Au secours, il s'échappe ! - CHARLIE

Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais mis les pieds dans cette boutique. Bon, peut-être bien que si en fait, j'étais en train de craquer comme une gamine de sept ans devant des petites boules de poils toutes plus adorables les unes que les autres. J'allais craquer, c'était sûr et bientôt Léonora allait me détester pour avoir apporté un animal dans notre maison. Je poussais des petits cris stupides alors que je caressais un adorable chiot. Je ne sais pas si j'ai le droit, mais je finis par l'attraper pour le prendre dans mes bras. Il a l'air vraiment vif pour son âge. Une vendeuse m'interpelle, je tourne la tête vers la jeune femme qui a l'air furieuse. Une clochette se fait entendre et le chiot me saute des mains pour se mettre à galoper vers la porte d'entrée de la boutique. Oh mon dieu, il va s'échapper. Je cours vers la porte et j'attrape le jeune homme par le col pour le tirer vers moi et refermer la porte. Mieux vaut que le petit monstre reste à l’intérieur. « N'ouvrez plus cette porte ! » m'exclamais-je avant de me mettre à courir derrière l'animal.

J'avais envie d'un animal de compagnie ses derniers temps. J'avais bien envie d'une compagnie tendre sans pour autant sachant parler. J'étais prêt à donner du tout pour une petite bête de ce genre mais pour le moment je ne savais absolument pas quoi acheter. Je m'étais mis en tête que la vendeuse finirai par m'aider à trouver ce que je voulais. Un chien ? Non trop important dans un appartement. Mais je n'étais pas contre un chat ou bien encore un lapin nain. C'est doux, tendre et mignon. J'avais donc prévu ce matin même de faire un tour à l'animalerie pour me renseigner dans un premier temps et peut être pourquoi pas de conclure sur un achat. Poussant la porte de la petite boutique, je m'apprêtais à me rendre dans un rayon qui m'intéressais quand une jeune femme se sauta dessus me criant de ne pas ouvrir cette porte avant de courir partout à travers le magasin. La vendeuse affolé faisait de même. Paniqué sur le coup, je ne bougeais pas, asseyent de comprendre la situation. Elles couraient toutes deux, et c'est alors que le chiot vif comme l'éclair passait devant moi, galopant tout ce qu'il pouvait pour faire un autre tour. Rigolant face à cette situation cocasse, je tournais un instant la pancarte dans mon dos pour informer les consommateurs que la boutique était fermé. « Faut le coincer dans un coin. » Répliquais-je en me lançant aussi dans la traque du petit chien. On se croirait presque dans un remake d'Hunger Game mais plus mignon et sans verser la moindre goutte de sang. Que la chasse commence !

C'était la première fois que je me retrouvais à courir après un chien et encore plus dans une animalerie. Je courais comme une cinglée et la vendeuse était sur mes talons, elle avait l'air folle de rage. Bah quoi ? La pauvre bête, elle était dans une cage ! Moi, j'aimais pas trop voir des animaux en cage, je trouvais ça triste. En passant à côté de la porte d'entrée de la boutique, je remarque qu'un jeune homme vient de faire son entrée dans les lieux. Je l'attrape donc au passage et je l’entraîne à l’intérieur tout en refermant la porte. Non, il ne doit surtout plus ressortir. Je me remets alors à courir alors que j'entends la vendeuse grogner derrière moi. Le chiot lui a l'air de trouver ça vraiment amusant de gambader de cet manière. C'est vrai, au moins, il pouvait se défouler un peu. Le jeune homme croisé un peu plus tôt arrive à mes côtés et me dit qu'il faut coincer l'animal dans un coin. « Bonne idée ! » Sur ce, nous nous séparons pour essayer de prendre la bête au piège. Mais je me montre un peu trop excité par ma tache, tellement que je pars très vite et que j'ai beaucoup de mal à m'arrêter. Alors je percute de plein fouet le beau brun, je tombe à la renverse sur le dos et j’entraîne le jeune homme avec moi, le faisant tomber lui aussi. Je pouffe de rire devant notre ridicule, je n'ose plus bouger, de toute façon, ce n'est pas possible puisque l'Apollon est sur moi ! « Je ne savais pas que je faisais autant d'effet ! » m'exclamais-je sans honte.

Courant à travers le magasin j'aimais bien me donner des défis et ce petit chiot était celui de la journée. Mais il était clair que je n’achèterai pas de chien ici. Trop bruyant et beaucoup trop joueur. Mais pour une matinée, se pouvait être amusant, je suivais donc le mouvement de la jeune femme en essayant de coincer le petit diable courant toujours avec rapidité. Mais alors que je croyais le chien en incapacité de pouvoir aller plus loin, la jolie brune venait me rentrer dedans au même moment où j'arrivais vers elle, résultat nous nous étions rentrés dedans de plein fouet et vu mon poids plus conséquent, nous étions tombés à la renverse, la jeune femme en dessous. Me redressant sur les mains, mon coeur battait encore à cent à l'heure à cause du choque inattendue que nous venions de vivre. Suite à la phrase plutôt drôle de la jeune femme, je souriais en haussant les épaules. « J'ai pas pu résister, je suis désolé. » J'entrais carrément dans son jeu avant de me relever complètement et de lui tendre ma main. « Tu ne t'es pas fait mal au moins ? » A présent que je pouvais beaucoup mieux regarder la jeune femme dont je tenais à présent la main, je voyais ses yeux translucide et la beauté de son visage. Jolie. Mais alors que mon regard l'a détaillait toujours, la vendeuse s'écriait soudainement l'avoir attrapé. Finalement mon intervention n'aura servit à rien malheureusement.

Je percutais le jeune homme de plein fouet alors que nous essayons d'attraper le petit chiot qui s'était enfuis. Je l’entraînais dans ma chute, me retrouvant allongée sous lui. J'esquissais un sourire, découvrant finalement à quel point le jeune homme pouvait être agréable à regarder. Il avait beaucoup de charme et son regard avait dû embraser plus d'une petite culotte. Bizarrement, j'étais plutôt aimable et calme, à mon habitude, j'aurais certainement envoyé balader la personne en lui disant de faire attention. Là, je ne cherchais même pas à partir de son emprise. Il se redressa sur ses bras et sans réfléchir, je lui parlais de l'effet que je pouvais faire comme pour détendre l’atmosphère. Il entre clairement dans mon jeu avant de se redresser et de me tendre sa main pour m'aider à me relever. Il me demande si tout va bien, si je ne me suis pas fait mal. Mon visage s'illumine aussitôt. « Tout va bien ! » Il a tout l'air d'un homme bien, quelqu'un de bienveillant en tout cas. Mais il faut toujours se méfier des apparences, surtout des gueules d'ange. La vendeuse pousse un cri de joie quand elle attrape enfin la boule de poil. Je reporte mon attention sur le jeune homme et sans réfléchir, j'lui demande, « Tu es libre ? » de quoi ? Je n'en sais rien.