VERY VERY STRANGE | feat. babylone

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Non mais. Qui a eu l’idée de faire ce genre de sortie hein ? C’est quoi ça. Les cabots qui se font un pékin epxress alors que les autres confréries partent se dorer la pilule je ne sais où dans le monde. Remarque, j’suis agréablement épatée. Non j’ne pensais pas qu’elles pouvaient faire ça, les Cabots. J’parle comme si j’n’étais pas une, enfin, pour moi c’est tout comme. J’ne suis pas une cabot, c’est officiel aux yeux de tous.  En attendant j’dois rester rose et en porter les couleurs jusqu'à la fin de l’année et j’ai jamais utilisé cette couleur bien trop fille pour me rapprocher de Babylone comme je voulais le faire à la base. Disons qu’il s’est passé trop de truc en trop peu de temps, j’avais plus le temps de penser à ça. J’ai réussi à la tirer un peu du groupe pour aller marcher dans la ville, parler j’sais pas. Eviter de s’égorger surtout. Maaaais j’vais rester zen. J’vais essayer de pas lui lancer des vannes, des pics à la gueule. Faut que ca ce passe bien. Faut qu’elle en fasse de même de son côté en tout cas. Sinon, c’est pas drôle. J’suis encore toute sale depuis l’épreuve faite en début d’aprem. Faut dire qu’être attaché à son coéquipier sur un vélo.. On fera mieux niveau pratique. Mais j’crois que j’ai bien aimé Non j’suis pas sûre..J’verrais demain si j’ai des courbatures ou pas pour répondre à cette question. Mon sac, toujours aussi lourd sur le dos. J’aurais dû le donner à Casey tiens. C’est l’mec, il faut qu’il assume de devoir porter les affaires d’sa « future » femme. Haaaa. Je pu, c’est dégelasse.. Tu crois qu’avec une pièce de rien du tout on peut demander à s’payer une douche sérieux ? Encore faudrait-il arriver à demander une douche.

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Pourquoi est ce que tu avais accepté ? T'en avais aucune foutu idée. Toi même tu comprenais pas tellement ton raisonnement maaaais, t'avais promis à tes parents de faire des efforts. M'enfin, c'était pas non plus de ta faute si tu ne t'entendais absolument pas avec ta soeur adoptive et puis.. Fallait dire qu'elle était pas non plus la meuf la plus agréable au monde et vos relations s'étaient dégradés au fur et à mesure. Tu savais même pas pourquoi elle t'invitais, au fond t'essayais même pas de comprendre comment son cerveau pouvait fonctionner mais il était clair que si elle essayait de faire quoi que ce soit contre toi, t'allais lui rentrer dedans puissance mille. Et t'étais pas du genre à faire les choses à moitié quand on t'emmerdais. Bref, en attendant, t'étais exclu du monde et t'avais qu'elle pour passer la soirée et c'était plus tellement le moment de faire demi tour alors tu n'avais qu'à t'habituer à ça. Haaaa. Je pu, c’est dégelasse.. Tu crois qu’avec une pièce de rien du tout on peut demander à s’payer une douche sérieux ? T'haussais les épaules continuant à marcher sans lui répondre. Et puis finalement, tu savais que c'était pas le meilleur des comportements à avoir. Posant ton sac à dos au sol, tu l'ouvrais avant de sortir un déodorant que tu lui tendais. « J'arrive toujours à faire passer des choses en douce. Ça devrais te faire patienter au moins un peu. »

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C’est toujours compliqué ce genre de situation, non ? Ou alors c’est vraiment que notre « famille » qui est étrange. Peut être, surement même. Faut dire que le destin a pas bien arrangé sa sauce celui la aussi. M4faire adopter à dix ans, quelle idée, hein. J’étais bien dans mon orphelinat là, j’étais tranquille dans mon train-train d’enfant étrange. Mais bon, j’suppose que je dois remercier les Diaz de m’avoir offert tout ce que j’ai eu par la suite, des parents des soeurs. Enfin une sœur, vu que.. Y’a eu cet accident, ce drame même. C’est bien ce qui a tout pété d’ailleurs. J’crois que j’m’entendais bien avant, avec Babylone. Mais j’peux surement pas lui en vouloir d’avoir été distante après la mort de sa jumelle. J’suis rien moi. J’suis totalement rien. J'arrive toujours à faire passer des choses en douce. Ça devrais te faire patienter au moins un peu. J’ai pris son déo qu’elle me tend presque dans un geste lassé. Un p’tit coup par ci, par là. Merci. J’la fixe, j’la regarde, ses cheveux blonds, son visage angélique. J’crois qu’on est vraiment différente. Finalement je sais même pas. J’la connais pas plus que ça. Ce qui est quand même, assez paradoxale en vu de notre lien de « parenté » maintenant. J’ai ricané, nerveusement. J’ai rien contre toi tu sais.. Enfin, j’t’aime bien. J’crois. Même si j’passe souvent pour la plus grande des connes avec toi. J’lance le sujet direct, c’est mal ? J’continue d’avancer, petit pas, par petit pas.

