N'va pas dans un endroit qu'tu connais pas.

J'avais pas envie d'aller à ce débat sur la politique du moment. La tête remplit de tout ces trucs à la con, je me dirigeais vers ma chambre pour prendre une douche. Avec cette chaleur, c'était affreux comment on pouvait transpirer sans rien faire, je préférais transpirer en couchant avec une nana, au moins y avait de quoi. Douche prise, vêtu comme en mode BG, je rangeai mon porte feuille dans la poche de mon pantalon, mon téléphone en main, je pris les clés qui se trouvait sur la table à côté de mon lit puis déguerpit de la maison Eliot. J'me sentais comme chez moi dans cet maison et malgré le fait que je pouvais me permettre d'avoir une villa rien que pour moi, je préférais passer mes études avec la prestigieuse fraternité. J'avais pas ramé pour y entrer mais mon père avait dû faire des choses pour que je puisse y intégrer. Bref, le truc que j'en ai rien à foutre en gros. Il suffit que je lui demande un truc et je l'ai, peu importe comment il a fait pour l'obtenir, je ne voulais pas le savoir tant que je l'avais. Regagnant le siège avant de ma Prosche, je fis rugir le moteur de ma caisse et démarra en trombe manquant de renverser des premières années. Ils gueulèrent et je leur fis fuck avec mon doigt avant de mettre mes lunettes de soleil et de sourire. Je m'en fichais de ce que pouvait dire les gens sur moi, je ne vivais pas pour eux mais pour moi.
Etant aller manger un bout dans une pizzeria avec mon meilleur pote, j'finis par atterrir dans un bar où j'ai l'habitude d'y mettre les pieds le week-end. J'avais envie de m'amuser ce soir et de décompresser après cette journée pourrie de cours que je n'aurais pas du suivre au final. Car je n'avais rien écouter trop occuper à contempler la poitrine de Kelly sous son t-shirt blanc quasi transparent. Elle l'avait d'ailleurs bien remarqué et n'hésitait pas à la mettre bien en avant histoire que je profite encore plus. J'voulais me la choper à la fin du cours mais elle fut retenu par ce blaireau qui lui servait de petite copain. Les joueurs de cross sont tous des abrutis de première. J'étais resté sur ma fin, mais je savais que dès que je la recroiserais, elle en aurait pour son grade. Entrant dans le bar comme si j'étais le roi de la soirée, je m'approchais du bar pour commander ma boisson fétiche puis me retourner et regarder le matos qu'il pouvait y avoir ce soir, ce que je pourrais me mettre sous la dent. Lorsque je sortais dans le bar, j'avais pris pour habitude de draguer le plus de filles possible histoire de ne pas m'ennuyer et pouvoir partir avec elle en boite de nuit histoire que les choses passent à l'étape supérieure.
La soirée passe et je finis dans une boite de nuit bizarre, la jeune femme que j'avais dragué m'avait dit connaître un endroit pas encore très populaire mais où on pourrait de sûr s'éclater ! Je l'avais suivit sans réfléchir, après tout, les endroits inconnus, ça ne me faisait pas peur pourtant c'était vraiment plus que bizarre, j'avais finis par quitter l'endroit au petit matin dans les alentours de trois heure pour arriver tant bien que mal avec ma voiture vers quatre heure du matin, ouvrant la porte de la maison, je faisais mon possible pour ne pas faire de bruit et ne pas réveiller ceux qui dormait -déjà- à cette heure-ci. « Merde ! » Je venais de me prendre les pieds dans un câble de recharge puis me cogner le tibias sur la table basse pour enfin taper la tête contre le mur. « Putain fais chier ! » Une main sur ma tête, l'autre sur mon tibias, je sautillais pour rejoindre la salle de séjour et m'asseoir sur le sofa un instant. Je m'allongeais, ma tête me faisait mal, je ne sais pas ce qu'il y avait dans les boissons de cette fameuse boite de nuit mais c'était fort, moi qui était habitué à la Vodka de mon père bien forte, je ne pensais pas qu'on pouvait faire pire, et bien je m'étais trompé.

