Bobo tête ! • BABYLOEY

Bordel la soirée avec été rude. Nous n'y étions pas allées de mains mortes avec Babylone qui dormait encore. L'alcool avait coulé à flot, on avait dansé comme des folles jusqu'au bout de la nuit et ça faisait du bien de se défouler, vraiment. Priam n'avait pas été de la partie mais ce n'était pas pour cela que je ne pensais pas à lui ce matin en lui envoyant un petit message dès mon réveil alors que Babylone dormait encore. On n'était rentrée tellement déchirée qu'on n'avait dormi sur les canapés de la salle de la cabot house, les gens avaient du rire en nous voyant là et en passant... Surtout qu'avec l'alcool Babylone avait ronflé comme un homme et j'avais très mal dormi mais pas grave... Sauf que j'avais envie de me faire une petite vengeance. Je vis une palette de feutre qui trainait non loin de là, la pris et m'installais doucement auprès d'elle commençant à dessiner au feutre noir sur son visage. Une petite moustache, des sourcils très prononcés... Elle dormait profondément et ne bougeait pas. Je fis quelques points de barbes, lui fis les yeux en amande puis me reculait pour admirer mon oeuvre d'art et c'est à ce moment là qu'elle commença à émerger, je courus donc me rassoir sur mon canapé avant qu'elle ouvre les yeux. « Hey ! Bien dormi ? » /div>

Est ce que tu étais en train de rêver ? Probablement. Non mais parce que voir des singes en train de jouer des cymbales à côté de toi, ça ne pouvait pas être réel. Puis en plus, il te donnait sacrément mal à la tête. God, pourquoi est ce que tu avais aussi mal à la tête d'ailleurs ? C'était pas normal. T'avais l'impression d'avoir prit une cuite. Est ce que tu t'étais bourrée la gueule dans ton sommeil ? Weird. En tout cas, tout autour de toi n'avait pas l'air bien réel et ça commençait à se flouter. Peut être que t'étais en train de te réveiller ? Ouais. T'ouvrais doucement les yeux reconnaissant la pièce principale de la cabot house. Okaaaay. C'était là que tout te revenait à l'esprit. La soirée avec Joey, l'alcool et les danses. Et c'était donc de là que venait ton superbe mal au crâne. Génial. T'avais l'impression que ton cerveau allait exploser pour la peine. « Hey ! Bien dormi ? » Tu plissais les yeux mettant un temps infini à te redresser avant de poser tes mains sur tes tempes. « Pas si fort. » Pourquoi est ce qu'elle hurlait pour parler hein ? C'était trop bizarre. Et ça t'faisais encore plus mal pour la peine. « C'est quelle heure ? » Tel était la question. Et gosh, fallait vraiment que tu prennes un dôliprane en fait.

Lorsque Babylone me demanda de baisser de volume je compris qu'il y avait vraiment du mal de fait car je ne criais pas, au contraire, j'avais plutôt mis ma voix en sourdine même si j'étais un peu excitée qu'elle se réveille et qu'elle découvre ma petite connerie surprise. Je partis à la cuisine sans rien dire lui ramenant un cachet d'aspirine, ça lui ferait du bien, ou ça lui déclencherait une hémorragie si elle était en période de fille... On verrait bien... « Je ne crie pas Bab ! Prends ça ça te fera surement du bien ! » Je lui tendis le verre une fois le cachet fondu. Ca pouvait aussi lui provoquer un vomissement de tout l'alcool qu'elle avait ingurgité la veille tellement ce cachet était mauvais. « Il est un peu plus de onze heures je crois ! »

Le concert de maracas à l'intérieur de ta tête venait de redoubler d'ampleur et t'avais l'impression d'être un vampire de vampire diaries qui faisait face à une sorcière utilisant ses pouvoirs magique. Pour la peine, Joey était la sorcière et c'était de la torture. « Je ne crie pas Bab ! Prends ça ça te fera surement du bien ! » Tu fronçais les sourcils attrapant le verre d'eau et.. Yerk, tu détestais les cachets. Encore plus quand ils avaient fondus parce que ça avait réellement un coup écoeurant mais pour une fois, t'allais faire un effort. Entre boire ça et crever de ton mal de tête, tu préférais largement le boire. « Tu gères. » Et un cul sec d'aspirine. « Il est un peu plus de onze heures je crois ! » Gosh, déjà ? Tu poussais un soupir posant le verre sur la table basse avant de reporter ton attention sur la jolie cabot. « La prochaine fois tu devrais vraiment m'empêcher de boire. » Ou alors pas autant.

