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Un amour de chiot. | cam

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« Aujourd'hui, je suis une reine.
Demain, je serai une princesse.
Le reste du temps, je serai une diva.
»

Il y a un petit moment déjà qu’Heather avait vu l’annonce dans le journal quotidien. « Recherche personne pouvant donner câlin et amusement à un petit Shar pei mâle de 2 mois. Prix, faire offre. » Elle n’avait pas hésité et avait sauté sur son portable pour composer le numéro de téléphone qui accompagnait l’annonce. Depuis le temps qu’elle rêvait d’un chien, et pile de cette race ! Une voix masculine lui répondit et elle proposa un prix qui sembla convenir puisque le chien était à elle à présent. Une grande portée dont un seul n’avait pas trouvé de propriétaire. La personne étant assez âgée, ne pouvait pas se permettre de le garder. Un bonheur pour Heather qui était LA fille de la situation. Quand elle raccrocha, elle s’empressa d’appeler sa jumelle pour lui annoncer la bonne nouvelle et lui crier tout son bonheur. Autant dire que Teddy fut vite mise à la couleur que, désormais, sa sœur porterait tout son amour sur un petit animal à quatre pattes. Elle envoya également un SMS à Danny lui précisant qu’il aurait bientôt de la concurrence. Autant dire qu’elle ne tenait plus en place et que le rendez-vous, fixé à la fin de la semaine. Autant dire que l’attente jusqu’à samedi allait être des plus longues jamais vécut. Le vendeur le lui apporterait en passant, elle n’avait donc aucun déplacement à faire. Si ce n’était pas en plus de la chance. Elle passa tout le reste du temps à parler du chiot à ses amis, à sa famille. Quand elle était seule, c’est devant le net qu’elle passait ses journées à trouver un nom pour le chiot ou à regarder où il serait mieux. Dans sa chambre ? Dans le salon ? Par conséquent, elle finit par décider qu’il serait le seul à trouver ses repères.

Et le samedi arriva. Le rendez-vous était fixé à 15h et déjà, quand elle se leva le matin-même, elle sut qu’elle serait d’autant plus excitée que d’ordinaire. C’était si proche maintenant. Levée à 8h30, elle prit sa douche, se vêtit d’une robe blanche et noire, enfila ses escarpins et coiffa ses cheveux en un joli chignon dont quelques boucles s’en échappaient pour retomber sur sa nuque. Elle mangea à peine au midi et elle prit son mal en patience à zapper devant la télé ou à passer un coup de balais histoire que le nouveau lieu d’habitation du chiot soit propre et saint. Elle prépara l’argent d’adoption et l’heure fatidique arriva. La sonnette retentie et c’est en courant qu’elle se précipita sur la porte d’entrée, l’ouvrant pour faire face à un homme légèrement plus grand qu’elle, tenant entre ses bras le chiot. Elle s’effaça de l’entrée pour l’inviter à pénétrer chez elle.

« Je vous en prie, venez donc. »
Elle ne quittait pas des yeux la boule de poil toute fripée, sentant son cœur gonfler dans sa poitrine. Enfin. Enfin elle avait ce chien tant rêvé. Elle n’en pouvait plus d’attendre. Elle le voulait contre elle, pouvoir le caresser, pouvoir lui offrir autant de bisous que jamais il n’aurait pu en recevoir. Un inconnu venait de lui faire le plus grand plaisir. Elle referma la porte d’entrée une fois que le jeune homme fut à l’intérieur et l’invita à se rendre au salon où elle le fit asseoir sur le canapé.

« Il est vraiment très mignon ! »
Et elle put enfin prendre le chien dans ses bras, collant sa joue contre sa tête ronde et lui grattant les côtes. Il était encore petit mais il faisait déjà son poids. Elle espérait ne rien rater de l’éducation de ce chien même si elle savait qu’il resterait adorable. Ça ne pourrait pas en être autrement, non, vu qu’elle allait le couvrir d’amour. Elle déposa le chiot au sol de sorte à ce qu’il puisse faire le tour du propriétaire et s’habituer à sa nouvelle maison alors qu’elle allait chercher l’argent qu’elle tendit au jeune homme.