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Tu savais très bien que rien ne t'obligeais à être aimable avec elle. Après tout, y avait cette cassure entre vous qui faisait qu'il y avait bien longtemps que vous aviez dépassés le stade du politiquement correct. Alors non, t'avais aucune obligation de te montrer sympa ni même de lui prêter tes affaires mais puisque sur un coup de tête tu avais choisis de la suivre ici autant te montrer un minimum aimable non ? T'avais pas tellement envie de te retrouver dans une énième bagarre. Pas alors que vous n'étiez que toutes les deux. C'était pas la meilleure idée au monde. M'enfin, tu te demandais si cette invitation avait un but particulier. Parce que très honnêtement, tu ne pensais pas qu'elle te demande de venir ici sans rien avoir derrière la tête. C'était juste pas possible. Merci. T'hochais juste la tête attendant gentiment de pouvoir récupérer ton déo avant de le ranger à nouveau dans ton sac. J’ai rien contre toi tu sais.. Enfin, j’t’aime bien. J’crois. Même si j’passe souvent pour la plus grande des connes avec toi. Et paf. Elle tapait direct dans le mille. Au moins c'était clair, y avait pas besoin de passer par dix mille chemin. Poussant un soupir, tu gardais le silence quelques secondes avant de continuer à marcher. « Disons que j'ai eu tendance à pousser les gens loin de moi parce que j'étais pas dans la meilleure période qui soit. Mais j'confirme que t'agis vraiment comme une conne parfois. »

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J’sais pas encore si c’est bien judicieux de vouloir, enfin lui parler quand on est que toutes les deux à marcher dans une ville qu’on connaît pas sous le prétexte de ce voyage signé sous les traits d’une espèce de compétitions à deux balles sans notre petit confort qu’on a en Amérique. On va finir par se perdre, s’entre tuer, se manger.. Je sais pas encore. Mais bon j’pense que ca va vite ce savoir. J’rentre dans u sujet, le sujet. Parce que ca sert à rien d’attendre qu’on ce soit balancé mille blanc au visage ne trouvant rien à ce dire. Disons que j'ai eu tendance à pousser les gens loin de moi parce que j'étais pas dans la meilleure période qui soit. Mais j'confirme que t'agis vraiment comme une conne parfois. Comme une conne oui, ca on me le dit souvent , parfois j’ne suis carrément fière d’ailleurs. Mais pour le coup, pas avec elle. J’la considère pas comme ma sœur. On porte juste le même nom de famille et légalement ses parents m’ont adoptée. La loi nous voit comme tel alors que c’est tellement pas le cas. Ca fait un moment que j’voulais venir te parler pour.. Parler ? On s’est mal quitté y a quelques années quand même.. J’continue de marcher en gardant les yeux sur le sol pour éviter de marcher sur je ne sais quoi de dégelasse. Tu m’en veux enfaîte ? D’avoir été là quand sa jumelle s’est barrée au paradis, ou d’avoir été adoptée.. ou.. bah j’en sais rien.

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Du toi tout craché. Tu pouvais pas juste te critiquer sans rien envoyer en retour. Et de toute manière, même si tu avais tes tords dans tout ça, il n'en restait pas moins qu'elle n'avait pas été des plus agréables à vivre. Peut être à cause de toi, peut être à cause de l'ambiance plus que lourde qui avait pesé à la maison pendant des mois et des mois mais, elle avait agit comme la dernière des connes. C'était aussi la raison qui faisait que t'avais fais aucun effort envers elle. Parce que t'en avais pas envie et parce qu'à ce moment là, c'était carrément le dernier de tes soucis. Tu continuais à marcher la mine renfrognée submergée par vos souvenirs en Espagne. Il est vrai que les choses avaient été compliqués. Peut être un peu trop même. Ca fait un moment que j’voulais venir te parler pour.. Parler ? On s’est mal quitté y a quelques années quand même.. T'haussais les épaules l'air sceptique. Au fond, t'étais pas sûre qu'une discussion change quoi que ce soit. Le fossé entre vous il était bel et bien réel et même si cette marche improvisé vous permettez d'enterrer la hâche de guerre, ça ne changeais pas le fait que tu ne la connaissais plus tout comme elle ne te connaissais pas. Tu m’en veux enfaîte ? « J'voulais pas que tu prennes sa place. » Pas la sienne. Pas celle d'Adriana. Ta gorge se serrait douloureusement comme à chaque fois. T'étais pas capable de parler d'elle, ça faisait trop mal. « J'voulais pas qu'ils puissent penser que parce que t'étais là, elle pouvait être oubliée. C'était égoïste mais.. » Ils. Les parents.

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