Juliet Emma Fisher ► Chrissy Costanza

Décembre 1995. Reydjavik, Islande. Ma vie débute le jour où l'on m'a déposé à l'orphelinat et qui est devenu mon unique famille, là où j'ai pu expérimenter des bêtises ou juste faire rire les copains. Juliet Emma Fisher, ce nom résonne en moi comme une page blanche sur mon passé. En effet, je ne sais pas si je suis née à Reykjavik dans un petit pays nommé l'Islande, perdu au fin fond de nulle part ou ailleurs en vérité puisque la veille du jour de Noël 1996, on m'a déposé dans le froid et la neige de l'Islande emmitouflée dans une couverture. J'y suis restée toute une nuit entière avant qu'au petit matin tel un paquet de cadeau que le père Noël aurait amené, les personnes de l'orphelinat me trouve. J'étais en détresse respiratoire quand ils m'ont trouvés et très vite ils m'ont conduite à l'hôpital de la ville où l'on me donne le prénom de Juliet. Je ne sais rien de ma vraie famille, qui sont mes parents, quel métier faisaient ils, quel age avaient ils, seul ce second prénom Emma et cette couverture pourrait me donner un vague indice sur mon passé. Mais peu importe car après quelques jours passés à l'hôpital, j'allais être une petite fille en pleine forme, j'étais tirée d'affaire mais un jour de plus dans le froid de décembre et il n'y aurait jamais eu de Juliet Fisher sur cette terre. Depuis ce fameux jour, je n'ai connu que l'orphelinat, j'ai été choyé par des personnes en or qui m'ont nourrie au biberon, m'ont changés et m'ont appris à parler ou marcher. Plus les années passaient, plus je devenais une petite fille souriante, pleine de vie, rigolote, un vrai bout en train, toujours prête à faire le clown pour les copains. Mais surtout j'aimais défier mes limites en jouant à la petite caïd, bien que je sais pertinemment que j'étais la plus jeune de la bande. Dans la bande, il y avait Tyler et Danny, âgés de deux ans de plus que moi et qui m'ont très vite pris sous leurs ailes malgré que j'aimais leur montrer que j'étais déjà une grande. Et puis il y avait moi la petite dernière, le petit bébé de la compagnie, celle qui aimait suivre à la trace les garçons. Un vrai petit garçon manqué je pouvais être parfois mais cela ne m'empêchait de réussir à l'école. D'ailleurs, les copains s'amusaient à me sortir des petites blagues sur mon nom de famille qui ressemble au poisson, comique hein ? Mais on étaient que des gosses et puis un peu d'humour dans ce monde de brutes ne fait jamais de mal pas vrai ? En grandissant, je me suis découvert une passion pour les sports de mecs, que ce soit le football que j'ai joué pendant longtemps en équipe féminine ou le basket ou le handball ou la boxe, tout ce qui pouvait me faire être avec des mecs m'allait. Mais aussi tout ce que mes deux meilleurs amis ont fait comme sport, vous pouviez être sur que j'y étais. Pas pour rien qu'ils passent encore leur temps à me protéger comme un bébé ces deux là. Mais j'ai découvert une passion pour la photo aussi mais surtout pour la résolution d'énigmes à la Sherlock Holmes et puis le goût de sauver les animaux un peu à la "sauver Willy", vous me suivez toujours ? Je pouvais faire trente six mille activités que je n'étais jamais fatiguée, une vraie pile électrique qu'il fallait éteindre dès la tombée de la nuit. A l'école, j'ai toujours été plutôt douée mais je ne savais pas que j'irai un jour à Harvard parce que avouons le mais une petite orpheline islandaise qui se ramène à Harvard, cela ferait pas un peu tâche dans le paysage hein ? Et pourtant quand Ty' et Dan' ont décidés de s'y rendre et de me laisser toute seule en Islande. Bouh mais qu'ils sont vilains ces deux là pas vrai ? Enfin je n'étais pas toute seule car je suis restée un moment à l'orphelinat, en gros jusqu'à ce que je me décide aussi à faire ma rentrée à Harvard en septembre 2014. Sinon côté famille, quand je fus adolescente, j'ai lu la lettre qui se trouvait dans ma couverture quand on m'a trouvée devant l'orphelinat et j'ai compris que ma mère a du me laisser car elle était jeune pour m'élever et surtout car je suis née d'une relation extraconjugale. Mon père avait sa propre vie et une fille, j'ai donc une demie sœur dont j'ignore qu'elle se trouve à Harvard également. Cela doit être mon destin de venir ici en fait et un peu grâce à la persuasion de mes deux meilleurs amis aussi car sinon on va les vexer ces deux là.

Septembre 2014. Harvard, USA. Après des heures d'avion depuis l'Islande, je venais d'arriver à Cambridge où évidemment mes deux mousquetaires préférés m'attendaient et m'ont accueillies comme une princesse. Étonnant non ? Ah ces deux là, que ferait il sans moi et ma bonne humeur à toute épreuve ? Je me le demande encore. Mais en même temps je ne sais pas ce que j'aurai fait sans eux car ils ont toujours là pour moi depuis que je suis bébé. Tout n'est que curiosité et nouveauté depuis que je suis sur la campus car j'ai découvert un monde cent fois plus immense que mon ancien monde islandais où tout le monde était proche de tout le monde. Tandis qu'à Harvard, j'ai eu l'impression que tout le monde s'occupait de sa personne et pas des autres, j'espère ne pas rester sur cette première impression quelque peu négative. D'ailleurs j'aime tout prendre en photo pour les montrer aux copains restés en Islande et eux me montrent comment vont mes amis les otaries et autres animaux de la banquise. Cela fait donc maintenant quelques mois que je suis à Harvard et où je me fais suivre par un type étrange et tatoué mais bizarrement il me fait pas peur, il m'intrigue plus qu'autre chose mais ne connaissant strictement rien de rien à l'amour en dehors des livres, j'ose pas lui parler. Enfin pour le moment je m'amuse à jouer au chat et à la souris avec lui, à le rendre fou car je suis comme cela moi. Il parait que je rends dingue les mecs d'après mes meilleurs amis mais ils sont pas très objectifs eux, ils me connaissent depuis qu'on est gosses alors. Depuis peu, je travaille au refuge animalier, un bon point dans mon cursus puisque j'étudie pour être vétérinaire du moins en théorie car je ne sais pas encore vraiment quel métier faire entre journaliste et vétérinaire. Mon coeur balance entre les deux mais il me reste encore des années avant de me décider n'étant qu'en première année. La suite s'écrit avec vous les amis.