« Et voilà, comme convenu. Vous désirez boire quelque chose ? Café, thé, soda, bière ? »
Elle afficha un sourire radieux. Si elle voulait le remercier ? Plus que ça. Il venait quand même de lui exaucer son vœux ce génie vivant.



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Les chiens, c'est bien. Les chiens pouilleux, c'est encore mieux. Je vous rassure, ça c'est ce que chantonnait Callums en se vautrant sur le tapis du salon avec ses clébards pleins de neige, pour énerver sa mère, quand il avait huit ans. Le temps ayant passé, il considère aujourd'hui que les créatures, quelques qu'elles soient, sont tout à fait acceptables lorsqu'elles sortent du bain. Tant qu'il y a des poils... Bref. Ce petit bonhomme-là était à la fois pouilleux, plein de tiques, sale et maigre, pleurnichard, et il se traînait au lieu de marcher. Cam l'avait enroulé dans son blouson pour le ramener à sa résidence, tant le petit bout de sushi grelottait. Il avait passé un moment sous la pluie. Arrivé à Harvard, il dormait (que faire de mieux dans une Université, me direz-vous ?) et le jeune étudiant put alors examiner l'intérieur de son oreille. Pas brillant, bien entendu, mais le tatouage était lisible. Cependant il était peu probable qu'un propriétaire inconscient aille égarer un chiot de cette valeur. Quand on l'a acquis volontairement, on sait ce qu'il vaut, et on le garde (ou on le revend au plus offrant.) Non, s'il s'était trouvé à la rue, c'est que bébé ne plaisait pas. Un accident, peut-être.

"Quoi, moi j'ai eu un accident, et j'ai assumé," marmonna Cam en allant faire chauffer un biberon de lait. Et oui, si vous vous posiez la question, il a des biberons dans sa chambre. Il s'entraîne. Aux prochaines vacances, il rentrera en Alaska, et là, faudra qu'il assume vraiment, avec accessoires à l'appui. Pas question de passer pour un naze devant sa mère, elle serait trop contente de le lui faire remarquer ! Pour tout dire, la première soirée avec le chiot fut assez attendrissante. Le chiot était attendrissant par nature, c'est un mécanisme de défense pour éviter qu'on le tue quand il fait une connerie ; et Cam fut attendrissant de maladresse. Il se rappelait quand son gros loup des bois avait fait une portée le jour de ses dix ans, un des plus beaux jours de sa vie ; et il ne pouvait s'empêcher de penser au bébé accidentel, le vrai, l'humain, celui qu'il avait fourgué comme une paire de chaussettes sales à sa mère dès qu'il en avait eu l'opportunité. D'ailleurs celle-ci avait accepté et filé sans demander son reste ; à se demander si elle accepterait de le lui rendre un jour. Brrr, il préférait ne pas penser à ça. Un deuxième petit être innocent élevé par cet adjudant-chef et son sous-fifre lèche-bottes, merci bien !

C'est le lendemain seulement, en se réveillant la figure pleine de bave et en réalisant qu'il devait aller en cours, qu'il fut atteint d'une crise de raisonnablite aigüe. Je ne vous le conseille pas, c'est très douloureux. Il ne pouvait pas garder ce chien. C'était une bête de luxe, un petit être fragile, ça demandait des soins immenses et coûteux, et il n'avait même pas de quoi l'amener à sa première visite vétérinaire. Bon, il y avait bien ce type bizarre, sur son blog, qui lui avait posté une proposition : mille dollars la soirée, c'était presque tentant... Mais si c'était pour aller se faire découper dans un coin sombre par un psychopathe, c'était pas la peine. Non, il fallait qu'il trouve une vraie famille à ce chien, quelqu'un qui serait capable de lui accorder toute l'attention nécessaire. Et puis, lui, il préférait les bêtes un peu indépendantes. Un peu brutes, un peu homme des bois quoi... un peu dans son genre.