« Je suis une mère pour toi chaton ! » Je rigole en la voyant engloutir l’aspirine, c’est dégueu mais qu’est ce que ça fait du bien. En plus ça a le mérite de faire vomir quand on a trop bu et que ça ne va vraiment pas mais elle a l’air de gérer de ce côté là. Lorsqu’elle dit que je dois l’empêcher de boire j’ai juste envie de rire à nouveau, oh non elle est trop drôle bourrée et je me suis éclatée. D’ailleurs elle va me tuer en voyant sa tête. « Non t’es trop drôle quand t’es saoule puis on peut faire ce qu’on veut de toi, heureusement que t’étais avec moi et pas avec un homme hein ! » Je lui tendais des perches pour qu’elle comprenne que je m’étais amusée, allait elle comprendre ? Si elle ne le faisait pas elle allait avoir une sérieuse surprise en arrivant devant la glace, elle allait me maudire, me trancher la gorge. « Tu te souviens de notre soirée d’hier au moins ? »

Non mais parce que t'avais beaucoup trop abusée pour la peine et quand tu buvais.. T'étais intenable. D'ailleurs, t'étais même pas certaine de ce que tu avais pu faire et pour le coup, t'avais légèrement peur des révélations parce que tu savais que t'étais du genre excentrique avec un coup de trop dans le nez. « Faire ce qu'on veut de moi.. » Outch, ce genre de phrase te laissais vraiment perplexe pour la peine mais t'étais même pas sûre de comprendre réellement la signification. « Attends, t'as fais quoi Joey ? » Non mais si elle avait prit des vidéos ou autre de toi dans une situation plus que gênante, t'allais clairement l'étriper. Reposant le verre sur la table basse du salon, tu la regardais d'un air accusateur alors qu'elle te posait LA question. « Je.. J'crois que j'ai des trous. » Ouais, pas qu'un seul. C'était ça le problème. Tu laissais ta tête retomber sur la veste qui t'avais servit d'oreiller pendant la nuit avant de reprendre. « Dis moi ce que j'ai pu faire comme connerie.. »

« T'as embrassé au moins quatre ou cinq mecs, t'as disparu pendant près d'une heure je ne savais pas où tu étais t'es revenue toute décoiffée, le sourire aux lèvres... Puis après je me suis dit qu'il fallait peut être qu'on rentre que ce serait mieux. » Oui autant éviter plus de dégâts. Non mais en fait je tentais juste de garder mon sérieux en lui disant tout cela pour qu'elle ne se doute pas que j'inventais chaque mot au fur et à mesure que je les disais. « Et ce que j'ai fait ? Moi ? Non mais vraiment ? Je suis un ange, ça me vexe que tu penses que je puisse profiter de la situation ! » Je lève les yeux et un petit sourire se dessine sur mon visage. J'ai envie de rire et je ne me retiens pas. Elle m'a l'air complètement perdue alors je finis par lui dire : « Tu devrais juste aller voir ta tête dans un miroir je pense que ça pourrait t'aider. » Et moi pendant ce temps je pourrais aller me planquer pour qu'elle ne me tue pas.

Oh oui t'avais peur. T'avais de quoi d'ailleurs. Tu détestais te retrouver sans souvenir et quelque part, t'appréhendais légèrement ce que tu avais pu faire. T'espérais ne pas avoir trop dérapé mais quand Joey prenait la parole, t'avais la sensation que ta mâchoire allait s'décrocher. Non, non, non. C'était pas possible. C'était pas vrai. C'était pas toi. T'étais pas cette fille là. Comment un truc pareil aurait-il pu arriver même sous l'influence de l'alcool ? Oh non, tu n'étais pas une dépravé. « Dis moi que tu plaisantes... » Allez, balance le que ce n'est qu'une blague et enlève les doutes. Tu ne voulais vraiment pas que ça puisse être vrai. T'avais peur que ça soit le cas. « Là, t'es clairement en train de te foutre de moi. Arrête de me prendre pour un jambon et avoue. » Oh, Joey n'était pas innocente. Bien loin de là. Tu poussais un soupir secouant la tête alors qu'elle commençait légèrement à lâcher prise. « J'sens que je vais te tuer. » Tu te levais soudainement pour te diriger vers le miroir du hall avant de lâcher un petit cri. Seriously ? T'hésitais entre rire et.. Rire. Ouais bon du coup tu riais. Et rire ça te donnais mal à la tête. Tu revenais vers le canapé d'un pas traînant attrapant un coussin au pif avant de le lui lancer dessus. « T'es vraiment une garce. Va m'chercher du démaquillant » Ou peu importe le truc qui ferait partir les traces de marqueur sur ta face.