You and I - Hayzie

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En fait, t'avais presque l'impression qu'il cherchait à te fuir. T'avais pu l'appercevoir à plusieurs reprise discuter avec des filles -bien sûr chaque fois différente- et pour éviter de taper une crise de jalousie inutile, t'avais préféré faire l'aveugle. Mais bien sûr, tu ne pouvais pas t'empêcher de te dire qu'il était peut être un peu trop intime avec l'une d'entre elle à ce moment précis. Non. C'était pas le moment. T'avais pas besoin de te faire ce genre de film et fallait vraiment que t'apprennes à lui faire confiance. Après tout, c'était la clé d'une relation réussit pas vrai ? Quoi qu'au final, tu ne te serais jamais doutée que ton couple avec Marc soit aussi rapide. Ouais, t'étais très loin de te douter que d'ici quelques jours, ce serait déjà terminé. Bref. « Le schéma typique du frère trop envahissant. » Et si ça pouvait s'avérer plus qu'efficace pour éloigner les lourds qui pouvaient parfois te coller un peu trop, tu devais quand même avouer que la plupart du temps c'était insupportable. En particulier quand il agissait de la sorte avec des gens comme.. Comme Haytam. « T'as pas l'air ravi. » Tu l'sentais au ton que sa voix avait prit. Et puis, tu le connaissais assez bien pour discerner ce genre de chose et ouais, il avait pas l'air plus enjouée que ça. Pourquoi ? Question stupide. Y avait encore et toujours ce lien entre vous. Et s'il venait t'annoncer une potentielle copine, il était clair que tu ne serais absolument pas du genre à le prendre bien. « Ça va, je vais t'épargner ça. » Il avait pas l'air plus motivé puis c'était pas non plus une priorité donc t'allais pas en faire tout un plat. « Oh.. C'est pas grave. » Bon peut être un peu que si mais.. L'essentiel était qu'il soit là. « Tu m'as manqué. » Réellement.

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« On va dire ça comme ça. » Je me contentais de me racler la gorge, ouais il fallait avouer que son frère était toujours envahissant. Depuis que je connaissais Mack, je n’avais fait aucun pas de travers, de peur de la perdre et de perdre cette relation trop précieuse à mes yeux, seulement il était toujours là, tel un fantôme à épier chacun de mes mouvements, c’était parfois oppressant cette sensation d’avoir l’impression que quelque chose allait me tomber dessus d’une seconde à l’autre pour rien, probablement. Je reposais mon regard sur mon amie tout en abandonnant la conversation à propos d’Erwan vers une conversation concernant un autre homme, si je devais choisir… le choix serait vraiment dur, parler d’un emmerdeur qui me bouffait la vie ou d’un mec trop proche de Mackenzie qui m’irritait ? À croire que je n’allais pas pouvoir avoir un moment tranquille avec elle pour rattraper ce temps perdu sans qu’un mec sortant d’on ne sache où le pourrisse. « Oh si, j’veux bien le faire tu sais… parler, apprendre à le connaître, si tu dois être avec lui ben… je ferais cet effort, en tant que bon ami, tu sais… » Je soufflais longuement après avoir haussé les épaules. Jaloux ? Comment dire… probablement. C’est dingue, j’étais aussi proche de Mack que de Rox par exemple et pourtant entre la blonde et moi il n’y avait jamais eu ce sentiment indescriptible qui nous reliait, comme celui que j’éprouvais à cet instant en posant mon regard sur la petite brune. « Toi aussi, vraiment. Je suppose que j’ai manqué un tas de trucs et que du coup je vais devoir me faire pardonner c’est ça ? » Je lui adressais un large sourire tout en espérant qu’on allait passer à autre chose, qu’on allait se consacrer à elle ou bien moi, voir nous, tout simplement.

