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Ce soir, je décidais d'aller rendre visite à mon meilleur pote Wade. Je lui avais vaguement parlé à la fête surprise de mon anniversaire, en Egypte, et j'avais envie de rattraper un peu le temps perdu. Quel petit coquin, il avait même amené Leevy avec, et j'imagine que grâce à lui, on était de nouveau ensemble. Enfin, il avait aidé. Mais avant cela, je devais terminer mon entrainement de football américain car le prochain match fatidique arrivait bientôt. Comme je ne m'étais pas assez consacré au sport depuis ma chute émotionnelle, j'ai préféré passer le début de soirée à faire des tours de terrain et à shooter dans le ballon. Car oui, j'étais le kicker de l'équipe, je ne pouvais pas me permettre de faire l'erreur d'envoyer le ballon ailleurs. Après quelques tirs, je me suis fait mal à la jambe, mais je m'en foutais, je continuais. Sauf qu'avec la douleur dans mon pied, je ratais mon autre tir et j'envoyais le ballon dans une autre direction. Je soupirais en remarquant que le ballon s'était retrouvé dans les gradins. Quel boulet sérieux. Je marchais en boitant légèrement lorsque je remarquais un homme en train de fumer, assis à quelques sièges plus loin. C'était Phoenix. Oui. Non. Je ne sais pas, je me rapprochais de lui et je ramassais le ballon sur le chemin. Alors il était revenu? Et il fumait le joint? C'était quoi cette blague? Je le regardais, il me regardait. Mh, je n'allais pas faire demi-tour comme si de rien n'était. C'était le frère de ma copine, et même si je ne le portais pas dans mon coeur, je savais qu'il comptait pour Leevy. Tu ne devrais pas traîner ici, c'est pas la meilleure des cachettes. J'aurais pu t’assommer avec le ballon. lui adressai-je suivis d'un petit sourire. Gosh, je paraissais presque sincère à vouloir être gentil avec.(Invité)
Tard dans la nuit, j'ai quitté la villa et j'ai laissé mon fils avec mes gouvernantes pour me poser dans les gradins du stade de l'université. Drôle d'idée n'est-ce pas ? En fait je me suis juste rendu compte qu'à des heures aussi tardives, tout était vide. Alors je peux juste fumer mes joints en buvant ma bière comme un alcoolique et emmerder le monde entier. Jamais je n'avais pensé au suicide, mais j'avoue que depuis quelques temps je me demande comment sera ma mort. Si je ne vais pas mourir tuer par un mafieux, si je ne vais pas mourir sous les coups d'un malade mental, si je ne vais pas mourir empoisonné, si je ne vais pas mourir d'un accident de voiture, ou encore de vieillesse. Bref, j'en sais rien mais j'y pense et ça me travaille. Comme un con, je suis allongé sur un des longs bancs du stade, jambes de chaque côtés et je fais des ronds avec la fumée. La musique dans mes écouteurs me coupe du monde, en même temps le son est à fond et est à deux doigts de me briser les tympans. Je sens alors une présence près de moi. Qu'est-ce qu'il me veut encore ce Royce ? Merde, Nix soit gentil. J'enlève un de mes écouteurs et lui réponds froidement en me redressant « Je ne me cache pas. Et puis c'est pas une malheureuse balle qui me fera mal tu sais. » Je hausse des épaules, attrape ma bouteille et bois une gorgée. Je sors de ma poche mon paquet de cigarettes, en sort deux joints : un que je mets dans ma bouche et un autre que je tends à Royce. « Tu te joins à moi ? » Pouaaah et ma phrase sans mauvais jeu de mots. Bref, j'éteins ma musique et tends mon briquet à Royce, pour ensuite poser une bouteille de bière près de lui. C'est mon jour de bonté.
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