La SPA fit une recherche rapide sur l'ordinateur central. L'adresse et le numéro de téléphone du propriétaire étaient bien répertoriés. Pendant que le chiot éternuait et geignait sur ses genoux, Cam attendit, la mine fermée, la fin de la conversation téléphonique entre le responsable du refuge et la personne au bout du fil. La conclusion était sans appel : le pauvre ne pouvait pas garder le chiot. Trop compliqué, pas le moment, etc... "Vous, vous pouvez le prendre ?" Cam hocha la tête. Non, il ne pouvait pas, mais il n'allait pas laisser son nouveau copain dans une petite cage moche en attendant des jours meilleurs. On ne commence pas sa vie dans ces conditions, c'est pas des manières. Rentré à Harvard, Cam replongea dans ses réflexions en préparant un nouveau biberon ardemment réclamé. Il se résolut à gagner le clavier et à rédiger une petite annonce.

Un joli petit bout de chou comme ça, la réaction ne se fit guère attendre. Le jour J, Cam prit le petit bonhomme dans ses bras, ce à quoi ledit bonhomme s'était volontiers habitué ; il adorait la chaleur. Sur le chemin de la nouvelle demeure, il fut très sage, très intéressé par tout ce qu'il voyait, entendait et reniflait, et Cam s'en félicita : un chiot à l'air sympathique et curieux aurait toujours plus de chances d'être adopté qu'une pauvre bête traumatisée. Et en voyant l'expression de la cliente alors qu'elle papouillait à mort le pauvre animal, il sut que cette affaire était réglée. Même si il en avait gros sur la patate, il ne le montrait pas, et au fond il était content d'avoir trouvé une solution. Il suivit un instant des yeux la minuscule silhouette plissée qui se lançait à la découverte du monde, puis il se tourna vers la jeune femme, qu'il avait jusqu'alors considérée d'un air un peu absent, en répondant vaguement à ses exclamations :

"Ah, au fait. Vous l'appelez comme vous voulez, je ne lui ai pas encore donné de nom. Quand je lui parle, je l'appelle Bonhomme. Et tenez, reprenez ça."


Sortant l'argent de sa poche, il le posa sur le canapé. Une lueur malicieuse naquit dans son regard alors qu'il s'expliquait, ne voulant pas laisser son interlocutrice dans la perplexité, ou pire, le doute sur ses facultés mentales :

"J'ai demandé du fric pour être sûr qu'il tombe chez quelqu'un d'installé, vous voyez ? Des étudiants dans mon genre qui vivent au jour le jour dans une vieille mansarde, y en a plein qui cherchent des animaux gratuits. Après, ce que l'animal est devenu quinze ans plus tard quand il est vieux et plus très en forme, c'est pas la joie, assez souvent. Mais vous, ça a l'air d'aller. Je regarde vos fringues, votre style... Vous allez faire ce qu'il faut. C'est pas juste un caprice de soir de déprime, je me comprends."

Ouf ! Cam détestait s'expliquer. Il était emprunté, il risquait de baisser les yeux ou de rentrer la tête dans les épaules comme un gamin, il avait l'impression de parler mal, et de toute façon parler autant... c'était épuisant. S'il s'était trouvé dans un bar, il aurait commandé un grand whisky. Instinctivement il chercha du regard autour de lui, à la recherche de quelque chose d'approchant. C'était intimidant de se trouver comme ça chez une inconnue, à lui faire la conversation. Mais il s'en sortait, finalement ! Il aurait peut-être dû accepter cette soirée à mille dollars. C'était pas si terrible.

