Edimbourg, ma ville, mon royaume. J’ai toujours été de ses gens qui voulaient conquérir le monde, voir ce beau monde en grand et en couleur et pourtant je n’ai jamais quitté mon Ecosse natale, non par manque d’argents mais plutôt par manque de temps, de projets familiaux. Mon père étant l’un des plus grands avocats de tout le Royaume Uni navigue à tout va pour représenter les pires délinquants ou les honnêtes gens, des causes perdues, quant à ma mère, grande styliste de renom elle dessine à longueur de journée sur son chevalet des croquis à n’en plus finir … En bref pour mes parents c’est bosse ou crève. Et moi je suis au milieu de tout cela, je gambade à la recherche d’une vie hors norme, je n’ai jamais manqué de rien que ce soit d’affection, de jouets, chez nous tout est présent en trois exemplaires au moins, on vit peut être dans le luxe depuis tant d’années et pourtant cette vie bien rangée moi j’en veux pas ! Ce que je veux, c’est vivre, découvrir les joies de la vie, profiter de chaque instant qui s’écoule et c’est vers mes quatorze ans que j’ai commencé à sortir dans les soirées de mes amies, les fiestas d’anniversaire, l’alcool qui s’y trouvait déjà (oui les jeunesses dorées sont les pires, sans limites, à faire peur) me narguait pour finalement se retrouver dans mon verre, les cigarettes dans les beaux doigts des mecs finissaient par se passer de bouche en bouche alors que je m’étouffais à chaque bouffées. Ma mère m’aurait dit que j’étais ridicule mais moi je m’en foutais, je vivais ma vie !
Les larmes coulent, mon foulard autour de mon cou était en train d'éponger mon visage humidifié, il se trouvait là devant moi, j'avais envi de trouver la force de me lever, de me mettre à sa hauteur même si il faisait deux têtes de plus que moi, de le taper de toutes mes forces, je le détestais à cet instant même, il partait, qu'il parte et bon vent. Lui c'est Timotéi, où mon meilleur ami, il a été ma premier fois, mon plus grand soutien comme ma plus grande faiblesse, celui en qui je pouvais compter, tout dire, qui me mettait hors de moi, je pouvais le détester autant que l'aimer, prête à tout pour lui ou encore avoir envi de le voir sous terre, il me rendait folle, follement de bonne humeur, folle de rage, folle d'amour ... et finalement de trahison. Je comprenais à cet instant que nous étions trop différent, qu'il était trop vieux, il se devait de penser à l'avenir, voir venir et moi en gamine capricieuse et fille unique, je pensais que rien ne pouvait me résister et sur le coup j'étais pas habitué de voir l'objet de mes désirs s'éloigner, m'abandonner ! Mais peu importe, j'étais forte, essuyant rapidement mes larmes, honteuse de lui avoir montrer mon chagrin, je déposais tout simplement un bisous sur sa joue, sans un sourire.
Il partait et je me devais de reprendre ma vie, et finalement pourrie gâtée, certes j'avais tout de même une force de caractère in-estimée. Oublie pas, on vit avec ... et je vivais plutôt bien. J'avais été accepté dans la plus grande école de danse, à moi les ballets d'opéras, en plus de toutes ses soirées de galas auxquelles mes parents assistées, le mannequinat, tout finissait par me sourire, je ne vivais plus que pour cela, pour rendre fiers mes parents et adieu l'attachement, plus jamais !
Et puis y a cette fille, de mon âge dix sept ans, elle est magnifique, parfaite, tout lui réussi apparemment, soit disant elle n'a pas été gâtée par la vie par le passé, et pourtant elle se retrouve là à ma table me coupant l'appétit, elle mange dans les même cuillères en argent que moi, je la dévisage, elle m'énerve avec ses airs d'enfant parfaite. Parce qu'en plus elle va rester, je balance tout, comme une enfant capricieuse, ce que je suis après tout, impulsive, non partageuse ! Elle est qui ? Ma soeur ? Non j'ai pas de soeur, j'en ai jamais eu et j'en veux pas ... j'aime pas les femmes, je préfère les garçons, parce que oui je suis féminine mais j'aime le football américain, les films d'action, alors qu'elle me parle d'art et littérature ... au secours ! Voilà comment devenir l'enfant préférée, et se faire voler la vedette par une fille qui vient pour une correspondance ... vivement qu'elle rentre chez elle !
Puis un matin, je l'entends crier, put*** de merde je rêve de dormir, déjà de mauvaise humeur, je file dans sa chambre (pour l'étouffer), m'asseyant sur son lit, elle agrippe mon bras, fort, tellement fort que j'en ai mal et pourtant de la voir autant souffrir je la laisse faire sans broncher. Ma mère accourt, étonnant tellement elle l’idolâtre, elle l'a vénère ... parce que oui elle se bat depuis toute petite contre ses démons, ses visions qu'elle a de son père battant sa mère ... elle souffre et moi je lui fais vivre un enfer, pourtant je peux pas être aussi horrible que cela, j'ai un coeur, j'aime les gens, je suis bonne vivante, attentionnée bien que radine, aimante bien que peu démonstrative, protectrice bien que je me protège avant et si j'ai un peu de temps je pense à toi ! Qui sait peut être qu'un jour je serais une femme meilleure ? Mais ce jour là a changé ma vie, capricieuse un jour capricieuse toujours, mais aujourd'hui je ferais tout pour ma "pseudo soeur", si quelqu'un la touche je sors les crocs, même si je ne suis pas toujours tendre avec elle, personne n'a le droit de ne pas l'être !
Plus les mois passés, les années et plus je me retrouvais indépendante, mes parents m'énervaient rien qu'à vouloir un bisou ou un câlin, j'étais peut être devenue dure finalement, trop dure ! Pour me protéger ? Entre soirées, mannequinat, et mes études de droit international, l'occupation de mon esprit, j'ai cru l'avoir oublié pour toujours et pourtant c'était sans compter sur son retour, comme ça comme une fleur, attendant que j'ouvre les bras pour le prendre contre moi, mais certainement pas ! Et pourtant avec lui, je suis différente, je redeviens la Hope d'avant, j'ai baissé ma garde, j'ai passé du temps en sa compagnie, et tout a dérapé, une fois puis plusieurs fois, du vrai n'importe quoi ... Et voilà maintenant que je suis paniquée, je suis peut être enceinte, panique à bord ... faut lui dire, faut pas que mes parents le sachent, je sais plus quoi faire ...