Ou l’art de passer la pire soirée de toute sa vie. La jeune femme est calée dans un canapé, les jambes recouvertes de papiers divers et variés seuls ses doigts sont encore visibles, pianotant à toute vitesse sur le clavier de l’ordinateur. Elle a tout juste pris le temps de boire un verre avec d’autres étudiants en début de soirée pour finalement retourner se calfeutrer ici afin de terminer de bosser. Quelle idée de s’y prendre au dernier moment aussi. Depuis, elle carbure uniquement à la caféine si bien qu’elle a arrêté de compter les allés retours jusqu’à la source de café. Nous sommes donc au petit matin et la jeune femme n’a pas encore mis le ô combien très attendu point final de son devoir. Et entre nous, elle est encore loin d’avoir terminé. Surtout si un élément perturbateur se met à graviter autour d’elle. Ouais, jamais moyen d’être tranquille sur ce campus, enfin Katell ne va pas s’en plaindre pour autant. « Merde ! » Une chose est sure maintenant, si Katell était sur le point de s’endormir il y a encore quelques secondes, elle est désormais parfaitement réveillée. Tout en délicatesse ces hommes. « Putain fait chier ! » Et vas y qu’il en rajoute une couche. Elle soupire, c’est clair qu’elle n’avancera pas d’avantage à partir de maintenant. De son index, la jeune femme replace sa paire de lunette sur son nez et relève la tête. Il y a quelques mèches un peu partout sur son visage, mais elle ne fait rien pour remédier au problème. Elle connaît très bien la personne qui vient de la sortir de son enfant. En effet, Katell pourrait reconnaître cette voix entre mille alors qu’elle n’a pas d’attachement particulier avec la personne en question. À force de traîner avec eux me direz-vous… « Charmant ce vocabulaire Nikolaï. » Elle lève les yeux au ciel et un sourire ce dessine sur ses lèvres. Le ton est enjoué. Jamais elle ne lui en voudra pour l’avoir déconcentrée. Le boulot c’est moyennement son truc, mais tenant à rester à Cambridge le plus longtemps possible, la jeune femme n’a d’autre choix que de s’y coller. « C’est ce qui s’appelle une entrée en tout discrétion. » Après réflexion, la brunette se demande bien comment il s’en est sorti pour mettre un tel vacarme, au point d’aller réveiller les plus sages des Eliot. « Mais au moins, vu ton état je suis prête à parier que la soirée a été meilleure de ton côté que du mien. » C’est surement la première fois qu’elle le verrait après le fameux « verre de trop. » Katell disperse les feuilles un peu partout pour s’en débarrasser, pose l’ordinateur sur la table basse et se lève histoire de s’assurer qu’il s’agit bien du brun et qu’elle ne vient pas de se taper une honte monumentale.

J'm'attendais pas à ce qu'il y ai une autre personne dans la pièce et je sursautais quand la voix féminine s'entendit. Je pouvais même plus jurer à présent ? Elle n'allait pas me faire la morale quand même mais j'dis rien, c'est Katell normal. « Je fais t'jours des entrées remarquables Kat tu l'sais bien ! » J'essaye de me lever du canapé mais mon tibia me fait mal et je me r-assied en grimaçant. Je l'entend continuer de parler et met du temps à me concentrer sur sa voix lorsque je la vois devant moi et sursaute encore. « Merde t'm'as fais peur ! » Je me recule pour poser ma tête sur le dossier du sofa et ferme les yeux trois secondes. Erreur fatale, la pièce tourne. Je m'accroche sur le canapé avant de finir par les ouvrir. Et jette un coup d'oeil à Katell qui se trouvait devant moi. Je la voyais tournoyé un moment avant qu'elle s'imobilise. « 'rête d'bouger tu m'donnes 'core plus mal à la tête ! » C'est sûr, j'irais plus jamais dans cet endroit là où m'avais emmené cette nana de ce soir. Même si je sais que demain je me rappellerais plus de l'endroit où j'étais et de ce que j'avais fait. D'ailleurs j'étais aller où après le bar ? Je me rappelle avoir conduis jusqu'ici mais pas le chemin que j'ai dû emprunté pour rentrer. Tant pis. Je regarde un peu plus autour de moi, j'vois les feuilles en face et l'ordi posé sur la table puis j'regarde à nouveau Katell. « D'moi pas que t'bossais ? » Y avait qu'elle pour veiller aussi tard et bosser comme ça ! Ouais, ça m'arrivait de bosser sur des dissertations ou conneries et quand je m'y m'étais, je me donnais à 300 pour cent c'est clair, mais pas du genre mais pas la nuit. J'me lève pour aller fouiller dans ses affaires en prenant les feuilles dans mes deux mains. « T'fais quoi comme d'voir ? T'as b'soin d'aide ? » Comme si je pourrais l'aider sur quoique ce soit déjà en étant sobre alors bourré comme je l'étais, j'étais trop que sûr pas utile. Je m'assis et pris l'ordinateur et commençai à lire ce qu'elle avait écrit. Je relisais 5 fois la même phrase avant de la comprendre et de passer à la suivante, j'étais pété comme un con. Avant qu'elle dise quoique ce soit, je repose l'ordinateur sur le sofa à côté de moi. « J'ai la dalle ! » Je passe devant elle et lui fait un baiser sur le fron, chose que je fais jamais mais j'avais juste envie puis file à la cuisine. Je savais que je risquerais de réveiller des étudiants endormi avec le bruit de la vaisselle mais c'était la dernière chose dont je me préoccupais. J'ouvre le frigo regarde à l'intérieur et le referme, j'ouvre tout les placards et trouve rien qui me tentait. Une fois que j'eu tout ouvert, je recommence à nouveau avec le frigo...