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C'était dans ce genre de moment que tu te rendais compte à quel point Haytam pouvait être important à ta vie. Tellement que par moment, sans sa présence, tu avais la douloureuse impression d'être incomplète. Même toi tu ne comprenais pas vraiment le pourquoi du comment. T'avais carrément du mal à te dire qu'il comptait autant mais ça avait toujours été comme ça. Dès les premières fois, y avait eu ce truc indescriptible entre vous et tu refusais tout bonnement de le perdre un jour. C'était juste pas possible. T'avais trop besoin de lui et tu ne pourrais pas laisser un truc pareil arriver. « Ouais je vois.. Mais t'inquiète, on attendra que ça devienne sérieux pour ça. » Tu le connaissais. Tu le connaissais même trop par moment. Et tu savais qu'il n'avait pas spécialement envie de cette rencontre alors tu n'allais pas la lui imposer. Pas maintenant. Et étrangement, ton coeur manquait un battement quand il vous qualifiez d'amis. Amis. Pourquoi est ce que ça te faisais éprouver cette réaction ? Tu secouais la tête comme pour te remettre les idées en place et pourtant, tu continuais à ressentir ce petit pincement. Peut être qu'un jour, tu devrais avoir LA conversation avec lui. Et pourtant, tu avais trop peur que ça glisse un soupçon d'étrangeté entre vous. « J'suis sûre que j'en ai manqué pas mal de mon côté aussi. » Après tout, le silence venait des deux parties. « Maaais, j'vais avoir besoin d'aide pour monter de nouveau meuble et j'dirais pas non à des bras fort comme les tiens. » Un petit sourire angélique pour le convaincre et le tour serait joué non ? Puis bien sûr, il resterait manger et tout le reste après. C'était tentant.

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Lorsque j’étais avec Mackenzie, j’étais apaisé, je pensais à autre chose, c’était comme si tous mes soucis s’étaient envolés, elle avait toujours su faire battre mon cœur plus vite que la normale et au départ je ne m’étais pas vraiment inquiété, pourquoi ? Parce que j’étais sans doute proche et qu’elle comptait énormément pour moi. De l’amour ? Sûrement un brin mais j’étais qui pour déterminer s’il y avait de l’amour entre nous ? Après tout je n’avais jamais vraiment eu de relation assez longue pour être qualifiée d’importante et j’avais toujours fait foiré, ce n’était pas pour rien que j’étais encore puceau, bien que les relations physiques n’étaient pas ma priorité sinon j’aurais fait comme certains Winthrop et je serai passé à la casserole avec n’importe quelle fille. « Histoire que j’approuve ta relation ? Après Erwan bien sûr, il a la place numéro un dans la catégorie ‘mec casse-couille autour de Mack'. » J’essayais de détendre à nouveau l’atmosphère, je sentais que j’avais brisé un truc à propos de Marc, par jalousie. Je me contentais de souffler tout en regardant un moment mes pieds pour être sûrs qu’ils n’étaient pas sur les siens en train de les écraser dans une atroce douleur. « Un meuble… je croyais que tu n’avais plus de place hein ? Tu arrives à t’y retrouver dans ton chez toi des fois ? Très bien… je verrais ce que je peux faire, mais après on est quittes hein ? » Je lâchais un léger sourire et mon regard se perdait une nouvelle fois dans le sien, j’avais envie de passer mes mains dans ses cheveux et de sentir son étreinte, chose qui m’avait terriblement manqué. « Et pour en revenir à ta question… rien de bien intéressant, j’ai fait le tour de mon ancienne vie afin d’y mettre un terme, rien d’autre. »

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Tu sentais peut être légèrement une sorte d'angoisse. Après tout, depuis le temps que vous n'aviez pas passés de moment ensemble, t'avais l'appréhension qu'il puisse croire que t'avais besoin de lui que par profit. Ce qui n'était absolument pas le cas. Oh bien sûr, ça t'aiderais un minimum puisque jusqu'à preuve du contraire tu n'avais jamais été Mack la bricoleuse mais c'était aussi un moyen de passer du temps avec lui. En y réfléchissant bien, t'aurais pu demander à n'importe qui mais Haytam avait toujours été la personne dont tu avais eu le plus besoin. Peu importais vos comportements étranges vis à vis l'un de l'autre par moment, il t'apaisais. Il te faisais rire et tu te perdais volontier dans ses yeux couleurs noisette juste pour le plaisir. « T'es un peu comme une sorte de défenseur de mes droits. Sans ton accord, je ne fais rien. » Un petit rire filtrait de tes lèvres alors que tu sentais la situation se tendre un peu plus. Peut être que parler d'un nouveau petit ami après quelques secondes en sa compagnie n'était pas la meilleure chose à faire. T'essayais d'inverser les positions l'espace de quelques secondes et le dénouement était irréfutable. T'aurais pas apprécié. Parce qu'il était tien et que le partage, c'était pas un truc évident chez toi. Ton Haytam. Possessivité quand tu nous tiens. « Non maaais, j'suis passée dans ce magasin vintage et t'aurais du l'voir, il m'appelait encore et encore et.. » Tu prenais un air coupable avant de continuer d'une petite voix. « J'ai craqué. » Un autre de tes défauts. Faire chauffer encore et toujours ta carte de crédit pour des choses dont tu n'avais pas besoin et encombrant à chaque fois un peu plus ton appartement. « Dis le que t'en as marre de moi. » Tu lui rendais son sourire alors qu'il reprenait la parole. « Tant que tu ne fais pas une croix sur moi, tout vas bien. » Propos peut être égoïste mais c'était pas tellement important au final. Toi tu voulais juste pouvoir être avec lui encore et toujours. Et comme pour appuyer tes pensées secrète, t'attrapais sa main entrelaçant vos doigts ensemble comme une promesse.