"Et, euh, oui, bière."
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C’est fou comme il existait des personnes capablent de faire le bien dans ce monde. Comme si elle n’en avait que très peu croisé dans sa vie, Heather considérait presque ce garçon comme son sauveur. Ce qu’il était plus ou moins pour le petit bijou qu’il venait de lui apporter. L’animal semblait curieux de chaque coins et recoins de l’habitat et ne cessait d’aller et venir, reniflant, regardant, observant même son reflet dans les quelques portes vitrées des placards sur son passage. A croire qu’il semblait se demander si tous ses trésors étaient bien à lui ou non. Heather s’accroupit, glissant ses doigts sur le haut de la tête du chiot qui se mit à sautiller, essayant de chopper ses doigts. Elle, tout sourire, le laissa la mordiller un instant avant de lui montrer une place près du canapé, sur le tapis blanc et comme s’il avait compris, il se coucha pour regarder autour de lui. Tantôt son ancien maître, tantôt sa nouvelle maîtresse. Et Heather, elle releva à nouveau la tête pour observer le jeune homme. "Ah, au fait. Vous l'appelez comme vous voulez, je ne lui ai pas encore donné de nom. Quand je lui parle, je l'appelle Bonhomme. Et tenez, reprenez ça." Petit bonhomme ? Elle prit un instant de réflexion avant de sourire, ravie. Elle avait trouvé le nom de ce petit bébé. Fellow. Ce qui voulait dire petit bonhomme. Elle allait le dire à son sauveur mais fut couper par sa nouvelle initiative. Il lui rendait l’argent ? Intriguée, elle écouta attentivement son explication, reprenant l’argent qu’il avait déposé sur le canapé. "J'ai demandé du fric pour être sûr qu'il tombe chez quelqu'un d'installé, vous voyez ? Des étudiants dans mon genre qui vivent au jour le jour dans une vieille mansarde, y en a plein qui cherchent des animaux gratuits. Après, ce que l'animal est devenu quinze ans plus tard quand il est vieux et plus très en forme, c'est pas la joie, assez souvent. Mais vous, ça a l'air d'aller. Je regarde vos fringues, votre style... Vous allez faire ce qu'il faut. C'est pas juste un caprice de soir de déprime, je me comprends." Elle arbora un large sourire et sembla presque le toiser, sans méchanceté ou arrogance.

« Je prends ceci pour un compliment. Par contre, j’avais un engagement avec vous alors acceptez l’argent parce que je vous loue pour la journée. Dis comme ça, ça fait péjoratif mais… j’ai besoin d’un chauffeur pour acheter tout ce dont j’ai besoin pour Fellow. Je vous confierai ma voiture, on brûlera mon essence. J’ai pas de permis et ma voiture à besoin d’être démarrée de temps en temps. Dites oui et vous ne le regretterez pas. »

Elle se pencha vers lui, appuyé sur l’accoudoir, l’implorant du regard. Elle aurait bien été capable de le supplier. Et s’il refusait, au pire, elle l’attachera et le torturera jusqu’à ce qu’il accepte. Un moyen comme un autre d’obtenir quelque chose que l’on veut par-dessus-tout. Mais elle avait de bonnes manières, aussi elle s’éclipsa à la cuisine pour attraper deux bières dont une qu’elle lui tendit en revenant près de lui. Elle ouvrit les ouvrit et s’installa sur le canapé face à lui, buvant une gorgée de la bière. Encore une fois, elle ne la boirait surement pas en entière pour ne pas risquer d’être légèrement sonné. Oui, la belle supportait l’alcool avec modération. Elle croisa les jambes, reportant son regard sur le petit être au sol, endormit cette fois. Et d’ailleurs, on pouvait noter un léger ronflement qui laissait présager que la nuit, peut-être devrait-elle utiliser des boules quies. En temps normal, elle aurait très bien pu ne pas offrir à boire à l’invité, ne même pas le faire rentrer à la maison. Mais elle se devait de le remercier, non ? Puisque c’était aussi grâce à lui qu’elle avait ce petit bout fripé dans sa vie d’autant plus qu’elle l’espérait depuis maintenant trois ans. Elle releva son regard vers le jeune homme et lui adressa un sourire poli.

