be stupid, just you and me (olive)

Lake Springfield Park. C’était un endroit vraiment divin, avec de la verdure, de l’eau, bref tout pour plaire. Allongée alors tranquillement, un joint coincé entre les lèvres, j’avais décidé de prendre un peu l’air toute seule. Vous savez, dans le genre sans pression, et tout ça. Je tirais alors une longue taffe sur mon joint, fermant les yeux un instant, alors que je sentais le soleil qui tapait sur ma peau blanche. J’ouvris alors soudainement les yeux, me redressant sur mes coudes alors que mon regard se posa sur une blondinette que je ne connaissais que trop bien. A croire que j’avais été conditionné à me redresser quand elle passait pas là. « Hey la blondasse ! » Je lui fis de larges gestes avec mes bras, alors que je sentais déjà la drogue me montait au cerveau. J’avais l’impression que ça faisait une éternité que je n’avais pas croisé Olive.

Après la tournée des bars et ta longue journée à te remettre de cette horrible gueule de bois, tu t'étais promis de ne plus retoucher à l'alcool du séjour. Mais oh, t'étais une Mather en plein milieu de Mathers, tu pourrais jamais tenir ça. La tentation serait trop grande. En attendant, tu prenais une bouffée d'air frais près du lac, profitant de ta sobriété jusqu'à ce qu'une voix qui ne t'étais pas inconnu ne t'interpelle. Carrie. Ta bizut. Evidemment. Rosen ! lâches-tu en allant en sa direction, t'installant en tailleurs à côté d'elle. Qu'est-ce que tu fous toute seule ? lui demandes-tu en faisant tomber tes lunettes de soleil sur ton nez.

Pourquoi est-ce qu’il fallait toujours que je sois défoncée H24 ? A croire que je ne savais faire que ça, et que je n’étais bonne qu’à ça. Si ce n’était pas triste. Mon regard se posa alors sur mon ancienne bizutrice, celle qui m’avait intégré à la Mather, Olive. J’avais droit de dire que j’adorais son prénom et que j’avais envie de la manger avec un gin tonic ? Ok, c’était un peu trop bizarre dit comme ça. « D’un point de vu philosophique, on peut pas dire que je suis vraiment seule. La drogue est mon amie. » J’agitais alors un pétard devant ses yeux en souriant grandement, et en ricanant bêtement. « Et toi ? Qu’est-ce que tu fou toute seule ? » Je portais mon joint jusqu’à mes lèvres, mais ne l’alluma pas encore.