MARC. "A la recherche du temps perdu"

Une journée de plus à Harvard, je dois dire que cet après-midi est particulièrement ensoleillé, ça fait plaisir, je ne sais combien d'étudiants sont éparpillés dans tout le Yard, moi je préfère rester cloîtré à l'intérieur de la bibliothèque, réviser mes cours, je me demande toujours en prenant du recul comment j'arrive à faire ça, ça me dépasse parfois. Alors que je passe dans les rayons de la littérature française, j’aperçois une brune à une table juste à côté, plongé dans un livre et en faisant mon indiscret et en apercevant le titre, je souriais « C'est un des plus beaux ouvrages de Proust, vous aller l'apprécier. » lui sortais-je sourire aux lèvres, la faisant même légèrement sursauter alors que ses yeux se lève vers moi « Désolé de vous avoir interrompu, c'était déplacé. » toujours aussi distingué Montet, je lui adressais un dernier sourire avant de retourner à ma table remplis de feuilles et de bouquins qui au final se trouvait non loin de la sienne, juste une étagère nous séparaient.

Je ne comptais même plus les heures que je passais ici, à la bibliothèque, entouré de bouquins, d'ouvrages, de mes cours, tout ça pour passer des heures à avoir le nez dedans pour continuer à être major de ma promo. En allant remettre un ouvrage axé dans la littérature française que je m'étais permis de lire il y a quelques semaines, je remarquais une fille, assise à une table, le nez dans un bouquin et pas n'importe lequel, c'était du Proust et je ne pu m'empêcher de me rapprocher d'elle pour lui faire savoir qu'elle avait fait un excellent choix en prenant cet ouvrage. Lorsque je vis qu'elle relevait les yeux sur moi, j'arborais un sourire en accordant sur mes principes que j'étais désolé de l'avoir interrompu et la seconde qui suivait j'étais déjà reparti à ma table, reprendre mes révisions. Cette fille sembla intrigué au point de venir à ma table et ce fut elle qui s'excusa de me déranger et qui me demanda si j'avais connaissance de d'autres ouvrages de Peoust, je levais les yeux sur elle pour lui répondre avec un petit sourire « Si ma mémoire est bonne, Sodome et Gomorrhe, Albertine disparue, les Plaisirs et les Jours. » elle voulait savoir si j'étais français pour connatre autant Proust et là je lui répondais dans un français terriblement parfait « C'est exact. ».

«Avec grand plaisir. » lui dis-je sourire aux lèvres alors qu'elle semblait submerger parce que je venais de lui répondre. Elle s'asseyait donc à ma table, en face de moi se présentant « Enchanté Adélaïde, je suis Marc. » lui répondis-je, rigolant légèrement lorsqu'elle me pose sa question « Tu peux me tutoyer tu sais, on partage Proust. Et pour combler ta curiosité, je viens de Paris et ça fait trois ans que je suis ici donc je me suis habitué. Et toi alors ? Russie ? » j'avais entendu un léger accent russe de ses lèvres, elle avait un certain charme qui me plaisait et j'avais hâte d'en savoir plus sur elle, quitte à laisser mes révisions de côté pour me préoccuper que de cette ravissante brune qui semblait déjà être sous mon charme à la regarder.

J'y allais pas par quatre chemin, j'allais à l'essentiel, comme toujours, lui disant qu'on pouvaient se tutoyer, ça sera deux fois plu simples, une chose qui l'a fait sourire et sur laquelle elle ne trouve pas de refus. ❝On a plus de points en communs qu'on auraient pu le croire.❞ je lâchais un petit rire avant de plonger mes yeux sur les siens, une russe ici depuis trois ans, et c'est que maintenant qu'on se rencontrent, le destin fait pas forcément bien les choses mais bon je suis ravis de la rencontrer aujourd'hui. Et visiblement elle pensait exactement la même chose que moi sauf que ses pensées lui ont échappée par ses lèvres, ça me fait légèrement sourire alors qu'elle essaye de rattraper ses propos ❝C'est vrai. Et je suis plutôt d'accord avec toi.. quel gâchis.❞ je gardais mon sourire en ne la quittant pas du regard.