Invité
est en ligne
Invité
Lentement, je me réveillai, avec un mal de crâne comme je n'en avais pas eu depuis bien longtemps. J'ouvris un œil, puis l'autre, aveuglé par les rayons de soleil qui traversaient la vitre. Je ne reconnus pas l'endroit immédiatement. Autour de moi, quelques fêtards encore endormis s'entassaient dans le petit duplexe dans lequel nous avions tous passé la soirée. "Ça va être dur," pensai-je en me redressant, massant au passage ma nuque raidie. Petit check de l'heure : midi vingt-huit. Fallait que je bouge. J'avais du dormir une heure, deux au maximum. Et sur du carrelage, en plus de ça. Autant dire que j'étais pas au top de ma forme. Et puis surtout, j'avais une de ces soifs.
Discrètement, j'observai tout autour de moi les dégâts de la soirée passée, à la recherche d'eau. En entrant dans la cuisine, je fus accueilli par une flaque interminable, et me souvins alors de l'explosion de la plomberie. Impossible de me rappeler comment on l'a fait, mais on l'a fait. Résultat : plus d'eau courante chez mon hôte. Super. Je grimaçai, à la recherche d'une alternative, quand enfin mon regard se posa sur une bouteille de bière à moitié vide au sol. Enfin, à ce moment là, je la vis plutôt comme à moitié pleine. Le Graal. Sans trop réfléchir, je l'attrapai et la bus. Aussitôt goutée, aussitôt recrachée. Visiblement, la bouteille avait également servi de cendrier. Misère. Restait plus qu'à sortir dans l'espoir de trouver une fontaine.
Je récupérai mon sac derrière un canapé, et mes chaussures sous la tête d'une blonde qui les avait sans doute prises pour un oreiller de fortune. La blonde en question râla un instant, puis se rendormît. Enfin, j'enfilai mon cher blouson en cuir, nonchalamment accroché à une porte, puis sortis.
Dehors, le bruit ambiant m'assourdît. Quel bordel. Ma tête n'allait pas tarder à exploser. J'aurais tout donné pour me retrouver dans un coin tranquille et silencieux. Juste le temps de me poser et me remémorer certains faits. Et boire de l'eau, cette bouche pâteuse n'en finissait pas. Et prendre une douche, aussi, parce que j'étais loin de sentir la rose. Mais bon, c'était ça aussi qui faisait le charme de ces soirées de dépravés, pas vrai ? J'en avais presque l'habitude, à force.
Cette réflexion me rappela l'époque où Samson et moi passions pas mal de temps ensemble, où on se cuitait comme pas permis et où on comatait pendant des heures le lendemain... Je me demandais ce qu'il devenait ce Samson, d'ailleurs. Ça faisait un bail que je ne l'avais pas vu.
L'idée me vint alors de lui envoyer un SMS, tout con mais qui lui ferait remarquer que je pensais toujours un peu à lui quand même. "He l'ami, tdeviens qioi ?" Je me relus rapidement, et plissai les yeux. C'était pas très compréhensible, mais le cœur y était. Tant pis pour les fautes, j'avais trop la flemme de les corriger. Je marquai une pause dans la rédaction, et en profitait pour passer ma main libre sur mon visage, histoire de me réveiller un minimum. Puis je soupirai longuement, prêt à me remettre à l'effort. "jai trp la tete dans lpaté ptain." Je ne pris même pas la peine de me relire cette fois-ci. Je savais d'avance que j'étais incapable de trouver la motivation d'écrire correctement pour l'instant.
Une fois le message envoyé, je m'étirai dans tous les sens, puis m'assis sur le rebord du trottoir, la tête entre les genoux.
Discrètement, j'observai tout autour de moi les dégâts de la soirée passée, à la recherche d'eau. En entrant dans la cuisine, je fus accueilli par une flaque interminable, et me souvins alors de l'explosion de la plomberie. Impossible de me rappeler comment on l'a fait, mais on l'a fait. Résultat : plus d'eau courante chez mon hôte. Super. Je grimaçai, à la recherche d'une alternative, quand enfin mon regard se posa sur une bouteille de bière à moitié vide au sol. Enfin, à ce moment là, je la vis plutôt comme à moitié pleine. Le Graal. Sans trop réfléchir, je l'attrapai et la bus. Aussitôt goutée, aussitôt recrachée. Visiblement, la bouteille avait également servi de cendrier. Misère. Restait plus qu'à sortir dans l'espoir de trouver une fontaine.
Je récupérai mon sac derrière un canapé, et mes chaussures sous la tête d'une blonde qui les avait sans doute prises pour un oreiller de fortune. La blonde en question râla un instant, puis se rendormît. Enfin, j'enfilai mon cher blouson en cuir, nonchalamment accroché à une porte, puis sortis.
Dehors, le bruit ambiant m'assourdît. Quel bordel. Ma tête n'allait pas tarder à exploser. J'aurais tout donné pour me retrouver dans un coin tranquille et silencieux. Juste le temps de me poser et me remémorer certains faits. Et boire de l'eau, cette bouche pâteuse n'en finissait pas. Et prendre une douche, aussi, parce que j'étais loin de sentir la rose. Mais bon, c'était ça aussi qui faisait le charme de ces soirées de dépravés, pas vrai ? J'en avais presque l'habitude, à force.
Cette réflexion me rappela l'époque où Samson et moi passions pas mal de temps ensemble, où on se cuitait comme pas permis et où on comatait pendant des heures le lendemain... Je me demandais ce qu'il devenait ce Samson, d'ailleurs. Ça faisait un bail que je ne l'avais pas vu.
L'idée me vint alors de lui envoyer un SMS, tout con mais qui lui ferait remarquer que je pensais toujours un peu à lui quand même. "He l'ami, tdeviens qioi ?" Je me relus rapidement, et plissai les yeux. C'était pas très compréhensible, mais le cœur y était. Tant pis pour les fautes, j'avais trop la flemme de les corriger. Je marquai une pause dans la rédaction, et en profitait pour passer ma main libre sur mon visage, histoire de me réveiller un minimum. Puis je soupirai longuement, prêt à me remettre à l'effort. "jai trp la tete dans lpaté ptain." Je ne pris même pas la peine de me relire cette fois-ci. Je savais d'avance que j'étais incapable de trouver la motivation d'écrire correctement pour l'instant.
Une fois le message envoyé, je m'étirai dans tous les sens, puis m'assis sur le rebord du trottoir, la tête entre les genoux.
(Invité)