« J’espère ne pas être indiscrète mais... Est-ce que vous travaillez aux alentours ? Il me semble vous avoir déjà croisé mais sûrement que je me trompe. »

Allez, c’est sûr qu’il allait croire qu’elle le draguait. Bien qu’il soit mignon, elle n’allait tout de même pas lui sauter dessus comme une croqueuse d’homme. Bien qu’elle en croquait souvent. Elle était là, non pas pour se taper des mecs à longueurs de journée mais il est vrai – et sa sœur était peut-être du même avis – qu’il y avait un temps pour tout. Celui de travailler, celui d’étudier, celui de faire la fête et celui de faire des bêtises quitte à avoir des relations d’un soir. Heather ne rêvait pas spécialement d’une vie stable. Pas pour l’instant alors qu’elle n’était qu’une étudiante. Et bien qu’elle sache faire la différence entre étude et vie personnelle, elle ne voulait pas risquer de rater son examen parce qu’il faudrait qu’elle se dépêche de retrouver son petit ami. On sait tous que l’amour nous rend aveugle ou un peu bête sur les bords et que ça empêche souvent de réfléchir. N’avoir dans la tête que le visage de celui qu’on aime et plus des leçons révisées la veille. Impossible, pour elle, de penser à autre chose et son couple serait trop tumultueux en sachant qu’elle pensait plus au travail qu’au reste. Alors oui, en attendant, elle s’amusait quand elle le pouvait et quand elle le voulait. Elle avait aussi des principes et un certains respects des autres. Autant dire qu’elle évitait de sauter sur les gens pour ne pas les effrayer.

« Dans tous les cas, pour en revenir à Fellow, vous pourrez venir le voir quand vous le souhaitez, la porte vous sera toujours ouverte. »

Et elle était sincère. Qu’il vienne prendre des nouvelles ou bien qu’il veuille voir l’évolution de la boule de poil n’était pas un mal. Au contraire. Elle lui offrit un autre sourire avant de porter la petite bouteille à ses lèvres et de prendre une nouvelle gorgée bien méritée. En plus, il faisait chaud aujourd’hui et la fraicheur de la boisson était un véritable atout qu’elle partageait sûrement avec l’inconnu face à elle.
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Allons bon. Encore une personne qui voulait le louer contre de l'argent. Cam ne haussa même pas un sourcil, il se dit simplement qu'il devrait ouvrir une agence un de ces jours, ça marcherait peut-être bien. Pourtant cette jeune dame n'avait pas encore vu la marchandise, elle n'était certainement pas une cliente de son blog... Il se prit à l'observer à la dérobée, essayant de l'imaginer un beau soir de la semaine, éclairée seulement par la lueur bleutée de son écran, plongée dans la lecture d'un de ses articles. Elle hésiterait sûrement entre deux modèles et aurait sa calculette à la main pour évaluer le rapport qualité-prix, elle avait l'air sérieuse en toutes circonstances. Mais c'était peut-être une première impression mensongère. Parfois, les gens vous surprennent en bien. C'était un des commandements des Quincies ; garder l'esprit ouvert, ne jamais céder au désespoir : lorsque vous n'avez plus de ressources, votre entourage peut en révéler d'insoupçonnées.

Cam essaya de se concentrer sur le chien, sur le nom qu'elle lui avait donné, mais quelque part c'était moins agréable. Le chien avait été sa peluche pendant quelques jours, et maintenant il allait partir. C'était pas marrant. D'ailleurs, il lui avait certainement donné une mauvaise habitude en lui permettant de dormir avec lui. Un joli petit chiot tout sage, c'est une chose ; mais quand il serait devenu un conséquent bout de steak qui ronfle et qui gigote en dormant, son propriétaire regretterait sans doute de ne pas lui avoir appris le panier. Cam, c'était une chose, il prenait à volonté la voix de l'autorité, il serait peut-être même arrivé à lui faire tirer un traîneau s'il l'avait décidé ; mais cette jeune fille à la voix douce... Bah ! Ce n'était plus de son ressort à présent. Il n'avait plus aucune influence sur la situation. Ayant replacé avec fatalisme l'argent dans sa poche, il considéra son nouvel engagement comme l'aurait fait tout philosophe : en buvant sa bière.

