que ce soit. « J’crois qu’on devrait former un club. » Après tout j’étais déjà dirigeant d’un club, pourquoi pas deux n’est-ce pas ? Je reprenais alors la bouteille qu’il venait de me tendre et la portais à mes lèvres, me mettant à rire intérieurement, il voulait vraiment que je lui parle de mes misères ? Je ferai mieux de lui tendre une corde. J’examinais le reste de la bouteille, il ne restait malheureusement pas grand-chose. « Par où commencer, par le pire ? Quelle année est la pire déjà… peut-être celle où je me suis fait tabasser devant tout le monde par une bande de gros bras sans que personne ne bouge le petit doigt, année où on m’a laissé pour mort et où j’ai réussi à me ressortir amnésique et bien vivant après plusieurs longs mois de coma… Attends, je suis sûr que je peux trouver pire… » Je disais ça d’un air tout à fait naturel, après tout je n’allais pas m’apitoyer sur mon sort… si je pourrais, vraiment ? Je chipais une dernière gorgée et lui tendais le reste. « Les petites amies c’est pas vraiment mon genre… enfin j’veux pas dire que je suis gay hein non, j’aime les femmes ça c’est sûr mais… dit que je ne suis pas très doué pour ça, donc je reste seul. » J’arquais un sourcil en espérant bien me faire comprendre, après tout je restais le puceau d'Harvard, ce n’était pas rien et puis ça suffisait à expliquer ma situation de nullos. « Tu veux d’autres exemples que le précédent ? J’ai appris à encaisser les coups à la longue. » Je passais automatiquement une main sur mon visage qui avait connu bien des hématomes. « Hum je vois… c’est pas les pires encore. » Une moue et je regardais à nouveau mon voisin finir la bouteille. « J’en sais trop rien, je bois jamais de ce truc, sûrement parce que c’est dégueulasse, mais j’avoue que la tête commence à me tourner. »