Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityIn a world gone crazy, everything seems hazy ໙ Charlotte & Paloma
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In a world gone crazy, everything seems hazy ໙ Charlotte & Paloma

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« La Luna, 10h00 ». Voila ce que disait le message que Paloma avait envoyé à son amie Charlie, il y avait à peine une heure. C'était clair, net et précis. Après tout, Paloma n'avait pas eu envie de s'appesantir et d'expliquer le pourquoi du comment. Pas après la bombe qu'elle venait d'apprendre. Ou plutôt, qu'elle pensait avoir découvert. Mais au final, cela revenait au même puisque la jeune femme était certaine qu'elle ne faisait pas fausse route.

C'était d'un pas rageur que la jeune étudiante marcha jusqu'à Central Square. Certes, elle aurait très bien pu prendre le bus mais, vu son état, elle avait bien besoin de se calmer et la marche était parfait pour cela. Pestant intérieurement, Paloma ne remarqua pas le feu passé au rouge et se fit incendier par les automobilistes, très contents de pouvoir user une nouvelle fois de leurs klaxons. La jeune étudiante ne ralentit pas l'allure pour autant, et c'est tout juste si elle adressa un geste d'excuse. Tournant brusquement au coin d'une rue, elle évita de justesse un homme, visiblement aussi pressé qu'elle. La jeune femme pouvait apercevoir de l'autre côté de la rue, La Luna, son café favori. Cette fois, Paloma prit soin d'attendre que le feux passe au vert avant de traverser en vitesse. Après tout, ce serait bien bête de se faire renverser sans avoir pu dire ses quatre vérités à celle qu'elle pensait être son amie. Rien qu'à cette pensée, Paloma sentit son sang battre à ses tempes. Elle se sentait humiliée et trahie. Arrivant enfin devant le petit café, la jeune femme entra précipitamment, faisant retentir vigoureusement la petite clochette signalant l'arrivée des clients.

Le café était presque désert. Quelques personnes étaient installées, par-ci par-là et certaines levèrent la tête devant l'entrée fracassante de Paloma, mais retournèrent vaquer à leurs occupations. Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour repérer la personne qu'elle voulait voir. D'un pas lourd, elle gagna le fond du café et se planta devant la table à laquelle était installée une jolie blonde. Sans dire un mot, Paloma jeta sur la table un coupure de presse toute chiffonnée qu'elle avait nerveusement serré dans son poing durant tout le trajet. « Alors comme ça, on a de nobles origines, Mademoiselle Charlotte Emilia Olivia Rockefeller-Parks ?! », lâcha Paloma, d'un ton qu'elle aurait voulu plus détaché. Voila, c'était dit. Elle était certaine que son "amie" Charlotte allait instantanément comprendre ce à quoi elle faisait allusion.

En effet, par ce samedi matin qui s'annonçait plutôt banal, Paloma fut bien obligée de se rendre compte qu'elle ne connaissait finalement pas très bien Charlie, l'une des personnes avec qui elle passait pas mal de temps et qu'elle avait toujours considéré comme une amie. Lisant tranquillement la presse quotidienne, Paloma ne s'attendait pas à voir remises en doute toutes les certitudes qu'elle avait pu avoir à l'égard de son ami. C'était donc en toute innocence que la jeune femme avait commencé à lire brièvement un article traitant d'un gala de charité organisé par et pour la haute société new-yorkaise. En règle général, Paloma évitait de lire ce genre d'article. Le monde de la haute société, et tout ce qui s'y rapprochait de près ou de loin, lui était totalement inconnu et en définitive, elle ne le regrettait absolument pas. Cependant, ce fut par un incroyable hasard que Paloma lu cet article. Article mentionnant différentes personnalités importantes de la scène new-yorkaise, ainsi que les riches familles ayant eu l'amabilité de participer au gala. Et, parmi ses familles, la famille Rockefeller. Ou plus précisément, la famille Rockefeller-Parks. Ces noms étaient peu évocateurs pour la jeune étudiante, peu habituée à côtoyer ce milieu ainsi, elle observa d'un œil distrait la photographie illustrant l'article. Et son sang ne fit qu'un tour. La photographie avait beau être en noir et blanc, et avait beau avoir été prise au milieu de la foule, Paloma ne pouvait pas passer à côté de ce visage qui lui était familier. Charlotte. CHARLOTTE ! Après plusieurs vérifications et un petit tour sur Internet, le verdict était clair. Paloma était amie avec Charlotte Emilia Olivia Rockefeller-Parks, membre de la réputée famille Rockefeller. Charlie. Son amie, avec laquelle elle avait passé de nombreuses heures à bavarder et à rigoler ! Depuis tout ce temps, jamais Paloma ne s'était doutée que Charlie appartenait à la haute société. Jamais. Et c'était d'autant plus blessant que celle ne lui avait absolument rien dit. Paloma avait eu beau chercher une explication, elle ne voyait absolument pas pourquoi Charlotte ne lui avait pas fait part de ses origines.

