Oh, j'ai dû me tromper de chambre ! - MARC

Jamais je ne pensais me trouver dans une tenue pareille. C'était tellement ... bizarre que j'en avais eu une crise de fou rire devant mon grand miroir avec mes copines. J'avais sur le dos une robe beige somptueuse qui soulignait mes formes et je m'étais perchée sur des talons haut, très très haut. Ma tenue coûtait plus cher que mon foie, un poumon et mes deux bras réunis. J'avais aussi emprunté des bijoux clinquants à ma meilleure amie, Murphy. Je ressemblais à une parfaite eliot dans cette tenue. Plusieurs minutes plus tard, j'étais enfin arrivée dans la eliot house. C'était pas très difficile d'y mettre les pieds en réalité, j'avais juste à être avec d'autres eliots et pour ce qui était du reste, c'était dans la poche. Je longeais un long couloir et je m'arrêtais devant LA porte. Celle que je recherchais du moins. Je toque doucement, personne ne me répond. Je suis surprise de constater que la porte est ouverte, je décide de rentrer dans la chambre vide et je referme soigneusement derrière moi. Je fais le tour des lieux curieusement, j'ouvre les tiroirs en prenant soin de ne rien toucher pour ne pas que ça se remarque. Au moment où je referme le tiroir, la porte de la chambre s'ouvre. J'esquisse un large sourire en me tournant vers le jeune homme qui devait être Marc. « La porte était ouverte ! » dis-je avec un air innocent.

J'étais claqué, j'en pouvais plus, dans ma tête c'était un bordel monstre, le bal approche à grands pas, mes parents enfin mon père me prend la tête pour rentrer encore plus souvent pour son entreprise qui me reviendra, j'en ai par dessus la tête de la paperasse à l'hôpital alors je suis bien content d'en sortir et d'être actuellement au volant de ma Lamborghini pour rentrer sur le campus. Une fois garé, j'entre dans la Eliot House, je grimpe l'escalier pour arriver dans le couloir et sortant mes clés de ma poche, j'insère celle de ma chambre dans la serrure mais il semblerait que la porte soit déjà ouverte, j'ai du tellement être dans les nuages que j'ai oublié de la refermer à clé. Ma main attrapait la poignée pour pousser la porte et en entrant je fus assez surpris de voir une brune à talons haut, juste refermer un des tiroirs de ma commode « Qu'est-ce qu'... » commençait-je à sortir alors qu'elle se retournait arborant un joli sourire en me disant que la porte était ouverte, je refermais justement la porte de ma chambre, posant mon sac à côté de celle-ci « En quel honneur tu te permets de venir dans ma chambre ? » lui sortais-je sur un ton assez énervé, oui je détestais ce genre de personnes, elle avait beau être très attirante dans cette robe beige moulante, avec ses escarpins, son maquillage et ses bijoux, j'en avais rien à foutre, tout était question de principes.

Alors il n'y a que chez les mathers où l'on peut rentrer dans les chambres comme dans un moulin ? Je dois avouer que je ne suis pas dans la meilleure des positions. Je suis une vraie chieuse, mais pas au point d'emmerder le monde sans être moi. C'est vrai quoi... je savais me montrer féminine, mais mon naturel légendaire avait fichu le camp en voyant s'approcher de mes lèvres ce rouge à lèvre "bouche à pipe". Le jeune homme n'a pas l'air très content de me voir ici, en même temps, avec le frique qu'il y a dans sa piaule, j'imagine le léger stresse de voir une inconnue fouiller dans les tiroirs. Mais on s'en fou. Je remplis ma mission et j'me tire vite fait, bien fait. Le bellâtre me demande ce que je fais, du moins en quel honneur. Veut-il vraiment savoir ce que je m'apprête à faire ou ce que j'ai fait avant qu'il arrive dans sa chambre ? Je ne pense pas. Je continue de sourire -ça passe toujours mieux avec un sourire. « On m'a dit tellement de bien à ton propos... tellement que j'ai voulu le vérifier par moi-même. ». Il faut que je change d'astuce. « C'était vraiment idiot... je sais. Je n'ai aucune excuse en réalité et je ne sais même pas ce qui m'a poussé à venir ici ! » Si je suis plus gentille, il devrait se détendre. « Mais... je vais y aller maintenant ! » dis-je en pinçant des lèvres et en haussant les épaules comme pour m'excuser.

Je ne m'étais vraiment pas attendu à ce coup là, voir cette fille, cette inconnue dans ma chambre, le pire la voir juste refermée un des tiroirs de ma commode lorsque je rente, bien-sûr que je suis intrigué et je ne bronche pas pour lui tirer les vers de nez. « Me l'a fait pas à l'envers. » j'étais loin d'être naÏf, elle avat beau être habillé de cette robe et maquillée, et porter la panoplie des bijoux de princesse, je passe pas à travers, je l'ai jamais vu chez les bleus, j'ai des doutes oui et la voilà qui change d'attitude en prenant conscience qu'elle n'aurait pas du venir, elle se défile au point de me dire qu'elle va partir mais non, elle ne part pas tant que j'ai pas ce que je veux. « T'as pas l'air de comprendre, tu pars pas tant que tu m'as pas dis pourquoi tu fouillais dans ma chambre. » je restais adossé à la porte, les bras croisés, le regard figé sur elle.