La jeune femme s’étire de tout son long, cligne des yeux plusieurs fois et ne manque pas de se faire craquer quelques articulations. C’est dingue ce que la géopolitique peut vous tuer à petit feu. Elle doit rester éveillée. À tout prix. « Je fais t’jours des entrées remarquables Kat tu l’sais bien ! » Enfin jusque là, elle ne l’a jamais vu dans cet état, manquant de se vautrer en plein milieu de la pièce. Katell fait tout son possible pour ne pas rire. Elle l’observe avec difficulté à cause du manque de lumière, cependant elle distingue ce qu’elle a besoin de voir : un Nikolaï ayant un peu trop bu. Un grand sourire se dessine sur ses lèvres. Ça, elle ne peut pas s’en empêcher. Elle devrait immortaliser ce moment. Bordel, où est son portable ? Cela pourrait toujours servir pour négocier on ne sait trop quoi. Il doit certainement être quelque part, sous une pile de notes. « Merde t’m’as fais peur. » Et comment dois-je le prendre ? La jeune femme croise les bras sur sa poitrine et fait mine de bouder. Elle se doute bien que cette réflexion vient de la pénombre, mais autant jouer un peu. « ‘Rête d’bouger tu m’donnes ‘core plus mal à la tête ! » La brunette hausse les épaules sans rien dire. Elle ne se rendait pas compte de bouger vite. Elle ébouriffe les cheveux de son ami. Tant pis si cela ne lui plait pas, il est certainement trop saoule pour réagir. « Petite nature. » Katell se laisse retomber lourdement sur le canapé faisant voler quelques affaires. « D’moi pas que t’bossais ? » Merci de me rappeler ce détail, au passage. Elle soupire et passe sa main dans ses cheveux en repensant à son devoir plus sérieusement. À ce rythme, elle devrait surement songer au suicide, se chier de façon aussi magistrale en fin d’année. Elle a avancé, mais c’est pas comme si elle pourrait dormir quelques heures avant que le campus reprenne vie. « Ça t’étonne toi aussi ? Je crois que je ne vais pas m’en remettre non plus. Je me demande même s’il ne s’agit pas d’un de ces cauchemars. » Blasée, la jeune femme pose sa tête sur l’épaule de Nikolaï. Il pue même l’alcool pour le coup. Elle ne bouche pas, cette odeur est bien le cadet de ces soucis. Et puis, sa tête bascule alors qu’il se redresse. Ah putain, qu’est-ce qu’il veut ? « T’fais quoi comme d’voir ? T’as b’soin d’aide ? » La bonne blague. Pour la peine, la brunette pense exactement la même chose : il pourrait être aussi sobre qu’une petite fille qu’elle ne lui ferait pas autant confiance à ce sujet. « J’ai la dalle ! » La brunette manquerait de rougir en sentant ses lèvres sur son front. Uniquement de l’amitié entre nous. Voilà ce qu’elle se répète avec la plupart des personnes appartenant à la gente masculine qu’elle fréquente. Elle le regarder se faufiler dans la cuisine, le suit quelques secondes plus tard et scrute le moindre geste. Il ne semblait pas bien inspiré par les restes. Katell se passe la main sur son ventre. Maintenant qu’il en parle, elle aussi avalerait bien un truc. « Allez installe toi, je devrai réussir à te préparer un petit déjeune post cuite digne de ce nom ! » Elle n’aurait peut être pas du s’avancer aussi vite. Elle se gratte la tête, à la recherche d’inspiration. La cuisine et elle, en temps normal, cela fait deux entités bien distinctes. « Enfin avec ce qu’il reste… Bande d’animaux affamés… » C’est à croire que cette maison regorge de sportifs de haut niveau qui passent leur temps à s’alimenter. Pourquoi pas. Harvard a beau avoir une réputation de grosse tête, le sport possède aussi une place importante sur le campus. « Alors, t’es allé où cette fois ? Étrange que tu ne ramènes pas une de ces pim… » bèches. Un rictus se fait entendre, puis Katell reprend comme si de rien n’était. « Jolies filles à ton bras. C’est dingue ce qu’il peut y avoir comme bruit dans ta chambre par moment. » La jeune femme prépare une énième dose de café. Il y a également de quoi préparer des tartines, des œufs brouillés… Des fruits. Ça pourrait faire l’affaire. « Enfin, c’est-ce qu’il se dit… » Dans le fond, Katell se moque bien des ragots. Les choses ont beau avoir toujours été claires avec toutes les amitiés qu’elle entretient, elle est incapable de mettre sa curiosité de côté.