"Je ne le regretterai pas, hein ? Je regrette rarement," déclara-t-il simplement à mi-verre. Il n'avait pas le permis non plus, mais il conduisait le chasse-neige au village, ça ferait sans doute l'affaire. Si la miss avait la voiture mais pas le permis, c'est que ça ne la dérangeait pas de faire une petit infraction au règlement. De toute façon il n'envisageait pas une course sur l'autoroute ou un parcours compliqué. Il fatiguerait ses réflexes et ses yeux, et la demoiselle se prélasserait sur le siège voisin en se laissant promener ; c'était parfait comme ça. Il était tout à fait en accord avec ce type de mission. Aucune pillow queen n'avait jamais eu à se plaindre de son attitude ! Les adeptes de longues conversations sentimentales aux yeux humides, en revanche, ne lui prêtaient guère d'agréments.

"Je suis étudiant. J'avais un job à la bibliothèque un peu plus loin, mais j'ai arrêté."

C'est vrai quoi, vous auriez donné les détails, vous ?

"Je passerai de temps en temps, j'ai l'impression que ça vous fera plaisir à tous les deux."

Quoi, elle lui faisait des mines d'affamée depuis tout à l'heure, il pouvait bien se permettre une petite boutade ! Enfin, boutade... Cam cessa de s'intéresser à sa boisson désormais vide, regarda bien en face la demoiselle qui, si elle avait été un animal, aurait crié à travers son langage corporel "hey ! joli spécimen ! t'es libre dans trois secondes ?" et décida que ça tombait bien : il était effectivement libre. Bon, le plan, officiellement, c'était d'aller faire un tour, donc il se secoua en esprit et écarta de son imagination tout spectacle indécent. Mais la pensée rationnelle qu'il puisse y avoir là une main tendue restait une préoccupation. En général, il s'envoyait en l'air avec sa chère faune underground, qui était totalement aware de ce qu'il avait dans le pantalon, et avec son prof préféré, qui depuis le temps commençait à le connaître par coeur. Quand il tombait sur un parfait inconnu - ou une parfaite inconnue, il ne comptait pas mourir idiot sans avoir tout essayé - il y avait toujours cette légère appréhension de ne pas s'être bien fait comprendre, tant que le strip-tease n'était pas dûment terminé.

"On y va ?" conclut-il sans cesser de la fixer de ses yeux noirs et pensifs, dont le pli donnait parfois l'impression qu'ils étaient toujours mi-clos. "Ya plein de trucs dont on devrait discuter en route. Vous embarquez le bonhomme, montrez-moi comment vous faites. Oh, et vous pouvez m'appeler Cam."

En se levant, il brossa son pantalon, un réflexe. Mais l'avantage de ce clébard-là, c'est qu'il ne perdait pas des tonnes de poils. Il les rejoignit d'ailleurs avec une bonne humeur liée à sa confiance fondamentale : c'était un départ enthousiaste, pas un départ en cours. On allait l'emmener. Cam, qui souriait toujours plus facilement aux animaux, le gratifia d'un sourire, mais se garda de toute autre réaction. C'était une affaire entre Fellow et la Miss, à présent.
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S’il lui avait dit de vive voix que le prénom qu’elle avait donné au chiot était moins agréable, il est certain qu’elle aurait été très vexé. Elle n’a pas pour habitude qu’on lui dise les choses telles quels et, bien entendu, elle lui aurait répondu de manière effrontée. Grand heureusement, il avait gardé ça pour lui et aucune tension n’avait donc pu s’installer. Quoi qu’il en soit, leur journée allait être riche en rebondissement. Elle avait trouvé un bon moyen de lui faire accepter l’argent et elle se devait d’accomplir le reste e son engagement. A savoir : sortir avec lui pendant cette journée et aller acheter tout les biens pour accueillir le nouveau compagnon à quatre pattes. "Je ne le regretterai pas, hein ? Je regrette rarement," et ceci, elle l’espérait bien. Un sourire franc aux lèvres, elle se leva, reposant sa bière à demi entamée pour se rendre jusqu’à sa chambre et enfiler une autre tenue. Une robe un peu plus longue d’une autre couleur. Les femmes ont toujours besoin de se changer plusieurs fois dans la journée et vu sa garde-robe plus que remplie, elle pouvait bien se permettre de salir nombreuses des tenues. Elle déposa un petit gilet en laine blanche sur ses épaules qui ressemblait plus à un cache-cœur qu’autre chose.

