Le début de la fin ? Ou la fin du début ? (Nevalicia)

Les Philippines, un pays ô combien splendide mais aussi ô combien plongé dans la misère. D'où votre présence ici. Vous Quincys n'étiez pas venus faire du tourisme loin de là quand bien même cela permettait de faire fonctionner l'économie dans le pays et ainsi aider ce dernier à se relever. Du coup, en cet après-midi que vous aviez de libre sur l'île de Cebu, tu décidais d'aller faire un peu de shopping. T'avais pas beaucoup de ressources sur ton compte en banque mais ici la vie n'était pas chère et il était hors de question que tu reviennes les mains vides pour ton fils. Tu faisais d'une pierre de coup, le bonheur de ton fils mais aussi le bonheur d'un commerçant qui aura de quoi nourrir sa famille ce soir grâce à tes emplettes. Tu ne cherchais rien en particulier mais tu trouverais ton bonheur, cela ne faisait aucuns doutes.

J'étais venue en ville pour récupérer des jouets, pour les enfants d'un quartier qu'on avait aidé en début de séjour, s'était pas grand chose mais, ils n'avaient rien d'autre que des bouts de ficelles, des cailloux pour jouer, s'était pas très sécurisé. Alors oui c'est peu être leur façon de jouer à eux, mais avec ma vision d'occidentale j'pouvais pas me résoudre à ne rien leur offrir s'était juste pas possible. Et puis comme toujours je préférais utiliser l'argent obtenue salement pour de bonne cause. Et à mes yeux il n'y avait pas de meilleures causes. C'est des sacs pleins à craqué des minis peluches,crayons, feuilles, ciseaux, et autre fourniture que je quittais le centre commerciale pour reprendre la route du quartier nord, mais fallait d’abord que je choppe un taxi et s'était pas chose facile. J'étais sur le point d'en avoir un quand on me bouscula, je ne pus même m'empêcher de pester les sacs au sol à moitié vidé. "Fait chier." Je ne regardais pas la personne bien loin de me douter que s'était cette chère Neva, décidément on ne pouvait pas s'éviter et nos rencontres étaient toujours faites de bousculade.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, ça te faisait du bien d'être ici. Tu te sentais à ta place parmi ces gens qui avait tant besoin qu'on leur apporte un toit, à manger, des médicaments mais parfois un simple sourire suffit. Tu savais que t'avais envie de faire ça de ta vie, donner de ton temps aux autres mais aussi à la cause animale. Il y a tant à améliorer, à apporter que t'es certaine que tu seras bien occupée à l'avenir. En attendant cet avenir, tu contribuais comme tu pouvais. Le regard un peu partout, tu te perdais parmi les milliers d'objets vendus par les locaux dans ce marché. Tu ne regardais pas où tu allais alors forcément tu butais dans quelqu'un t'excusant encore plus quand tu entendis du fracas au sol. Tu te précipitais pour ramasser et en voyant les articles que la plupart des habitants ne pouvaient pas s'offrir, tu relevais la tête." Alicia ? " Tu ne savais pas vraiment pourquoi tu avais prononcé son nom car c'était elle, ça ne faisait aucuns doutes. En fait tu ne savais pas trop quoi dire." C'est pour un des orphelinats je suppose ? " Ca te faisait bizarre de ne pas la voir les yeux vitreux comme tu en avais tant l'habitude avec elle.

A peine bousculée mes présents au sol, je pestais et aussitôt j'étais accroupie pour ramasser, je n'aurai pas plus réagis, si je n'avais pas reconnus cette voix entre mille. Il n'y avait qu'une seule personne pour prononcer mon prénom de cette façon, à la fois surprise et certainement avec de l’incompréhension. Et bien entendus je n'avais pas réussis à faire autrement que de lever les yeux au ciel intérieurement, tout comme ce soupir et ce cœur que j'avais dans la poitrine qui se mis à tambouriné, en sachant que j'allais certainement recevoir des reproches, comme quoi mes actions certes bonnes pouvaient aussi être très mauvaise. Je répondis simplement à sa question sans même poser le regard sur elle, aussi calmement que possible. "Ouai" C'est tout ce que j'avais à lui dire, j'en avais marre de me battre contre elle, certes j'étais grandement fautive de notre relation, mais elle avait se caractère butté qui n'arrangeais pas non plus les choses.

La tête ailleurs et maladroite, c'était couru d'avance que tu finisses par percuter quelqu'un mais le fait qu'il s'agisse d'Alicia ne pouvait pas plus mal tomber. Pourquoi fallait-il que tu tombes toujours sur elle. Tu restais dubitative un instant, la regardant dans le blanc des yeux. Pour une fois elle n'avait pas le visage fatiguée, les traits tirés. Du coup tu perdais un peu pied, ne sachant pas trop quoi dire ni comment te comporter, en fait t'étais embarrassée. Aussi bizarre que cela puisse paraître, son "ouais" qu'elle disait sur un ton nonchalant presque détaché, te noua le ventre. Tu te pinçais les lèvres." Je suis certaine que ça leur fera plaisir. Et je suis désolée, je regardais ailleurs, j'ai pas fait gaffe. " T'avais presque oublié de t'excuser tellement ça te retournait de la voir.

J'avais deux choix de réaction, agressif ou plus posé, j'en avais marre de me battre avec elle, je savais que de toute façon si j'étais agressive, elle se braquerai ou on se prendrai encore la tête. Il était peut être temps de faire la paix. J'avais plus d'une fois tenté, elle ne voulait pas à l'époque, mais peut être que maintenant ça irai mieux. Je me redressais une fois tout ramassé, pour lui répondre. "Oui j'espère, et puis c'est toujours utile. C'est pas grave." J'affichais un sourire forcé par le gêne qui me parcourrai, anxiété qui été la mienne à chaque fois que je la croissais parce que je ne savais pas comment ça allait ce terminer. "Et toi qu'est ce que tu fais là?" Elle devait certainement tu juste arriver, puisque dans la bousculade elle n'avait rien renversé. Et puis si j'avais enfin l'occasion d'arranger les choses autant en profiter.

Etrange, voilà ce qui pouvait définir votre relation à Alicia et toi. D'abord amis puis ennemis et maintenant tu ne savais pas trop comment tu pouvais l'appeler. Elle t'avait déçue et pourtant tu avais encore un mince espoir qu'il existe encore au fond d'elle même cette personne que tu avais pu appréciée par le passé. Tu ne l'avouais pas mais ton ami te manquait et c'était sans aucun doute pour cela que tu faisais un effort de comportement alors que tu venais de la bousculer et qu'elle semblait être sobre pour une fois. Tout comme toi, elle était sur la défensive et tu mesurais tes paroles." Je me balade. Enfin je voulais acheter un petit quelque chose pour Quincy. " Parler de ton fils détendrait peut être l'atmosphère entre vous.