so tell me what you want (talya)

Nous venions d’arriver avec les Mathers et les invités à St Louis dans le Missouri. Et j’avais été contente d’apprendre après une nuit entière à rouler, que nous avions la journée libre ainsi que la nuit. J’allais donc pouvoir faire ce qu’il me plaisait, et sans modérations. Je m’habillais alors rapidement avec mes vêtements similaires à ceux de d’habitude. Short déchiré, et t-shirt qui laisse entrevoir la naissance de mes seins, puis enfilant des converses, je pris l’initiative de sortir de ma chambre d’hôtel pour prendre un peu connaissance de la ville. Pour ce road trip avec les autres verts, j’avais décidé de me teindre en brune, on pouvait bien dire que ça changeait, et dans le fond ça faisait du bien. Carrie en brune, c’était presque surréaliste, et je me doutais qu’avec cette couleur j’avais du en choquer plus d’un. Marchant tranquillement dans la rue, un casque audio sur les oreilles, je dansais au rythme de ma musique rock sans aucune gêne. Après tout, je n’avais jamais eu peur du ridicule et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer.

Je sors de ma chambre pour aller retrouver Aaron mais il n'est pas non plus dans sa chambre, c'est quoi ce bordel ? Au final je suis toute habillée et je n'ai pas envie de rester enfermée, je file donc dehors me promener. Mon téléphone sonne, encore et toujours mais je ne décroche pas, c'est Priape. J'ai du mal à me sortir de la tête que tous ses appels ont une signification mais je m'en fiche, il a été trop loin la dernière fois, je n'ai plus rien à lui dire. Je suis tête en l'air, je suis absorbée par mon téléphone, je ne vois pas que je vais percuter une demoiselle et pourtant c'est ce qui arrive et mon téléphone tombe. « Oh putain ! Enfin je suis désolée. » Je récupère mon téléphone, ouf il n'a rien. Je lève les yeux, je vois Carrie, en fait je suis bien moins désolée pour le coup vu comment elle m'a parlé la dernière fois mais je me garde de lui dire je n'ai pas envie de me prendre la tête.

Alors que je dansais tout naturellement dans la rue, mon casque audio sur les oreilles, sans aucune gêne, une personne vint à me percuter, et je lui aurais volontiers mis mon poing dans la figure, avant que je ne vois qui se trouvait en face de moi. « Tiens. Mais je te connais toi. C’est quoi ton nom, Maria, Nathalie, Sophia ? » J’arquais un sourcil, alors que je me souvenais que la blondie qui se trouvait face à moi, était en réalité la meilleure amie d’Isaac, ou un autre truc dans le genre. Elle avait l’air vachement perturbé, ou peut-être que c’était une nouvelle mode d’avoir un visage aussi déprimé ? J’en savais trop rien, en réalité. « Qu’est-ce qui te chiffonne blondie ? » J’arquais un sourcil perplexe alors que je penchais légèrement la tête sur le côté, avide d’obtenir des réponses pour satisfaire mon appétit de fille curieuse.

« Talya, juste Talya. » Je ne savais pas dans quel état elle était mais cela me faisait rire et après tout c'était une mather donc elle ne devait pas être bien nette... Ma foi l'échange serait peut être mieux que sur la plage la dernière fois, en tout cas j'allais prendre un malin plaisir à éviter le sujet Isaac parce que je n'avais aucune envie de m'heurter à un glaçon comme la dernière fois puis d'abord je me fichais un peu du dunster depuis qu'il m'avait pris pour une catin en me retenant alors que je sortais prendre l'air avec un jeune homme de très bonne compagnie.  « C'mon ex qui me harcèle alors que je suis une femme libre et en pleine forme ça se voit pas ? Mais t'as l'air un peu perturbée aussi si on oublie ce que t'as dû ingurgiter depuis des jours ! Vous êtes résistants vous les mathers quand même hein ! » Je la taquine sur son état, je ne la juge pas, elle fait ce qu'elle veut, elle vit sa vie comme elle veut et surtout elle oublie les choses comme elle veut.