Bon, ça va être moins facile que prévu. En même temps, je ne m'attendais pas à ce qu'il comprenne et me laisse filer comme si de rien était. Il n'est pas stupide et c'est bon signe... Il s’appuie contre la porte pour m'empêcher de sortir. Je ne peux pas m'empêcher de lui sourire. Cette situation tournait au ridicule. Je laisse échapper un sourire, je n'ai pas d'autre choix que de lui expliquer. « Je ne fouillais pas ! Bon d'accord, je suis curieuse... mais juste un petit peu ! » J'esquisse un nouveau sourire. « Bon... en fait, je suis nouvelle chez les eliots et tu vas trouver ça stupide, mais ... je voulais juste attirer un peu l'attention... » Je pince à nouveau mes lèvres. « C'est la honte... » avouais-je faiblement.

Je n'allais pas la laisser filer sans explications, elle faisait la fille désorientée qui s'excusait mais ça ne prenait pas avec moi, pas du tout, j'étais pas dupe. J'étais adossé contre la porte de ma chambre et je la voyais sourire et là voilà qui ouvrait ses lèvres « Ça me dit pas ce que tu faisais. » lui dis-je toujours les bras croisés sur ma poitrine et là elle me dit que ce qu'elle a fait c'était juste pour attirer mon attention et là je baissais la tête en souriant, la relevant par la suite pour la regarder « En quoi c'est une honte d'attirer l’attention, bon je t'accordes que c'était assez stupide ta façon d'attirer mon attention mais t'as du cran. ».

Je lui offre un nouveau sourire quand je vois que le jeune homme s'adoucit. C'était vraiment la honte et je ne pouvais pas flancher. Je ne pouvais pas nier qu'il était agréable. Il avait l'air de plutôt bien prendre le fait qu'une fille se trouvait dans sa chambre. « Sincèrement, je n'ai rien fais, j'étais curieuse et je me suis dit que j'allais en apprendre un peu plus sur toi en faisant ma fouineuse... » Ça ne se faisait pas normalement. Mais tant mieux pour moi, il avait l'air de vraiment bien le prendre et même de me contredire. Clairement, c'était vraiment stupide, mais il avait raison, j'avais du cran et il n'allait pas être déçu de la suite. Je m'avance un peu plus vers lui après avoir regardé ma montre. « Je dois vraiment partir, mais je me rattraperais pour ma stupidité ! » finissais-je en attendant qu'il m'ouvre la porte.

Elle finissait par me donner des explications, après tout c'était tout ce que j'attendais de sa part. Elle me disait qu'elle avait jouée les curieuses pou en apprendre d'avantage sur moi et attirer mon attention « Tu sais qu'il y a d'autres méthodes pour en apprendre sur quelqu'un que de fouiller dans sa vie privée. » je lâchais un petit sourire alors qu'elle se rapprochait de moi pour me dire qu'elle devait y aller mais qu'elle se rattraperait la prochaine fois pour sa stupidité « Ce qui veut dire que tu comptes me revoir, j'apprécie. » je me poussais de la porte pour poser ma main sur la poignée et l'abaisser pour que la porte s'ouvre « Je t'en pris. » lui dis-je, toujours sourire aux lèvres.

Il avait raison, il y avait d'autre moyen pour attirer l'attention. Mais d'une certaine manière, faire les choses autrement était peut-être ce qu'il y avait de mieux pour ne pas se faire oublier... non ? Je continue de sourire. « Au moins, je suis sûr d'avoir attiré ton attention et avec un peu de chance, tu ne m'oublieras pas ! ». Je me mords ma lèvre inférieure alors qu'il reprends la parole pour m'annoncer qu'il apprécie de me revoir ? Il a tout l'air d'un homme à femme. J'ai beau ne pas croire en l'amour, je ne me jette pas dans les bras du premier venu. D'ailleurs, Charlie est certainement l'un des rares avec qui je couche. Je ne suis pas non plus un vagin sur patte. Je prends un peu d'assurance en le regardant à nouveau. « Nous allons nous revoir ! » affirmais-je avec un sourire en coin. Marc décide enfin de me laisser sortir et après un clin d'oeil, je m'enfuis dans le couloir.

Oh mon dieu, j'ai cru que ça n'allait jamais se terminer. J'enlève cet énorme collier qui me gratte le cou et je le fourre dans le sac à main. Une fois hors de la maison des eliots, je sors mon portable pour composer le numéro de la police. Je leur explique avoir trouvé de la drogue dans le tiroir de la table de chevet de Marc et que j'ai pris mes jambes à mon coup après avoir vu cela. J'affiche un sourire diabolique quand je vois les stups faire le chemin inverse avec leurs chiens.