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« Hum j’aime ce titre… Enfin je crois, je devrais tu crois ? » Je me contentais de froncer les sourcils, à vrai dire j’étais vraiment partagé, le fait qu’elle demande mon pseudo autorisation prouvait que je comptais pour elle, mais la voir avec d’autres hommes, est-ce que c’était vraiment envisageable pour moi ? J’étais subitement énervé et à la fois compréhensif et ce mélange de sentiments venait de créer une espèce de frisson qui avait décidé de se balader le long de ma colonne. Quelque part je remerciais parfois le comportement d’Erwan, certes il n’avait jamais apprécié que je sois proche de sa sœur mais d’un autre côté il faisait le travail que je ne pouvais pas faire à savoir chasser les mauvais énergumènes de l’entourage de la petite brune. « Si je m’abîme les mains par ta faute et que je ruine ma carrière tu devras m’être éternellement reconnaissante ! » Je montrais une de mes mains si précieusement entretenues, tout le monde savait que les mains étaient l’or d’un chirurgien et même si mon corps était un tableau empli de cicatrices, j’essayais toujours de conserver mes mains en bon état histoire de ne pas foutre ma vie future et passée en l’air, après tout devoir zapper des années d’études à cause d’une mauvaise réception au skate par exemple, ce n’était pas la vie rêvée. J’entrelaçais mes doigts avec les siens et posais mon regard sur ce geste si tendre et beau à la fois, instinctivement je me rapprochais quelque peu d’elle comme deux aimants pouvant parfois s’attirer. « Alors ça… je ne l’ai pas encore décidé tu vois, j’attends de voir si tu vaux vraiment le coup ou pas. » Je prenais alors une moue une fraction de seconde et remontais mon bras libre contre mon visage pour éviter l’éventuel coup qu’elle pouvait m’asséner, je me mettais alors à rire. « OKAAAY je plaisante, me frappe pas. Et toi, raconte-moi, à part ce mec mystère, quoi de neuf dans la vie de Mademoiselle Lazarus ? »

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T'avais jamais réellement compris cette dépendance que tu avais envers lui. Parfois, tu ne le voyais pas pendant des semaines et c'était comme.. Comme si tu étais incomplète. Comme si au fond, il te manquait quelque chose. Alors oui, tu pouvais clairement parler de dépendance quand il s'agissait d'Haytam. Parce qu'au fond, tu savais que malgré tout ce qui pourrait arriver, ce serait l'une des seules personne sur qui tu ne pourrais jamais tirer un trait. La preuve était que jamais il n'y avait eu l'ombre d'un problème entre vous. Peut être parce que votre relation était parfaite. Ou alors peut être que vous aviez toujours fait en sorte que les choses ne partent pas totalement en vrille. Ouais, tu savais pas trop. Peut être que vous teniez juste trop l'un à l'autre pour pouvoir laisser des zones d'ombres entre vous. « C'est un privilège, t'as plutôt intérêt à aimer. » Non mais c'était pas tout le monde qui pouvait s'octroyer le droit de choisir pour toi et d'avoir son avis à donner. Vraiment, c'était un privilège. « Excuse moi, j'avais oublié que t'étais une petite nature. J'aurais peut être du demander à un homme de m'aider. » Tu pouffais de rire l'air amusée alors qu'il mettait ses mains en exposition comme si c'était une réelle oeuvre d'art. « Pardon ? » T'arquais un sourcil comme profondément choquée par ce qu'il venait de dire. Comment osait-il ? Bien sûr que tu valais le coup, c'était pas cool d'insinuer le contraire même si tu savais que ce n'était que pour te charier. « Tu mériterais pourtant que je te remette les idées en place Winchester. » Toujours cette moue boudeuse sur le visage, tu réfléchissais quelques secondes à ce que tu pourrais bien lui raconter sans trop savoir par ou commencer. « Oh, pas grand chose. Toujours la même routine tu vois ? C'pas très palpitant. Mais change pas de sujet, promet que tu me laisseras jamais tomber. »

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