Encore heureux qu’il ne lui ait pas précisé qu’il n’avait pas le permis, elle aurait sûrement reconsidérer sa demande pour changer contre le taxi. Un chauffeur à leur disposition aurait été bien mieux qu’une rencontre frontale avec un platane. Mais il fallait espérer qu’il ne lui dise pas à la fin de leur course ou elle risquerait de lui tirer les oreilles plus que de raison pour avoir mené sa vie en danger sans le moindre scrupule. Quant à son ancien emploi, elle n’en gardait pas le souvenir. Elle s’était souvent rendu dans les bibliothèques mais quant à savoir si elle l’avait déjà vu là-bas… c’était délicat à confirmer. "Je passerai de temps en temps, j'ai l'impression que ça vous fera plaisir à tous les deux." La surprise se lu sur son visage et un sourire amusé vint ourler ses lèvres. Elle attrapa son sac, vérifiant qu’elle avait tout ce dont il lui fallait pour faire chauffer son compte en banque plutôt que le spécimen face à elle et ne tarda pas à lui faire une réflexion lourde de sens.

« Vu tout ce que vous me racontez, je vais finir par croire que vous n’êtes qu’un petit vantard. Je demanderai à vérifier plus tard. »

Ses propos pouvaient très bien passer pour une réelle incitation à la débauche dans les heures à venir comme elles pouvaient être totalement innocente. Au moins, elle restait tout à fait évasive et ne passait pas pour une salope finie. Elle se pencha et attrapa Fellow dans ses bras, le calant d’une main contre sa poitrine tandis que l’autre attrapait son sac qu’elle faisait glisser sur son épaule. Elle s’engagea jusque dans le hall et glissa, à ses pieds, ses escarpins noirs. Elle prit ses clés et ouvrit la porte, la refermant une fois tous dehors pour verrouiller la porte d’entrée. Le garage était collé à l’habitation et elle du passer par un petit chemin de terre. Ses talons aiguilles ne s’enfonçaient pas dans le sol et l’on pouvait aisément remarquer la dexterité de ses mouvements. L’on pouvait aisément s’apercevoir de l’habileté et le professionnalisme de son enjambé à ne pas risquer de se vautrer sur l’herbe fraichement coupée.

« Moi, c’est Heather, et je propose que l’on se tutoie. Voici mon bijou. »

Elle releva la porte du garage et une voiture de sport y apparut. Une voiture d’une somme extravagante qu’il valait mieux bichonner. Vu les milliers de dollars qu’elle avait mise là-dedans, mieux valait en prendre soin pour ne pas se suicider. Elle lança les clés en direction du jeune homme qui les rattrapa facilement avant de prendre place sur le siège passager, déposant le petit chiot à ses pieds. On ne sait jamais, des fois qu’il soit malade, mieux valait éviter qu’elle tâche ses vêtements. Elle enclencha sa ceinture et laissa le jeune homme faire ce qu’il fallait pour commencer à se mettre en route. Comme à son habitude à chaque fois qu’elle se trouvait dans une voiture, elle ne put s’empêcher d’appuyer sur le lecteur CD et laisser diffuser une musique qui eut tôt fait de la conquérir. Elle n’était pas non plus du genre à mettre le son à toute blinde, elle aimait être la seule à en profiter et au moins, on se faisait moins remarquer. Enfin, ça, c’était juste quand elle n’était pas dans la voiture de Danny. Elle tourna son visage vers Cam et le gratifia d’un sourire.