Se forçant à arrêter de ressasser tout cela, Paloma croisa les bras en attendant silencieusement la réaction de Charlotte. Elle se rendit compte qu'elle avait chaud, était essoufflée et mourrait de soif. Pas étonnant, après avoir fait un sacré bout de chemin au pas de course. Cependant, malgré sa marche matinale, la jeune femme ne se sentait pas calmée. L'amertume causée par la découverte qu'elle venait de faire était encore bien présente et Paloma était certaine qu'elle allait encore rester un certain temps avant de disparaître.

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Ce matin, à 9h tapante, je reçu un sms de Paloma. « La Luna, 10h00 » Clair, net, précis, cela faisait presque peur. Avait-elle eu un problème ? Ou avait elle juste besoin d'un avis par rapport à un devoir urgent ? Ce n'était pas rassurant, un tel message. Ou alors, elle avait une surprise pour moi ? Je souhaitais de tout mon coeur que ce soit ça, et pas autre chose. Je n'aimais pas les problèmes, les intrigues et tout ces trucs là.
J'avais une heure pour me préparer, ce qui était largement nécessaire, ayant petit déjeuné avec Jersey ce matin, il devait partir tôt pour je-ne-sais-plus-quelle-association. Je m'étais donc levée, pris ma douche et petit déjeuné. J'avais donc une heure pour... m'habiller. Autant m'y prendre maintenant, et je sortais jeans et t-shirt à motif de mon armoire. Rien de bien compliqué. Dix minutes plus tard, j'étais donc quasiment prête à partir, avec portable, ipod, porte-feuille et cahiers posés dans mon grand sac fourre-tout en cuir. Cadeau de Caleb, si je ne me trompais pas.
Je me jetais donc sur mon lit, Financial Times entre les mains, prête pour une demi-heure de lecture économique. Enfin, je survolais plus qu'autre chose. J'avais la tête autre part. Déjà au La Luna Caffe, ou alors en train de penser à la nouvelle qu'Elias avait laissé tombé et que j'avais lu. Il avait du talent. Vraiment.

Puis, 9h40 sonna, et j'enfilais des chaussures, une veste probablement de créateur, à en juger le tissus de qualité et les finitions des poignets. J'appelais un taxi, dit au-revoir à Roxie, et sortit, en jetant un coup d'oeil sur le FB de Paloma, à la recherche d'un quelconque indice. Mais rien.
J'arrivais 5 minutes en avances au Luna, et commandais un caramel macchiato, qui apparut quasiment immédiatement après ma commande. Il n'y avait pas beaucoup de monde, et j'avais donc le choix pour les places. Je m'installais dans un grand fauteuil, très confortable, et attendis.

Et alors, je vis Paloma traverser le café, tel un ouragan. Je souris, avant de fermer mes lèvres. J'avais l'impression qu'un sourire n'était pas adapté à la situation présente... même si je ne savais pas vraiment ce qui se passait. Mais mon ami me fit comprendre rapidement le problème « Alors comme ça, on a de nobles origines, Mademoiselle Charlotte Emilia Olivia Rockefeller-Parks ?! »
Je me mordis les lèvres, alors que Paloma jetai un morceau de journal sur la table basse du café, à 15 centimètres de ma boisson. Ce morceau de journal était un article de journal, de la page 6 du NY Times, si je ne m'abusais. Avec une photo. De moi, Caleb, Elizabeth et Hanna, des amis de New York, et mon frère. Lors d'un stupide gala de charité, pour des faucons pélerins, je crois. Je n'ai rien contre les oiseaux, mais contre tout ce bling bling, oui. Je souris légèrement en pensant à la soirée qui avait été assez marrante quand même, et, sans vouloir dire, la robe que je portais était quand même magnifique.
Et je me souvint des deux revolvers qui étaient braqués sur moi par l'intermédiaire des yeux de mon amie... qui ne donnait pas bien cher de ma peau, apparemment.

-Et bien...

Je ne savais pas vraiment quoi dire. Je n'avais pas menti à Paloma, mais je n'avais pas été franchement honnête non plus avec elle. Je m'étais simplement présentée sous le nom de Charlotte Parks, et non pas, Rockefeller -Parks, ce qui changeait quand même beaucoup de chose. Je ne me sentais pas bien, et me remuait sur mon fauteuil.

-Tu veux bien t'assoir. J'aimerais essayer de t'expliquer, mais si tu me tue du regard, je sais pas si j'y parviendrais... Et puis tu as l'air essouflée. Tu veux que j'aille te chercher à boire ?

Je la regardais, pleine d'espoir, un sourire timide au lèvre. J'étais presque sure que ça n'allait pas fonctionner, mais j'avais besoin de réfléchir 3 minutes au calme. Pour trouver les bons mots. L'explication allait être dure, alors si en plus je m'emmêlais les pinceaux, je risquais de perdre une amie qui m'étais chère. Très chère même.
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