« Si tu me ramenes vivante à la maison, tu auras même le droit à un pourboire. »

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Un sourcil haussé avec cet étonnement modéré qui vous saisit lorsque vous contemplez les coutumes d'une civilisation lointaine, Cam regarda la jeune fille s'éloigner, revenir avec d'autres vêtements - les précédents n'étaient pourtant pas tachés ; mystère - et mettre une paire de talons avec lesquels il aurait été incapable de descendre un escalier roulant. Bah ! Il avait renoncé à comprendre certaines choses depuis longtemps. Comme le chien était ravi de retourner en balade avec ses deux nouveaux copains, il n'eut pas à se mêler de lui faire la leçon sur son attitude ou de reprendre sa maîtresse - celle du chien... - sur la manière dont elle le maintenait. Si tout restait aussi simple à l'avenir, leur apprivoisement mutuel serait une partie de plaisir ! Il faut dire qu'ils semblaient tous deux bien disposés. Un peu trop bien disposés peut-être... Les paroles de Miss Neverton prenaient une coloration de plus en plus précise, et il commença à entrer dans le jeu à son tour, à travers la couche de glace qui lui servait de couverture en toutes saisons. Ses paroles se réchauffaient insensiblement, tandis que son expression semblait rester de glace.

"Moi c'est Cam, et mon père m'a appris à ne jamais accepter de l'argent pour rien. Si on me donne un pourboire, je me sens dans l'obligation de rendre d'autres services. On verra ça tout à l'heure, quand les enfants seront couchés."

Apparemment désinvolte, il vint s'installer au volant et s'accorda quelques secondes pour détailler le spectacle qui s'offrait à lui ; en l'occurrence, le tableau de bord. Rien d'impossible. Confiant en l'avenir, il attendit que sa petite famille improvisée soit bien installée et enclencha le contact en surveillant du coin de l'oeil la réaction du petit chien, qu'il n'avait jamais déplacé en véhicule et qui, vu son âge, n'avait peut-être jamais été en contact avec ce genre de technique auparavant. Les vibrations semblèrent le surprendre et il se réfugia contre les chevilles de sa nouvelle amie avec une petite plainte aiguë ; mais quand la voiture eut adopté son rythme de croisière, apaisant du même coup les cris du moteur, le ronronnement ambiant sembla rassurer le petit animal qui resta cependant collé contre les pieds de Heather, par précaution. Cam se concentra sur la route, décidé à ne brusquer aucun coup de frein tant qu'ils n'auraient pas au moins acheté une cage ou un panier pour installer Fellow comme il convient.

"Chez moi, il vivait un peu dans mes pattes, il dormait avec moi, c'est pas des manières. Il te faut un coin pour lui, avec son panier, sa gamelle et ses jouets. Pour qu'il comprenne que tes affaires ne sont pas à lui. Et il a pas beaucoup de poils. Je pense qu'en plus de la laisse, il lui faudra un petit manteau. Et une couverture pour la nuit."
Cam s'interrompit, profitant d'un feu rouge pour compter sur ses doigts. Il fit la grimace. C'était une grosse dépense. A moins que...
"Je fais mes courses dans une petite supérette paumée, au bout de la ligne de bus, tu veux qu'on aille là-bas ? Les prix sont corrects, et la qualité aussi. Toute façon il s'en fiche le bout de chou si ses fringues ne sont pas de marque !"

En tant que guide, localiser les coins les plus intéressants et les prix les plus avantageux faisait partie intégrante de sa prestation. Sa mère avait toujours ce détail à l'esprit lorsqu'elle faisait découvrir la région aux touristes, elle leur conseillait les meilleures boutiques avec une objectivité parfaitement intègre, et quoique Cam n'ait aucune envie de lui ressembler il lui reconnaissait ce trait de caractère comme une qualité. Cela dit, les caissières de la supérette en question le connaissaient comme un frangin fauché qui vient squatter quand il crève la dalle ; elles ne manqueraient pas de le saluer, et lui feraient les compliments les plus incongrus sur la charmante compagnie qu'il apportait. - Et cette fois, je ne parle pas du chiot. - Ce serait peut-être embarrassant. Cam se prit à hésiter.

"...Sauf si tu préfères les animaleries classiques. C'est toi qui vois."
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